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 Comment concilier lecture et écriture ?

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djamil al bari  /  Début de partie


En effet la lecture on vit avec ,et depuis qu'on apprend l'alphabet.
Ecrire c'est après qu'on ait cette personnalité,ce caractère
d'écrivain,que l'on developpe à force de lire et de lire ,et après
qu'on reçoit on finit un jour par donner.
 
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Invité  /  Invité


Heu... Si elle écrit les livres qu'elle aimerait lire, c'est donc qu'elle lit non ? Si tu ne lis pas et que tu écris des livres que tu ne lis pas... tu n'écris pas.

C'est clair où faut que je me relise ?

Concernant le sujet, j'ai cru longtemps que justement pour laisser de côté toute influence néfaste sur ma production, il était nécessaire de me concentrer sur l'écriture et de mettre de côté la lecture. Voilà plusieurs années maintenant que je suis convaincu du contraire. D'une part, les influences néfastes, ça n'existe pas. Mais surtout, à part si on veut écrire effectivement des romans jeunesse (et encore), lire les autres, ça permet d'augmenter son niveau d'exigence pour soi-même, comprendre les techniques propres au roman, améliorer son vocabulaire, son expression, remarquer plus facilement chez les autres les erreurs à ne pas commettre ou les tournures qu'on voudrait pour soi éviter (donc affirmer son style), confronter son propre travail avec le travail des autres (c'est tout con, mais si on pond un œuvre qui ignore tout de ce qui la précède, on risque soit de passer pour un original, un grand naïf, un prétentieux, un inculte...), certains aiment d'ailleurs planter toutes sortes de références dans leurs récits (est-ce qu'on pourrait imaginer par exemple un essai philotomatique sur la sclérose du bulbe atrinien en refusant de se nourrir de tout le travail fourni avant ?). Ça permet aussi une sorte d'émulation, voire une saine compétition (voici la montagne, voici l'échelle, montez !). Si on reste à travailler comme un ermite, il y a le risque de s'emmerder ferme, de s'enfermer dans ses idées, dans le confort d'avoir toujours raison au milieu de soi-même pour soi-même (jamais rien ni personne pour vous rappelez ce qu'est une grande œuvre).

Est-ce qu'on imagine un peintre de la Renaissance refuser de se tenir au courant des nouvelles techniques de représentation, de coloration, de vernis, sous prétexte de vouloir s'extraire de toute influence ?

Même chose pour un cinéaste. Des cinéastes non cinéphiles il y en a certainement, mais comme par hasard, ceux qui possèdent un bon baguage culturel sont ceux dont l’exigence est la plus grande. Et il y aura toujours des exceptions bien sûr.

Pour revenir à l'idée d'être un grand lecteur pour écrire, je dirai qu'être un "grand lecteur" n'est pas absolument nécessaire, mais on pourra difficilement renoncer à être au moins un lecteur régulier. Si on me met des exemples sous le nez, je commencerais d'abord par penser à des exceptions avant de changer éventuellement d'avis... (Pis merde, quand on est actrice porno, ça n'interdit pas non plus de niquer pour le plaisir en dehors des heures de travail, c'est pas ça qui va lui supprimer son mojo...)
 
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Invité  /  Invité


Je n'ai du lire qu'une poignée de livres ces cinq dernières années (ça tient sur les doigts d'une main, le calcul à l'année est facile) et pourtant je trouve l'inspiration. J'ai peut-être peur de plagier des écrits existants, sans même le vouloir. On peut puiser l'inspiration ailleurs, sur notre vécu, notre vie actuelle, notre entourage, et leurs anecdotes. Dans les autres formes d'art aussi (cinéma...).
Bien entendu, je conçois que l'on peut créer en s'inspirant d'écrits sans pour autant les copier. Simplement avoir une base à sa créativité.
Le problème, c'est que comment lire lorsque le temps qui nous est imparti est réservé à l'écriture ? Je préfère écrire personnellement
 
Trikopp
   
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Trikopp  /  ☣ Gifomane ☣


Rask' a écrit:
La lecture, nourrit l'imaginaire, les influences, le style, etc. Mais donc, plus on lit, mieux c'est. Et donc, moins on écrit, plus on peut lire, et donc mieux c'est. C'est très schématisé, mais c'est pour que ce soit plus clair (?en gros la lecture recharge une batterie qui s'épuise en écrivant ?).

Je ne pense pas que ce soit aussi simple. On n’emmagasine pas de littérature en lisant pour recracher tout après. Ce qu'on lit de peut pas être réutilisé ainsi, comme si la littérature était une matière uniforme et donc transposable. La lecture nous influence dans l'écriture au sens où elle nous apporte des outils (tournures de phrases, vocabulaire) et des éléments de comparaison. Mais ce n'est pas parce qu'on lit qu'on écrit, et inversement. L'écriture peut influencer notre lecture car on comprend mieux un auteur dans ses démarches et ses choix si l'on en est un soi-même; confronté au même travail.

Voilà, je ne développe pas plus (parce qu'il est tard, mine de rien). Mais en une phrase : Lecture et écriture s"influencent réciproquement mais ne sont pas interdépendants.

Sur ce, bonne nuit !  Sleep
 

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