Yavon a écrit:

Bonjour Shub,
 
 

Shub\" a écrit:

Pas forcément. Moi j'ai commencé par l'inverse c-a-d que j'avais le début et la fin mais pas le milieu. En fait j'ai même deux fins! Trop long à expliquer.
Tout dépend comment on a initialement organisé ça dans sa tête, mais il restera toujours des blancs un moment donné qu'il faut bien combler si on veux un "produit fini".

 
 
 
Beh, ton rapport à l'écriture me paraît tout aussi étrange que celui de Aemelle;) .
Note que ceci n'est pas une critique.
Mais tu dis toi même, qu'il te faut combler pour obtenir un produit fini.... Bigre... ça devrait t'alerter...

M'alerter ? Mon frère écrit et j'ai un ami qui a publié chez Gallimard: si tu savais, leurs "techniques" sont encore plus bizarres que moi. Je préfère employer le terme de "singularité" quant au rapport à l'écriture.
 
 

Yavon a écrit:

On peut avoir des moments de lassitude sans que ça remette en question l'envie d'écrire.

Shub\" a écrit:

Je me suis toujours demandé comment les concertistes pianistes faisaient des fois pour jouer. Le même problème avec les acteurs et le théâtre et là je sais de quoi je parle !

Justement dans l'écriture on peut se permettre de mettre de côté le temps qu'il faut : profitons-en !

 
 
Disons que ce qui me gêne, c'est quand la personne passe un temps fou à réfléchir son histoire, qu'elle se régale à le faire.
Mais que l'écriture en elle-même lui pose problème. La dissociation des deux m'interpelle fortement.
 
Yavon

He ben, dis toi qu'il peut en jaillir quelque chose. Sans être pompeux , appelons cela l'étincelle créatrice. Ou la visite de la Muse ...
Bonne continuation

Citation :

Mon frère écrit et j'ai un ami qui a publié chez Gallimard: si tu savais, leurs "techniques" sont encore plus bizarres que moi. Je préfère employer le terme de "singularité" quant au rapport à l'écriture.

 
Une technique est bonne quand elle fonctionne. S'ils ont trouvé leur méthode, c'est cool pour eux. 

Citation :

Et c'est ça le problème, je sais trop ce que je dois écrire, du coup je me lasse...

Je ne comprends pas. Tu ne conçois l'écriture qu'à travers l’exercice, le plaisir, l'expérience (peu importe) de l'élucidation de la trame ?

Il y a peut-être derrière un problème plus fondamental derrière. Est-ce que tu aimes écrire ? Inventer une histoire, apparemment oui. Mais c'est peut-être le média, le format, le roman, qui ne sont pas adaptés à ce que tu veux faire. Il y a bien d'autres supports que le roman. Bande dessinée, jeu vidéo, scénario.

L'intérêt pour un auteur de roman, il ne peut être que dans l'élaboration de l'histoire. Ça c'est qu'une partie du travail, et pour être franc, même si ça dépend fortement du genre, ce n'est pas la plus importante. Ça l'est souvent pour le lecteur, mais pour l'écrivain, il y a bien d'autres problèmes qu'il doit résoudre, des détails à régler, et finalement... des petits plaisirs qui se situent bien ailleurs que dans l'histoire. Elle peut même concerner l'histoire, mais dans le détail, à savoir comment améliorer telle ou telle introduction, supprimer un passage inutile, amener au mieux une information, définir les priorités, ce qui est essentiel et ce qui ne l'est pas, choisir de meilleurs environnements, repenser une caractéristique d'un personnage, chasser les incohérences, etc. Et ensuite, il y a tout le travail d'écriture qui a pour but pour certains d'affirmer un style, et pour d'autres d'arriver à être le plus efficace possible (voire, heu... original).

Si tu as déjà travaillé tout ça pour les parties achevées, il n'y a aucune raison de ne pas porter le même intérêt pour ces choses... au début du roman. Le début, c'est même la partie d'un roman la plus ardue, donc la plus excitante. Si tu as déjà délaissé ce travail pour ce que tu as déjà écrit, c'est qu'il y a un problème. Aucun romancier ne peut se désintéresser de ce travail pour ne s'intéresser qu'à la trame, au déroulement de l'histoire.

Je te conseillerais de laisser reposer l'histoire. Ecris autre chose, la suite même et reviens y plus tard.

Twist était sarcastique mais c'est un excellent conseil d'aller à la librairie et parcourir les livres pour se motiver. Je ne veux pas être publiée mais je n'ai pas de honte à avoir (ce qui m'empêchais d'écrire pour être honnête) quand je vois ceux qui le sont parfois!

(et exilée sur mon île je me suis achetée twilight en anglais je ne pense pas avoir tenu 10 pages  )

courage!

Merci beaucoup pour vos conseils, vous m'avez vraiment aidé.

Même si ceux qui sous-entendait que je n'aimais pas écrire m'ont plutôt blessée.

C'est les vacances, je vais le finir non de non !!

Bonnes nouvelles !! Ne tiens pas compte des mots blessants, ce n'est pas un concours ni une épreuve ...
Bonne continuation

Merci encore à toi =)

Mon conseil : retravaille le scénario. Parce que si tu n'as pas de milieu entre le début et la fin, c'est qu'il y a un sacré problème de cohérence. Le scénario d'un roman doit être en béton armé, sinon c'est la porte ouverte aux incohérences, et quand ça commence à s'enchaîner, tu perds le lecteur. Tout simplement. Donc reprends toute ta trame, tisse des liens entre le début et la fin et rend le tout cohérent (et intéressant). Sans quoi, ça ne sert à rien de s'attaquer à une suite. Si le premier tome est incohérent, le second (qui se base sur son prédécesseur) le sera aussi. Et ainsi de suite jusqu'à ce que la boucle soit bouclée.

Merci de ton conseil =)
J'ai un scénario pour le milieu, mais c'est vrai qu'il est assez bancal, il y a des incohérences.
Je vais revoir ça également.

Revan a écrit:

Mon conseil : retravaille le scénario. Parce que si tu n'as pas de milieu entre le début et la fin, c'est qu'il y a un sacré problème de cohérence. Le scénario d'un roman doit être en béton armé, sinon c'est la porte ouverte aux incohérences, et quand ça commence à s'enchaîner, tu perds le lecteur. Tout simplement.

Ça peut être très simple: A rencontre B, A tombe amoureux de B mais B en aime un autre. Bon je rigole mais sur ce thème (millénaire!) on peut écrire des choses fantastiques ! Et c'est inépuisable comme sujet.

Ton histoire peut être très simple, celle de mon roman se résume en quelques phrases et pourtant j'ai toujours des choses à raconter.
Bon il y aura un moment où l'inspiration va se tarir je le sais et le sens bien quelque part, mais  pour le moment ça continue.

Shub a écrit:

Revan a écrit:

Mon conseil : retravaille le scénario. Parce que si tu n'as pas de milieu entre le début et la fin, c'est qu'il y a un sacré problème de cohérence. Le scénario d'un roman doit être en béton armé, sinon c'est la porte ouverte aux incohérences, et quand ça commence à s'enchaîner, tu perds le lecteur. Tout simplement.

Ça peut être très simple: A rencontre B, A tombe amoureux de B mais B en aime un autre. Bon je rigole mais sur ce thème (millénaire!) on peut écrire des choses fantastiques ! Et c'est inépuisable comme sujet.

Ton histoire peut être très simple, celle de mon roman se résume en quelques phrases et pourtant j'ai toujours des choses à raconter.
Bon il y aura un moment où l'inspiration va se tarir je le sais et le sens bien quelque part, mais  pour le moment ça continue.

Attention, je n'ai pas dit que le scénario doit être complexe pour être bon. Il peut être très simple et peut fonctionner quand même. Il doit juste être cohérent, qu'il soit simple ou complexe. Je peux très bien résumer mon roman en une phrase, et pourtant, les sujets abordés sont sérieux et compliqués à traiter. Mais je ne critique pas les scénarios plus simples, du moment qu'il y a une cohérence, un fil rouge, ça passe très bien

revan a écrit:

Je peux très bien résumer mon roman en une phrase, et pourtant, les sujets abordés sont sérieux et compliqués à traiter.

Oui c'est pas mal d'aborder les choses comme cela: comme ça tu peux te dire que la maturation de certaines idées que tu as ou as eu ne sont pas encore prêtes à être mises en forme, ou alors d'une façon mais qui ne te satisfait pas encore entièrement aujourd'hui et donc à retravailler.
En même temps ça entraîne une foule de réflexions (pour moi en tout cas!) sur des sujets comme le sens et le message . Qu'est-ce que je veux dire ou voudrais que mon lecteur ressente et comprenne si je raconte ceci ou cela et de cette manière-là qui est forcément la mienne ?

C'est comme ça que je procède et exit le problème de l'inspiration et les angoisses de la feuille blanche. Enfin à condition soit d'avoir déjà écrit un nombre respectable de pages ou d'avoir en réserve une histoire qui prévoit de multiples péripéties ou rebondissements.

Bon chacun sa méthode en même temps hein ?