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| Quelle place accordez-vous à la mort dans vos écrits ? | |
| | Nombre de messages : 5431 Âge : 29 Localisation : L'Essone résonne, vide de ma Normandie natale... Date d'inscription : 30/05/2012 | Duvodas / Buffalo Bic Dim 21 Juil 2013 - 18:24 | |
| J'ai trouvé ça étrange,quand j'ai écrit mon roman, mais la mort semblait s'imposer d'elle-même. Je cherchais un thème sur lequel écrire et voilà que je songe à un assassin et aux tourments qui l'assaillent. Et j'en tire une grande inspiration. C'est inquiétant.
Mais voilà, je me demande dans votre cas, quelle place prend la mort. Est-elle importante ? Insignifiante ? Le thème vous viens-t-il a l'esprit régulièrement dans l'intégralité de votre oeuvre littéraire ?
Voilà. |
| | Nombre de messages : 73 Âge : 28 Localisation : Paris Date d'inscription : 21/07/2013 | Ska-p / Clochard céleste Dim 21 Juil 2013 - 18:33 | |
| Salut ! C'est vrai que la mort est un sujet qui revient souvent.. Pour ma part, elle est accompagnée par "l'oubli de toutes choses"; la mort n'étant qu'un souvenir perdu. Les scènes de violences, les assassins, les meurtres, ça par contre je l'oubli. Si tu as des choses à dire sur ce thème, sûrement que tu ne dois pas t'en priver. Et même si tu trouves ça inquiétant ! Enfin, c'est mon avis..
++ |
| | Nombre de messages : 5431 Âge : 29 Localisation : L'Essone résonne, vide de ma Normandie natale... Date d'inscription : 30/05/2012 | Duvodas / Buffalo Bic Dim 21 Juil 2013 - 18:39 | |
| Bah, je ne tarie pas d'inspiration, de ce côté là, ça va. ^^
Mais je me demande d'où ça me viens, c'est ça, la source de mon questionnement. C'est vrai que la mort est un thème vachement utilisé en littérature, de nos jours. Mais il faut dire qu'avec les genres en pleine expansion comme la fantasy, la SF, le polar, tout ça, on a plus affaire à de l'action, a des combats, donc à des morts.
Tu écris de la poésie, toi, non ? Je crois que c'est aussi courant, dans ce genre d'écrit, mais je ne connais pas bien. |
| | Nombre de messages : 73 Âge : 28 Localisation : Paris Date d'inscription : 21/07/2013 | Ska-p / Clochard céleste Dim 21 Juil 2013 - 18:44 | |
| Ecrire sur la mort vient sans doute du fait que chacun sait qu'il ne peut en réchapper. C'est peut-être ce qui nous fascine : l’inéluctable. Oui, j'écris un peu de poésie. Et je peux te dire que ce qui plaît le plus, ce n'est pas la mort, mais l'attente de la mort. Mourir, c'est tout récent. Avant on vivait. |
| | Nombre de messages : 73 Âge : 28 Localisation : Paris Date d'inscription : 21/07/2013 | Ska-p / Clochard céleste Dim 21 Juil 2013 - 18:58 | |
| Encore un poème qui parle joliment de mort.. ICI |
| | Nombre de messages : 646 Âge : 43 Localisation : Liège Pensée du jour : L'illogisme lui-même est empreint d'une certaine logique Date d'inscription : 02/07/2013 | Cassis / Hé ! Makarénine Dim 21 Juil 2013 - 19:45 | |
| Oh, on cite mon poème, quel honneur ! En poésie, la mort est un thème récurrent car il engendre une foule d'émotion très variée. La mort d'un proche, de soi-même, la mort en général... Tout cela offre des émotions telle que colère, peur, vengeance, amour, regret... En littérature, je pense que la mort est complémentaire à la vie, un peu comme le combat entre le bien et le mal ou l'homme et la femme qui tout aussi souvent traités, et que c'est pour cela qu'elle apparait très souvent dans les écrits, même si l'auteur n'en est pas conscient. On peut également considérer le fait que la mort fait partie du cycle de la vie. Maintenant si d'autres ont d'autres avis, je serai ravie de le connaître. |
| | Nombre de messages : 5431 Âge : 29 Localisation : L'Essone résonne, vide de ma Normandie natale... Date d'inscription : 30/05/2012 | Duvodas / Buffalo Bic Dim 21 Juil 2013 - 19:55 | |
| Moi, dans mes écrit, ce n'est pas tant la description de la mort qui prend de l'importance que ses conséquences psychologiques sur ceux qui la subissent et ceux qui y assistent, ou qui en sont les auteurs (plus récemment).
Mais j'ai remarqué que chez certains auteurs ou réalisateurs de films, c'est simplement la mort violente qui est mise en avant, sa mise en scène et son aspect sanglant. Comme dans les bouquins de zombie, des fois. Je me demande en fait ce qu'en retire l'auteur ou le scénariste, je trouverais ça intéressant que l'un d'entre eux participe pour apporter une justification à cette question. Parce que c'est une approche de la mort que je ne comprend pas, qui ne me vient pas à l'esprit quand j'écris. |
| | Nombre de messages : 898 Âge : 29 Date d'inscription : 05/05/2012 | Pohore / Double assassiné dans la rue Morgue Dim 21 Juil 2013 - 20:36 | |
| Oui, la mort m'inspire beaucoup aussi. J'ai eu quelques expériences avec elles, aussi je sais un peu plus de quoi je parle, et comme dans mes écrits j'essaye de ne parler que de ce que je connais, je parle forcément un peu de la mort, c'est comme ça. La mort peut être une motivation pour mes personnages, ils la fuient, luttent pour ne pas la rencontrer, et ça donne pas mal de situations intéressantes. La mort, c'est toujours un peu mystérieux, ça stimule l'imagination. On essaie d'imaginer ce qu'il y a après, comment ça se passe, en fait, écrire, c'est apprendre à mourir. La mort, c'est un peu le moyen de ne pas tuer les gens que l'on déteste. Tu le massacres dans ton bouquin, et tu n'as plus besoin de le tuer en vrai, la mort devient le moyen de se défouler. Et puis la mort, c'est quelque chose qui fascine les lecteurs, ça marche toujours très bien dans les bouquins. Essayez de vous rappeler un bouquin que vous avez lu où il n'y avait pas de mort, vous verrez que c'est faisable, mais pas toujours évident. Souvent dans les bouquins, les héros affrontent de terribles dangers, et qui dit danger dit possibilité de mourir, et pour montrer que le héros vit dans un monde dangereux, tu te sens obligé de tuer des gens autour, c'est comme ça, et c'est surtout triste pour les gens autour. Et puis quand tu écris, tu parles de la vie, et de tout ce qu'il est possible d'expérimenter sur ce monde ou sur un autres, et s'il y a forcément quelque chose qui l’on vit oui, c'est la mort. |
| | | Invité / Invité Dim 21 Juil 2013 - 20:58 | |
| Sur les 10 personnages principaux ou secondaires que j'ai créé jusqu'ici, cinq sont morts, et quatre autres mourront. La mort est donc très présente La mort me permet en particulier de "faire souffrir émotionnellement" le lecteur. Pour faire simple, je le force à s'accrocher à un personnage, qu'il s'y intéresse, l'apprécie, le prenne en pitié, etc... Et paf je le tue Je préfère les morts implicites, mais quand il est nécessaire qu'elles soient explicites, je vais droit au but, sans fioritures ni précisions pleines d'hémoglobine. Je préfère l'intérêt psychologique de la mort, que son intérêt physique. |
| | Nombre de messages : 646 Âge : 43 Localisation : Liège Pensée du jour : L'illogisme lui-même est empreint d'une certaine logique Date d'inscription : 02/07/2013 | Cassis / Hé ! Makarénine Dim 21 Juil 2013 - 21:46 | |
| Je n'ai encore tué personne dans mon roman, mais c'est néanmoins au programme. - Pohore a écrit:
- Essayez de vous rappeler un bouquin que vous avez lu où il n'y avait pas de mort, vous verrez que c'est faisable, mais pas toujours évident.
Euh... euh... non y a rien qui me vient à l'esprit. A la limite, même si on trouvait un bouquin où il n'y pas de mort physique, il y a de très forte chance que le thème y soit aborder d'une façon ou d'une autre. |
| | Nombre de messages : 71 Âge : 27 Localisation : Libreville Date d'inscription : 14/07/2013 | François Tue / Clochard céleste Lun 22 Juil 2013 - 0:41 | |
| Bonjour,
Mon roman appartenant au genre qu´est la fantasy, la mort y est omniprésente. Il faut dire que c´est une période de guerre, aussi. En fait, c´est à force de lire ces histoires où tout va bien, personne ne périt, on ne meurt jamais que j´ai décidé de lui accorder une grande place, si ce n´est pas la plus importante. Si la mort est très présente, on se rend compte que la vie ne tient qu´à un fil et cela ravive le danger dans lequel les héros se trouvent. Il est à noter que faire assister à de nombreux décès à un personnage permet également de façonner sa psychologie, du moins, je sens que c´est plus facile ainsi. |
| | Nombre de messages : 478 Âge : 43 Pensée du jour : Je crois qu'il est temps de remettre les pendules à leur place (Johnny Hallyday) Date d'inscription : 15/08/2012 | SergentMajor / Pour qui sonne Lestat Mer 31 Juil 2013 - 13:31 | |
| J'écris des romans jeunesse, alors je ne tue que lorsque c'est nécessaire. Comme je tue peu, j'ai tout le loisir de préparer minutieusement mon coup et de surprendre le lecteur. Amener irrémédiablement et petit à petit un personnage vers son destin fatal sans que le lecteur sans doute, c'est jubilatoir! J'aime principalement les morts sacrificielles. Donner sa vie pour sauver quelqu'un ou pour la "juste cause", oui là, ça me parle. Mes morts ont toujours une bonne raison de l'être. Tous mes morts servent avant tout l'histoire. Tuer pour tuer ne m'intéresse pas. J'ai toujours de la peine quand un personnage auquel je suis particulièrement attachée meurt, alors ç'a intérêt d'être vraiment nécessaire. Quant aux méchants, ils ne meurent pas si souvent, sauf quand ils provoquent eux-même leur perte. Je préfére qu'ils n'échappent pas aux vivants, parce qu'autrement j'ai l'impression que la mort d'un gentil perdrait de la valeur sacrée que je lui donne. |
| | Nombre de messages : 211 Âge : 26 Date d'inscription : 31/07/2013 | JosyVal / Autostoppeur galactique Mer 31 Juil 2013 - 15:13 | |
| En ce moment je m'intéresse plus particulièrement à la psychologie des gens, et je n'hésite pas à faire mourir des personnages si j'estime que c'est nécessaire. Parfois même, dès le début de l'écriture je sais qui va mourir, et changer cela bouscule l'ordre de l'histoire.
J'ai eu une période l'année dernière où j'écrivais des textes d'une demi-page très sombres de personnes voulant se suicider ou attendant la mort etc.
Donc pour conclure je donne une très grosse importance à la mort. Même si toutefois je sais écrire des choses plus joyeuse et que ça ne part jamais dans les décès du style "Destination Finale" ou autre films d'horreurs où le but est vraiment de faire mourir pour faire mourir. |
| | Nombre de messages : 147 Âge : 25 Localisation : là où je ne suis pas Pensée du jour : *BIIIIIIIIP* Date d'inscription : 12/07/2012 | nolwenn / Barge de Radetzky Sam 3 Aoû 2013 - 15:36 | |
| Personnellement, je prends un inquiétant plaisir à tuer mes personnages principaux. Oui, oui personnages PRINCIPAUX! Ce que j'aime bien dans l'idée, c'est que j'essaie de rendre les futurs morts attachants, pour que les lecteurs se prennent une bonne claque dans la gueule au moment du décès. J'adoooooooooore tuer les personnages, surtout les gentils, genre mort tragique ou bien mourir pour la bonne cause.
Mais là dans mon roman en cours que je suis cette fois bien décidée à finir, je cogite à un truc bizarre: que l'un de mes deux personnages principaux ai un rapport avec une personnification de la mort, vous savez, la nana anorexique avec une cape et une cagoule noire, et une faux en plus de ça!
Mon idée, c'était que le personnage soit tellement obsédé par la mort, à cause de son passé, qu'elle en vienne à lui parler (sans qu'elle soit là bien sur, la fille est dans un bad trip psychologique) la supplier de la laisser en paix, et tout, et que ça finisse en crise de nerfs chez le psy, soignée bien sûr.
A part ça je suis tout à fait normale, don't worry. |
| | Nombre de messages : 1833 Âge : 27 Date d'inscription : 11/07/2012 | Guardian of the Moon / Journal du posteur Mer 28 Aoû 2013 - 23:06 | |
| Je pense que Pohore a asse bien résumé la situation. Je connais quelques personnes qui tuent leurs personnages principaux (donc ce sujet dans le bien), mais la plupart du temps, et ils me le disent eux-mêmes, ils souhaitent juste changer le fantastique parce qu'ils en ont marre de voir des romans où le héros survit toujours (je parle de romans populaire comme Harry Potter, Hunger Games ou...désolée pour l'exemple pas vraiment bien choisi... Twilight) Ce genre de roman où dès le début, tu sais que le héros ne va pas mourir. C'est juste impensable (franchement, qui a cru que Rowling allait tuer Harry Potter ?) Et donc, dans leurs romans c'est un genre de vengeance. (et c'est ce que font les plus jeunes généralement). Pour ma part, la mort est très présente également tout simplement parce que j'ai vécu certaines situations qui m'ont marqué. Mais comme dit toujours ma mère, j'ai une vision toujours très noire des choses. Dans n'importe quel de mes romans, il y aura toujours la mort de personnages principaux, de personnages proches aux personnage principal. Des personnages auxquels les lecteurs se sont particulièrement attachés. C'est contre moi, je n'y peux rien. Je ne vais pas jusqu'à aller dire que j'ai cette voix dans ma tête qui me dit de tuer ce personnage, mais presque. Comme l'a dit Ska, la mort est inévitable. Alors, c'est sûrement pour cela que la mort est si présence dans les romans. Et je pense que ce qui s'est passé dans ta vie intensifie ou non cette présence.
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