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 Questions sur les maisons d'édition

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Punkys a écrit:
Oui je suis d'accord avec toi, c'est évident et logique ! Mais je crois aussi qu'un correcteur tel qu'un ami qui étudie la langue française, ou une connaissance qui est professeur ou autre, corrige aussi bien que quelqu'un qu'on en connait pas et qui demanderai 1000 euros pour son travail  Smile 

Et c'est là où tu te trompes. Demanderais-tu à ton dentiste de t'opérer de l'appendicite sous prétexte qu'il travaille dans le même secteur ? Un correcteur, c'est un pro de la correction. Un prof de français, non.
 
Violine
   
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Je peux en témoigner : je suis prof de français, douée en orthographe mais Coline a trouvé des coquilles et erreurs dans mon manuscrit.
 
Lourinki
   
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Punkys a écrit:
Oui je suis d'accord avec toi, c'est évident et logique ! Mais je crois aussi qu'un correcteur tel qu'un ami qui étudie la langue française, ou une connaissance qui est professeur ou autre, corrige aussi bien que quelqu'un qu'on en connait pas et qui demanderai 1000 euros pour son travail  Smile 
Il corrigera bien les fautes d'orthographe, de syntaxe etc., mais il ne sera pas forcément capable de te dire pourquoi ton roman ne "fonctionne" pas, au niveau de l'histoire, de la structure, du rythme du récit, et autres... Perso je pense aussi que l'idéal c'est de faire lire son texte à un pro qui travaille / a travaillé dans une maison d'édition, en tant que lecteur ou correcteur. Après, bien sûr, ça a un prix, et on peut se demander si ça en vaut la peine, notamment par rapport à ses finances... Je me pose exactement cette question en ce moment avec mon roman, mais cette question est ouverte, je ne pense vraiment pas qu'il y ait de réponse définitive !
 
Punkys
   
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Punkys  /  Tapage au bout de la nuit


Lourinki à raison, à mon avis cette question n'a pas de réponse et tout le monde fait comme il le sent et suivant ses moyens. En tout cas, ça m'étonnerait que se soit un critère obligatoire pour espérer se faire publier. Malgré tout je continue à penser que l’orthographe et la grammaire est la même pour tout le monde et qu'on ne peut jamais être sur qu'un texte ne comporte plus aucune fautes ! Même dans des livres que j'ai lu, j'ai parfois trouvé des fautes, ça veux tout dire.

Par contre ton exemple de chirurgien Coline est un peu excessif, je trouve même que ça n' a rien avoir lol Un dentiste et un chirurgien n'ont pas du tout le même travail. tandis qu'un professeur de français, un correcteur ou encore un journaliste de presse (qui est le travail de mon cousin), ils doivent tous les trois corriger des fautes dans un textes et ça m'étonnerais beaucoup que l'un ou l'autre aie la science infuse et soit une véritable machine à détecter les fautes. L 'erreur est humaine ...
 
Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


Punkys a écrit:


Par contre, je suis assez choquée par ton post Shub... je suis du même avis que Aaron Spencer. Je ne pense pas qu'il est nécessaire de s'acharner sur son récit des centaines de fois et débourser des sommes folles pour le faire corriger par un professionnel ... Comme l'a dit Aaron, si l'histoire du roman n'est pas appréciée par celui qui aura la charge de le lire et de décider de son sort pour une possible édition, il aurait beau avoir été corrigé des dizaines de fois, il ne sera pas accepté. Je pense que c'est un peu une loterie, qu'il y ait des petites fautes  ou pas. Maintenant tout le monde sait que c'est très difficile d'avoir une réponse positive d'une maison d'édition, ce n'est pas pour ça qu'il faut exagérer les faits.

OK tu fais ta propre expérience et tu viens nous raconter après ?
Désolé c'est notre lot mais c'est aussi le lot dans quasiment toutes les activités artistiques. Théâtre, cinema, peinture, danse, etc.

Je n'exagère rien. Simplement je tire un bilan de mes inexactitudes et de certains défauts dans mon travail, comme celui :
1° Une fois qu'il est terminé ou que tu penses qu'il est terminé, le laisser reposer qq temps. Un mois ou 2 p.ex. Des fois à force de lire et relire soi-même on finit par penser que c'est bien sinon "parfait" et qu'il n'y a plus qu'à l'envoyer à des éditeurs qui vont se précipiter pour l'éditer.
2° Vraiment j'insiste là-dessus. Le faire lire par des pros, des lecteurs ou correcteurs pro qui ne te connaissent pas personnellement ni toi ni ton parcours. Une sorte de garantie "d'objectivité". Et là ils risquent de te demander des sous, à moins que tu aies un ou une lectrice pro dans ta famille ou parmi tes bons amis et qui te fera ça "à l'œil". Ceci dit les tarifs pour une re-lecture/correction sont négociables, comme dans tout. Dis-toi bien que les éditeurs reçoivent tellement de manuscrits que quand ils perçoivent un ou plusieurs défauts, ils auront + facilement tendance à le mettre de côté et passer au manuscrit suivant.

Ecrire dans le but de se faire publier, c'est un peu un parcours du combattant. Et même si ton roman est bon voire excellent, il ne trouvera peut-être pas "preneur". Même dans ce cas ! Je finis par radoter en répétant les mêmes choses ici mais l'histoire de la littérature est remplie d'écrivains ou poètes qui ont eu du mal, vraiment beaucoup de mal à trouver un éditeur.
Jack Kerouac a mis 7 ans ( 7 années tu te rends compte !) pour faire publier "Sur la route". Un  exemple parmi tant d'autres.
 
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Shub a écrit:
Punkys a écrit:

Et même si ton roman est bon voire excellent, il ne trouvera peut-être pas "preneur". Même dans ce cas ! Je finis par radoter en répétant les mêmes choses ici mais l'histoire de la littérature est remplie d'écrivains ou poètes qui ont eu du mal, vraiment beaucoup de mal à trouver un éditeur.
Jack Kerouac a mis 7 ans ( 7 années tu te rends compte !) pour faire publier "Sur la route". Un  exemple parmi tant d'autres.

Lieu commun monumental. Ton roman est excellent, il sera publié. Ne pas trop fantasmer sur le côté obscur du monde de l'édition... Kerouac n'avait presque pas relu son manuscrit - merci "prose instantanée". Pas de corrections donc... un brouillon imbuvable de plusieurs centaines de pages.
 
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Punkys a écrit:


Par contre ton exemple de chirurgien Coline est un peu excessif, je trouve même que ça n' a rien avoir lol Un dentiste et un chirurgien n'ont pas du tout le même travail. tandis qu'un professeur de français, un correcteur ou encore un journaliste de presse (qui est le travail de mon cousin), ils doivent tous les trois corriger des fautes dans un textes et ça m'étonnerais beaucoup que l'un ou l'autre aie la science infuse et soit une véritable machine à détecter les fautes. L 'erreur est humaine ...

Ah mon exemple te choque ? C'était fait pour. Pourtant, ce sont ici deux chirurgiens, deux médecins. Ils n'ont pas la même spécialité, leurs études n'ont pas été tout à fait semblables, bien qu'elle aient eu le même commencement, mais ils travaillent sur le même support, le corps humain, pour le guérir.
Un correcteur et un prof de français, c'est pareil. Il y a des points communs dans leurs études mais ils n'ont pas le même diplôme. Ils travaillent tous les deux sur la langue française mais chacun sur un aspect bien particulier.
Un correcteur a un diplôme de correcteur, donc ça n'a rien à voir avec la science infuse dont tu parles (?).
Et l'erreur est humaine, en effet. C'est bien pourquoi dans les grosses maisons d'édition, ce n'est pas un correcteur qui passe sur ton texte, mais deux ou trois.

Comme un dessin vaut mieux qu'un long discours, va jeter un œil sur ce blog. Ce qui vaut pour un illustrateur marche très bien aussi pour un correcteur : http://monmacon.tumblr.com/
 
Frigga
   
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Violine a écrit:
Je peux en témoigner : je suis prof de français, douée en orthographe mais Coline a trouvé des coquilles et erreurs dans mon manuscrit.

Et il y a des chances que tu en trouverais dans ses manuscrits !

Bien sûr, en plus les correcteurs connaissent les mystères de la typographie et les exigences des maisons d'édition question présentation.
 
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Frigga a écrit:
Violine a écrit:
Je peux en témoigner : je suis prof de français, douée en orthographe mais Coline a trouvé des coquilles et erreurs dans mon manuscrit.

Et il y a des chances que tu en trouverais dans ses manuscrits !

Bien sûr, en plus les correcteurs connaissent les mystères de la  typographie et les exigences des maisons d'édition question présentation.

Bien sûr ! Il faut toujours plusieurs regards sur un manuscrit. Et je laisse des coquilles dans mes manuscrits, évidemment, car c'est toujours compliqué de corriger un texte que l'on connaît par cœur.

Un correcteur apprend à scruter chaque mot, chaque phrase individuellement. Il faut se détacher de l'histoire que l'on lit.
C'est pourquoi, souvent, c'est plus facile de corriger un texte qui ne nous emporte pas. Wink
 
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Salut Punkys Smile

Tout d'abord, j'aime ton pseudo Very Happy Ensuite, sur ta question de base qui a, je crois, été répondue, j'ajouterais le Québec comme destination d'envoi Very Happy

Ensuite, chaque parcours d'édition est différent. Je crois sincèrement qu'il y a une bonne part de "chance" dans le sens de tomber au bon moment, sur le bon lecteur, la bonne maison, la bonne ligne éditoriale avec un manuscrit mature, corrigé et bien présenté.

Sinon, oui relire et corriger, et recorriger c'est assez nécessaire pour mettre le plus de possibilité de ton côté. Ensuite, bien cibler les maisons auxquelles tu envois. Regarde leur catalogue. Si tu ne veux pas trop investir financièrement au départ : les envois par mail Smile

Tu fais bien de t'informer et de lire sur le sujet avant d'être à cette étape : j'ai appris beaucoup de choses en lisant bien des topics d'édition ici. J'ai pu éviter un écueil de compte d'auteur sachant grâce à JE ce que c'était.

Je te conseille donc de lire les parcours ou les aventures éditoriales d'un peu tout le monde. Il y a aussi les journaux de bord qui sont très intéressants.

Et comme tu dis, on fait comme on peut avec les moyens qu'on a pour faire le meilleur texte possible. Perso, le début a été révisé par deux amies non-professionnelle. Le reste... travaillé seule. Mon roman sortira cet automne par une grosse maison d'édition ici au Québec. Un maison réputée sérieuse. Wink comme quoi chaque expérience est différente et chaque parcours aussi. Fais ton chemin! Et maintenant le plus difficile : finis ton roman!
 
Aaron Spencer
   
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Shub a écrit:


OK tu fais ta propre expérience et tu viens nous raconter après ?

Inutile ce ton hautain. T'as édité un roman à compte d'éditeur dans une maison d'édition sérieuse ? Pas à ma connaissance. Reviens nous donner ta méthode miracle quand ce sera fait.

Je veux bien que tu donnes des conseils, pour certains avisés, mais ce ton hautain et condescendant dans tes messages alors que t'es pas plus avancé que nous, c'est agaçant.
 
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Pas besoin de rouler des mécaniques, les gars.

Si vous avez une maîtrise honnête de l'orthographe et de la grammaire, si votre syntaxe ne donne pas de sueurs froides au premier lecteur venu, nul besoin en effet de dépenser de l'argent avant l'envoi aux éditeurs. Un éditeur fatiguera vite s'il y a douze fautes par page, mais tolérera volontiers quelques coquilles ici ou là.

Par contre, si un jour une maison d'édition accepte de vous publier, avant de signer, vérifiez bien qu'elle fait appel à un correcteur d'une part, et que ce correcteur est un professionnel d'autre part, et non la cousine du beau-frère de l'éditeur qui écrit sans faire de fautes et qui s'ennuie depuis qu'elle est à la retraite.

Shub a tenté d'envoyer son roman à des éditeurs, à ce titre, il peut faire valoir une expérience, Aaron. Pour autant, il faudrait connaître en détail les retours des éditeurs qui lui ont signifié un refus pour en comprendre la cause. Si on lit un peu ce qu'écrit Shub, on voit immédiatement que sa maîtrise de la langue française n'est pas en cause. Peut-être que son roman souffre d'un manque de cohérence, peut-être est-il trop bavard, peut-être simplement aussi n'a-t-il pas ciblé le bon éditeur, celui à même de l'accepter et de retravailler son texte avec lui.

On peut se raccrocher à l'idée que seul quelqu'un qui a travaillé dans le secteur de l'édition sera à même de rendre le texte présentable. C'est sans doute utopique. D'abord, il faut trouver une personne suffisamment disponible et dévouée pour consacrer gratuitement des heures à son roman.
Mais même, elle aura un avis dicté par sa propre expérience dans une maison d'édition précise. Si elle n'a jamais lu de polar fantastique parce que sa maison n'en éditait pas, tu ne seras pas beaucoup plus avancé. Pas besoin donc de chercher la perle rare, la personne qui aurait la Connaissance pour entrer dans le Monde de l'Edition. N'importe quel bêta-lecteur un peu aguerri peut dire si un texte est mal structuré, si l'histoire ne tient pas la route.
La difficulté, c'est surtout d'accepter ensuite de se remonter les manches et de recommencer à écrire. Là, on est à nouveau seul, sans béquilles.

Mais tout ceci nous éloigne du sujet initial.
Punkys, dans ta présentation, tu dis la chose suivante :
Citation :
Comme je l'ai dit plus haut, j'ai pas mal d'imagination et j'entreprends souvent d'écrire des histoires. Malheureusement, je ne termine jamais mes projets par manque de temps ou d'inspiration. Mon plus gros défaut est d'avoir du mal à canaliser mes idées, j'abandonne vite une histoire pour une autre et ainsi de suite... Mais cette fois ci, je compte bien aller jusqu'au bou !

C'est pourquoi il me semble que l'essentiel pour toi, c'est de rester concentrée sur l'écriture. Faire des recherches sur les éditeurs, c'est un plaisir que tu devrais garder en récompense, pour l'instant où ton premier jet sera achevé, a minima. Un pas après l'autre, quoi. Wink
 
e-bou
   
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e-bou  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Bonjour. Les questions que vous posez sont très intéressantes. En fait, la probabilité d'être édité est effectivement infime, de l'ordre de 0,05% (sources de mon éditeur questionné à ce sujet avant-hier à Épinal). C'est peu, mais :

1/ L'immense majorité raconte une histoire déjà écrite mille fois.
2/ Beaucoup se trompent de stratégie pour trouver une maison d'édition, envoient leur travail partout sans se préoccuper de la cohérence de leur proposition vis à vis du catalogue.
3/ Les lettres de présentation précisant qu'on se suicide si on n'est pas édité envoient le manuscrit directement à la benne. Et il y en a plus qu'on ne le croit.
5/ Parfois, de bonnes idées, au regard des attentes d'un éditeur, aboutissent à des romans inégaux sur le plan de l'inventivité ou de la qualité. Ceux-là sont lus, refusés et font l'objet d'un retour personnalisé du type : "Votre style mérite que vous repreniez cette histoire surprenante.", ou "Si vous écrivez autre chose, pensez à nous le proposer".

Mais si une idée originale est portée par un embryon de style, aucun directeur de collection ne balaiera un manuscrit sous prétexte de fautes d'orthographe, car cette question est très facile à résoudre. Je connais même un auteur réputé qui est dyslexique au dernier degré. Il suffit de mettre sur le texte un correcteur attentif et une très bonne histoire achète une très bonne orthographe. Parfois, les corrections abusives ternissent le texte. Corriger est un art.

En bref, la première question à se poser, c'est de savoir si son histoire apporte quelque chose de nouveau au genre littéraire qu'on a choisi. Même modeste. Dans le cas contraire, il faut reprendre depuis le début : À quoi cela sert-il, d'écrire ? Qu'est-ce que cela signifie pour moi ? Quel est le livre qui me manque, que je cherche et que je ne trouve pas ?

Puis, on vire soi même et sans pitié les lieux communs, 3/4 des adjectifs et des adverbes et les formulations pompeuses. Enfin on traque les répétitions, avant de remplacer les verbes ternes par d'autres plus précis. Pour les anxieux, pourquoi pas faire corriger par un pro, mais il faut conserver la main sur les changements jusqu'à la fin. N'oubliez pas qu'une bonne correction ne fera jamais une bonne histoire. Et c'est rassurant.

Quand à se faire éditer quand on est introduit dans le milieu, c'est certes extrêmement facilité... mais quand on a fait ses preuves sur le papier. Même si l'auteur(e) a fait ses preuves dans les draps, si son pavé est nul, personne ne le publiera. Tout au plus, a-t-on l'assurance qu'il sera examiné avec attention. Quand on s'est fait un nom, même petit, se faire éditer relève d'un jeu d'enfant. Ce n'est même pas une question qu'on pose. C'est plus :
"Tiens, au fait, pour l'an prochain, j'ai un bouquin pour toi.
— Ah oui ? Envoie-moi un synopsis, ou le texte quand il sera assez avancé. Ce serait pour quel mois, selon toi ?"
Et l'affaire est faite. C'est de l'expérience vécue.

L'univers impitoyable de l'édition... pale 

 
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e-bou a écrit:

En bref, la première question à se poser, c'est de savoir si son histoire apporte quelque chose de nouveau au genre littéraire qu'on a choisi. Même modeste. Dans le cas contraire, il faut reprendre depuis le début : À quoi cela sert-il, d'écrire ? Qu'est-ce que cela signifie pour moi ? Quel est le livre qui me manque, que je cherche et que je ne trouve pas ?

En même temps, en littérature jeunesse, quand tu vois le nombre d'avatars d'Harry Potter et de Twilight qui circulent, tu peux te demander s'il faut vraiment être original ou s'il vaut mieux resservir une version légèrement différente de ce que les (jeunes) lecteurs ont déjà aimé...

Perso je cherche à faire publier un roman jeunesse, je pense sincèrement qu'il est assez original (en tout cas je n'en ai pas vu l'équivalent depuis que je relis de la littérature jeunesse en tant qu'adulte), mais je me demande si ce n'est pas justement là que le bât blesse : un éditeur pourrait aussi penser que ce genre de roman n'est pas / plus à la mode, que ce n'est pas ça qui marche, etc. Il y a quand même un aspect commercial dans la démarche d'une maison d'édition, qu'on le veuille ou pas ! En plus, parce que je ne trouve pas de romans de ce genre, je n'ai pas de point de comparaison et je ne trouve pas de réponses aux questions que je me pose sur l'histoire elle-même, sur l'idée de départ et sur la façon dont je l'ai concrétisée.

Après c'est peut-être une bouse, aussi, c'est une des nombreuses questions que je me pose !  Suspect Loin de moi l'idée de jouer les génies incompris Wink
 
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e-bou  /  Double assassiné dans la rue Morgue


C'est effectivement compliqué, au premier regard, mais beaucoup moins à l'analyse. Tout dépend du segment de marché.

Le secteur des passionnés adultes des littératures de l'imaginaire sont à l'affut de nouveauté, d'autres futurs possibles, ou d'autres ailleurs possibles. Donc, ce qu est déjà vu n'intéresse personne.

C'est certainement très différent en bit-lit ou en romance. Le scénario chez Harlequin est probablement plus formaté, car le lectorat est en recherche d'un frisson universel... éternellement renouvelé. En jeunesse, on s'adresse à des enfants/ ados qui cherchent à savoir qui ils sont, ce qu'ils deviendront, et qui cherchent puissamment l'identification aux personnages, qui ont donc un âge assez standard, les deux sexes étant représentés dans des rôles flatteurs... La nouveauté n'est certainement pas le critère principal, mais il n'empêche qu'il est certainement utile de se demander ce que son livre apporte de plus que ceux des autres ; un style, un peu d'originalité, une autre approche etc. Ne serait-ce que pour se plaire à soi même en tant qu'auteur. ;-)

Donc, tu peux être fière de détecter dans ton livre l'indice d'un caractère. Les auteurs jeunesse de ma maison d'édition sont toujours à la recherche de cela, c'est bon signe. Mais leurs livres ne ressemblent pas à Harry Potter, ni de près, ni de loin. L'une a inventé une société où le chant est la source d'énergie, et l'autre a écrit en parallèle un livre avec Pierre Bordage, chacun le sien, vu du côté du père ou du fils, une troisième a écrit sur les fantômes... Chacun son univers, ses univers donc. Je suis bien curieux de découvrir le tien.  Very Happy 

Non non, on ne s'éloigne pas tant que ça du topic pale 

 

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