La Rose et l'Anneau, W. M. Thackeray
Parodiant le genre du conte de fée, Thackeray s'amuse avec le lecteur de l'époque pour qui la guerre de Crimée est encore récente. Le récit oppose deux royaumes, la Crime-Tartarie (= Russie) et la Paphlogonie (= La Turquie) dont les représentants sont amenés à se réunir en Paphlagonie pour l'arrivée de Bulbo, prince héritier de Crime-Tartarie. Cette rencontre donnera lieu à de nombreuses situations comiques qui ne se séparent jamais d'un ton caustique. Les personnages sont décalés par rapports aux stéréotypes du genre et le style fait penser à Alfred Jarry dans son Ubu Roi.
Ce conte de 160 pages n'est donc pas seulement une histoire rocambolesque, il porte un message. La Rose et l'Anneau deviennent des symboles de la séduction, du pouvoir de séduire, et des intrigues menées pour cette fin. Ainsi, l'auteur dénonce le pouvoir royal, prisonnier des apparences trompeuses.
C'est un livre qui saura plaire aux petits comme aux grands ! A la lecture, on comprend pourquoi il fait partie des 50 livres qu'il faut avoir lus selon Hayao Miyazaki !