Bonjour à tous,

Je viens de finir mon premier roman et vu le nombre de maisons d'édition, je n'ai aucune idée à qui je pourrais le soumettre. Pourrais-je avoir quelques conseils pour grands débutants? Comment avez-vous procédé pour trier et sélectionner les éditeurs afin d'augmenter vos chances de publication?
Comme mon roman n'entre pas vraiment dans un genre, j'ai du mal à cibler les éditeurs qui pourraient être sensibles à ce que j'écris. Il s'agit d'un roman noir contemplatif et poétique, avec plus de psychologie que d'action. Quelqu'un sait-il où envoyer ce genre de récit?

Merci d'avance pour les conseils.

JK

1° conseil => aller te présenter dans la section "accueil" du forum.  

2° conseil, pour répondre à ta question => faire le tour de la section "édition et autopublication", où nous nous trouvons. Tu y trouveras plein d'adresses d'éditeurs

Si tu as du mal à cibler, poste un extrait dans "entraide", pour demander qu'on t'y aide

Enfin, même si c'est assez con et très fatigant = renseigne-toi sur les éditeurs, même là où tu ne crois pas avoir ta chance. Et note bien tout ce que tu lis sur leurs sites. Ca t'aidera à savoir "ceux qui vont" et "ceux qui ne vont pas". Et pourquoi.
En te souvenant de tout ça, tu gagneras peut-être du temps la fois prochaine (et même cette fois-ci =ça t'évitera des vérifications en double)

Merci Séléné.C pour ces bons conseils!
Il y a tant de choses à lire sur ce forum, qui est tellement riche, que le néophyte que je suis y perd un peu son latin...

Je suis très sérieuse.

La présentation à l'accueil, c'est obligatoire pour les nouveaux membres
Le tour de la section, c'est ce que je fais, non pas incessamment, mais de temps en temps, pour glaner des infos.
Le fichier, j'en ai un, aussi organisé que possible, et que je complète au fur et à mesure
Le sujet en entraide, c'est ce que je ferais si je me trouvais dans une situation de difficulté à cibler. Ou alors création d'un sujet en section "romans"

Kaspar : Merci de lire les règles du forum et d'aller te présenter à l'accueil ici ; si tu manques d'inspiration pour cette nécessaire formalité, tu trouveras là quelques conseils.

Oui, oui, je viens de remplir ma fiche signalétique, je ne savais pas qu'il fallait se présenter avant de poster des messages. Merci de m'avoir rappelé cette courtoisie élémentaire...

J'ai eu le même problème. Mon roman ? Une intrigue policière avec un brin de fantastique mais aussi un contexte historique qui n'est pas l'actuel et qui ne se déroule pas en France mais à NY.
Là les difficultés commencent. Afin de t'éviter de pénibles surprises et découvertes, les éditeurs cherchent:

1° Ce qui rentre dans des cases établies ==> polar, SF, sentimental, historique, fantasy, etc.
2° Ce qui est susceptible de faire un succès en librairie

Ils peuvent aimer ton roman mais si tu ne remplis pas les 2 conditions, forte chance de niet malheureusement, compte tenu du fait que le marché du livre est en crise lui aussi et qu'on publie très peu de nos jours.
Si l'éditeur est sympa, il te mettra un petit mot gentil (lettre ou mail) pour te dire que par exemple, c'est bien écrit ou qu'il aime ton style mais qu'il n'a pas de collection idoine ou adaptée. Sinon ce sera une lettre de refus stéréotypée comme nous sommes beaucoup à en avoir reçue ici.
Faut persévérer. Et ne pas prendre refus ou mauvaises critiques pour argent comptant.
Essaie peut-être les éditeurs numériques: ils ont moins de complexes à publier en e-book vu que le coût de fabrication est quasi-nul et qu'il ne faut payer ni les imprimeurs ni les distributeurs.
Tout dépend si tu as envie de faire ça: peut-être à la fin je sais pas. Mais option intéressante malgré tout. De toute façon c'est un parcours du combattant car même si tu es publié en numérique, il faudra te faire connaître aussi par tes propres moyens sur la toile.
Pas gagné en soi d'écrire un roman mais la suite est pas mal non plus... Ceci dit si tu trouves un éditeur , c'est toujours une étape de franchie.

Merci Shub pour ton long message.
Je me rends compte après coup qu'il faut vraiment formater son récit, le bien calibrer, pour qu'il entre dans une catégorie qui permettra à l'éditeur d'être certain de gagner de l'argent en le commercialisant. Cela se comprend aisément puisque l'éditeur prend des risques financiers que nous ne prendrions pas pour nous-mêmes (par une publication à compte d'auteur).
Je vais cibler mes éditeurs et peut-être que j'aurais de la chance...

Pour le ebook, pour l'instant cela ne m'attire pas. J'aime les livres à l'ancienne...A vrai dire, ce n'est pas un fichier informatique qui m'a donné envie d'écrire. La dématérialisation du livre va mettre fin à la sensualité de la lecture. Son érotisme. Fini le plaisir de toucher le corps souple du livre, de le feuilleter pour effeuiller l'intrigue, tout en respirant l'odeur âcre du papier...Le cybermonde dans  lequel nous entrons a quelque chose d'effrayant par sa séduction propre et son inhumanité.

Certains éditeurs n'espèrent pas faire fortune et sont juste attachés à l'idée de vivre honorablement de leur métier en faisant vivre les livres qu'ils aiment.

On trouve en librairie certains de ces livres atypiques qui ne ressemblent à rien d'autre. J'imagine que tu en as lu quelques uns. Regarde qui les a édités et adresse toi à eux. De cette façon tu auras au moins sélectionné des éditions dont tu sauras qu'elles font parvenir les livres en librairie.

Le nécessaire formatage des romans est le dada de Shub, pour ma part, je n'y crois pas. Un bon roman trouvera un éditeur, papier, si on veut du papier.

Par contre, il faut présenter un texte qui tienne la route, évidemment, avec une histoire qui fonctionne et bien sûr une syntaxe et une orthographe parfaites.

Si on est inconnu, c'est certainement plus long. Mais loin d'être impossible.

Je rejoins parfaitement Mikaroman. Kaspar, as-tu lu des histoires qui ressemblent à la tienne du point de vue du genre ? Il faut chercher, se renseigner, étudier les lignes éditoriales des éditeurs, aller en bibliothèque ou en librairie voir leurs bouquins. On peut te filer quelques noms, comme ça, mais c'est à toi de sentir le truc, voir si ça résonne avec ton univers.

@Mikaroman
Ce que tu dis est vrai surtout en littérature générale qui par définition n'est pas encodée par des contraintes de genre. C'est justement pourquoi je ne m'adresserai à aucun éditeur qui a pignon sur rue, car l'échec est assuré.
Mon récit s'inscrit dans le genre noir mais n'obéit pas aux codes. C'est un peu ça mon problème. Du coup, il est trop mauvais genre pour Albin Michou et Grassouille, et trop sophistiqué pour les éditeurs de polars qui s'attendent à trouver un cliffhanger à la fin de chaque chapitre, un flic alcoolique errant de bar en bar entouré d'une ribambelle de pétasses cocaïnomanes, écumant les bas fonds de la ville à la recherche d'un serial killer qui fabrique des cadavres pour se venger d'une enfance difficle au lieu d'aller suivre une thérapie comme tout le monde.

@Coline
Je crois que c'est une sorte de Southern Gothic à la française, je ne sais pas trop qui publie ce genre d'ouvrage. Je vais me renseigner mais si tu as déjà une idée d'éditeur, je suis preneur!

JK

De toute façon c'est historique. Ma théorie est que les romans ou les auteurs qui ont réellement changé le cours de l'histoire de la littérature ou de la poésie étaient justement non formattés: Jules Vernes avec l'invention la SF, Beckett, nouveau roman, Rimbaud et une tripotée d'autres; je m'insurge contre le fait (ça semble aussi être un peu le cas de notre ami) qu'il faille écrire PoUR les éditeurs avant d'écrire pOUR ses lecteurs si on veut avoir une chance de se faire publier. Il y a des romans qui sortent chaque année et pardon pour le terme, qui ne valent pas tripette.  Je finis par avoir l'impression d'être une sorte de radoteur sur ce forum en re-disant toujours les mêmes choses.
La vision idéale de "si le roman est bon il trouvera forcément un éditeur" me paraît très utopique.
Allez je continue de radoter. Savez-vous combien d'exemplaires a vendu Beckett la première année où est sorti "En attendant Godot" ? Cent trente!! 130... Et le monsieur a obtenu le prix Nobel de littérature.
Savez-vous combien de temps a mis Jack Kerouac avec son roman sur la philosophie beatnik et hippie "Sur la route" pour se faire publier ? Sept années!! 7 ans...
Mademoiselle (ou Madame) vous semblez penser qu'il y a des règles rationnelles et un goût commun partagé entre les lecteurs, les auteurs, et les éditeurs. J'y crois pas désolé: vraiment pas du tout. Une question de chance aussi je crois: tomber sur l'éditeur ou l'éditrice qui apprécie ce que vous écrivez et prend le risque (elle prend tout de même un risque) de vous publier sur son site.
Je crois que faire des théories sur la manière de s'y prendre pour se faire publier est une grossière erreur. Pourquoi ? Parce que ceux qui font des ventes (des grosses ventes) c'est l'inénarrable Musso, la toute aussi inénarrable Valérie Trierweiler , Eric Zemmour, etc.
Et parce qu'on écrit par désir, par envie de communiquer sa vision du monde aux lecteurs, de raconter des histoires à sa manière, etc.

Kaspar > regarde qui publie les œuvres de Patrick Senecal. Ça me semble assez correspondre à ce que tu décris.

Shub : Oui voilà, tu le dis toi-même : tu radotes.


Kaspar : il y a des éditeurs qui revendiquent l'inclassable. Le seul qui me vient en tête, là, c'est rue fromentin (collection contre-allée), mais il y en a d'autres.

@Mikaroman et Coline: merci pour les tuyaux! je ne connaissais pas ce Senecal et encore moins cette maison d'édition. Je vais voir ça de plus près.

@Shub: ce qui marche encore c'est la littérature de genre, donc, oui, ce que tu dis est juste, il faut écrire en anticipant les attentes de son lectorat, si le but premier est d'être édité, et faire un succès de librairie. Mais en se moulant totalement dans le genre, on risque de ne plus écrire de littérature. Un vrai dilemme.