D'accord mais je ne vois pas pourquoi tu devrais aller te confesser...que peux-tu donc murmurer d'un air contrit au prêtre?

Ben, les péchés habituels, grosse vantarde, péché de gourmandise, et garde soigneusement pour moi mes notes de maths, mais franchement on s 'éloigne là

Le concept de la confession, c'est que SEUL le prêtre soit au courant, Ezechiel...

Sinon, pour la mort...

Ben justement, le fait que ce soit un carburant venu d'une autre planète, ça ouvre de larges possibilités. ça peut être n'importe quoi, ce carburant, puisque c'est issu d'une autre planète, donc d'une technologie complètement différente. Invente tes propes symptomes pour que ça colle à ton scénario, moi je dis.

Mais bon, moi je suis avant tout un amateur de morts crédibles, donc si le perso part lentement, il souffre, il halète ou il délire. S'il part vie, c'est dans une gerbe de sang ou du moins, piteusement.

Ah ouais mais haletement, délire et crise de trucs dégueu je vais pas y manquer hein ? Sinon c 'est pas marrant, mais il faut que la fille reste digne et droite et tout et tout... Pas crédible quoi, mais bon ! Merci !

La question que tu dois te poser, c'est est-ce crédible, vu sa personnalité, de partir comme ça ?

La plupart des gens ont peur de la mort, ils seraient prêts à tout pour y échapper et ne resteraient donc pas "dignes et droits"...

Le truc, c'est qu'un personnage, il faut d'abord le considérer comme un être humain (quand c'est le cas dans l'intrigue, hein), donc il y a tout ce qui va avec, la per de la mort, son organisme, les lois naturelles qui le régissent, etc... Le roman à beau être une porte ouverte à l'imagination, s'il ne respecte pas quelques lois rationnelles, il ne sera pas crédible. Après, il y a le surréalisme, mais c'est pas de ça qu'on parle, ici.

Heureusement Dieu a inventé l'ellipse narrative. Donc le caca et tutti quanti on peut le passer sous silence.

Moi je suis bon public pour les morts héroïques.
Quand Théoden ou Trinity murmurent leurs derniers mots porteurs de sens je trouve toujours ça très efficace émotionnellement, c'est une bonne façon de dire adieu au personnage, etc... mais ça fonctionne en partie justement parce que y a un côté "impossible": quand on meurt, comme l'ont dit les autres, c'est pas cool, soit y a du caca, soit on s'étouffe dans son sang, soit on délire, etc... Et surtout on a peur, horriblement peur. Le bon exemple de mort "classe" qui intègre cet aspect c'est -SPOILER!- le dernier film Star Trek, au moment où Kirk, bombardé de tous les côtés de radiations, est lentement en train de canner. Alors y a toute la séquence émotion "bravo Spock, vous êtes mon meilleur ami" mais surtout y a la cerise sur le gâteau: "si vous saviez comme j'ai peur!" On a un bon compromis avec le côté "digne et droit", qui après tout rend le personnage intéressant (car c'est ça qui est cool, le fait d'affronter la mort), et la réalité des choses, une fragilité qui se crée au dernier instant.
Le fait qu'un personnage important meurt doit être très marquant pour le lecteur. Il faut essayer de rendre ça très mémorable. Si tu veux faire un monologue, il a intérêt à être exceptionnel. Tu peux choisir de créer une mort brutale (qui contrasterait avec le reste de l'histoire et laisserait une vraie marque dans l'esprit du lecteur à cause de la surprise) ou un truc lent... Mais qui du coup, effectivement, serait assez sale, incohérent, délirant, etc... pour être réaliste. moi j'ai bien les plaies, ou les blessures. Le fait que le personnage se vide de son sang je trouve ça pas mal, parce qu'on ressent l'urgence: l'autre bonhomme qui tente d'arrêter l'hémorragie, et la victime qui comprend puis doit accepter l'imminence de sa propre fin, ce qui amène les derniers mots, pour "partir en paix".

Et je suis pas sûr que la peur soit systématique, surtout dans ce cas précis, c'est à dire, un suicide, vu qu'il est question d'ingestion de carburant. Un suicidaire n'a pas peur de la mort, je peux vous le garantir par expérience.

Oui mais si j'ai bien compris, le temps que le héros arrive, les enjeux ont changé, un peu à la manière de Roméo et Juliette: Roméo se tue en pensant Juliette morte, mourir lui est égal tant qu'il se trouve dans cette situation. S'il la savait en vie, il ne voudrait pas mettre fin à ses jours. On parle pas du même type de suicide induit par la dépression, mais d'une extrémité psychologique qu'il est possible de renverser en changeant la situation (en venant la sauver).

Mhh, ça c 'est sympa les gens car vous comprenez ce que je veux rendre, maintenant question à la c.. Si le gars lui roule une pelle, il avale du poison

Ah, ah oui c 'est pourri du coup faut une mort moins compliquée à gérer, donc on pourrait sinon faire un truc plus simple, lors du duel final, le méchant meurt et en s 'accrochant à la fille dans un dernier souffle lui injecte du poison... Mais ça fait très très cliché quand même !

Firenze : Je fais la distinction entre se suicider parce qu'on ne veut plus vivre (et encore, je ne suis pas sûre que le suicidé, dans ce cas, cesse d'avoir peur de la mort ; je suppose que ça dépend des gens) et se suicider parce que l'honneur/la contrainte force quelqu'un à le faire. Si je décide de me suicider pour échapper à la torture et ne pas dénoncer mes potes, ça ne veut pas dire que je cesse d'avoir envie de vivre et que la mort devient wahou trop bien à mes yeux.

Mhoui bien sur, mon héroïne à assez de caractère pour faire face à la vie, mais la dedans entrent d 'autres paramètres... Sinon j 'ai bien trouvé un truc mais je suis pas sûre de mon coup !

Et pour les suicidés, au-delà de la peur de la mort, il y a aussi la peur de la souffrance, et peut-être aussi, je dis bien peut-être, la peur des conséquences sur ses proches, même si tout ça doit être atténué par la douleur. Et oui je pense comme Kal que ça dépend des situations. Ca me semble risqué d'en faire une généralité. L'instinct de survie, c'est pas une légende.