C'est une expression un peu obscure, mais que je trouve très belle (j'crois que Proust a écrit quelque part qu'il trouvait le titre du roman de Flaubert très beau).
J'ai pensé au roman d'apprentissage ou de formation en ouvrant ce sujet: à un itinéraire menant à une découverte de soi et du monde (que ce soit ou non à travers des désillusions), le personnage étant transformé par ses expériences.
J'ai plus de mal à définir le terme de "sentimental". A l'époque de Flaubert, le mot avait encore une connotation péjorative; il est toujours employé à des fins ironiques dans la première version de
L'éducation sentimentale. Ce n'est pas le cas dans la deuxième version. Dans le sens où je l'entends, il n'est pas ironique non plus, parce qu'il ne renvoie pas au sentimentalisme, mais à une éducation des sentiments. Ou encore à un apprentissage, non de la vie sociale (ou pas uniquement), mais de la vie affective dans la sphère privée. Bien sûr l'amour est au premier plan dans ce type d'éducations...
Je suis d'accord avec toi, Séléné C. : Il s'agit de la construction de l'individu.
Les exemples que tu cites correspondent pile poile à ce que j'attendais, Lo. mel.
Ils font tous partie de mes projets de lecture.
Je pense que c'est un domaine très vaste, oui! C'est un peu comme demander "quel est votre roman préféré", en somme (ou presque) ! Mais ce qui m'intéresse, c'est aussi de savoir pourquoi ce roman-là, cette éducation-là ...