Bonjour mes amis

Je sais que dans un bon roman,il faut décrire ses personnages le plus précisément possible. Mais comment faire pour ne pas faire de son livre un inventaire de magasin d'habillement ou de coiffure.
Je me suis posé les questions suivantes:
1-Doit on s’astreindre à ne décrire que les personnages principaux ??
2-Cette description doit elle être toujours la même ?? ,ou bien à certains on décrit le visage alors qu'à d’autres uniquement le costume ??
3- A quel moment est il conseillé de decrire le personnage :des son entrée en scene ?? ou bien au choix de l'auteur??
4- Peut on pour éviter la lourdeur, étaler la description d'un personnage tout le long du roman ??

Merci de votre aide très précieuse

mhamed a écrit:

Bonjour mes amis

Je sais que dans un bon roman,il faut décrire ses personnages le plus précisément possible.

3- A quel moment est il conseillé de decrire le personnage :des son entrée en scene ?? ou bien au choix de l'auteur??
4- Peut on pour éviter la lourdeur, étaler la description d'un personnage tout le long du roman ??

Je ne suis pas sûre qu'il faille absolument décrire tes personnages, du moins pas précisément. Tout dépend de ton style et de la personnalité de ton personnage.

Pour tes questions 3 et 4, je pense en effet que c'est mieux de répartir à différents endroits du texte, comme si tu donnais de petits indices à chaque fois. Sinon ça donne un gros bloc descriptif, qui risque d'être un peu rébarbatif - même bien écrit.

pars de la première action de tes personnages pour les décrire. Qu'on voit à al fois ce qu'ils font, et ce qu'ils sont.
Comme ça, tu varies tes descriptions, les répartis, et les donne pile quand c'est utile au lecteur de visualiser la chose. S'il fait un discours, décris son visage et sa gestuelle. S'il court, décris sa silhouette, son pas, ses pieds, ses jambes, puis ses bras qui bougent ou ses cheveux qui volètent. S'ils est affalé, décris sa pose et son corps étalé, les quelques trucs qui bougent et qui détonnent dans son immobilité.

Simples exemples. Mais si tu fais un descriptif sans contexte, du genre fiche d'identité qu'on peut placer partout, ça n'aura pas beaucoup d 'effet, ça ne dégagera pas grand chose. Or c'est important qu'au moment où le lecteur voit ton personnage, il se crée un "capital sympathie" même infime au début.

Comme dans les vraies relations quoi :)faut qu'ils "le sentent bien" en le voyant. ( ou qu'ils le sentent mal, si c'est un sale antagoniste )

C'est dur cette section entraide, parce qu'on a envie de dire, "Fais ce que tu veux tant que c'est cohérent et que ça fait sens".

Il y a des héros dont on ne connait que la première lettre du prénom, d'autres dont on connait toute la vie et la trogne dans les moindres détails.(c'est plus balzacien)

Moi j'aime le principe de ne savoir que deux ou trois traits marquants, puisque ça se rapproche de comment les gens se reconnaissent. Mais c'est une question de goût.

Et de manière générale, il vaut mieux montrer que décrire.

Oh pitié pas de description formelle, donner la couleur des yeux juste pour donner la couleur des yeux ça n'a aucun intérêt. Il y a certains éléments que tu peux donner naturellement dans le cours du récit, sans décrire. Par exemple, un personnage qui penche la tête pour entrer dans une pièce ou qui ne sait pas comment ranger ses jambes dans un train est forcément grand. Un personnage qui doit lever la tête pour en regarder un autre est forcément petit. On suppose qu'un personnage qui fait attention de se couvrir quand il sort au soleil doit avoir la peau claire, etc. Une description ne se justifie que quand l'aspect du personnage a vraiment une importance. Exemple, c'est l'histoire d'un homme dont toutes les femmes tombent amoureuses au premier regard. Pour justifier ça, ça peut être intéressant de le décrire en un paragraphe, mais pas de façon formelle comme une fiche d'identité non plus. Pour les autres personnages, ne donner que les éléments nécessaires suffit. Le lecteur peut se l'imaginer avec les yeux bruns alors que dans ta tête il a les yeux verts, ça ne changera pas le cours de l'histoire

ça dépend, moi quand je lis, je veux savoir comment l'auteur le perçoit, je suis frustrée quand en tant que lecteur on ne me donne pas suffisamment d'éléments pour imaginer la personne, trop de carte blanche crée des créatures grises informes qui parlent et qui suivent une histoire, 'faut un minimum.

QuillQueen a écrit:

ça dépend, moi quand je lis, je veux savoir comment l'auteur le perçoit, je suis frustrée quand en tant que lecteur on ne me donne pas suffisamment d'éléments pour imaginer la personne, trop de carte blanche crée des créatures grises informes qui parlent et qui suivent une histoire, 'faut un minimum.

Pareil. Je suis frustée quand j'apprends certains éléments une fois le récit vraiment avancé. Par exemple, savoir que le héros est blond à la page 236, ça m'embête. Parce que je l'imaginais brun depuis le début.

Page 235 c'est peut-être un peu tard effectivement, vaut mieux pas du tout dans ce cas, mais c'est tellement pas joli de voir une pause dans le récit le temps que le héros se détaille dans la glace par exemple... Faut vraiment que ça soit très très bien fait pour pas que ça soit lourdingue, et ça me paraît impossible de le faire pour plus d'un ou deux personnages. Pour les personnages principaux, y a moyen de faire autrement...

J'aime pas du tout décrire les personnages donc je me limite à ceux qui sont indispensables, pour le texte que je travaille actuellement ça se limite à trois, sachant que j'ai couplé les descriptions du frère et de la sœur. De cette façon, on comprends leur filiation sans besoin d'explications et ça me permet de ne pas faire une description "pour faire une description".

Pour les autres personnages je leur donne des allures ou une image, par exemple y'en a un c'est le bon gros vivant qui a une voix de ténor et s'habille comme un cow-boy, pour une autre c'est une fille très maigre aux cheveux emmêlés qui ressemble à une poupée de porcelaine. C'est des détails qui donnent une description très globale des personnages mais qui me permet ensuite de les repérer dans le texte, par exemple en écrivant "la fragile jeune fille" on comprends qu'il s'agit de la fille que je décrit comme étant en porcelaine.

Je n'aime pas quand les personnages sont trop décrits pour ma part. Donner quelques traits parce qu'ils sont singuliers suffit. Nous ne sommes pas au cinéma, le lecteur doit pouvoir se représenter, par ses propres moyens, le personnage sans que l'auteur ne lui impose une image précise. C'est cela qui fait le charme de la lecture.

chacun sa définition du charme de la lecture. Moi je veux entrer dans un univers et un imaginaire que je n'aurais pas atteint seule, en m'enrichissant de ceux de l'auteur, donc je veux un max d'infos de sa part. Si on me laisse libre de faire un physique, je sais que je vais inconsciemment reprendre le visage d'une connaissance, d'une personnalité... alors qu'avec des détails, j'enrichis mon imaginaire en créant des physionomies qui m'étaient inconnues. Et j'attends donc cela d'un auteur. Si je dois ressasser mes propres acquis, pas besoin de livres, je le fais toute seule
Des traits trop simples rendent le personnage lui-même trop vide et commun, trop "le type que je croise en rue" et ne m'évade pas beaucoup. Je vais le lire quand même, mais je vais préféré un roman plus détaillé au final.