Shub a écrit:

Missfand'écriture a écrit:

Non mais pour le numérique, dans 100 ans oui, il y aura du papier mais le numérique prendra le dessus !
Regardez dans les écoles, c'est le numérique qui apprend aux enfants comment écrire et tout, peut-être pas encore en France mais en Amérique, oui !
Donc, dans les maisons d'éditions ça sera pareil donc, moi j'enverrais aux maisons d'éditions qui font version papier pour en profiter encore un petit peu avant que ça disparaisse !

Ça pourrait faire le sujet d'une nouvelle ou d'un roman. Que se passerait-il dans un monde du tout-numérique ? L'impact de l'octet sur les neurones et les hormones ... Ou genre, dans un monde où le papier a disparu (déforestation?), un virus sournois mange l'information et la culture stockée sous forme numérique.
On flirte avec des cauchemars de SF à mon avis. Pas confondre forme de stockage de l'information et culture ... Même si avec le temps, elle paraît illimitée.

Oui, bonne idée ! Tu as de l'inspiration ^^
Mais bon... Moi, je n'ai pas très envie de me lancer dedans mais, si toi tu en as envie, vas-y ! Parfois, dans mes histoires, j'en parle un petit peu mais sans plus

Caro: je suis d'accord avec toi, j'aime bien fouiner dans les librairies comme dans les bibliothèques et j'aimerais bien avoir le choix pour la version papier que numérique mais bon, comme dit plus haut, bientôt il n'y aura plus de papier, il sera remplacé par le numérique !
Et en étant remplacé, les livres sortis en numérique disparaitront au fur et à mesure pour laisser place à d'autres alors qu'en papier, on peut les conserver pendant des années et des années et même pendant des siècles ! Mais bon... Que voulez-vous faire ? On ne peut pas empêcher ça, hélas !

Moi je dis: Vive le papier et longue vie au papier ! Tant qu'il est encore la !  

Bonjour,
Je pense pouvoir répondre en partie à ta question.
J’ai été édité au format papier et j'ai choisi aujourd’hui d'être édité pour mon nouveau livre au format numérique.
L’une des premières questions que je te poserai est la suivante : as-tu déjà été édité au format papier ?
Sauf à être dans une grande maison d’édition qui aura décidé de te mettre en avant, l’essentiel de tes ventes, au format papier, se fera en salon, une fois que tes proches auront acheté le bouquin. Je ne parle pas ici que de mon cas perso, je connais d’autres auteurs édités au format papier dans d’autres maisons d’édition, petites et moyennes, et ils pourraient te confirmer qu'en dehors des salons, ils vendent très peu (voire pas du tout).
Après tu peux toujours rêver qu’un passant tombera amoureux de ta prose en allant écumer les petits libraires, de plus en plus rares par ailleurs… J’ajoute qu’il faut savoir qu’ il y a très peu de diffuseurs en France ; la majorité des maisons d'édition n’ont pas les moyens de se payer un diffuseur, aussi les livres ne sont vendus que via le site internet ou les salons, plus un ou deux bouquinistes qu’ils connaissent éventuellement ou ceux qui auront accepté ton livre en dépôt-vente.
Et sans vouloir te décourager, même si tu as un éditeur avec un diffuseur national et que ton livre se retrouvent en rayon, perdu au milieu de cent mille autres, ne crois pas que les gens se précipiteront pour aller le feuilleter.
Partant de là, quelles portes vas-tu t’ouvrir, et combien vas-tu te fermer en passant du papier au numérique ?
L’intérêt du format numérique, c’est tout d’abord le prix du livre. Je suis passé de 15.95 à 2.99 pour plus de contenu. Ensuite en terme de promotion, si tu es dans une maison d’édition numérique qui maîtrise bien les moyens de communication sur le web, tu auras une petite promotion, là où pour un livre au format papier elle est souvent presque inexistante, faute de moyens.
Bien entendu, certaines personnes me demandent actuellement si mon livre existe au format papier, et ne voudraient l’acheter qu’à cette condition. C’est un risque.
Je pense que quelqu’un qui vend pas mal au format papier n’a pas besoin du format numérique, ou se posera beaucoup moins la question. Pour des auteurs inconnus du grand public, qui de toute façon vendent à la base très peu de livres, et cherchent à partager leur texte avec le plus de gens possible, l’alternative est intéressante. Je vendrai peut-être moins de livres au final, je n’ai pas encore assez de recul, mais à l’heure actuelle, n’ayant pas le temps de faire des salons, cela me convient parfaitement. Mon livre est trouvable sur plein de sites, sans DRM, pour un prix très abordable.
Par contre il peut en effet être difficile de cumuler les deux formats chez deux maisons différentes, mais ça n’est pas impossible. Cela sera dans tous les cas spécifié sur ton contrat.
Je suis persuadé que l’avenir de l’édition pour les petites maisons d’édition papier est l’impression à la demande, avec le cumul du format numérique qui, s’il rapporte moins, engage beaucoup moins de frais également.
Par contre pour pas mal d’auteurs, le format papier apparaît encore comme plus « prestigieux », et ils continuent de favoriser ce support. Il est vrai qu’à l’heure actuelle, les ventes papier restent supérieures, dans l’absolu. Dans le détail, cela va dépendre du genre, de la maison d’édition, de l’investissement de l’auteur, etc…

A ta disposition si tu as la moindre question,

Cordialement,

Philippe Devos

Citation :

Par contre pour pas mal d’auteurs, le format papier apparaît encore comme plus « prestigieux »

Je suis tout à fait d'accord avec toi. Cette image plus le fait qu'on n'a souvent pas assez de recul concernant les ventes du format numérique et des stocks écoulés étant donné que tout est virtuel, cela freine beaucoup de monde.

Je ne suis pas contre le format numérique. Je n'ai pas encore été édité au format papier pour l'instant mais j'ai une proposition d'édition au format numérique.
Ne voulant pas me précipiter, je vais prendre quelques jours pour réfléchir... Merci de ton avis très instructif et très objectif. Tu m'as convaincu sur pas mal de points.

Une question de prestige ?? Vous plaisantez j'espère !?!?

C'est comme dire à un sculpteur... vous avez fait votre sculpture mais on va la vendre virtuellement, l'objet en soi est très secondaire au final, tout ce qui compte c'est que l'autre achète, la méthode on s'en fou !!!

Vous avez une vision du monde des artistes et de leur travail vraiment galvaudée !!! Et ce n'est pas respecter le votre de travail.

La Littérature c'est pareil, il faut être artiste et aimer l'objet avant tout que faire lire du numérique à des gens !!
Tout le monde n'y a pas accès ... et puis, c'est aussi respecter le travail des libraires le papier !!!

En création, le support est très important : un musicien boss avec des partitions, un sculpteur des matériaux, un peintre un tableau etc etc ... ça fait parti de l'oeuvre.

C'est de l'art et ça doit le rester dans son ensemble. L'art n'est pas virtuel, il est concret.

je pense Caro que tu n'as pas compris le sens du mot Prestige qu'il a utilisé. ce n'était en rien péjoratif : simplement le constat que dans la tête des gens le livre papier a plus de valeur que le livre numérique
ça fait classe, ça en jette car on le voit en rayon etc..... Perso je ne suis pas pour le tout numérique, je pense que les versions papier et numériques ne touchent pas les mêmes lecteurs, donc elles sont pour moi complémentaires

« L'image virtuelle, c'est la machine qui voit, qui sent à votre place et vous liquide en tant qu'être actif au profit d'un être passif. »
de Paul Virilio

c'est exactement ça !!

Je suis publiée en papier et numérique.
L'important, c'est d'être lu. Enfin, pour moi, hein. Que ce soit sur du papyrus ou sur de l'argile. Le support n'est pas très important.

Publiée version papier et numérique pour les mêmes textes ?

L'important n'est pas d'être lu ... car tout peut être lu, n'est pas Lectiole ! ,-)

L'important c'est la qualité du texte, du support etc etc ... C'est la vraie valeur de l'art !!

Sebuster : pour des textes différents (et le papier sera également publié en numérique).
Et je continuerai d'être publiée en papier et en numérique.
Mais si je devais être publiée uniquement en numérique, ça ne me dérangerait pas.
Ce sont les mots qui doivent avoir une âme, pas le support sur lequel on le lit.

Caro : je pars de principe qu'un texte publié par un ÉDITEUR doit être de qualité. À partir de ce moment-là, le support importe peu. Je lis sur ordinateur, sur liseuse, sur papier. J'ai eu des coups de cœur pour des textes lus sur les trois supports.
Le reste n'est que superficiel.

Jo Ann, je suis désolée, pour moi en tout cas '' le reste n'est pas superficiel '' il est très important !!!

Pareil pour un disque, je ne télécharge pas, je n'écoute pas sur internet ... c'est le respect du travail artistique dans sa conception la plus complète.

Le travail artistique est un tout.

@Jo Ann : +1  

@Caro : je pense que l'important c'est que le lecteur choisisse le support qu'il préfère et que les textes soient dispo sur tous les supports.

Le lecteur devient trop passif et se contente de peu de nos jours ...

Un texte de qualité garde sa qualité qu'il soit sur papier ou numérique non ? Les mots ne changent pas en fonction du support. Libre à chacun de choisir le support qu'il souhaite.

Pas pour moi !! D'ailleurs, je n'ai pas de liseuse ou ce genre de truc ... Pour ma part, si pas de support créatif, ça ne m’intéresse pas !!

C'est un tout !! Désolée ...