Bonjour

J'ai écrit un recueil de nouvelles fantastiques. Il a été publié chez Amalthée. Ils m'ont demandé une participation très élevée et le livre s'est mal vendu. Je n'ai même pas gagné un dixième de ma dépense.
Par la suite, j'ai entendu parler de Kindle et de la possibilité de s'auto-publier en ligne. Si j'ai bien compris, il n'y a aucun frais à avancer (en tout cas si on se contente d'un livre numérique).
Est-ce que ça vaut le "coût" ?
Est-ce que c'est très technique ?
Quelle chance d'être largement lu (je suis sûr de la qualité de mon livre) ?
Si vous avez un avis sur Kindle, si vous êtes déjà dessus, n'hésitez pas à me répondre.
Merci:elec:

Alors, le préalable apprécié, c'est de se présenter en section accueil.

Pour Amalthée, classique. C'est du compte d'auteur, le seul truc qui les intéresse, c'est ton argent. Condoléances, donc.

Sinon, j'ai une question. Tu dis être sûr de la qualité de ton livre. D'où te vient cette assurance ? (Ce n'est pas une attaque, juste une curiosité). Et si tu es sûr que ton livre est bon, pourquoi ne pas le proposer à de vrais éditeurs, qui ne te feront rien débourser ?

(OK, il y a deux questions. )

Bien
Je vais te répondre clairement. Je voulais plutôt dire "si je suis sûr de la qualité du livre". Et puis, je n'ai aucune raison d'en douter, franchement.
Quand aux éditeurs , je ne suis pas un spécialiste, mais les plus connus ne publient pas ce qui est bon, ils publient ce qui peut faire le buzz. Par exemple, le Da Vinci Code, ça a été diffusé en grande pompe, mais j'ai tout de suite pensé que c'était nul. Les livres très célèbres sont souvent des trucs qu'on lit parce qu'ils sont célèbres. Je ne vois pas très bien le lien entre la qualité du texte et la possibilité d'être accepté par un éditeur.
J'ai voulu commencer par un éditeur moins sélectif. Je pourrais tenter ma chance chez un éditeur connu, mais je vois déjà leur attitude (l'auteur n'est pas célèbre, ça ne correspond pas au marché actuel). J'essaierai un jour.
Sinon, ma question, c'était : que pensez-vous de Kindle ?

Citation :

Je ne vois pas très bien le lien entre la qualité du texte et la possibilité d'être accepté par un éditeur.

Il y a des éditeurs qui font des coups marketing, et il y a des éditeurs qui font leur job d'éditeur : éditer des livres de qualité.

Amalthée n'est pas moins sélectif, Amalthée n'est pas sélectif du tout.

Entre les éditeurs connus et les comptes d'auteur, il y a un monde. Et dans ce monde, de petits et moyens éditeurs qui s'investissent beaucoup.

J'admire ton assurance, bien que je trouve ta façon d'aborder les choses curieuse et caricaturale.

Ce post-ci pourrait t'éclairer, cela dit : http://jeunesecrivains.superforum.fr/t28116-temoignage-ltpr-une-saga-de-7-tomes-en-autoedition

J'ai découvert Kindle en Juillet 2013 et j'y ai publié depuis un (premier) roman et deux nouvelles.
ça ne coute absolument rien, mais on a plus de chance de trouver une goutte d'eau dans la mer que mon bouquin parmi 2 800 000 Ebooks français.
J'ai édité à compte d'auteur mon roman. C'est une belle expérience personnelle: je l'ai vendu à des connaissances, donné à ma famille, à des amis. On est toujours fier d'avoir un livre imprimé, avec son nom dessus. Je n'échappe pas à cette règle. Avec mes ventes, j'ai à peu près payé l'imprimeur.
J'écris des nouvelles. Quand le volume en permettra l'édition, je mettrai tout en œuvre pour trouver un VRAI éditeur, sinon, comme le dit Bernard Werber dans ses "quelques conseils aux écrivains en herbe", je me tournerai peut-être vers la musique.

P. Pery a écrit:

Quand aux éditeurs , je ne suis pas un spécialiste, mais les plus connus ne publient pas ce qui est bon, ils publient ce qui peut faire le buzz.

Pourquoi ne pas tenter ta chance auprès de maisons d'édition plus petites ? Elles recherchent généralement des textes de qualité pour se faire un nom et sont généralement beaucoup plus impliquées dans la diffusion que les grandes dont le nom suffit à faire vendre le livre. Mais les grandes maisons publient aussi de très bons textes contrairement à ce que tu avances, après ce sont les goûts de chacun....

P. Pery a écrit:

Je ne vois pas très bien le lien entre la qualité du texte et la possibilité d'être accepté par un éditeur.
J'ai voulu commencer par un éditeur moins sélectif. Je pourrais tenter ma chance chez un éditeur connu, mais je vois déjà leur attitude

Un éditeur qui veut se faire connaître cherchera un texte de qualité à éditer, il est là le lien. Mais considérer que tous les éditeurs ont une "attitude" comme celle que tu décris, c'est te fermer des portes tout seul à mon avis. Je trouve ton attitude un peu pompeuse pour le coup (sans critique aucune, ce n'est qu'une constatation).

Avec l'auto-publication sur kindle, si tu ne bosses pas ta promotion, ton roman sera noyé dans la masse et aura autant de visibilité que ton bouquin paru chez Amalthée. À la différence que cette fois, personne ne te demandera de débourser 3000 euros pour rien. Le choix est vite fait.

Je pense hélas que dans le secteur de l'auto-publication, très peu ont les épaules et la persévérance requis pour réussir à sortir du lot. Cela dit, comme l'indiquait Coline, l'expérience de Kylie Ravera (lisible sur ce forum) est plutôt une réussite et un exemple à suivre si tu prends ce chemin.

Je voudrais quand même te mettre en garde, car tu me sembles avoir quelques "clichés" en tête sur le monde de l'édition. Si tu auto-publies ton roman, tu devras le vendre toi-même. Et avant d'essayer de vendre un produit, la moindre des choses est de se renseigner sur son marché en allant au-delà des idées reçues. C'est valable aussi pour le livre qui, qu'on le veuille ou non, est un produit commercial.

gilles a écrit:

J'écris des nouvelles. Quand le volume en permettra l'édition, je mettrai tout en œuvre pour trouver un VRAI éditeur, sinon, comme le dit Bernard Werber dans ses "quelques conseils aux écrivains en herbe", je me tournerai peut-être vers la musique.

C'est une blague j'espère ??? Werber des "Fourmis" dit ça ?????????? 

Voici le lien

http://www.bernardwerber.com/unpeuplus/conseils_ecrivains.html

sur les 27 conseils qu'il donne, je n'en ai pas compté beaucoup de mauvais; après Bernard Werber, on aime ou on aime pas, ça n'a rien à voir !

Je reconnais que c'est pas mal ce qu'il dit. Quelques phrases que j'ai retenues...

Citations:

•Si c'est pour gagner de l'argent ou avoir de la gloire, ou passer à la télévision ou épater sa maman, renoncer.
• Souvent les gens qui racontent bien les blagues finissent par comprendre les mécanismes d'avancée d'une intrigue et d'une chute. La blague est l'haïku du roman. D'ailleurs tout bon roman doit pouvoir se résumer à une blague.
•On doit lire le genre de livres qu'on a envie d'écrire.
•En fait, bien souvent, l'inspiration vient d'une résilience. On souffre dans sa vie donc on a besoin d'en parler par écrit pour prendre le monde à témoin.
•Un livre ou une histoire doit apporter quelque chose de nouveau. Si ce que vous faites est dans la prolongation de tel ou tel ou ressemble à tel ou tel ce n'est pas la peine de le faire.
•J'ai refait 120 fois "les fourmis" et franchement les premières versions n'étaient pas terribles. (Ça je savais mais c'est assez étonnant !!!)
•Il faut rendre les  personnages attachants et crédibles.
(Là ou ça devient marrant c'est quand un personnage est loin d'être sympathique voire un monstre. J'ai un serial killer dans mon roman !!)
•La fonction des livres est aussi d'apprendre des choses.
(Un must ça !! Effectivement, même dans le nouveau roman, chez Robbe-Grillet ou Butor ou Sarraute, c'est aussi vrai quand on écrit sur ... rien !!)
•Un bon livre est un livre qui transforme son lecteur en le faisant se prendre pour le héros.
(Question: qu'est qu'un "héros" ??)
•Bien vérifier qu'il n'y ait pas de portes ouvertes béantes (soudain on ne parle plus de la dame en noir) ni de portes fermées qui n'ont pas été ouvertes (soudain un personnage révèle qui il est, mais on n'en parlait pas au début).
(Question:Tout dépend de ce qu'on appelle des portes ouvertes!!)

• Ne pas faire d'édition à compte d'auteur .

Ça!!!!

On est d'accord, Shub ?, il y a plus à prendre qu'à laisser dans ces 27 conseils.

Je suis d'accord, aussi !

Mais je pense que ce qu'il dit, tout écrivain (même en herbe) est arrivé à ces quelques conclusions/conseils.

Personnellement, je ne comprends pas pourquoi les gens s'obstinent à faire du compte d'auteur. Pour ma part, il y a quelques maisons d'édition que j'ai contacté et qui m'ont proposé d'éditer mon projet. J'ai lu certains de leur contrat et le fait de payer une forte somme d'argent était un peu de l'ordre de l'imaginable. Notamment le cas, la Société des Ecrivains (je reconnais que c'était un acte stupide), en calculant j'aurais pu faire du bénéfice au bout du 300è livre vendu. Je n'ai pas cette prétention là.
Etant donné que les multiples envois aux maisons d'édition (à compte d'éditeur !) sont restées sans réponse ou ont été un refus. Je me suis lancée dans l'autopublication, oui, ça demande du temps. Mais je n'ai pas encore fais une grosse pub/promo et j'en ai déjà vendu une petite quarantaine ...

Après, concernant Werber, je ne suis pas d'accord sur tout. Normal, un bon(ne) français(e) critique toujours, je ne déroge pas à la règle   Notamment sur le fait d'écrire régulièrement, alors peut-être que je ne suis pas comme les autres mais me forcer à écrire n'est pas bon, je fais du surplace, j'ai dû mal à trouver mes mots ... Je ne suis vraiment pas contente de ce que j'ai produit. Parfois je fais des pauses de 2/3 mois, ça fait du bien. Je gribouille 2/3 petites idées mais je n'arrive pas à faire plus de 2 pages ... Et puis, ça revient comme ça. Là, il faut se connaître. C'est tout.

Puis, pour répondre au sujet, je ne suis pas fan de Kindle et des sites ebook. Peut-être parce que je préfère un livre palpable après je dis ça mais j'en lis très peu ... Même si à mon avis, Kindle and Co seront l'avenir du livre dans quelques temps.

Ce qui marche le mieux sur Kindle et le numérique en général paraît-il c'est l'érotisme et la science-fiction, ai-je lu.

Et aux USA, un auteur en a vendu via Amazon je crois 2.800.000 !!! On dit que c'est un peu l'avenir mais j'ai du mal moi! Je n'envisage ces tablettes que comme un palliatif, genre en voyage pour ne pas transporter des tonnes de bouquins. Et ceux que j'ai envie de lire ne sont pas encore numérisés.
Ceci dit, c'est une bonne opportunité. Ça coûte beaucoup moins cher que le livre papier mais les droits en pourcentage sont plus élevés.

Et pour ceux et celles qui écrivent, on se tape pas les comités de lecture qui envoient des lettres dépersonnalisés et stéréotypées. Je connais pas la procédure et les démarches pour se faire publier de cette façon mais qq ici, je crois que son pseudo est Josepha ou qq comme ça, en a profité et a signalé qu'un jour le téléchargement de sa nouvelle sur Amazon était en libre accès pour 24h. Je l'ai pas encore lu mais je vais !

L'auto-publication c'est simple, rapide et ça ne coûte rien. vous avez le temps pour échanger et bavarder sur les forums, vous l'aurez aussi pour vous faire un peu de pub. Même si vous ne vendez que deux ou trois livres, c'est mieux que d'attendre telle Pénélope le retour de vos manuscrits d'une maisons d'édition qui ne l'aura peut-être pas même lu. A moins que vous n'ayez peur de vous lancer? Beaucoup de bons écrivains publiés par des maisons d'éditions, sont passés à l'auto-édition pour la liberté que cela offre.
Tel que Chris Constantini dont je vous conseille les entretiens. Son BLOG
Vous pouvez aussi lire le témoignage de JFK

Enfin si l'envie vous prend de devenir auteur indépendant venez rejoindre notre association

Visitez également notre librairie d'auteurs indépendants.