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 [Après-édition] Passer de l'édition numérique à papier

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Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


Bon ce sujet en vaut un autre et c'est ma préoccupation. Donc je l'ouvre pour savoir si d'aucuns ont tenté cette expérience: je n'ose pas rajouter avec succès car nous savons tous (tes) que trouver un éditeur est particulièrement malaisé par les temps qui courent.
Je me demandais cela car en France on reste très attaché au format papier contrairement aux USA et à l'Allemagne où les e-books se vendent comme des petits pains quasiment. Sans doute car nous sommes un des pays qui compte un des plus forts taux de librairies par habitant en Europe et peut-être dans le monde malgré la crise qui sévit et qui oblige quotidiennement certaines à fermer.
Sans doute il faut y voir un attachement à notre passé et l'histoire du livre et/ou roman chez nous dans lequel les gens ont développé un attachement assez fort avec le livre. Moi le premier, je le concède.
J'ai contacté des éditeurs papier en leur précisant que par contrat je peux résilier assez facilement mon contrat numérique: une facilité de cette éditrice fort sympathique qui m'a accepté dans son "écurie" et qui connaît sans doute bien le problème. Il semble que les e-books ne se vendent pas hyper-bien même si on est porté par un ou une éditrice mais j'en vois qui se débrouillent a priori pas mal comme cette demoiselle et son poisson-perroquet qui semble développer une félicité particulière dans les eaux turquoises des mers indonésiennes.
Voilà. Qui d'entre vous a réussi ce passage ? Avec quel succès ? Je me dis que lorsqu'on a été édité même en numérique, les autres éditeurs version papier sont plus complaisants et doivent se montrer plus intéressés par ce q'on leur envoie car ça signifie que l'auteur a passé un cap!! Ayant assez peu de moyens, je n'envisage pas l'auto-édition.
Merci pour vos réponses .
 
Sebuster
   
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Sebuster  /  Tapage au bout de la nuit


Je pourrais te répondre dans quelques mois : après avoir été publié en numérique, je viens de signer mon premier contrat papier.
Sortie prévue du livre : mai 2015.
http://Mon roman : http://jeunesecrivains.superforum.fr/t31542-l
 
idmuse
   
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idmuse  /  Blanchisseur de campagnes


je suis passé par là 2 fois. Donc... je pense que c'est réalisable. Mais en passant par de bonnes maisons, autrement... je n'en vois pas l'intérêt (i.e.: être en librairie, pas juste en achat via amazon).
http://www.suzanneroy.net
 
Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


En passant par de bonnes maisons ? Un challenge difficile non tu crois pas ? Certains de mes amis étaient et sont toujours intéressés par mon roman mais beaucoup préfèrent le format papier et reculent devant le fait de devoir le lire sur liseuse ou sur écran d'ordi.
De toute façon, même si ton livre ne figure pas en bonne place sur les étals des librairies, des amis ou connaissances peuvent toujours le commander chez eux non ?
Le bouche-à-oreille dans un premier temps... Juste avant la nomination aux prix littéraires ! hahah :mrgreen: :mrgreen:
 
Pyanepsion
   
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Pyanepsion  /  Autostoppeur galactique


Les libraires sont en train de revenir en force aux États-Unis d’Amérique du Nord, car là-bas le prix du livre papier est en train de baisser. La France commence à y revenir, ce qui explique le retour des réseaux de librairies et l’ouverture des « centres culturels » entièrement dédiés aux livres dans plusieurs grands complexes commerciaux. De 1995 à 2000, le prix moyen est ainsi passé de 13 à 11,50 €.

Les décideurs se sont toutefois aperçus qu’un nouvel objet pourrait faire la différence ; il possède en effet de très nombreux avantages : il est plus léger qu’un portable ; il est peu encombrant et rentre dans tous les sacs et dans toutes les poches ; il n’a pas besoin de téléchargement ; on peut l’utiliser sans prise de courant (plus besoin de le recharger !). Cet objet s’appelle un livre…
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Le Condor des Andes
   
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Citation :
Les décideurs se sont toutefois aperçus qu’un nouvel objet pourrait faire la différence ; il possède en effet de très nombreux avantages : il est plus léger qu’un portable ; il est peu encombrant et rentre dans tous les sacs et dans toutes les poches ; il n’a pas besoin de téléchargement ; on peut l’utiliser sans prise de courant (plus besoin de le recharger !). Cet objet s’appelle un livre…

Est-ce qu'il faut encore avoir ce débat ?
 
May
   
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Non.


Existence en suspension.
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Noctis
   
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Noctis  /  Pour qui sonne Lestat


Ah ah on sera bientôt tous dématérialisés avec des circuits qui nous sortent du corps si on ne retourne pas aux bons vieux supports physiques.
Mais pour en revenir au sujet de Shub : même si ce n'est pas systématiquement un argument face aux éditeurs, ton expérience numérique t'aura quand même servi à tester l'intérêt du public pour ton œuvre.
 
Pyanepsion
   
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Pyanepsion  /  Autostoppeur galactique


Le livre papier coute plus cher que le livre numérique et cela a expliqué la montée en puissance du livrel. Le support numérique a toutefois montré ses limites et l’on constate maintenant plutôt une complémentarité. Autrefois considéré comme une alternative, le livrel apparait maintenant de plus en plus plutôt soit comme une introduction au monde de l’édition traditionnelle soit comme un complément : « vous avez aimé le livre papier, emportez-le partout dans votre smartphone. »

Pourquoi ce retournement ? Tout simplement parce que lorsqu’il y a un prix élevé de fabrication, il y a par nécessité une sélection plus rigoureuse dans le choix des livres élus. La fabrication d’un livre papier coute en effet très cher à produire avec l’utilisation d’un matériel très onéreux puis d’un support de vente encore plus onéreux. L’éditeur traditionnel ne va donc pas s’engager à la légère.

À l’inverse, n’importe qui peut produire pour rien et vendre sans frais des livrels. Ce prix bas a alors amené la production en masse de médiocrité à la chaine et finalement on voit dans les courbes de vente que le public délaisse de plus en plus les titres des auteurs inconnus au profit des valeurs sures.

Alors qu’en conclure ? Lorsque mes clients-auteurs ont réussi le passage du livrel au livre traditionnel, ils ont changé de vie. Cette transition n’a été possible pour la plupart que parce qu’il avait auparavant bien vendu leurs livrels. Inversement, lorsqu’ils ont d’abord été édités de manière traditionnelle (papier) auprès bien sûr de vrais éditeurs, c’est-à-dire des éditeurs qui s’investissent, la vente des versions livrels leur a assuré de confortables revenus complémentaires.

Donc, à voir.
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Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


Noctis a écrit:

Mais pour en revenir au sujet de Shub : même si ce n'est pas systématiquement un argument face aux éditeurs, ton expérience numérique t'aura quand même servi à tester l'intérêt du public pour ton œuvre.

Oui et non. Pour le moment j'en ai vendu 1 sur le site de la Fnac, Kobo. En un mois. Sans doute un ou une amie à qui j'en ai parlé.
Peut-être d'autres gens l'ont acheté sur Amazon mais ils ont pas mis de commentaires: en général, les gens aiment bien mettre des commentaires quand ils se procurent un e-book surtout sur Amazon. A la différence de la Fnac-Kobo où on est tenu au courant des ventes jour par jour, Amazon se contente d'envoyer un relevé trimestriel ou semestriel des ventes: je sais plus.
Idem chez mon éditrice. Mon éditrice a un certain nombre d'e-book dont un des auteurs qui a déjà un nom et qui a été édité en version papier chez Seuil et Jacques Flament (2 très bonnes références). Mais ni lui ni la majorité d'entre nous n'ont reçu de commentaires, ce que l'éditrice se serait empressé bien sûr de mettre sur la page because argument de vente. Sur 12 ou 13 e-book qu'elle édite, seul 2 ou 3 ont reçu des commentaires. Des commentaires positifs cela va sans dire.
Tout ça pour dire que ça m'empêche pas de dormir: mon roman est un inter-genre, assez éloigné des types classiques et des classifications habituelles, ce qui m'a valu un certain nombre de refus argumentés par les éditeurs: dans le meilleur des cas, ils me faisaient un genre de compliment sur mon écriture et l'intérêt de l'histoire mais me disait que le genre "fantastique" marche pas très bien chez eux, à la différence de la SF qui cartonne nettement plus en France, merci à Jules Vernes.
Pas grave, je suis pas pressé. Comme disait Bergson, pour avoir de l'eau sucrée il faut attendre que le sucre fonde. hahah Shocked
 
Nagio
   
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Nagio  /  Pippin le Bref


Rappelons tout de même que sur un livre à 20 euros, le coût de l'impression représente deux euros... Les frais de correction, de maquette et de publicité sont incompressibles, eux. Surtout ceux de publicité, en fait: ce sont eux qui assurent la prospérité des fameuses "valeurs sûres". Comme le dit Idmuse, être édité en papier, si ton livre n'est pas correctement distribué, ça ne présente pas grand intérêt (le numérique, lui, a l'avantage d'être disponible partout). Quant à se servir de l'argument "publication numérique" pour passer au papier, il faut 1/ que l'éditeur papier ne publie pas lui-même en numérique et 2/ que les ventes numériques soit assez conséquentes.
 
Pyanepsion
   
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Pyanepsion  /  Autostoppeur galactique


Oui.

Plus concrètement, voici comment se décompose le prix d’un livre traditionnel vendu 20 €. Il s’agit bien sûr de moyenne et cela peut fortement varier selon le nombre d’exemplaires, la notoriété et le poids du livre.
1. Auteur = 2 €.
2. Éditeur = 4 €.
3. Imprimeur = 2 €.
4. Diffuseur = 1.60 €.
5. Distributeur = 2.40 €.
6. Libraire = 7 €.
7. TVA= 1 €.
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Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


Nagio a écrit:
Rappelons tout de même que sur un livre à 20 euros, le coût de l'impression représente deux euros...

vrai !! Je crois même que le prix de revient à la fabrication tournerait autour de 1€ carrément.


Nagio a écrit:
Les frais de correction, de maquette et de publicité sont incompressibles, eux. Surtout ceux de publicité, en fait: ce sont eux qui assurent la prospérité des fameuses "valeurs sûres". Comme le dit Idmuse, être édité en papier, si ton livre n'est pas correctement distribué, ça ne présente pas grand intérêt (le numérique, lui, a l'avantage d'être disponible partout).

D'accord aussi. Ceci dit si les libraires devaient mettre sur leurs étals tous les livres correctement distribués, il leur faudrait un local grand comme un hangar, un genre d'entrepôt Ikea. À part les nouveautés, il faut généralement commander un bouquin lorsqu'on a un titre et un auteur précis en tête, à moins qu'on ne vienne dans l'intention ferme de sortir de la librairie avec un livre dans son panier, peu importe lequel en fait même si on a des idées en tête et qu'on sait où vos propres options et votre goût vous portent.


Nagio a écrit:
Quant à se servir de l'argument "publication numérique" pour passer au papier, il faut 1/ que l'éditeur papier ne publie pas lui-même en numérique et 2/ que les ventes numériques soit assez conséquentes.

Pas d'accord avec le premier. N'importe qui peut publier en numérique : il suffit de changer le nom de l'éditeur sur la couverture et ailleurs là où il apparaît et hop!, le tour est joué. Un livre papier qui coutera p.ex. 13€ sera vendu aux alentours de 4 ou 5 € en numérique et c'est sans risque. Pas de pilon et pour ce qui est des "invendus" en numérique, on s'en fout!
Le second est vrai. Il y a quand même un effet "votre livre a trouvé un éditeur" lorsqu'on a déjà publié en numérique et ils savent que dans la profession, les collègues sont exigeants : ce qui peut représenter un argument non négligeable. Pour le deuxième point c'est donc clair et évident. Les éditeurs ne publieront en version papier que les ouvrages dont ils pensent quasiment à coup sûr que ça fera un succès en librairie. Ne serait-ce que pour rentrer dans leurs frais.
À partir du moment où comme Agnes Martin-Lugand on atteint les 3.000 exemplaires vendus sur Amazon, on commence à les intéresser! Ceci dit je ne lirai pas son livre, déjà à cause du titre: les gens heureux boivent du café.
À moins que ce soit un oxymore et que le titre cache qq chose d'original et/ou surprenant , je trouve qu'elle ou n'importe qui aurait pu choisir comme titre "les gens en bonne santé font des promenades et du sport" ou "les gens équilibrés et bien dans leur peau ne boivent jamais d'alcool".
C'est du même niveau pour moi. Et certains échos sur Internet via les blogs me font dire que son roman est pas franchement original, voire même un peu "cliché". Vrai ou pas vrai, je suis pas attiré c'est tout. Le succès à court terme ne veut pas dire grand chose pour moi. Évidemment, pour le narcissisme et l'amour-propre, c'est infiniment mieux de savoir qu'on a vendu des centaines voire des milliers d'exemplaires sur Internet mais pour moi ça veut pas dire grand-chose. Guy des Cars surnommé aussi Guy des Gares car on ne trouvait son livre que dans les gares (d'où l'expression "roman de gare") en a vendu des tonnes comme ça. Qui se souvient de lui à présent ?
Des gens de ma génération qui n'en ont pas lu un seul ou  alors parce qu'il se trouvait dans la maison de campagne en Normandie qu'ils avaient loué pour le WE.
 
Pêche Melba
   
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Pêche Melba  /  Pour qui sonne Lestat


Shub a écrit:
Guy des Cars surnommé aussi Guy des Gares car on ne trouvait son livre que dans les gares (d'où l'expression "roman de gare") en a vendu des tonnes comme ça. Qui se souvient de lui à présent ?

Son banquier. Il est rare d'avoir à la fois l'argent et la reconnaissance dans le monde de l'écriture. Ceux qui gagnent leur vie sont considérés comme vendus au système et on fait un procès d'élitisme à ceux qui sont salués par les autorités en la matière.

Ces deux cas sont éloignés des préoccupations du débutant qui selon moi, doit avant tout se soucier de parfaire son œuvre plutôt que de chercher comment la vendre. D'ailleurs, ce n'est pas parce qu'on a publié une fois que c'est gagné, on a vite fait de revenir à la case départ et de rejoindre la multitude (multitude d'autant plus importante depuis le passage au numérique).

Je crois aussi pour ma part qu'aujourd'hui, un auteur débutant et inconnu a plus de chance de se faire connaître avec le numérique qu'avec un livre papier distribué dans dix librairies. Question de flux.
 
Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


Soyons clairs: si on écrit pour l'argent, on finit par se conformer au modèle décrit par Musso spécialiste du best-seller et qui pourrait publier un livre "Ecrire un best-seller pour les Nuls". Ou Marc Lévy ou d'autres. La recette est simple et il la décrivait sur Antenne2 au journal de 13h: 3/4 d'intrigue familiale, historique ou policière, 1/4 d'histoire sentimentale et surtout, surtout pas de sexe. Ou alors hyper-hyper suggérée avec une seule phrase genre "ils rentrèrent tous les deux dans la chambre à coucher, main dans la main". Le reste est laissé à l'imagination et l'interprétation du lecteur.
Dan Brown a réalisé une de meilleures ventes de tous les temps avec Da Vinci Code. Il y a une époque je me souviens où sur les plages ou dans les cafés on trouvait plein de gens qui lisaient ce livre.
Bon il y a eu aussi une époque où plein de gens (tout le monde quasiment!)  lisaient Duras avec L'amant ou L'insoutenable légèreté de l'être de Kundera. Je suis pas durassien dans l'âme mais ces deux livres présentent néanmoins un intérêt certain, ne serait-ce qu'avec l'irruption avec Duras de ce concept de l'écriture blanche: une écriture épurée avec le minimum voire pas du tout d'adverbe ni d'adjectif. J'ai pas lu et je lirai jamais le Da Vinci code. Ceci dit, le film présente pour moi un intérêt certain de par son intrigue: déjà il y a de bons -voire très bons acteurs- comme Tom Hanks ou Audrey Tautou et l'histoire est un des mythes fondateurs (??) autour du Christ à savoir sa chasteté. Cette narration ou intrigue  brise ce fameux tabou de la femme considérée sous deux aspects antinomiques et opposés de nos sociétés occidentales et dont le christianisme a eu un mal fou à se défaire durant des siècles voire millénaires, la maman et la putain. D'ailleurs un très bon film d'Eustache mais vu sous un angle complètement différent, aussi avec de formidables acteurs: celui des années 68 et de la libération sexuelle et surtout de l'irruption du féminisme sur la scène politique, confrontées au passé lourd de ces stéréotypes concernent l'image de la femme dans nos sociétés occidentales et en tentant (avec un certain succès, on peut pas le nier) d'en secouer le cocotier.
Pour revenir à notre sujet, même avec de la pub sur les réseaux sociaux, il faut trouver le déclic qui fait que le public aura envie de lire son livre: en France mais ailleurs aussi, on classifie beaucoup et on range dans des genres. Ce qui est off, inter ou trans-genre -peu importe le terme- passe pas très bien et il faut arriver à l'imposer. Tout le monde attend et espère la nouveauté surtout les critiques qui en ont marre de lire toujours le même livre racontant à peu près toujours le même genre d'histoire. Mais tout le monde surtout les éditeurs se méfient de la nouveauté. Est-ce que ça va passer et trouver son public ? Comment l'imposer ? C'est bien là la question que je me pose comme d'autres. Il y a des effets médiatiques: Agnes Martin-Lugand est passée plusieurs fois à la télé interviewée par des journalistes curieux de ce phénomène nouveau, une auteure qui voit son livre refusée partout et qui passe par le numérique. Et qui en vend uniquement grâce à des commentaires positifs laissés par ses lecteurs ou lectrices.
Ceci dit, il est difficile de refaire le même coup. L'effet boule de neige ça peut marcher une fois ou deux: après les gens s'habituent et on ne s'étonne plus de rien.
 

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