Bonjour à tous,

Voilà quelques mois que je vous lis et je suis en pleine écriture de mon premier roman. Je n'en suis pas vraiment au stade de l'édition mais une question me taraude... est-ce que ça vaut le coup de proposer son manuscrit à un éditeur quand on est agoraphobe et que la seule idée de sortir de chez soi peut provoquer un stress monstre ?

Je sais que la question est atypique mais voilà, j'aimerais savoir.

Bonne journée à vous !

C'est super ça : ça peut même être un bon argument marketing pour ton futur éditeur :-D

Je dirais pas vraiment que c'est super... m'enfin ^^

C'est surtout concernant les déplacements éventuels que la question se pose, à vrai dire...

Hello Kylani.

Pour ma part je ne me considère pas comme agoraphobe, mais j'ai des angoisses qui peuvent me mener la vie dure : je ne prends pas le tram, je ne supporte pas de faire la queue, j'ai vite la nausée quand il y a trop de monde, que je suis au centre de l'attention, qu'il fait chaud etc etc.

Pourtant, j'ai trois bouquins au compteur.

Et qui dit bouquin, dit promo...

Au début, j'essayais de noyer mon stress dans l'alcool (le côté rock'n'roll allait bien avec mes romans   ), mais c'est une mauvaise solution et c'est éphémère.
Après y'a eu les anxiolytiques, efficace mais infernal, no comment.

Bien sûr, après, y'a les thérapies, comme dit Olivia. J'étais en psycho aussi (4ème année), et les TCC c'est bien, mais ça ne fait que déplacer le problème.

Alors finalement, y'a l'habitude !
Soigner le mal par le mal, toussa.
En gros, pendant la période solitaire d'écriture, c'est même pas la peine de songer à sortir pour acheter des clopes. Puis pendant la phase "recherche d'éditeur", ben faut aller à la poste, au moins. Si tu trouves chaussure à ton pied, BOUM, l'allégresse te "soignera" un peu. Et enfin, pour la promo, même si c'est dur au début, on finit par s'habituer (même si on a parfois tendance à marchander pour faire demi tour), et ça fait relativiser.
Ex : Waouw, je suis capable de parler à la radio sans m'évanouir, mes angoisses habituelles, à côté, c'est vraiment rikiki...

Bref, long pavé que cette réponse, mais en gros, toutes les phases qui accompagnent l'écriture/la publication peuvent t'amener à te faire violence et te débarrasser de ton problème.

Ça a marché pour moi en tous cas.

C'est pas rose tous les jours, évidemment, mais heureusement, sinon on n'écrirait pas, hein ?  

Oui Olivia j'y ai pensé, mais je n'ai pas un très bon passif dans mes rapports avec les professionnels, on va dire, alors je laisse les choses dériver (parfois ça va mieux, parfois c'est pire). Ça ne m'empêche pas d'écrire, simplement de me projeter.

Wanna ton témoignage me donne de l'espoir. Il est vrai que pour l'instant je n'ai pas de réelle motivation pour surpasser tout ça, j'espère avoir le courage le moment venu (si moment il y a un jour, hein). Je te remercie en tout cas pour ta réponse, j'ai hésité avant de poser la question, je n'aime pas spécialement évoquer ça mais bon, je n'ai pas envie de laisser mes peurs paralyser ma motivation non plus. J'écris déjà pour moi, évidemment, mais je rêverais de pouvoir partager un jour.

Je vous remercie pour vos réponses et vais continuer sur ma lancée, il sera bien temps de m'angoisser plus tard...

Kylani a écrit:

Je vous remercie pour vos réponses et vais continuer sur ma lancée, il sera bien temps de m'angoisser plus tard...

Tout à fait !   

Mais je pense que le jour où tu auras une œuvre terminée, dont tu seras fière et satisfaite, tu seras tellement impatiente de la montrer que tu surmonteras tout ça   

Si ton bouquin te tient à cœur, l'agoraphobie, tu feras avec...

Dans le pire des cas, ça te freine, dans le meilleur, ça s'efface.

Courage miss   

Merci beaucoup à vous, j'avais un peu peur qu'on me dise qu'il est ridicule de se poser la question ou de stresser par anticipation. C'est agréable d'être comprise

Kylani a écrit:

Bonjour à tous,

Voilà quelques mois que je vous lis et je suis en pleine écriture de mon premier roman. Je n'en suis pas vraiment au stade de l'édition mais une question me taraude... est-ce que ça vaut le coup de proposer son manuscrit à un éditeur quand on est agoraphobe et que la seule idée de sortir de chez soi peut provoquer un stress monstre ?

Je sais que la question est atypique mais voilà, j'aimerais savoir.

Bonne journée à vous !

Si je puis me permettre, connaissant quelque peu le sujet, tu es dans une mauvaise logique. L'agoraphobe, l'anxieux, etc, à l'inverse du dépressif, est systématiquement dans une projection fantasmatique du futur. Et cette dernière est presque toujours erronée. Par exemple, ta problématique actuelle est d'écrire correctement un roman. Penser à l'après, "au succès", comment tu gèreras les déplacements et les dédicaces, ne fait que t'enfermer dans une réalité alternative qui n'existe pas et qui parasite ta concentration du moment.
Comme tout cela est très personnel et que le sujet est délicat, si tu veux plus échanger, nous pouvons en parler à l'occasion en M.P.

Bon courage en tout cas.