Salut Le conteur,
Voici ma critique
Afzan l’insoumis nous entraîne dans les coulisses du Ragnarök, la fin du monde selon la mythologie nordique. Nous connaissons tous de près ou de loin l’univers de ces mythes scandinaves, que ce soit via des lectures comme Thorgal, ou plus récemment grâce à l’adaptation de Thor au cinéma.
Là où d’autres auraient pu se perdre dans la narration du Ragnarök, riche en batailles épiques ou en évènements majeurs telle que la mort de divinités comme Odin, l’auteur prend un malin plaisir à le mettre en pointillés et se focaliser sur des personnages inconnus tel l’antihéros Afzan. L’intrigue se concentre donc sur lui et les personnages qui l’entourent, tandis que le Ragnarök reste en toile de fond.
Ce qui surprend dès le début du livre, c’est le style de l’auteur, très dépouillé et direct, ce qui le rend très fluide. Là où certains reprocheront une quasi-absence de descriptions poétiques et autres figures de style, j’ai pour ma part apprécié cette lecture facile d’accès. Le contraste est presque surprenant par rapport à des livres comme le Seigneur des Anneaux et ses quelques passages un peu laborieux à lire.
L’accent est mis sur l’intrigue et l’enchainement des aventures des personnages. Les péripéties sont nombreuses, on ne s’ennuie pas un instant.
Le gros point fort du livre est de faire vivre cette intrigue dans l’univers de la mythologie nordique. On retrouve en effet ses races, et en particulier celles des elfes (clairs et sombre) ; Afzan étant un elfe sombre. On retrouve également ses mondes, et en particulier l’Alfheim puisque c’est la terre des Elfes.
Enfin, les dialogues sont très bien écrits et réalistes, malgré une utilisation parfois abusive du point d’exclamation.
Les points négatifs du roman, même s’ils existent (nul n’est parfait !), sont en nombre très limité, puisque je n’en vois que deux.
Le premier ne relève pas de la responsabilité de l’auteur, mais plutôt de celle de l’éditeur : les fautes d’orthographe. Pas assez grand nombre pour gêner la lecture, mais suffisantes pour que je les remarque. J’en ai dressé une liste (une trentaine au compteur tout de même) que j’ai communiquée à l’auteur ; j’espère que l’éditeur corrigera rapidement la version numérique.
Enfin, n’étant pas fan des longues descriptions laborieuses, je regrette pourtant leur dépouillement à certains endroits, elles auraient pu mieux expliciter les lieux et les personnages, afin d’augmenter l’immersion du lecteur.
Je terminerai par ce qui est à la fois un défaut et une qualité : ça se lit bien, trop bien même, car le roman se termine vite. On aimerait que ça dure plus longtemps. A quand une suite ?
Conclusion : pour un premier roman, c’est presque un sans-faute. A découvrir d’urgence pour les amateurs de mythologie et/ou de fantasy.
Ma note :
8.5/10