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| Faut-il écrire seulement ce que l'on connaît ? | |
| | Nombre de messages : 367 Âge : 31 Date d'inscription : 18/04/2014 | Géronimo / Tapage au bout de la nuit Lun 28 Avr 2014 - 16:59 | |
| Hey !
Je discutais de cette question avec quelqu'un tout à l'heure, et je me demandais ce que vous en pensiez.
Mon interlocuteur était d'avis qu'il faut écrire seulement ce que l'on connaît, si l'on veut être crédible et si l'on veut que lecteur puisse vraiment entrer dans l'histoire. De mon côté, je trouve ça assez réducteur comme pensée : si l'on part du principe qu'on n'écrit que ce qu'on connaît, impossible d'écrire du fantastique ou de placer son histoire dans une ville imaginaire. Et puis, on a toujours la possibilité d'interroger des gens qui ont vécu ce que l'on veut décrire, histoire de mieux trouver les mots, de mieux saisir la psychologie des personnages.. En même temps, je pense également qu'il est bien plus difficile de décrire une chose que l'on ne connaît pas, parce que l'ignorance de la chose risque de se ressentir. On tombe plus facilement dans le superficiel.
Qu'en pensez-vous ? êtes-vous d'avis que l'on doit écrire seulement d'après sa propre expérience ?
Dernière édition par mdg le Lun 28 Avr 2014 - 17:32, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 100 Âge : 41 Date d'inscription : 05/04/2014 | Le_Chiant / Barge de Radetzky Lun 28 Avr 2014 - 17:14 | |
| Reste à savoir l'intérêt d'écrire sur une chose qu'on ne connaît pas. |
| | Nombre de messages : 367 Âge : 31 Date d'inscription : 18/04/2014 | Géronimo / Tapage au bout de la nuit Lun 28 Avr 2014 - 17:16 | |
| On peut avoir besoin de décrire une scène particulière pour une intrigue. Pour prendre l'exemple d'un autre sujet, décrire un accident de moto sans pour autant en avoir vécu un soi-même. |
| | | Invité / Invité Lun 28 Avr 2014 - 17:16 | |
| Hey Mdg ^^
Je pense qu'écrire ce que l'on connaît nous permet de mieux appréhender le sujet et d'avoir une meilleure cohérence dans le développement du récit. Notre connaissance est basée sur ce que nous lisons (fantastique, thriller, dystopie, fantasy, etc. romans, nouvelles ou poésies) voyons à la télévision, au cinéma, ce que nous vivons. La connaissance n'est pas que physique (enfin, à mon sens) Et lorsque l'on entreprend d'écrire c'est souvent en rapport avec tout ça. |
| | Nombre de messages : 874 Âge : 25 Localisation : Proche d'Edelweiss Pensée du jour : La chair n'est pas vraie, c'est l'âme qui est vraie. La chair est cendre, l'âme est flamme. VH Date d'inscription : 22/12/2013 | Sethi / Double assassiné dans la rue Morgue Lun 28 Avr 2014 - 17:17 | |
| Dans ce cas, il suffit de se renseigner |
| | Nombre de messages : 367 Âge : 31 Date d'inscription : 18/04/2014 | Géronimo / Tapage au bout de la nuit Lun 28 Avr 2014 - 17:23 | |
| Sethi : je partage ton avis. Et puis se renseigner, ça permet de rencontrer de nouvelles personnes par la même occasion. Et pourquoi pas, s'en inspirer pour des personnages. |
| | Nombre de messages : 3108 Âge : 36 Localisation : High Fem Bitch Pensée du jour : Show me the monster inside of you Date d'inscription : 28/07/2012 | DC / Gueule d'ange et diable au corps Lun 28 Avr 2014 - 17:30 | |
| Il y a pas une bonne réponse, en fait.
Il faut déjà distinguer ce qu'on connait parce qu'on a pu l'apprendre en lisant par expérience, et ce qu'on connait parce qu'on l'a vécu...
Avec pas mal de documentation, d'études, je pense que je pourrais écrire un polar qui se passe dans le Missouri par exemple...
Mais à la limite, ce sur quoi ca peut coincer, le fait d'écrire sur ce qu'on ne connait pas, c'est quand on veut peindre des personnages...
Et ces personnages, c'est facile en fait d'y projeter les représentations qu'on a de ceux ci en fonction de leur appartenance communautaire, professionnelle...
Une prostituée trans par exemple (oui exemple peut être extrême)... Je connais pas son vécu, son ressenti, sa socialisation spécfique en tant que femme trans... Sa vie dans la rue... Je peux que les supposer en lisant des témoignages... Mais si je voulais construire un personnage comme ça, je serais vraiment en train de marcher sur des oeufs... A essayer de pas me faire parasiter par des schémas, des images, celles que la société nous transmet... Parce que c'est facile de ressortir des stéréotypes, de la stigmatisation, même à son corps défendant... Même animé des meilleures intentions du monde...
Donc il faut faire attention...
Mais ça empêche pas que dès que je m'en sentirais capable, dès que je pourrais dépeindre une femme comme ça sans plaquer certains clichés même bienveillants que je peux avoir, je créerai probablement ce genre de personnages...
Tu vois ce que je veux dire ? |
| | Nombre de messages : 100 Âge : 41 Date d'inscription : 05/04/2014 | Le_Chiant / Barge de Radetzky Lun 28 Avr 2014 - 17:58 | |
| - mdg a écrit:
- On peut avoir besoin de décrire une scène particulière pour une intrigue. Pour prendre l'exemple d'un autre sujet, décrire un accident de moto sans pour autant en avoir vécu un soi-même.
Essaie de voir un peu plus loin. Quand je demande l'intérêt d'écrire sur un truc qu'on connaît pas, c'est qu'à partir du moment où tu choisis bien précisément l'accident de moto (restons là-dessus) pour ton intrigue, ce truc-là plutôt qu'autre chose, c'est que t'en as déjà une connaissance suffisante pour savoir que c'est ce qu'il y a de plus pertinent – à moins de partir la fleur au fusil et de pas savoir où tu vas. Du coup, ne décris que ce que t'en connais et qui t'a fait choisir ça plutôt qu'autre chose. Reste dans ta vision superficielle, pas besoin d'aller taper dans les détails inutiles à l'intrigue. C'est ce qu'on appelle la hiérarchie de l'information, qu'est capitale dans tout type d'écrit. Et puis bon, même en te renseignant auprès d'un accidenté, t'aurais qu'une vision subjective de ce que peut être une boîte. Est-ce qu'il n'existe qu'un accident de moto, le truc type ? L'accident que tous les accidentés ont vécu, le même, qu'ils ont ressenti exactement de la même façon ? Ça ferait un peu néo-déterministe. Bref, le seul type que tu contenterais avec ta description, c'est celui auprès duquel tu t'es renseignée – si tant est qu'il te lise. Et là on peut enchaîner sur Gorgias et le non-être : rien n'existe ; même si ça existe, on sait pas appréhender de manière absolue ; même si on sait appréhender, on sait pas communiquer. Tout effort est vain, donc fais comme tu le sens ! |
| | Nombre de messages : 367 Âge : 31 Date d'inscription : 18/04/2014 | Géronimo / Tapage au bout de la nuit Lun 28 Avr 2014 - 18:07 | |
| Le_Chiant : Certes, dans ce cas tu peux demander à plusieurs personnes différentes. Mais c'est vrai, tant que tu n'as pas vécu la chose toi-même, ça restera toujours superficiel.
Domini-COLL : Oui en effet je vois ce que tu veux dire par rapport à la difficulté de coller à la réalité pour les personnages. Ceci dit pour ce qui est de l'exemple du Missouri, là encore ça dépend. Si le choix de la ville ou du pays occupe une place importante du récit, c'est déjà plus compliqué d'opter pour quelque chose qu'on ne connait pas dans la mesure où on ne pourrait pas forcément décrire l'atmosphère, le genre de personne qu'on peut croiser, dans quel quartier, à quelle heure.. Mais si on choisit une ville sans que ce choix ne soit primordial dans l'intrigue, je présume que c'est moins grave d'écrire sans connaître directement. |
| | Nombre de messages : 14921 Âge : 49 Localisation : Côte d'Or & d'Opale Pensée du jour : Confiance et longueur de Temps... Date d'inscription : 11/01/2013 | Séléné.C / La femme qui tomba amoureuse de la lune Lun 28 Avr 2014 - 18:17 | |
| Mais bien sûr. Je prends le thé tous les soirs avec des vampires. Cela dépend peut-être du type d'écrit. Pour un roman policier, il vaut sûrement mieux connaître quelques tuyaux qui permettront d'ancrer le réalisme. Pour mes "errances galactiques", dernièrement, j'ai cherché de la documentation... Qui sera noyée dans une masse de foutaises délirantes. Pour causer vampires, dragons et autres créatures surnaturelles, je me plonge dans les contes et légendes. D'autres se plongent dans Tolkien. Ce n'est peut-être pas tant "écrire sur ce qu'on connaît" qui compte mais "écrire sur ce que le lecteur connaît, reconnaîtra ou comprendra" Par exemple, un roman très bien documenté se déroulant sur une île du Pacifique Sud, mais sans explications pour aider le lecteur à prendre ses marques risque d'avoir l'air d'un dictionnaire. |
| | Nombre de messages : 248 Âge : 75 Localisation : Saint Maur (Indre) Date d'inscription : 16/12/2013 | gilles / Autostoppeur galactique Lun 28 Avr 2014 - 19:42 | |
| On pourrait donc séparer la réponse en deux:
sur des fondamentaux du roman: thême fantatstique, domaine économique, si tu ne connais pas, tu vas surfer sur des banalités, voire des conneries.
Sur des aspects accessoires comme la ville de Limoges ou même la Patagonie, si ton intrigue se déroule là bas, une bonne documentation peut suffire |
| | Nombre de messages : 176 Âge : 32 Localisation : Suisse Date d'inscription : 18/03/2014 | Fidama / Tycho l'homoncule Lun 28 Avr 2014 - 20:41 | |
| Ah quel sujet intéressant qui fait un peu débat autour de mon récit actuel...! Pour revenir sur l'exemple de l'accident de moto : même si toi tu en vis un, qui te dit que ton lecteur qui, manque de bol, en a aussi vécu un, ressent la même chose que toi ? Pour cet exemple, je crois que le plus important est de se mettre dans la peau de ton personnage qui subit (ou crée, ça, ça dépend de la nature sadique ou non du personnage ^^) cet accident. Alors oui, peut-être que tu peux te renseigner un minimum pour ne pas dire de bêtises mais je pense que dans ce cas, le plus important reste le ressenti. - Citation :
- Ce n'est peut-être pas tant "écrire sur ce qu'on connaît" qui compte mais "écrire sur ce que le lecteur connaît, reconnaîtra ou comprendra"
Tout à fait d'accord ! Mais je trouve aussi qu'en choisissant des sentiers moins battus et en se renseignant, on peut également faire découvrir des villes, des situations voire des personnages inconnus aux lecteurs et à nous-mêmes et je trouve ce côté "découverte" très intéressants ! |
| | Nombre de messages : 14921 Âge : 49 Localisation : Côte d'Or & d'Opale Pensée du jour : Confiance et longueur de Temps... Date d'inscription : 11/01/2013 | Séléné.C / La femme qui tomba amoureuse de la lune Lun 28 Avr 2014 - 20:47 | |
| - Citation :
- Mais je trouve aussi qu'en choisissant des sentiers moins battus et en se renseignant, on peut également faire découvrir des villes, des situations voire des personnages inconnus aux lecteurs et à nous-mêmes et je trouve ce côté "découverte" très intéressants !
D'accord aussi. Décrire et aider le lecteur à prendre des repères n'implique pas de lui donner toujours la même soupe. Seulement des points de repère. |
| | Nombre de messages : 2944 Âge : 120 Localisation : À l'Ouest mais sans rien de nouveau Pensée du jour : Aller cueillir les escargots nu sur les baobabs Date d'inscription : 12/09/2013 | Shub / Roberto Bel-Agneau Lun 28 Avr 2014 - 21:37 | |
| | Nombre de messages : 898 Âge : 29 Date d'inscription : 05/05/2012 | Pohore / Double assassiné dans la rue Morgue Lun 28 Avr 2014 - 21:40 | |
| Ecrire seulement ce que l'on connait ça revient à écrire sa biographie quoi. Je vois pas l'intérêt. |
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