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| | Nombre de messages : 1971 Âge : 62 Localisation : Là-haut Date d'inscription : 01/05/2008 | Thierry / Journal du posteur Dim 2 Fév 2014 - 20:47 | |
| Pour information. J'aurais bien aimé mais c'est fichu à mon âge "Brisant un tabou français, une poignée d'universités considère que la création littéraire est objet d'apprentissage, comme n'importe quelle autre matière. D'habitude, on dissuade les gens d'écrire. Le but de ces masters est plutôt de les débloquer, d'affûter leur style. (Alix Minde/AltoPress/MaxPPP) D'habitude, on dissuade les gens d'écrire. Le but de ces masters est plutôt de les débloquer, d'affûter leur style. (Alix Minde/AltoPress/MaxPPP) Partager Partager sur Facebook204Partager sur Twitter76Partager sur Google+2Partager sur Linkedin7 Envoyer cet article à un amiRéagir5 Recevoir les alertes La France serait, dit-on, le pays des écrivains frustrés, chacun brûlant en secret de signer son roman, de noircir des pages, reclus dans une mansarde ou une bicoque en bord de mer... L'annonce du lancement, par une poignée d'universités, de masters consacrés à la création littéraire aurait donc dû soulever l'enthousiasme. Oui mais voilà, nous idéalisons tant le métier d'écrire qu'il nous paraît trop beau, trop grand pour s'apprendre. Certains auteurs ou universitaires se sont donc aussitôt déchaînés, hurlant au formatage, au crime de lèse-littérature. "Nous avons en France une image sacrée de l'écrivain et de l'inspiration littéraire", explique Olivia Rosenthal, romancière et dramaturge, codirectrice du master Création littéraire qui ouvre ses portes cette rentrée à l'université Paris-8. Troisième du genre dans l'Hexagone où de tels cursus n'ont pu voir le jour que grâce à l'autonomie des universités car "ils sortent tellement de la tradition de l'enseignement universitaire classique déjà très peu axé sur la littérature contemporaine". De vraies réussites Aux Etats-Unis, les cours de creative writing sont pourtant monnaie courante. De grands noms comme Philip Roth, John Irving ou encore Laura Kasischke, encensés par nos critiques, y ont affûté leur plume, mais aussi des milliers d'auteurs, scénaristes et autres professionnels de l'écrit. Ces cours sont nés dans les années 1940 et il en existe aujourd'hui plus de 500. Certains sont de vraies réussites. Qu'apprend-on dans nos nouveaux masters français ? N'offrant qu'une quinzaine de places par an, chacun possède sa propre coloration. Paris-8 est davantage tournée vers la théorie et la critique. Le Havre, dont le master Lettres et création littéraire est également habilité par l'Ecole supérieure d'Art et de Design et se situe, explique Elise Parré, coordinatrice du diplôme, "dans le prolongement d'ateliers déjà proposés par l'école aux artistes qui utilisent l'écriture dans leurs travaux". Quant à Toulouse, le master Métiers de l'écriture entend mener aussi bien à l'édition et à la rédaction web qu'au monde du spectacle, de la culture, du scénario, etc. Le tout étalé sur deux années de formation comprenant des initiations aux différentes techniques d'écriture, mais aussi des ateliers, des cours de littérature, des stages. Christine Rodriguez, responsable du master de Toulouse, est enthousiasmée par l'expérience : "D'habitude, on dissuade les gens d'écrire, on les décourage ; notre but, c'est au contraire de 'débloquer' nos étudiants, et je dois dire que les résultats sont au-dessus de nos espérances, le travail fait cette année leur a donné une formidable confiance." Bousculade au portillon Grâce notamment aux rencontres avec des écrivains célèbres "comme Pascal Quignard ou Marie Didier". Raphaëlle Daguier, 25 ans, en deuxième année, raconte : "Quand j'ai découvert un peu par hasard l'existence de ce master, je me suis dit, c'est exactement pour moi ! J'ai foncé, je ne me suis pas posé de questions. J'ai reçu beaucoup de retours, de conseils. On apprend énormément des autres." Même satisfecit pour Julie Imbert, 23 ans, elle aussi en deuxième année à Toulouse : "Le master m'a ouvert beaucoup de portes, j'ai plein de projets... C'est un peu magique !" Que deviendront ces futurs professionnels de la plume dans un monde du travail qui n'attend déjà guère les littéraires ? Lionel Ruffel, également codirecteur du master de Paris-8, explique qu'il n'y a pas que l'écriture : "L'apprentissage de la création littéraire, comme aux Beaux-Arts, peut aussi être une voie pour devenir enseignant, professeur des écoles par exemple." Quoi qu'il en soit, les candidats se bousculent au portillon : "Nous avons reçu des dossiers venant de toute la France et même de l'étranger, avec des profils très différents, de tous âges", constate Elise Parré. Tous en quête d'un peu de rêve dans ce monde de brutes... Véronique Radier - Le Nouvel Observateur http://www.univ-tlse2.fr/accueil/formation-insertion/decouvrir-nos-formations/master-metiers-de-l-ecriture-177769.kjsp Langues d'enseignement Français Domaines ARTS, LETTRES ET LANGUES Mentions LETTRES Spécialités METIERS DE L'ECRITURE Objectifs Le nouveau Master des Métiers de l’Écriture de l’Université de Toulouse Le Mirail ouvre sa seconde session de candidatures pour la rentrée 2013. Formation totalement nouvelle en France, le Master Métiers de l’Écriture, inspiré des pratiques de creative writing anglo-saxonnes, propose aux quinze étudiants sélectionnés de s’initier aux techniques de l’écriture de création (roman, théâtre, scénario). Ils pratiqueront les ateliers d’écriture, animés par des professionnels et des auteurs; ils organiseront des rencontres avec des écrivains (la promotion 2012-2013 a reçu cette année Pascal Quignard, Marie Didier et Valère Novarina) ; ils feront des stages dans les métiers du livre, des arts ou du spectacle ; ils approfondiront leur connaissance de la littérature des années 80 à nos jours, et suivront enfin des enseignements de fond en langues étrangères, stylistique, génétique (travail sur les brouillons d’écrivains) et histoire de la littérature. Profil du candidat au Master Métiers de l’Écriture : envie d’écrire, ouverture d’esprit, curiosité pour les arts, capacité importante de lecture, sens de l’organisation et du dialogue. Calendrier du recrutement : Dossier, préalablement retiré au secrétariat de Lettres modernes, à déposer avant le vendredi 10 mai 2013. Pour les candidats retenus à l’issue de cette première étape (réponses de la Commission de sélection le vendredi 7 juin), entretien le jeudi 27 juin. Le vendredi 28 juin, accueil par l’équipe enseignante et la promo 2012-2013 de la quinzaine de candidats définitivement retenus. Compétence(s) visée(s) Maîtriser des techniques d’écriture variées qui correspondent à des attentes du monde associatif, politique et économique Réaliser, programmer et diffuser des projets culturels Permettre à des populations diverses d’accéder à l’écriture personnelle Opérer comme lien social Rendre accessibles des savoirs Savoir utiliser les moyens contemporains de communication Sélectionner des moyens de diffusion et de distribution Connaître et mettre en œuvre les outils de communication (Imprimerie, Informatique…) Contrôle des connaissances Les modalités d'évaluation par UE sont affichées 1 mois après la rentrée universitaire dans le respect de la Charte du contrôle des connaissances. Le bénéfice des composantes acquises peut être gardé sans limitation de durée. Informations complémentaires Bibliothèques |
| | Nombre de messages : 38 Âge : 40 Localisation : Moselle Date d'inscription : 29/01/2014 | BloodyShoes / Petit chose Dim 2 Fév 2014 - 21:07 | |
| C'est fichu à ton âge pourquoi ? Parce que tu as décidé que tu étais trop âgé pour retourner/aller à la fac ? Parce que la fac, pour y entrer, y'a pas de limite d'âge et les gens de ton âge en reprise d'études n'y sont pas rare... |
| | Nombre de messages : 1971 Âge : 62 Localisation : Là-haut Date d'inscription : 01/05/2008 | Thierry / Journal du posteur Lun 3 Fév 2014 - 18:30 | |
| - BloodyShoes a écrit:
- C'est fichu à ton âge pourquoi ? Parce que tu as décidé que tu étais trop âgé pour retourner/aller à la fac ? Parce que la fac, pour y entrer, y'a pas de limite d'âge et les gens de ton âge en reprise d'études n'y sont pas rare...
Non, je me suis mal exprimé. Ca ne serait pas un problème d'âge mais de disponibilité. Ma femme a repris ses études à la FAC à 37 ans, et quatre ans plus tard, elle est devenue psychologue clinicienne. Le problème pour moi, c'est de partir à Toulouse...Avec trois ados à charge en études longues, deux gars skieurs-alpinistes que j'accompagne en montagne, le désir de continuer à écrire, écrire, écrire... Mais j'aurais beaucoup aimé suivre cette formation |
| | Nombre de messages : 702 Âge : 34 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 31/03/2013 | wannakillromeo / Blanchisseur de campagnes Lun 3 Fév 2014 - 18:49 | |
| Wow, c'est très tentant, effectivement. Mais à ce que j'ai compris, faut se claquer une licence de lettres, avant. |
| | Nombre de messages : 38 Âge : 40 Localisation : Moselle Date d'inscription : 29/01/2014 | BloodyShoes / Petit chose Mar 4 Fév 2014 - 8:54 | |
| Ah, d'accord, oui là je comprends mieux et effectivement à partir du moment où on a pas que soi-même à prendre en compte, c'est moins évident! Cela dit c'est LE truc qui m'énerve chez nous, en France, dès que tu veux faire un truc t'as 80% de chance qu'il te faille bouger à l'autre bout du pays (enfin si tu veux un truc reconnu par l'état). Que ce soit les écoles de ciné, de traduction (ce que je voulais faire), d'art, au même des trucs moins spécifiques, c'est toujours les mêmes (grandes) villes qui reviennent, Paris, Lyon, Bordeaux, etc, alors quand t'habites un coin paumé ou que t'as une famille à considérer, etc, ça devient vraiment chiant. Je sais que nous à Metz, on a des ateliers d'écriture à la fac (en première et seconde année) mais voila c'est pas un "vrai" cours mais une option libre (ambiance 100% glandage) que la plupart prennent pour rien foutre (quand ils y sont hein) ou pas se taper des trucs plus prise de tête. Tu fais des petits exercices d'écriture en cours (mais y'a pas de suivi après, on passe au suivant, pas de lecture ou de debrief, ni de commentaire du prof, rien) et à la fin l'examen c'est un dossier à rendre avec plusieurs écrits spécifiques à comporter, le genre de truc où pour peu que t'écrives même un minimum, tu passes sans te fouler. Alors quant à l'amélioration de ton écriture ou du style, d'échange et de discussion autour d'un texte/thème et de méthodologie comme aux USA (encore que je suis adepte du "trop de métho tue la méthodo, et empêche la naissance d'un style propre à soi" et que ça peut donner un coté trop scolaire et "tout le monde finit par écrire pareil")…
Mais une vraie licence, diplômante si possible (écrivain, ok, c'est pas un "métier" au sens universitaire du terme mais ne serait-ce que devenir responsable d'un atelier d'écriture ça doit déjà être super, enfin moi ça me plairait) - parce que si c'est comme 70% des licences en lettres et langues ou en arts et sciences humaines, dis déjà bonjour à ton nouveau BFF Pôle Emploi - ce serait le rêve.
Après, pour la licence de lettres en pré-requi ça me semble pas une si mauvaise idée parce que quand tu vois le niveau de langue en fac depuis quelques années, c'est à se tirer une balle dans le crâne. Et dans le cas de gens qui en plus ont des velléités d'écritures, ne pas savoir écrire la moindre phrase sans vingt fautes dedans (parce que non, y'a pas de "nul en orthographe" - si c'est pas naturel pour la personne - des efforts d'apprentissage sont à faire, comme pour tout), je trouve que c'est un non-sens. Perso quand j'étais en lettres, t'en avais qui en 3e année savaient toujours pas conjuguer un verbe (basique, le verbe, hein) au présent ou qui te mettaient des "sa" pour "ça" partout (et je parle pas de ceux qui écrivent comme dans un commentaire facebook) et c'est d'un chiant à lire (enfin à déchiffrer) pour les autres… Bref, je plains les profs moi! |
| | Nombre de messages : 702 Âge : 34 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 31/03/2013 | wannakillromeo / Blanchisseur de campagnes Mar 4 Fév 2014 - 11:24 | |
| Y'a des handicapés de l'orthographe partout (même en lettres à priori), c'est pas le soucis, mais ce qui me gêne c'est l'idée d'une licence de lettres-ou-rien. Ils pourraient faire plus simple, comme licence tout court, y'a pas que les gens de lettres qui peuvent avoir envie d'écrire... Ou alors mon point de vue est purement égoïste parce que j'ai une licence de psycho, qui sait ? Pour les ateliers d'écriture, pas besoin d'avoir de diplôme me semble-t-il ? Ce n'est pas encore réglementé. Et ce genre d'études amènerait à ce que ça finisse par l'être, et je trouve ça dommage. J'ose croire que la capacité à transmettre un certain talent peut encore subsister à l'état sauvage, sans diplôme ni formatage, mais bon... |
| | Nombre de messages : 474 Âge : 41 Date d'inscription : 11/09/2012 | Pêche Melba / Pour qui sonne Lestat Mar 4 Fév 2014 - 11:40 | |
| Je trouve ça bien, mais sous la forme d'une formation pour adultes ou en cours libres. Une formation initiale, qui exige pour y entrer d'être titulaire d'une licence de lettres, ça me paraît à moi aussi peu judicieux. Et autant être clair tout de suite sur le contenu et les finalités : étudiants, étudiantes, inscrivez-vous, éclatez-vous, progressez dans votre passion, mais sachez tout de suite que ce n'est pas ça qui vous donnera du boulot. |
| | Nombre de messages : 38 Âge : 40 Localisation : Moselle Date d'inscription : 29/01/2014 | BloodyShoes / Petit chose Mar 4 Fév 2014 - 11:52 | |
| EDIT : Pêche-melba, ton message s'est "intercalé" pendant que je tapais, je m'adresse à la personne au dessus Je suis raccord avec toi sur les deux points, c'est juste qu'à la lecture du post à l'origine du sujet j'avais pas compris (j'en suis toujours pas certaine d'ailleurs) que ce soit strictement "réservé" aux licenciés de lettres puisqu'il est bien écrit qu'ils reçoivent des dossiers de candidature de profils différents (enfin, là je parle du cours de Paris) et plus bas dans "profils recherchés", compétences, etc, il est marqué nulle part qu'il faut avoir une licence (de lettres ou autres) avant. En tous les cas les conditions d'admissions de certaines licences "particulière" (arts pla ou du theatre, danse, musique, journalisme, etc) étant différentes partout (ouverte à tous, sur dossier, sur concours ou une licence pré-requise préalablement) - par exemple chez moi la fac d'art pla c'est sur dossier/jugement des travaux-niveau du candidat puis entretien devant une commission alors qu'ailleurs c'est sur simple inscription - je suis sûre, sous condition que cette fameuse licence soit reconduite et se développe ailleurs, que les conditions d'admissions seront plus ou moins souples selon les facs. Parce que sinon, oui, c'est con de réserver ça à une catégorie d'étudiants - ou même aux profils étudiants tout court. Par contre, je pense qu'une licence (de lettres ou autre) déjà acquise peut surement être un plus, surtout que le master a l'air assez complet et pas juste accès sur l'écriture mais aussi la connaissance de la littérature, l'édition, les métiers de l'écriture et du livre, les médias et la diffusion etc. Pour les ateliers d'écriture je sais pas ce qu'il faut pour les animer, avoir publié, connaitre un peu du monde, être juste motivé, avoir un bagage universitaire quelconque. J'ai jamais osé postuler à ce genre de "poste (oui, le mot est fort, je vois plus ça comme une volonté de partage qu'un métier au sens propre du terme), je me sens aucune "légitimité" et je t'avouerai que je suis pas au courant des initiatives du genre dans ma région ni même s'il y en a (c'est certainement le cas). Maintenant le fait que les études, l'expérience universitaire, "formatent" les gens et leur façon de faire, c'est un risque, ça arrive certainement, mais je crois que si t'as (c'est un "tu" de généralité, hein) un peu de caractère, de jugeote et que t'es pas un mouton, même si tu t'es "écrasé" pour décrocher le diplôme, une fois en charge de ton groupe à toi tu feras à ta sauce, selon tes "méthodes" (j'aime pas le mot mais bon) et en sorte à ce que ça devienne pas "scolaire" et que ça reste quelque chose de "sauvage" et plus ou moins libre. |
| | Nombre de messages : 702 Âge : 34 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 31/03/2013 | wannakillromeo / Blanchisseur de campagnes Mar 4 Fév 2014 - 12:02 | |
| Je crois que j'ai vu la licence lettre obligatoire sur le site de l'université de Toulouse.
Pour animer un atelier, il faudrait du caractère, du talent, un diplôme, une biblio, un carnet d'adresse, (de belles fesses ?)... Allez Bloodyshoes, on se lance !
Personne ne se sent légitime à la base, du moins je l'espère, parce que ce n'est pas à toi de décréter que tu vas "apprendre" aux autres. Je crois que la seule façon de faire ça comme il faut, c'est peut-être d'y avoir été poussé par des personnes que tu as lues/corrigées et qui ont avancé grâce à toi.
Cependant, le problème de ce type de coaching, c'est la rémunération. C'est la différence entre "j'ai envie de faire progresser les gens dans un truc pour lequel j'ai un peu de talent" et "viens échanger tes radis contre mon génie". Pas terrible, donc... |
| | Nombre de messages : 38 Âge : 40 Localisation : Moselle Date d'inscription : 29/01/2014 | BloodyShoes / Petit chose Mar 4 Fév 2014 - 12:24 | |
| Ouais, je vois ça pareil que toi, c'est pour ça que je disais que dans le cas d'un atelier le terme "métier" me plaisait pas trop. Je vois plus ça comme un truc associatif, ou même une bande de passionnés qui se rencontrent et montent un truc, un échange comme un "cercle de lecture". Le truc avec la fameuse licence c'est que visiblement elle se borne pas à juste des ateliers d'écriture, y'a d'autres métiers possibles visiblement autour du livre et de l'écriture pour lesquelles être rémunéré me semble normal (genre si tu t'axes plus sur des débouchés autour de la diffusion, l'édition, etc). Mais oui, personnellement quand je disais que ça me plairait de faire ça c'était dans un contexte "hors-cadre" et indépendant plutôt qu'un truc genre "prof d'atelier à la fac".. Si tu veux ce qui me plait dans la licence en question c'est que je la trouve très complète (et pluridisciplinaires avec des débouchés possibles dans le milieu du livre donc) et peut-être plus facile d'accès que d'autres cursus (je parle juste pour moi là parce que je fais la comparaison avec les filières journalisme ou métiers du livre qui sont chiantes à entreprendre dans mon coin pour des raisons d'éloignement géographique et de genre 10 places pour 300 postulants). Par contre le truc qui me dérange avec l'idée d'atelier "universitaire" comme ils le présentent chez nous c'est comme tu dis le coté probable que tu te retrouves face à un prof plus qu'un intervenant, quelqu'un considérant que y'a des "méthodes" de faire, de progresser, "d'apprendre" (là encore le mot n'est pas bon mais bon) et qu'il faut les suivre et point barre alors que je pense qu'un atelier d'écriture ça devrait être plutôt fait sous forme d'échange, de proposition de "conseils" pour aider les autres, les "débloquer" et inspirer si besoin est mais ne rien forcer, et surtout de faire tout cela en s'adaptant aux différentes personnes et de pas faire du "pour tout le monde pareil", de ne pas oublier que chacun est différent, écrit différemment et surtout procède différemment pour créer. Un peu comme ce forum mais où tu verrais les gens de visu, quoi. Evidemment je parle même pas des ateliers et "séminaires de perfectionnement" qui tiennent plus de la pompe à fric. Bon, moi le caractère et la biblio ça devrait aller, je te laisse t'occuper du reste! |
| | Nombre de messages : 38 Âge : 40 Localisation : Moselle Date d'inscription : 29/01/2014 | BloodyShoes / Petit chose Mar 4 Fév 2014 - 12:28 | |
| Désolée pour le double-post mais je viens d'y penser, je me disais, sinon, ce qu'ils devraient faire et qui serait sympa c'est faire un atelier ou un groupe de travail (10-15 personnes) où chaque semaine l'intervenant est une personne différente du groupe. Là tout le monde pourrait "apprendre" différemment, découvrir d'autres trucs et manières de faire, ce serait sûrement plus enrichissant qu'une seule personne fixe. |
| | Nombre de messages : 1979 Âge : 45 Localisation : Devant mon ordi Date d'inscription : 26/01/2014 | MaddyForeigner / Journal du posteur Mar 4 Fév 2014 - 12:45 | |
| Bonjour, ce qui me freinerait, c'est : - Citation :
- (la promotion 2012-2013 a reçu cette année Pascal Quignard, Marie Didier et Valère Novarina)
Les noms ne m'étonnent pas vraiment. Quand j'étais en khâgne, on nous apprenait les grands noms de la littérature contemporaine : Valère Novarina, Pierre Michon, Charles Juliet, Jorge Semprun, Dominique Rollin... (Même chose pour le cinéma : Arnaud Desplechin est le plus grand cinéaste français ! C'est la doxa.) Pascal Quignard a récemment été au programme des Tales L. Mais quid de la littérature policière, de la fantasy, du roman s-f, de la littérature à l'eau de rose, des romans historiques, de la littérature jeunesse, des biographies, etc ? Il n'en sera pas question. Aux US ou ailleurs, ils n'ont pas décrété la mort du personnage. Ils partent de l'histoire, des personnages, de l'imaginaire...En France, on part du style, de l'auto-fiction, de l'introspection, du travail sur les mots. Or ça s'apprend en lisant, en suivant des études de lettres, en dissertant. A moins de considérer différemment "la création littéraire"...Mais à l'intérieur de l'université française, sa définition est réduite (puisque "littéraire"...et que tout n'est pas littérature ! Le jour où Tolkien ou Agatha Christie seront au programme de littérature comparée de l'agrégation de lettres, faites-moi signe ! Même Zola est de plus en plus repoussé, car pas vraiment "littéraire", vous comprenez...) |
| | Nombre de messages : 702 Âge : 34 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 31/03/2013 | wannakillromeo / Blanchisseur de campagnes Mar 4 Fév 2014 - 12:51 | |
| - BloodyShoes a écrit:
- Désolée pour le double-post mais je viens d'y penser, je me disais, sinon, ce qu'ils devraient faire et qui serait sympa c'est faire un atelier ou un groupe de travail (10-15 personnes) où chaque semaine l'intervenant est une personne différente du groupe. Là tout le monde pourrait "apprendre" différemment, découvrir d'autres trucs et manières de faire, ce serait sûrement plus enrichissant qu'une seule personne fixe.
C'est une idée très sympa. Tu as le caractère, la biblio, merde, j'avais ceux-là aussi. Trouvons quelqu'un qui a le carnet, le diplôme, ayons tous les jolies fesses, et HOP ! |
| | Nombre de messages : 38 Âge : 40 Localisation : Moselle Date d'inscription : 29/01/2014 | BloodyShoes / Petit chose Mar 4 Fév 2014 - 13:25 | |
| Tout à fait d'accord avec toi Maddy (si tu me permets le raccourci)! Surtout que personnellement les écrivains contemporains encensés par l'université (ou la presse ça marche aussi) ou plutôt leur "genre" de romans me bottent pas (les "tranches de vie", les "romans du quotidien" à la Anna Gavalda etc, je déteste et en fac de lettres modernes c'est leur grand truc on dirait), et oui c'est toujours les mêmes bouquins qui reviennent. Moi aussi j'adorerai des intervenants plus variés, d'horizon différents et c'est clair que le policier, la SF ou la littérature jeunesse c'est clairement pas le kiff des responsables d'années! (enfin pas chez moi) D'où la déception - les "classiques" français, c'est sympa mais y'a pas que ça - et le switch en fac d'anglais où niveau littérature c'était beaucoup plus intéressant et vivant. Autant tu fais les grands romans/recueil/pièces de théâtre britishs et américains - par siècle ou courant - autant ça se borne pas au roman d'apprentissage, gothic novels et compagnie et niveau SF et policier le programme est déjà plus sympa même si ça reste "classique" - Orwell, Poe, Conan Doyle, Stevenson, etc, mais comme j'adore je me plains pas. Ah, et oui, on a eu une autobiographie (Benjamin Franklin, très intéressant) et un Agatha Christie (Le meurtre de l'Orient-Express, j'aurai préféré la Plume Empoisonnée mais bon)! Quand aux écrivains jeunesse, je comprends pas ce "rejet" dont ils sont victimes (idem pour les biographes), surtout qu'avec le "boom" Harry Potter, j'aurai pensé que ça leur faciliterait les choses. Les facs pourraient faire un effort et en programmer quelqu'uns, surtout que ce sont eux qui, souvent, sont les premiers à donner le goût de lire voire d'écrire. Maintenant je pense que c'est pas évident non plus de trouver des auteurs (de talent tant qu'à faire) disposés à se déplacer, à passer du temps avec les étudiants, et que ça doit être galère à organiser mais bon, là c'est toujours les mêmes (et le même discours de promo) qui revient, c'est lassant.
C'est vrai aussi que comme toi j'estime que tout ce qu'on étudie chez nous, nos majeures "préoccupations" (comme tu le dis, tout ce qui est style, auto-fiction, introspection, travail sur la langue, etc) c'est des choses personnelles, dans le sens où c'est à nous, en lisant, écrivant, au fil du temps et de l'écriture, de nous améliorer (si c'est ce qu'on veut, parce que moi dans ce que j'aime et dans le genre de choses que j'écris, tout ce qui concerne l'introspection, la "découvert de soi", l'auto-ficiton, m'en tape, ça me sert à rien). Et effectivement on entend jamais (ou peu) parler de personnage, de narration, de récit, de comment monter une bonne intrigue (et ce peu importe le genre de bouquin), ménager le suspense, faire se développer une histoire, instaurer un certain rythme… Y'a tellement de choses et on nous parle, j'ai l'impression, toujours des mêmes… Surtout que moi la "recherche du style", l'introspection, le "travail sur le mot en lui-même" blabla, et bah ça m'emmerde.
EDIT : Arf, j'ai deux diplômes mais qui serviront pas à grand chose (secrétaire-assistante médicale et une licence de lettres modernes qui me sert à que dalle) et mes petites fesses sont enceintes de 5 mois, mais ne désespérons pas! Trouvons un ersatz de Jessica Alba avec un carnet d'adresses! |
| | Nombre de messages : 1979 Âge : 45 Localisation : Devant mon ordi Date d'inscription : 26/01/2014 | MaddyForeigner / Journal du posteur Mar 4 Fév 2014 - 13:40 | |
| Ah, la licence de lettres modernes, à moins d'accepter de devenir prof... (ce que j'ai fait, et j'aime bien, mais en y entrant, je voulais devenir...écrivain, pardi ! Et la fac de lettres, ce n'est pas la bonne école pour ça : on disserte, on commente, on engrange, on glose, on dissèque, mais on n'écrit pas !) J'avais hésité avec la fac d'anglais, obtenu une équivalence de Deug LCE d'anglais (grâce à un 13 à la version anglaise de l'ENS) mais quand je suis arrivée dans l'amphi, les enseignants étaient en train de rappeler l'importance de la littérature anglaise, que ce n'était pas optionnel, etc. suite à des revendications des étudiants qui voulaient l'enlever des programmes (?). Comme c'est ce qui me passionnait, être arrivée dans un moment de crise anti-littérature m'a refroidie et je suis restée en fac de lettres. Si une faculté proposait des cours pour apprendre à écrire des romans noirs, avec Maxime Chattam, Franck Thilliez, Karine Giebel...comme intervenants, je me précipiterais. |
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