Citation :

Ma stratégie a été d'envoyer une première salve aux plus prestigieuses dans l'espoir d'un miracle (180 euros d'investis tout de même). Si je n'ai pas de retour satisfaisant, j'envisagerai d'autres options.

C'est la stratégie habituelle de tout auteur débutant. On est tous passés par là.

Des maisons moyennes ? Le Dilettante, Héloïse d'Ormesson, Le Castor Astral, Le Diable Vauvert, Gaïa, Métailié, Zulma, Zoé..., tu en connais sûrement.

Je me permets de raconter ma petite expérience avec cet éditeur.
J'ai adressé un essai à une qques maisons d'édition dont celles-ci que je pensais être une grande. Quand j'ai reçu un appel me disant qu'ils m'acceptaient, j'ai crié de joie. Ensuite, j'ai cherché sur le net... cruelle déception, puis j'ai reçu le contrat qui confirmait l'arnaque : tout a été dit : rien avant 500 ex, 4% après, il faut tout faire toi-même, obligation d'acheter 30 exemplaires...

Pour faire passer la pilule, ils t'envoient un courrier expliquant que le marché de l'édition est très difficile.

J'ai un peu hésité mais j'ai refusé. Franchement, être publié dans ce genre de conditions, c'est non. Economisez-vous les frais d'envois !

@Coline, et des moyennes avec un bon diffuseur, qui acceptent les manuscrits par mail ça existe? (faut que j'arrête de croire au père noël?) Parce qu'ils sont bien gentils avec leur politique éditoriale, mais au rythme où ça va, il va falloir en vendre un paquet de bouquins rien que pour rembourser les frais d'envois.
Je pense que si j'ai rien de satisfaisant sur les grosses maisons, je l'enverrai à quelques moyennes.
Je vais tout de même tenter une négociation avec l'Harmattan pour leur demander des conditions normales de droits auteurs, même si je suis plutôt sceptique sur les résultats de la démarche.

@Licoupeille, Exactement le même cheminement que le mien, la joie puis la désillusion. Dupé par la renommée de cette maison. Du coup tu as réussi à te faire publier ailleurs? Et si non, pas de regrets? Même si c'est pour se faire voler, ça reste toujours mieux que rien non?
Moi, ils ne me réclament pas d'acheter d'exemplaires par contre, j'en aurais même 5 offerts!

L'harmattan...
Pour vouloir publier chez eux, je crois qu'il ne faut rien espérer, ne pas vouloir gagner quelque chose sur ses écrits, genre opter pour "publier pour publier". C'est en effet une bonne passerelle pour ceux/celles qui visent les plus grandes maisons plus tard, en ayant comme expérience "déjà publié".

Et s'ils t'acceptent, le délai de publication est relativement court aussi, environ deux/trois mois. J'ai corrigé un livre en janvier passé qui sortira dans deux semaines. Dommage pour leurs conditions!

Si tu ne comptes rien gagner sur ce livre, fonces! Sinon, cherches ailleurs!

Citation :

@Coline, et des moyennes avec un bon diffuseur, qui acceptent les manuscrits par mail ça existe?

Va faire un tour sur la liste de ce forum! Bragelonne, Denoel, etc. Même gallimard Jeunesse prend par mail.

Citation :

C'est en effet une bonne passerelle pour ceux/celles qui visent les plus grandes maisons plus tard, en ayant comme expérience "déjà publié".

Il faut être bizarre pour croire que se faire publier par n'importe qui offre une reconnaissance via les autres maisons qui se respectent. Ils doivent bien savoir que ce n'est pas un gage de qualité!

J'avais vu une telle liste, mais elle était axée sur l'imaginaire, fantasy il me semble. D'après mes recherches, Denoël est la seule grande maison qui accepte les manuscrits par mail pour la littérature généraliste pour adultes.
Bragelonne, Gallimard jeunesse ça ne correspond pas...

Apparemment certains romanciers qui ont publié chez l'Harmattan ont ensuite eu du succès dans d'autres maisons par la suite... Sans doute l'exception qui confirme la règle, mais je te rejoins dans ton raisonnement sur ce point.

Citation :

@Coline, et des moyennes avec un bon diffuseur, qui acceptent les manuscrits par mail ça existe? (faut que j'arrête de croire au père noël?)

Il y en a oui, mais je ne peux pas t'en citer de tête, là, pour ton roman spécifiquement. Il faut que tu étudies les sites des éditeurs : vois si ton roman correspond à leur ligne éditoriale et s'ils ont un distributeur.
Il y a ce site qui recense bon nombre d'éditeurs (gros, moyens, petits, à compte d'éditeur, d'auteur, participatif... il faut faire le tri) : www.datalib.net/fonctions/listeEditeurs.php
Sinon, tu as le guide Audace, toujours utile pour faire un premier tri : www.loieplate.com/catalogue-livres/audace.php

Contrairement, à ce que tu dis plus haut, ce n'est pas un exploit de publier avec un bon éditeur, et il n'est pas besoin d'avoir des contacts pour ça (si le livre est bon, bien entendu). Par contre, il faut prendre le temps de chercher, de se renseigner, de bien cibler ses envois. Et ensuite, il faut être patient – très patient –, et persévérant.

Bah si le roman est bon, publié ailleurs ou non, forcément, il finira par trouver un éditeur!
Un écrivain qui continue à écrire devient forcément meilleur au fil de ses histoires (enfin, faut l'espérer).

idmuse a écrit:

Il faut être bizarre pour croire que se faire publier par n'importe qui offre une reconnaissance via les autres maisons qui se respectent. Ils doivent bien savoir que ce n'est pas un gage de qualité!

Justement L'harmattan n'est pas considéré comme n'importe qui par certaines grandes maisons d'édition. Je connais bon nombre d'écrivains qui ont débuté chez eux et que Gallimard et Flammarion publient désormais. Ils font, eux aussi, à leur manière, leur travail d'édition. On aime ou on n'aime pas.

Oui enfin ces écrivains ont commencé à L'Harmattan... et ne sont pas restés. Donc ce sont peut être de bons auteurs, très productifs, qui auraient été édités ailleurs de toute façon.

Bah écoute, peut-être que t'as raison, mais sans façon pour moi. L'édition est un petit milieu, je ne suis pas sûre que ce soit si simple de se faire un nom (se faire publier par une maison qui accepte le 3/4 des manuscrits, je ne vois pas en quoi c'est une démarche sérieuse). La crédibilité, c'est plus facile à perdre qu'à gagner (et mon amour-propre aussi).

En fait, c'est simple: que vaut l'oeuvre que tu veux faire publier? mérite-t-elle mieux que ça? Là, y'a que l'auteur qui peut répondre à cette question. Quand mon texte ne convient pas, je repars faire mes devoirs (soit, le bosser) ou je passe à un autre roman. Je reviendrai sur celui-là plus tard. C'est tout. Souvent, on s'accroche à son premier roman comme si c'était le dernier. J'espère que ce n'est pas le cas!

Et forcément quand tu écris 5 ou 6 romans, tu arrives finalement à quelque chose (meilleur en structure et en écriture). C'est là que des maisons plus sérieuses peuvent s'y intéressées (et c'est normal!) Passer par la case facilité n'est pas une stratégie, à mon avis, mais comme je dis toujours: à chacun son parcours.

Kal' a écrit:

Oui enfin ces écrivains ont commencé à L'Harmattan... et ne sont pas restés. Donc ce sont peut être de bons auteurs, très productifs, qui auraient été édités ailleurs de toute façon.

Tout à fait. Pourquoi rester chez L'Harmattan quand on sait qu'on peut trouver mieux?

amnao, ce que je voulais te dire, c'est que ces auteurs ont peut être commencé chez L'harmattan parce que c'est la première réponse qu'ils ont eu, parce qu'ils se sont fait avoir, parce que c'était facile.

J'ai l'impression que tu fais un raccourci. Ils ont été publiés à L'Harmattan pour leur premier roman => ils sont publiés par des grandes maisons => il y a un lien entre les deux. Mais non, pas forcément. Ils ont peut être été publiés ensuite par de grandes maisons parce que leurs ouvrages étaient bons, L'Harmattan n'entrant pas en ligne de compte. Le pire étant que leurs premiers romans auraient déjà pu être acceptés par de grandes maisons ; au final, L'Harmattan aura été un retard, un gâchis dans leur carrière et pas un tremplin.

Coline a écrit:

Il y a ce site qui recense bon nombre d'éditeurs (gros, moyens, petits, à compte d'éditeur, d'auteur, participatif... il faut faire le tri) : www.datalib.net/fonctions/listeEditeurs.php.
Sinon, tu as le guide Audace, toujours utile pour faire un premier tri : www.loieplate.com/catalogue-livres/audace.php

Tu devrais enlever le point à la fin de ton premier lien, sinon il ne fonctionne pas.

Je t'avais bien compris Kal.

Je ne dis pas qu'il faut coûte que coûte passer par L'Harmattan avant d'être repéré les grandes maisons. Souvent les premiers romans sont refusés par ces maisons parce que l'auteur est inconnu et/ou le livre est bon mais ne convient pas à leur ligne éditorial etc. (perso, c'est la raison que Gallimard a donnée au livre que j'ai aidé à corriger, après l'avoir lu). Et donc, plutôt que de courir vers l'auto-édition ou chez Edilivre, la publication chez L'harmattan ne sera pas non plus la mer à boire.

Le tout est de savoir ce que qu'on veut faire de nos écrits. Si L'Harmattan ne nous convient pas, ne signons pas chez eux!