POÉSIE : LES PRINCIPALES FORMES POÉTIQUES
Acrostiche : poème dont la première lettre de chaque vers, si on lit dans le sens vertical, donne le sujet du poème, le nom de l'auteur ou de celui à qui le poème est destiné.
Ballade : au Moyen Age, poème lyrique à forme fixe, se composant de 3 strophes et d'un envoi qui commence en général par le mot « Prince ». Chaque strophe et l'envoi se terminent par le même vers, les 3 strophes sont symétriques par le nombre de vers, la position des rimes, la mesure des vers, tous de même longueur. XIXe siècle : poème épico-lyrique, à strophes égales, emprunté par les romantiques à l'Angleterre et à l'Allemagne : ce poème a pour sujet une légende guerrière, un amour tragique, un amour sanglant, un récit fantastique. De nos jours, la ballade évoque surtout l'idée de chant populaire.
Blason : M.A., XVIe siècle : pièce de petits vers à rimé plate contenant l'éloge ou la critique d'une personne qu'on voulait « blasonne r», c.à d. célébrer et, plus souvent, blâmer.
Bouts-rimés : rimes choisies d'avance avec lesquelles on doit faire une poésie dites «bout-rimé», sur un sujet imposé ou librement choisi ; ce divertissement fut très à la mode dans les milieux précieux et mondains tout au long du XVIIe siècle.
Eglogue : (étym. « pièce choisie ») poème pastoral consistant en un dialogue entre deux bergers. Ce genre antique fut repris en France au XVIe siècle.
Elégie : (en grec : « dire hélas ») poème lyrique, caractérisé par l'alternance des hexamètres et des pentamètres, qui finit par se spécialiser dans l'expression des sentiments mélancoliques provoqués par un deuil ou un amour malheureux.
Epigramme : en Grèce, tout poème assez court pour être gravé sur une pierre. Chez les latins, petit poème satirique très bref forme sous laquelle il est demeuré en France.
Epithalame : (grec : « sur le lit nuptial ») poème à la louange de deux époux.: Genre repris par la Pléiade qui y introduisit des thèmes mythologiques, érotiques, moraux et parfois patriotiques.
Epître : Lettre en vers sur des sujets forts variés : confidences, récits d'aventures, thèmes moraux etc. Le ton garde la souplesse du genre épistolaire et varié, suivant le sujet, du badinage au sérieux, sans atteindre l'éloquence ni la rigueur du discours.
Epopée : (grec : « action de faire un récit ») poème héroïque, par opposition au roman qui, à l'origine, ne s'en distinguait pas. Elle est conçue selon les règles tirées d'Homère et de Virgile.
Hymne : poème religieux en l'honneur des dieux ou des héros. Au XVIe siècle, poème à rime plate, en alexandrins, épique ou didactique (jamais lyrique) sur des sujets très divers. Ensuite, toute oeuvre qui chante un grand sentiment sur le mode du lyrisme enthousiaste.
Idylle : (grec : « petit tableau ») dans la poésie grecque, petit poème, presque toujours érotique, évoquant des scènes de la vie pastorale. Genre repris par la Pléiade.
Impromptu : petit poème improvisé, très à la mode chez les Précieux.
Lai : au Moyen Age, court récit en vers de 8 syllabes à rimes plates, dont le sujet est d'ordinaire emprunté au cycle de La table Ronde. Au XIVe siècle, poème de douze strophes, chacune étant construite sur deux rimes et se partageant en deux moitiés qui reproduisent les mêmes entrelacements de rimes et la même variété de mètres.
Madrigal : genre introduit en France au XVIe siècle, très cultivé jusqu'au XVIIIe siècle. Compliment tendre et galant adressé, en quelques vers, à une dame, sans aucune loi de rime ni de rythme.
Ode : (grec : « chant ») tout poème destiné à être mis en musique. Forme et sens très variés. Tout poème lyrique qui exprime d'une façon personnelle des sentiments communs à la masse des hommes, en strophes symétriques, en mètres variés, avec un système harmonieux de rythmes et de rimes.
Odelette : petites odes caractérisées par leurs thèmes érotiques et bachiques avec prédominance de l'élément descriptif. Mètres et strophes courts.
Pantoum : poème à forme fixe emprunté à la poésie Malaise : suite de quatrains à rimes croisées ; le 2ème et le 4ème vers de chaque strophe forment le 1er et le 5ème de la strophe suivante. Le vers qui ouvre la pièce doit la terminer.
Rondeau : petit poème à forme fixe.13 vers sur 2 rimes aabbaaabaabba ; pause après le 5ème et le 8ème vers ; les premiers mots du rondeau se répètent après le 8ème et le 13ème vers sans compter pour un vers.
Sonnet : (italien : « petite chanson ») poème de 14 vers d'origine provençale ou italienne, importé au XVIe siècle par Marot. D'abord en alexandrins, il admis tous les mètres ensuite. Le sonnet comporte 2 quatrains et 2 tercets. Les 2 quatrains sont sur 2 rimes et chacun d'eux doit présenter un sens complet ; chaque tercet n'a pas toujours un sens complet.
Triolet : M.A.-XVIe siècle. Petit poème exprimant une pensée gracieuse ou doucement satirique, en 8 vers, généralement octosyllabes, sur des rimes en général du type abaaabab ; les vers 1, 4 et 7, 2 et 8 sont les mêmes.
Virelai : petite pièce en vers courts, sur deux rimes, et commençant par 4 vers dont les 2 premiers se répètent dans les autres couplets.