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| [Divers] Écrire pour l'adolescence | |
| | Nombre de messages : 14921 Âge : 49 Localisation : Côte d'Or & d'Opale Pensée du jour : Confiance et longueur de Temps... Date d'inscription : 11/01/2013 | Séléné.C / La femme qui tomba amoureuse de la lune Mer 31 Déc 2014 - 23:00 | |
| J'ai du mal à dire si le niveau de violence est bien dosé. Si c'est pour les 15 ans, ça peut aller. Après tout, c'est une scène axée sur des choses rudes. Par contre... - Citation :
- Le garçon qu’ils venaient de tuer ne devait pas avoir plus d’une quinzaine d’années, et les coups de feu qu’elle avait entendu devaient être ceux qui avaient provoqué la mort de la victime.
est-il obligatoire de désigner deux fois le garçon/victime dans cette phrase ? Quant à la violence sexuelle: elle ne ressort pas beaucoup dans ton extrait. Non que je réclame à cors et à cris ce genre de choses dans un texte pour ados, mais dans ce registre, je ne vois en fait que le regard pervers de la grosse brute. Après quoi, au lieu de s'amuser, ladite brute démolit son jouet Ceci étant... J'ai moi aussi l'impression que tout ça est plus factuel qu'émotionnel. Or, justement, en axant sur les émotions et sensations (espoir déçu, peurs, douleur), les perceptions (toujours tronquées quand tout va vite et qu'on stresse), il y a possibilité d'éluder une partie des fait brutaux relatés ici Ceci étant... Axer sur l'émotivité est à double tranchant. Les ados sont parfois très sensibles. A voir, donc quel point de vue tu préfères adopter. Ca peut aussi dépendre de celui que tu emploies sur le reste du roman |
| | Nombre de messages : 127 Âge : 33 Date d'inscription : 21/11/2014 | FGFT / Barge de Radetzky Mer 31 Déc 2014 - 23:11 | |
| Je ne suis pas certain que centrer le récit sur les émotions rende le passage moins violent. Je pense même le contraire. Un coup et un regard lubrique exposés objectivement comme cela est fait dans l'extrait posté, c'est assez neutre. Par contre, détailler la douleur ressentie, la peur d'avoir mal, de mourir, d'être violée ou torturée éprouvée et enfin l'impuissance physique à laquelle est réduite le personnage à la fin fait perdre toute distance entre les actes décrits et le lecteur. D'expérience, la réponse émotionnelle est beaucoup plus forte dans la seconde hypothèse que dans la première. |
| | Nombre de messages : 14921 Âge : 49 Localisation : Côte d'Or & d'Opale Pensée du jour : Confiance et longueur de Temps... Date d'inscription : 11/01/2013 | Séléné.C / La femme qui tomba amoureuse de la lune Jeu 1 Jan 2015 - 1:05 | |
| Oui. C'est ce que je veux dire quand je dis que c'est à double tranchant...
En même temps... Comme je le disais plus haut, tous les ados n'ont pas le même niveau de sensibilité sur les mêmes sujets ou thèmes. Certains s'effrayeront d'une scène violente. D'autres seront fascinés.
Oui, la réponse émotionnelle est plus forte quand le texte fait appel à l'empathie. C'est fait exprès. Mais puisque tu veux expliquer à ton lecteur le parcours qui a conduit ton héroïne à devenir une mercenaire = Est-ce qu'il faut mieux une scène factuelle violente, ou bien des passages émotionnels (tu n'es pas obligé de t'étendre aussi longtemps sur toute cette scène, mais après coup, dans les passages où elle aura déjà été sauvée, tu peux revenir sur sa peur, via les souvenirs et les angoisses qu'elle doit se trimballer)
Précision = De manière générale, je suis plutôt du genre à axer sur les émotions. Un goût comme ça. Même enfant, je préférais les récits où l'aspect émotionnel est mis en avant. Si on s'en tient aux faits, l'histoire peut avoir pour personnages des robots. La logique fera découler les faits les uns des autres. Seulement, il y a le grain de sable, le petit défaut de la mécanique : les êtres vivants ne sont pas des machines. Bon... Je n'insiste pas. Tu as compris, je pense, que le point de vue factuel n'a pas ma préférence et que ça n'a rien à voir avec ton texte en particulier. Donc, me sens pas très bien placée pour donner un avis correct
La tranche d'âge exacte de ton public, c'est les 14-15 ?
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| | Nombre de messages : 416 Âge : 33 Date d'inscription : 24/07/2014 | Noctis / Pour qui sonne Lestat Jeu 1 Jan 2015 - 1:42 | |
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Dernière édition par Noctis le Jeu 8 Jan 2015 - 22:36, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 14921 Âge : 49 Localisation : Côte d'Or & d'Opale Pensée du jour : Confiance et longueur de Temps... Date d'inscription : 11/01/2013 | Séléné.C / La femme qui tomba amoureuse de la lune Jeu 1 Jan 2015 - 8:26 | |
| C'est pour ça que je m'essaierais plus facilement à la littérature "enfance" que "adolescence" => les ados ont à la fois des exigences d'être pris au sérieux (goût fréquent pour les sujets ayant trait à la violence, au sexe, etc.) et un esprit encore en formation, qu'il convient de traiter avec pédagogie (non, je ne dis pas ça pour sortir les grands mots)
Je te conseille de zapper la scène autant que possible (la limiter à l'information "agression par groupe N°1" / "intervention du groupe N°2") et de la considérer via ses conséquences : son entrée dans le groupe n°2 et le traumatisme émotionnel subi Je ne pense pas qu'on puisse te reprocher d'expliquer à tes jeunes lecteur qu'une situation de souffrance peut avoir des effets sur la personnalité |
| | Nombre de messages : 165 Âge : 43 Date d'inscription : 22/01/2015 | barish / Tycho l'homoncule Sam 24 Jan 2015 - 18:35 | |
| Honte à moi, je n'ai lu le topic qu'en diagonale, mais deux remarques me viennent autour de cette question très intéressante :
- le décalage énorme qui existe entre la littérature jeunesse et les films/dessins animés que les ados regardent. Un gamin de 14/15 ans regarde des films d'horreur, s'est fait tous les épisodes de The Walking Dead en rigolant, sans parler de Spartacus, Game of Thrones... Il y a en revanche encore une grande pudeur dans la littérature jeunesse...
- sauf pour des best-sellers style Hunger Games, ou The 100 : mais quand on réfléchit à ces 2 histoires, elles reposent toutes les deux sur une intrigue absolument invraisemblable : faire s'entretuer des ados, ou les envoyer dans une terre hostile et les laisser se débrouiller ? Vraiment peu crédible. Seule façon de raisonner tout ça : les auteurs visaient un public de jeunes, donc, il faut des personnages jeunes.
Pour terminer, tu as dans Le Combat d'hiver de Mourlevat des scènes très bien écrites ou un adolescent tue un homme (sacré tabou dans la littérature jeunesse), et une autre ou un adolescent en tue un autre. Dans tous les cas, ça me semble très périlleux à écrire ! |
| | Nombre de messages : 138 Âge : 25 Localisation : Normandie Date d'inscription : 18/10/2014 | Signe / Barge de Radetzky Sam 21 Mar 2015 - 23:17 | |
| Plus ce que tu fait est violent et "déconseillé aux âmes sensibles", plus tu seras sûre que les adolescents, et particulièrement les jeunes garçons seront immédiatement attirés x) Oui tu as compris, je ne suis pas fan des livres visant les adolescents, je les trouve toujours un peu trop commerciaux. |
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