Coucou tout le monde,
voila j'ai un petit problème dans l'écriture de mon texte. J'ai tendance à me concentrer sur les scènes "clés" de l'histoire et aller directement aux chutes ou aux révélations ce qui casse un peu le plaisir de lire et d'attendre ainsi que l'avancée de l'histoire se fasse (c'est délicat à expliquer pardonnez-moi si vous n'avez rien compris) mais en gros j'ai du mal à écrire des scènes qui ne sont pas "primordiales" mais qui serviraient à grossir l'histoire tout en la développant et en faisant passer le temps aux personnages histoire qu'ils se reposent un peu au milieu de tout ce que je leur fais subir. Dès que j'essaie j'ai l'impression de m'éloigner du sujet de base ou que ces scènes ne servent strictement à rien (du genre bateau et complètement nul) et j'en viens immédiatement à écrire la scène suivante qui, elle, s'avère primordial du coup mes personnages se retrouvent avec la question ultime de l'intrigue à environ 5 ou 6 pages de la réponse.  
Mon histoire se retrouve alors comme une très grosse nouvelle très rapide ou tout s'enchaine et c'est précisément ce que je voulais éviter en tentant un travail basé sur la durée et la patience dans l'intrigue.

Comment faites-vous les développements et transitions utilisés dans ce genre de scènes supplémentaires ? aidez-moi je vous en prie !!

Coucou!

Je comprends parfaitement ton problème (même si ça je n'y avais jamais pensé à vrai dire).
Je n'ai pas de solution miracle à te proposer malheureusement, juste une idée qui pourrait t'aider :

C'est possible que tu aies trop réfléchi au plan de ton roman, à la direction que tu veux lui donner, ce qui fait que lorsque tu écris ça bride un peu ton imagination.
Peut-être que tu te fixes trop par rapport à des étapes et que tu n'as plus que ces étapes en tête quand tu écris, d'où la rapidité du dénouement. Tu devrais peut-être garder en tête seulement les trucs vraiment importants et te laisser surprendre par ton imagination (je ne sais pas si je me fais comprendre...).
Je sais que mon conseil est un peu...vague, mais bon je n'ai pas d'autres idées en tête.

Ah si! Je ne sais pas quel genre de roman tu écris, mais tu peux toujours t'inspirer de la réalité pour décrire les atmosphères(un écrivain est aussi un bon observateur^^). Prends le temps de "peindre" les ambiances pour immerger au mieux le lecteur dans l'idée que tu te fais de tes scènes, du décor etc. etc.
Dans les dialogues aussi, imagine l'attitude que pourrait avoir tes persos et essaye de les retranscrire.

Ton soucis semble que tu aies peur de perdre tes idées. Dans ce cas une solution : écris d'une traite toute ton action, ça sera fait et ça te "libèrera". Après reviens sur ton texte et enrichis le. Il ne faut pas "grossir" le texte pour remplir des pages, on parle biebn de l'enrichir. Quand tu auras tout posé, tu te rendras peut-être compte que pour faire du lien entre deux scènes tu as besoin de décrire un peu plus un détail, de mettre un fil rouge.

L'écriture n'est pas quelque chose de linéaire. Un texte se retravaille, on revient souvent en arrière pour rajouter des informations ou en enlever.

Donc, on se décomplexe de l'écriture et on y va

j'ai eu le même problème: tout s'enchainait trop vite.
Dans ce cas, on peut introduire d'autres personnages, ce que j'ai fait car mon roman est de type polar et donc évidemment j'ai mis des flics et un détective. J'ai aussi lu des bouquins relatifs au thème principal (le serial killing) + revu et relu des polars. Bien sûr les "recettes individuelles" ne sont pas directement transposables à d'autres types d'écrit, c'est sûr: mais c'est une voie.
Essayer d'ouvrir son imaginaire en lisant des choses sur le même thème ou un thème proche. J'ai aussi écrit une (courte) scène de rêve ce qui semble assez mal réputé par les écrivains. Des souvenirs de mon personnage qui ont des fois rapport avec l'intrigue et des fois pas. Tout dépend comment tu écris le truc, ce que tu veux ou voudrais faire passer, la tonalité d'ensemble que tu veux donner, etc.
Le polar est assez codé comme style et régi par des règles somme toute strictes, même si de nombreux auteurs s'en écarte parfois comme Montalban avec son héros, Pepe Carvalho, flic barcelonais un peu "anar" et qui a des rapports ambigus avec la pègre. De temps en temps, Pepe se roule un joint (!).Montalban qui avoue être fan de gastronomie met parfois des recettes de cuisine dans ses livres (!!). Ça a pas l'air de choquer le public espagnol, catalan ni même français.
Il y a un  truc qui s'appelle le "hareng rouge", sorte de fausse piste donnée au lecteur non pour l'égarer mais susciter sa curiosité et imagination. Agatha Christie et Hitchcock en ont abondamment usé.
C'est sur quoi ton roman ?

Je vais commencer par plussoyer Manduleen, il faut enrichir ton texte et pas le grossir. Parfois la nuance est difficile à saisir, mais écrire une scène qui ne sert à rien/une scène bateau "juste" pour grossir le texte ce n'est pas une bonne façon de faire. Si toi-même tu t'ennuies à écrire quelque-chose, alors imagine ton lecteur !

Je n'ai plus besoin d'enrichir mes textes ça me vient tout seul, mais j'utilisais souvent cette technique quand j'étais encore sur des forums.
Il faut trouver un moyen de rajouter du "background", par exemple tu peux rajouter un peu plus de description, des trucs basés sur un ou plusieurs des cinq sens et continuer sur le passé de l'un de tes personnages ("Il inspira profondément et reconnut une odeur de violette, comme celle qui lui faisait tourner la tête quand enfant, il venait voir sa grand-mère.").
Tu peux aussi mettre une pause artificielle pendant de l'action pour permettre à tes personnages de discuter entre eux, rajouter des détails sur leur vie, leur philosophie de vie ou même les faire s'énerver ou pleurer. Tout dépendra du caractère de ton personnage que la pause permettra de développer. (par exemple le grand méchant a posté ses troupes autour de la ville des gentils, mais il lui manque son général principal pour mener l'assaut. Il reste donc une heure aux gentils pour discuter et chercher un moyen de s'en sortir.).

Bref, ce ne sont que des exemples mais je te conseille de toujours penser à ce que tu est en train d'écrire en te demandant si c'est intéressant, pour toi-même et aussi pour le lecteur. Si ce que tu écris t'ennuie ce n'est pas la peine de l'écrire, il vaut mieux faire passer le temps plus vite avec une ellipse.

Porthos : tu as tout à fait raison quand tu dis que j'ai trop réfléchis à mon plan. Le but était qu'en tant qu'écrivain brouillon je tente sérieusement quelque chose en mettant un peu d'ordre dans tout ça pour ne pas laisser tomber au bout d'une semaine. Même si je crois que ça commence à me jouer des tours... C'est difficile de gérer plan de base et nouvelles idées.

Hummingbird : oui je fais de petites intrigues secondaires sur la vie des autres personnages (car je parle à la première personne tout est donc concentré sur sa vie). Le problème est que mon personnage principal est isolé en ce moment (elle a été envoyé en HP et je ne sais pas comment gérer ça) Tu aurais une idée ?

Shub : je suis assez timide donc je n'oserais pas te dévoiler mon sujet complet   (c'est bête mais bon il me faut un peu de temps je crois pour exposer ce que j'écris sur le forum) je peux te parler du passage du moment comme je l'ai fais plus haut. Elle est en HP et je ne sais pas trop comment gérer ça. Si tu as des idées je suis preneuse vraiment.

Lowena : je vais essayer le retour temporel je pense que ça va être intéressant mais dans l'absolu ou j'écris à la 1ere personne je pense qu'il est mieux de ne l'appliquer qu'au perso principal.

Merci à tous de m'avoir aidé en répondant 

Tu pourrais peut être en parler à Mikaroman, il me semble qu'il est infirmier en psychiatrie.

j'ai pas bien compris ta phrase. Dans l'évolution de ton récit, tu veux dire que ton personnage se retrouve isolé en HP et tu voudrais traduire cela ? Le thème ou l'univers du HP se retrouve assez souvent dans la littérature je crois.
Commence peut-être par faire une recherche Google genre "roman hôpital psychiatrique" par exemple et tu vas trouver des titres. Sans doute beaucoup de livres russes: ça a l'air récurrent cet univers du HP dans leur littérature, sans doute un héritage de la dictature stalinienne où on envoyait les opposants soit au goulag soit en HP. Des fois les deux.