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 Comment vos personnages vivent ils le deuil ?

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Sethi
   
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Sethi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Exception faites aux livres dramatiques et/ou dont la mort est omniprésente, comment faites vous vivre le deuil à vos personnages ?

J'ai beaucoup de mal avec ça....

Merci ! Smile
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idmuse
   
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idmuse  /  Blanchisseur de campagnes


Ah j'aime bien le deuil en écriture. Le vide, la culpabilité, tout ça. Je trouve que c'est une autre façon d'écrire. Plonge dans le deuil avec ton perso, ça ira mieux Smile Qui est mort?
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idmuse a écrit:
Plonge dans le deuil avec ton perso, ça ira mieux :)Qui est mort?

Je ne dirai pas mieux !

Après, tout dépend de la relation entre tes personnages. Le deuil varie selon la situation et la personne, ça peut aller de l'indifférence à la folie.  Smile
 
idmuse
   
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idmuse  /  Blanchisseur de campagnes


Oui, c'est un thème que j'adore et que je déteste Wink
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Cidylee
   
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Non seulement il faut vivre le deuil avec le personnage, comme déjà mentionné ci-haut, mais il faut que ce soit "omniprésent" d'une certaine manière, je m'explique :

Les premiers jours sont toujours les plus difficiles, mais la douleur s'amenuise avec le temps.  Évidemment, il ne suffit pas de faire pleurer ton personnage une fois et après c'est fini.  Non, c'est tout le contraire.  Le personnage doit penser aux qualités et aux défauts du défunt, ce qui a changé maintenant.  Aussi, si le décédé était important dans l'histoire, il faut que sa mort laisse une trace indélébile dans la suite du récit (m'enfin, comme un amoureux très important.  Surtout s'il s'agit d'un premier amour.  Ou un ami.  Ou un vaillant combattant qui terrassaient plusieurs ennemis à la fois et que maintenant les combats sont plus ardus, etc).  Cela dépend également des relations entre les personnages et de leur personnalité.

Je n'ai sûrement pas tout à fait raison, mais c'est mon avis !
 
idmuse
   
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idmuse  /  Blanchisseur de campagnes


Citation :
Je n'ai sûrement pas tout à fait raison, mais c'est mon avis !

En fait, chacun vit le deuil d'une façon différente. Mais il y a des sentiments plus forts que d'autres, évidemment. Et dans mon texte qui va sortir début mai, j'ai beaucoup aimé jouer sur les clichés qui horripile la fille Wink
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Sethi
   
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Sethi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Merci beaucoup ! En faitrs C'est une gamine de 12ans dont la famimle la abandonndé pour qu'elle suive l'enseigneme't de son Maitre. Quand Il meurs en se sacrifiant pour suver l'équipage juste apres lui voir révéler qu'elle est capable de faire comme lui, elle se sens terriblement seule.
Je l'ai fait pleurer trois fois, décrit le vid et l'arracheme't qu'elle ressentais et je pense axer la suite du recit jusqu'à leur arrivée sur leur incapacité a elle et sa comparse. Pour montrer que d'un point de vu technique aussi, ça pose des problemes.
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Citation :
Comment vos personnages vivent ils le deuil ?

Comme moi.
 
Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


Phoenixox a écrit:
idmuse a écrit:
Plonge dans le deuil avec ton perso, ça ira mieux :)Qui est mort?

Je ne dirai pas mieux !

Après, tout dépend de la relation entre tes personnages. Le deuil varie selon la situation et la personne, ça peut aller de l'indifférence à la folie.  Smile
Tout à fait d'accord aussi.

Ca dépend de qui est mort et qui perçoit cette mort.
Selon les rapports entre les personnages et selon leur personnalité propre. Tout le monde n'a pas le même rapport à la mort ni aux attachements aux vivants.
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Lowena
   
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Lowena  /  Tycho l'homoncule


J'ai fais mourir un personnage très proche de mon héroïne et elle vit le deuil de façon coupable.

Tout le début du bouquin, c'est une battante elle court partout, rigole, a pleins d'idées... Et dès qu'il y a cette mort elle se ferme et parle beaucoup moins. J'évite de trop la faire pleurer ou je le sous-entends simplement, mais elle prends plus de temps pour s'isoler et réfléchir. Elle tiens à protéger tout le monde aussi, même si je ne l'écris pas directement je le pense très fort et ça se ressent dans la lecture. Je pense que "vivre le deuil avec ton personnage" comme dis plus haut est très important aussi, pour cette raison je me suis beaucoup attachée à mon perso secondaire, je lui ai développé un caractère, une histoire... Le faire mourir m'a déchirée et du coup maintenant je le fais ressentir dans l'écriture.

Le plus dur c'est de quitter cette morosité pour suivre un personnage qui lui, va de mieux en mieux ! Mais ce serait pas drôle si c'était trop facile :p
 
Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


C'est vrai que c'est dur de faire mourir un personnage.

Dans les "Errances Galactiques", en ce moment (écriture du 4° tableau), j'ai un personnage qui va devoir disparaître et dont j'hésite à le faire mourir vraiment. J'ai encore un peu de temps. Il n'a pas fini de jouer son rôle... Mais ledit rôle passera au final par une sortie de scène (son absence aura des répercussions)

A chaque fois que j'ai à faire disparaître un personnage auquel je me suis attachée, c'est pareil. A tel point que je renonce parfois à faire mourir des personnages qui, à leur apparition, étaient pourtant destinés à ça. Et à côté, il y en a d'autres que je "tue" sans grand remord. Y'a des chouchous, c'est pô juste !
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Aventador
   
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Aventador  /  Iphigénie in a bottle


Hello. Dans mon thriller, mes deux personnages phares (amis et ex-amants) ont tous les deux vécu un deuil difficile par le passé : mon héroïne Marina a perdu son mari dans un accident de la route et elle s'en sent coupable parce qu'elle venait de se disputer avec lui (ils avaient une relation très houleuse); son comparse Marc a perdu sa fille (5 ans et demi) dans des conditions atroces (meurtre pédophile) et en reste profondément marqué, même des années après.

De fait, Marina se braque dès que son fils Alex lui pose des questions sur son père, la relation amoureuse qu'elle vivait avec lui. Et lui a un manque, une sensation de vide, et beaucoup de questions en suspend. Du coup, il lui en veut. Ce n'est que dans la dernière partie de mon roman qu'elle acceptera de parler à son fils et qu'ils pourront être enfin apaisés et tourner la page.
De son côté, Marco a vécu une descente aux enfers : addiction à l'alcool, la drogue, explosion de son couple légitime alors qu'ils étaient très heureux ensemble avant le drame. Et impossibilité pour lui de se projeter à nouveau en tant que père, parce que sa fille était plus que tout pour lui, ils avaient une complicité unique.

Un troisième personnage est concerné par le deuil : Karim voit son frère cadet mourir sous ses yeux. Douleur extrême puis mutisme (incapacité à parler, à s'alimenter) déclenché par une dépression réactionnelle. Il est interné en psychiatrie.

Donc, dans les trois cas de deuil, suivant les circonstances du décès et la relation que mes personnages entretenaient avec le défunt, ils ne vivent pas le deuil de la même façon.

Voilà, voilà...

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QuillQueen
   
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QuillQueen  /  Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches


Si vous voulez un peu de psycho, on constate que le deuil suit plus ou moins toujours le même schéma dans notre esprit :

(il y a d'abord le choc, parfois très court)
1) le déni (il est pas mort)
2) le marchandage et la colère (je serai plus sage, maintenant, je ne ferai plus ça, j'aurais du ça)
3) la dépression
4) la résignation
5) acceptation reconstruction

Parfois on saute des étapes, parfois on revient en arrière, mais sans la plupart de ces phases on en réussit pas son deuil. Y a des gens qui resteront dans le déni ou la dépression toute leur vie sans réaliser le deuil.

Si ça peut t'aider...
 
Aventador
   
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Aventador  /  Iphigénie in a bottle


Personne ne vit vraiment le deuil de la même façon je crois. J'ai personnellement mis vingt ans à faire celui de ma mère. Je ne suis pas sûr d'être passé par toutes les étapes qu'énonce QQ, mais la cinquième et dernière oui. C'est elle qui marque la "fin" du deuil (si on peut dire). Mais il y aura toujours une trace, de toute façon, si c'est un être cher qu'on a perdu : le manque.
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Elyen
   
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Elyen  /  Petit chose


Bonjour,
Je rejoins pas mal ce qui a été dit. Je rajouterai peut-être un point : quand le plus vif de la douleur est passée, et quand on en arrive, je pense, à l'acceptation, ce n'est pas pour autant qu'il y a l'oubli (ce qui a déjà été dit). Au contraire... mais la façon de penser à la personne morte qui nous a quitté est alors... différente : souvenirs, réminiscences, parfois à des moments inattendus. Revoir la personne dans des gestes du quotidien, dans des moments d'accalmie, la revoir au coin du feu à grimer ses manuscrits, la revoir vous accueillir d'un sourire quand vous venez de rentrer ou la revoir dire telle chose à tel moment, la revoir avec ses tics, ou entendre soudain un vieux conseil qu'on croyait oublié...

Bref, il peut être intéressant, quand on en arrive à faire vivre ce passage là à nos personnages de jouer sur ces souvenirs ?
 

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