Bon courage mais il n'y a et ne peut y avoir aucune garantie même si certains éditeurs laissent entendre à l'aide de commentaires concrets que si tu re-travailles ton roman, ça pourra ou éventuellement pourrait passer. Je te dis cela afin de t'éviter des désillusions: je pourrais te raconter ce qui est arrivé à une amie qui a eu un retour encourageant de la part de Gallimard jeunesse, style "retravaillez votre roman en le réécrivant comme ceci et cela" avec des indications assez précises. À la fin, au bout de 8 mois de re-travail acharné, elle leur ré-envoie.
Refusé! Sans explications: refusé c'est tout.
Elle a toujours pas compris pourquoi ni ce qui a coincé parce qu'elle l'a complètement ré-écrit selon leurs indications.
Et c'était Gallimard, pas des plaisantins!
bon courage quant même  

Merci ! De toute façon c'est tellement compliqué avec tous les grands éditeurs, que le fait de renvoyer ne représente qu'une petite difficulté supplémentaire, je suppose !

Je pense qu'avec les grandes maisons tu n'as rien à perdre à retenter le coup, le turn-over des lecteurs est sûrement élevé, et je doute que tu retombes sur celui qui avait classé ton dossier il y a 5 ans.

Mais à ta place, je chercherais le nom de l'éditeur responsable de la jeunesse chez Albin Michel et dégoterais son adresse mail, ce qui ne doit pas être trop compliqué. Ensuite, je lui enverrais un petit mot en indiquant honnêtement les faits et en lui demandant s'il est prêt à étudier ton manuscrit.

Moi aussi j'aime bien Albin Michel. Et les éditions de Minuit, POL, et Actes Sud aussi... Et qq unes d'autres aussi, j'ai pas tous les noms qui me viennent à l'esprit.
Les probabilités d'être édités par ces "grandes maisons" sont hélas infimes sauf si on est introduit ou qu'on a un avis du genre "retravaillez votre roman de telle et telle façon et nous allons le ré-étudier".
Et encore, aucune garantie.
Re-bon courage

Tu ne risques rien à tenter.

J'ai envoyé deux fois le même manuscrit à Gallimard-jeunesse, en l'ayant retravaillé entretemps (ils m'avaient répondu par un refus très bien argumenté). Ils l'ont relu la 2ème fois, à nouveau refusé, mais en développant à nouveau leur critique, et je crois que j'aurais pu leur envoyer une 3ème fois. J'ai préféré accepter la proposition d'un petit éditeur qui ne faisait pas tant de chichis

J'ai récidivé avec mon dernier roman, mais là, je n'ai aucune nouvelle de ma 2ème version envoyée il y a 4 mois à Gallimard-jeunesse (retravaillée en suivant leurs conseils). Peut-être qu'ils en ont marre que je les harcèle et ne me répondront pas du tout... de toute façon, ça ne coûte pas cher d'essayer (cela dit, quand on doit imprimer le manuscrit pour l'envoi, ce qui est le cas pour Albin Michel je crois, on réfléchit à 2 fois, c'est vrai...)

Oui, le gros avantage avec Gallimard Jeunesse c'est que tu peux (en fait, tu dois) l'envoyer par mail ! Du coup, pourquoi s'en priver ?

Pourquoi tu te fixes sur un seul éditeur alors qu'il y en a environ 2.500 ? 2.500 en France mais il y en a aussi en Belgique, Suisse, Canada, Afrique, etc.
Ils reçoivent 6000 manuscrits par an chez Gallimard et publient en général un seul roman. Un!
Pour la collection jeunesse, ça doit être mieux et ils doivent recevoir moins de propositions certes... Connais pas les statistiques. Essaie de voir si ça vaut le coup de se fixer sur eux , non ? Chui sûr qu'il y a d'autres bons éditeurs, surtout en collection jeunesse.

paty a écrit:

Question peut être bête mais on nous dit de retravailler son manuscrit si refus des ME.
Je me posais donc la question si c'était bien vu de retenter le diable ?

Des retours d'expériences ?

Je crois que cela est possible si dans la précédente lettre de refus on donne les raisons précises du rejet. Sinon, il vaut mieux s'abstenir pour garder une bonne image auprès de cet éditeur.
J'ai renvoyé le manuscrit à dix éditeurs en changeant le titre. Seuls 3 (Gallimard, Grasset, Minuit) m'ont répondu, par la négative bien sûr. Pour les autres, ce fut le silence radio. Pourtant, ils m'avaient tous répondu lors du 1er envoi. Certains (Albin Michel, Le Seuil) m'avaient même renvoyé le manuscrit à leur frais en me donnant les raisons du refus et en me conseillant d'autres éditeurs. J'avait l'impression de m'être conduit avec eux comme un emmerdeur...

Je pense comme Léona aussi.

Si le refus est argumenté, et si tu as retravaillé le(s) point(s) négatif(s), au pire, tu ne risques qu'un nouveau refus !

Et justement, renvoyer le manuscrit prouveras que tu n'est pas campé sur tes positions : l'éditeur verra que tu es souple, et que tu es avisé aussi.

Personnellement, j'ai reçu un avis négatif, mais l'éditeur en question a trouvé des points positifs dans mon roman. Je pense corriger, et retenter... mais en dernier lieu, après avoir essayé plein d'autres maisons

L'histoire de ré-envoyer son manuscrit aux mêmes éditeurs ? Je sais pas si c'est jouable quand on est un ou une parfaite inconnue mais pourquoi pas ?
Je sais + qui a réenvoyé six fois (6 fois) son manuscrit au même éditeur qui a fini par accepter. Même quand on a publié, il y a des aléas. Je crois que Stephen King raconte qu'il a dû supprimer 250 pages de son dernier roman sur la demande de son éditeur.
Quant à Bernard Werber, il dit qu'il a réécrit 120 versions des Fourmis avant de trouver la bonne.
L'obstination doit peut-être finir par payer. C'est que je me dis, même si je pense que je ne tenterai pas cette expérience! Personnellement je retenterais bien le coup avec Albin Michel car mon roman est resté 3 semaines en examen. Peut-être j'interprète ? J'en sais rien mais s'il est resté 3 semaines en examen c'est que j'imagine qu'ils ont dû (peut-être!) lui trouver un quelconque intérêt.

Je pense qu'il faut surtout l'avoir bien remanié pour le renvoyer, ce que j'ai fait : il s'est passé sept ans entre mon premier et mon (futur ?) deuxième envoi, je n'irai pas jusqu'à prétendre que j'ai bossé dessus pendant ces sept ans parce qu'il y a eu pas mal d'interruptions, mais j'ai dû y passer l'équivalent de plusieurs mois. Du coup, je pense avoir un peu plus de chances que la première fois (de l’ordre de 1 pour 1000, peut-être ?   ), mais ne serait-ce que psychologiquement je préfère !

C'est difficile (très même excessivement!) de donner des conseils à ce niveau-là.
J'ai reçu des critiques négatives sur mon roman dont certaines paraissent endémiques (votre personnage principal n'est pas assez attachant) et d'autres + d'ordre littéraire ou stylistique: trop de répétitions du pronom impersonnel "on " et de la conjonction "puis".
La critique endémique ne me gêne pas: je sais pas quelle est leur définition d'un personnage "attachant" suivant les normes françaises ou néo-zélandaises du roman. Julien Soral ? Roquencourt dans la Nausée de Sartre ? Martin Eden ? Le personnage de l'étranger chez Camus qui a un aspect violemment colonialiste ou pire en tuant un Algérien sur la plage comme si c'était ordinaire et banal ? Ce meurtre participe de l'ambiguité fondamentale du personnage qui est précisément "l'étranger". Certes pas franchement attachant ce personnage et Camus ne l'a-t-il pas voulu comme tel, "non-attachant" en cherchant à ce que le lecteur ne s'identifie pas à lui car c'est un meurtrier, une sorte de meurtrier gratuit dont on ne comprend rien aux motivations sinon qu'il est "l'étranger"  ?
On peut discuter à l'infini de ce genre de choses et je suis assez brechtien, donc je me méfie des phénomènes de catharsis, tout ce qui a trait à l'identification. Faire la part des choses peut-être et essayer de se dire que les éditeurs ont des normes parfois assez voire très strictes (style, narration, type d'histoire) et que leur principal souci est de faire des ventes en librairie, ce qu'on ne peut certes pas leur reprocher vu la crise et la concurrence entre éditeurs...
Mais tu as raison de pas lâcher le morceau. On sait pas: peut-être qu'il y a 7 ans ton roman n'était pas dans l'air du temps et qu'il vont trouver que maintenant ça y est, il l'est ? Ce genre de trucs est assez difficile à apprécier et percevoir et mon roman n'est certes pas dans l'air du temps mais qq part, je m'en moque...
Agnes Varda disait que son film "Sans toit ni loi" est brutalement tombé dans l'air du temps, car racontant l'histoire d'une SDF joué par Sandrine Bonnaire, il est sorti 3 ans après le tournage et pile cette année-là, il y a eu un hiver très froid en France et qu'on se remettait de parler de l'abbé Pierre, de l'hiver 54, des restos du cœur et de tout ce qu'il a entrepris envers les sans-abris, les mal-logés, les pauvres, etc.
Pile son film s'est retrouvé d'actualité mais cela Agnes Varda pouvait vraiment pas le prévoir au moment du tournage. C'est tombé par hasard.

shub, c'est quoi le rapport avec le sujet ? o_O

Pour ma part, je vais envoyer Qu'Aeliga me soit rendue aux éditions Mnémos, je ne leur cacherai pas que j'espère avoir une critique claire des choses qui les gênent, pour refaire mon roman et leur renvoyer. J'ai suffisamment confiance en les retours constructifs et positifs de mes lecteurs pour me dire que l'éditeur n'exigera pas une refonte complète, mais je ne nierai pas qu'au moment même de l'écriture du roman, "Mnémos" revenait à mon esprit, parce que ce récit est tellement adulte, glauque et steampunk en même temps, que je me dis "le bon public, c'est celui-lui de cet éditeur-là".

je le ferai avec les formes, mais je compte faire comprendre que j'en veux ! A partir du moment où t'as pris le temps de rebosser ton roman avec l'humilité d'accepter les idées de l'éditeur, tu fais quand même un pas vers lui.
Avec des contacts moins directs et des retours automatiques par contre, l'amélioration dans le sens de l'éditeur est impossible, c'est plus compliqué.

Je trouve que c'est une bonne procédure de le signifier à l'éditeur comme tu souhait le faire QuillQueen Personnellement, je n'ai qu'une peur me concernant c'est justement le fait de ne pas pouvoir renvoyer mon roman si celui ci est refusé et que je décide de le réécrire parce que comme toi il y a des maisons que je vise car je sais que c'est que mon roman pourrait peut-être y correspondre. Du coup la perspective de "griller" toutes mes chances me terrorise. Pourras-tu nous dire s'il sont pour un autre envoi ?