|
|
| Langue pour roman futuriste | |
| | Nombre de messages : 604 Âge : 56 Pensée du jour : Misanthrope humaniste Date d'inscription : 17/04/2013 | Joyo / Hé ! Makarénine Mar 8 Oct 2013 - 17:41 | |
| Parmi mes œuvres en cours, j’en ai une assez prétentieuse qui se déroule en 2070 et qui est d’un style dystopique (c’est le contraire d’utopique pour ceux qui l’ignoreraient).
Le monde est divisé en états continents où chacun parle sa propre langue. Quelle langue pour l’Europe, où se déroule l’essentiel du livre ?
Voici les solutions envisagées :
1) L’espéranto. J’ai commencé à apprendre, mais j’ai du mal à accrocher. (avis très perso) Je trouve cette langue assez ringarde pour une langue jeune. En plus, y’a plein de consonnes avec accent, mon clavier n’est pas adapté. J’ai quand même parlé de mon projet à des espérantistes. Ils étaient furieux, car pour eux espéranto rime avec paix dans le monde. Je leur ai demandé s’il existait des terme d’argot. Que nenni ! C’est une langue correcte. Alors, une petite dictature en espéranto pour leur faire les pieds ?
2) Oublier les langues, le monde entier parlerait anglais ou saurait le parler, le récit du roman se faisant en français exclusivement.
3) Je me suis amusé à créer ma propre langue construite à partir de mots français, anglais, espérantistes, espagnols, voire allemands, russes, polonais et suédois. J’ai surtout mis au point la grammaire, plus que le vocabulaire (lequel me prendrait des années). Je ne suis pas sûr que cette langue soit très géniale, notamment que les mots se marient bien dans les phrases, bref la sonorité. Se pose surtout la question de la place de cette langue dans le roman : a) Aucune. On ne fait que l’évoquer pour dire que les continents parlent différemment. b) Tous les mots et phrases de la vie courante (bonjour, merci, oui, non, entreprise, école, université, voiture, transports, noms de métiers). c) Uniquement les termes liés aux nouvelles technologies et aux classes sociales de cette époque future.
Je sais bien que l’on peut lire un roman se déroulant à l’étranger sans y voir un seul mot couleur locale. D’un autre côté, c'est parfois dommage car ça nous met un peu plus dans l’ambiance.
Précision sur ma langue dans ce roman : Le Ulang (abrév. cour. U) diffère du novlangue de 1984 dont la limitation du nombre de mots avait pour but de limiter la réflexion et d’éliminer tout esprit critique. Ici, le Ulang a un double objectif. D’abord unir les Européens tout en les coupant du reste du monde. Parler français ou anglais n’est pas interdit, mais si mon voisin ne parle que le U, il augmentera ses chances de promotion et diminuera celles d’un licenciement. Ensuite, cette langue est à la fois très facile à apprendre dans sa forme simple et très riche par sa diversité, ses subtilités, ses affixes. On ne vous empêche pas de penser, au contraire, on veut connaître vos pensées les plus profondes afin de vous manipuler.
Je ne suis pas sûr de poursuivre ce roman prétentieux, ultra-violent et très cynique, mais je serais ravi de vos suggestions concernant l’idée (bonne ou mauvaise) d’une langue futuriste.
|
| | Nombre de messages : 3865 Âge : 27 Date d'inscription : 12/07/2011 | Nywth / Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur. Mar 8 Oct 2013 - 18:33 | |
| Le problème en-lui même n'est pas tellement la langue, mais plutôt la période. 2013 - 2070, c'est très court. D'ici à ce que tu finisses ton projet, je suppose qu'on peut compter au moins un an de plus, donc disons, 2015 - 2070, soit 55 ans entre l'époque actuelle et celle que tu décris. Et 55 ans, si tu veux, dans ton récit, rester réaliste du point de vue de la sémantique, c'est trop court pour pouvoir faire, si je puis dire, "tout ce qui t'arrange". Parce que les générations ne seront alors pas entièrement renouvelées.
1. Qu'une langue possède une certaine connotation (ici la paix), ou non, cela ne change en soi pas grand chose, dans le sens où la langue est l'attachement à un pays et à ses valeurs ; tu peux aisément jouer sur la connotation d'une langue ou non. Ceci étant, vu que cette langue est assez peu connue et pratiquée, l'étendre à un continent me parait extrêmement improbable... C'est comme imposer un tout à partir de rien. 2. Le problème est que chaque langue porte à la fois la mentalité et l'histoire de son pays, donc imposer une langue... disons que ça servirait ton récit, mais je vois difficilement comment "on" pourrait en arriver à une telle perte de culture et de diversité ; de plus, imposer une langue sur 55 années, ça me parait difficile, pour manque de renouvellement de générations, comme dit précédemment. 3. Par contre, créer une langue de A à Z en 55 ans et l'étendre à un continent, nop. C'est juste impossible, je crois. |
| | | Invité / Invité Mer 9 Oct 2013 - 9:44 | |
| Salut Joyo. En 2070, mon gosse aura juste un peu plus de 60 ans. Et c'est clair qu'il parlera sa langue maternelle, comme moi et comme ses grands-parents. Les langues, ça ne va pas aussi vite que ça, Monsieur.
Oublie l'esperanto, c'est une utopie mort-née de la fin 19ème, dont 90% des racines des mots provenaient des langues latines. Les anglo-saxons et germaniques proposaient le volapuk (world-speak) comme alternative...
L'anglais, ce serait le plus logique vu la situation internationale actuelle. Mais je n'imagine pas les chinois ou les japonais se mettre à la parler courament e moins de 60 ans. Disons qu'on peut imaginer que tout le monde domine plus ou moins bien "l'international english", mais en tant que langue internationale seulement, dans le privé on continuera de parler le français, l'allemand, le russe. Et la plupart des papis et mamies ne sauront toujours pas se débrouiller en anglais.
Je suis en train d'écrire un roman, qui se déroule au 23ème siècle, les langues sont aussi une préoccupation pour moi. J'ai opté pour u grand nombre de néologismes, mais tout en pensant au lecteur et à sa compréhension, sinon ce serait le merdier. En général, tout le monde parle "l'international english" mais les populations les plsu défavorisées ont du mal. |
| | Nombre de messages : 44 Âge : 38 Pensée du jour : Amat Victoria Curam Date d'inscription : 24/01/2013 | Lampyre / Petit chose Mer 9 Oct 2013 - 11:32 | |
| Bien d'accord avec les précédents, la période est trop proche. Sinon, pour ce qui est de la langue, ça me fait penser à la série Firefly. Si tu ne connais pas, c'est un mélange de space opera et de western dans un futur bien lointain. Tout ça pour dire que dans cette série, on a la sensation que c'est la culture chinoise qui prédomine. Du coup, les personnages parlent parfois en mandarin (la plupart du temps pour jurer). Je verrais donc bien des mots de ta langue factice utilisés dans un contexte précis comme suggéré en c), je trouve ça permet de donner une impression d'exotisme tout en restant subtil. |
| | Nombre de messages : 604 Âge : 56 Pensée du jour : Misanthrope humaniste Date d'inscription : 17/04/2013 | Joyo / Hé ! Makarénine Mer 9 Oct 2013 - 11:52 | |
| Merci pour vos premières réponses.
Vous m'avez tous trois objecté que 2070-2013 était très court.
Je vous invite à Penser à 1913, puis à 1970.
Je sais qu'entre 1956 et 2013 les changements sautent moins aux yeux.
1913-1970 : Deux guerres mondiales (capital !), la révolution communiste, puis la décolonisation ; ajoutons des évolutions sociales comme le féminisme, les progrès techniques dans l'électroménager et les transports, les satellites dans l'espace, la télévision...
1956-2013 : Des crises économiques, la montée de mouvements réactionnaires, les islamismes, la chute du mur de Berlin, Internet... Ca fait déjà beaucoup, mais moins de grands bouleversements qu'entre 1913 et 1970.
George Orwell a écrit 1984 en 1949, soit à peine 35 ans. Mais entre ces deux dates, il y a eu des guerres nucléaires, donc des évènements majeurs.
Pas de bombes nucléaires dans mon roman, mais des transformations majeures. Le monde est divisé en super états où des gouvernements populistes ont expulsé ceux qui n'étaient pas racialement corrects. Les continents se sont fait des guerres. A l'exception des élites, on ne vit plus qu'entre personne du même continent où on parle une langue commune.
Même si on élit toujours des présidents, les gouvernement n'ont plus que le pouvoir de la guerre. Pour le reste, tout appartient à des firmes géantes dirigées par les "10", des super actionnaires (dont on ignore noms et visages) qui contrôlent toute l'économie mondiale. |
| | | Invité / Invité Mer 9 Oct 2013 - 12:41 | |
| Il semblerait que la langue du futur (proche) soit le globish : http://fr.wikipedia.org/wiki/Globish |
| | | Invité / Invité Mer 9 Oct 2013 - 12:48 | |
| Joyo, je suis d'accord avec toi sur les événements et les nouveautés technologiques.
Mais la langue est un processus très lent, comme d'ailleurs tous les phénomènes sociaux. Ton gars de 1913 s'il est né en France, parle français, comme celui de 1970. Entre-temps, les nouvelles générations ont appris des langues étrangères, et les dialectes ont diminué, mais un élément socio-culturel aussi important et enraciné qu'une langue ne PEUT PAS évoluer aussi rapidement. C'est comme si on disait qu'en 50 ans le christianisme et l'Islam n'existeront plus, remplacé par une nouvelle secte raélienne. C'est très peu probable. Tout comme ce n'est pas probable, pour ton roman, qu'il y ait des "etats-continents" : L'inde fusionnerait avec le Pakistan ? L'Iran avec le Japon ? Le Congo avec l'Egypte ? Les Etats-Unis avec l'Argentine ? En 50 ans ?
EDIT : pour moi la période 1953-2013 saute beaucoup plus aux yeux niveau changements socio-culturels que l'antérieure, mais bon... |
| | Nombre de messages : 3865 Âge : 27 Date d'inscription : 12/07/2011 | Nywth / Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur. Mer 9 Oct 2013 - 13:39 | |
| Pas mieux. Tu ne peux tout simplement pas comparer une guerre à un changement sémantique ; c'est comparer, en réalité, un apprentissage (apprentissage de la langue, des coutumes, définition de "l'individu" si je puis dire), à un évènement soudain, régit par des relations mondiales à l'échelle de l'Etat. En somme, mettre l'Etat et l'Individu sur le même plan. |
| | Nombre de messages : 5395 Âge : 32 Date d'inscription : 15/12/2011 | Hiver / La Papesse Mer 9 Oct 2013 - 14:11 | |
| Si tu vois Arcturus (anciennement pblegion) trainer sur le forum, je te conseille d'en causer avec lui, il me semble que les langues l’intéressent franchement pas mal. (enfin non, que dis-je j'en suis sure, ha ha ha. ) |
| | Nombre de messages : 22 Âge : 30 Localisation : Strasbourg Pensée du jour : Screugneugneu Date d'inscription : 24/12/2012 | Sixtrea / Homme invisible Mer 9 Oct 2013 - 16:16 | |
| Bonjour! Alors voilà pourquoi je pense que c'est tout à fait possible: - Spoiler:
Venant d'Alsace, je dois avouer que le changement de langue se fait très rapidement. Ma grand mère (née en 1913) et mon arrière grand mère (1878) ont subit plusieurs guerres qui ont ravagées la région dans un cours laps de temps. Elle est devenue allemande, puis française, puis allemande encore et à nouveau Française. (a vrai dire je ne suis pas une spécialiste de l'histoire et j'ai franchement la flemme de compter combien de fois l'alsace à changé de nationalité). Imaginons: La langue, imposée à tous, appris à dans les maternelles, puis à l'école est l'allemand. Puis tout est chamboulée, la région redevient française avec l'obligation de parler français. Tout le monde parle donc français. Puis changement encore. Etc. Finalement, il y a eu un dialecte (l'alsacien), mais malgré ça mes grands parents parlaient très bien français, allemand et l'alsacien. Il ne faut pas un si long laps de temps pour que les langues changent. L'autre partie de ma famille est espagnole; j'ai appris entre 4 et 8 ans la langue et je la parle parfaitement. Et encore; une autre partie vit dans un pays anglo-saxon. Je comprenais rien à l'anglais jusqu'à mes 13 ans. Je suis partie là bas quelques temps, j'ai 19 ans et ça fais quelques temps déjà que je parle aussi parfaitement anglais.
Donc je pense que c'est totalement possible... Mais si c'est un roman futuriste et très réaliste, je pencherai pour l'anglais (une langue plus ou moins facile à apprendre et qui se propage assez facilement, appris dans presque toutes les écoles du monde.) et je signalerai que certains "anciens" parlent encore leur langue maternelle (ou "les anciennes langues") bien que se soit prohibé. Peut être que certains mots ou abréviations pourraient être plus courantes. Si c'est l'anglais, 'cause au lieu de because... Peut être inventer des mots, ou rendre la langue un peu plus "mâchée et recrachée par tous." Exemple un peu extrême: Peinturer. Voiturer (conduire une voiture.) Voir même pousser tout ça selon les classes sociales: Les plus hautes pourraient utiliser des mots considérés comme désuets. (Quand on observe notre langue par exemple, quand j'étais au collège une loi passait pour dire que l'absence de l'accent circonflexe sur le mot être n'était plus considéré comme une faute auprès des professeurs.) Bref, en tout cas je te souhaite bon courage et j'irai lire tout ça avec grande joie. (J'adore les dystopies.) Pour résumer: Je trouve ça vraiment plausible, mais sur une langue qui est, à l'heure actuelle, déjà connue. Peut être la renommer et y ajouter quelques changements. (Le nouvel-anglais?) |
| | Nombre de messages : 3865 Âge : 27 Date d'inscription : 12/07/2011 | Nywth / Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur. Mer 9 Oct 2013 - 17:53 | |
| C'est encore une réduction de deux éléments qui ne coïncident pas, Sixtrea, et dont tu ne peux pas comparer les échelles. Je suis de Moselle, la branche paternelle, qui est allemande, a émigré là-haut juste après la guerre de 1870 ; ma branche maternelle vient de Sicile, ma grand-mère a émigré en France quand elle avait dix ans, vers 1970, elle n'a pas un accent ou quelque type qui la distingue de la française de base. Donc pour l'histoire de l'Alsace / Moselle qui est assez "unique" en France tout du moins si je puis dire, et pour une question d'adaptation linguistique, j'en connais un paquet, ça va.
Et ce n'est absolument pas applicable au scénario décrit ici. Il faut pousser un peu plus loin que le simple changement linguistique.
Même si je suis néophyte en ce qui concerne les mécanismes sociaux // historiques, tu ne peux déjà pas ramener le cas d'une région et d'un département au monde entièrement ; l'échelle n'est pas la même. D'autant plus que ces changements de langue et de nationalité découlaient d'une guerre (enfin de plusieurs), et d'un esprit relativement belliqueux entre la France et l'Allemagne ; il y avait toujours la possibilité de fuir, mais le changement était "imposé" si je puis dire, par la sécession de territoire national et les mesures qui ont été prises pour éviter toute rébellion.
Étant donné l'époque actuelle, malgré les tensions entre les pays et les guerres qui se déroulent dans le monde (une trentaine il me semble, même si on n'en parle pas vraiment), il n'y a rien qui pourrait changer si facilement et si radicalement la langue d'un continent, et supprimer la plupart des dialectes ou du moins ceux que l'ont change. Il suffit de voir la Belgique qui est "divisée" en deux langues... En aucun cas, tu ne peux dire que le monde "il peut changer comme l'Alsace // Moselle'. Et en aucun cas les causes qui ont fait de l'Alsace /// Moselle un territoire "baladé" entre deux nationalités ne peuvent être appliquées à plusieurs Etats, pour des raisons évidentes.
|
| | Nombre de messages : 22 Âge : 30 Localisation : Strasbourg Pensée du jour : Screugneugneu Date d'inscription : 24/12/2012 | Sixtrea / Homme invisible Mer 9 Oct 2013 - 18:30 | |
| Oui, mais là il s'agit d'une dystopie: Un gouvernement totalitaire. Je ne comparais l'histoire de l'Alsace que pour dire que, si c'était possible à petite échelle, pourquoi ne serait-ce pas possible à grande échelle? Ca c'est déroulé au contraire dans plusieurs pays et sur une échelle relativement courte. Je citerai un autre exemple: Les philippines (dont le dialecte est maintenant un mélange assez étrange d'espagnol, de japonais, d'anglais et de je ne sais quoi d'autre.) L'histoire se répète en permanence et je ne me fierai pas aux tendances de l'époque actuelle pour dire que ce n'est pas possible; Oui, peut être que les conditions ne sont pas les mêmes, mais imposer une langue à tous est relativement possible. Imaginons un gouvernement mondial qui impose une langue universelle dans trente ans. Certes, vingt ans plus tard, les générations présentes parleraient toujours leur langue maternelle, mais les plus jeunes générations ne parlerons que l'anglais ou parleraient deux langues. (Langue maternelle de leur parents + anglais dans le cas présent.) Si la langue imposée est l'anglais, que c'est une dictature et que ça barde pour nos fesses dès qu'une autre langue que l'anglais est utilisé, franchement je ne me risquerai pas à parler une autre langue. (Ou alors dans l'intimité.)
De plus, pour l'histoire des religions, la région d'Andalousie en Espagne à subit un changement radicale de ce type; (Pour résumer) Il y a eu énormément de guerres entre les catholiques et les musulmans en Espagne, guerres qui ont duré des centaines d'années. Lorsque la guerre fut gagné par les catholique, je cite wikipédia: La foi catholique est imposée à l'ensemble du royaume, les rois catholiques prononcent l'expulsion des juifs non convertis d'Espagne vers l'Empire ottoman qui avait accepté de leur donner refuge, provoquant la deuxième diaspora. Les musulmans non convertis seront expulsés dix ans plus tard, en 1502. Bien sûr, il restait des pratiquants musulmans et juifs certainement, mais ils ne risquaient pas de le montrer en publique. Sinon c'était bam, or du pays. (Ou pire certainement.) En cinquante an, c'est sur que ça paraît peu faisable... Mais, je pense au contraire que c'est une idée intéressante à exploiter, si on considère que ça n'est pas intégré par tous, mais un événement encore très vivants dans les mémoires.
Il ne s'agissait pas des moyens utilisés pour imposer une langue, mais plutôt de la crédibilité de tout ça. Bien sûr, ce n'est que personnel, mais, à condition que ce soit bien exploité, je trouve ça relativement crédible. |
| | | Invité / Invité Mer 9 Oct 2013 - 21:02 | |
| Sixtrea, excuse moi, mais tu fais une erreur avec l'Espagne des 3 religions : 1502, c'est la conversion de force des morisques, et un siècle plus tard, leur expulsión en masse, justement, parce que la grande majorité pratique encore la religion en cachette. Donc, l'argument sert la cause inverse : on peut imposer une langue ou une religion par décret, mais les populations ne suivent pas si vite. Le cas de l'Alsace est particulièrement mal choisi, je dirais : c'est justement parce que c'était une zone germanophone mais qui avait choisi la France par referéndum que la región est devenue lieu de litige franco-allemand de 1870 à 1945. |
| | Nombre de messages : 22 Âge : 30 Localisation : Strasbourg Pensée du jour : Screugneugneu Date d'inscription : 24/12/2012 | Sixtrea / Homme invisible Jeu 10 Oct 2013 - 2:38 | |
| Off-Topic: Bon, alors j'abandonne Je réviserai mes leçons d'histoire et promets de ne plus écouter les histoires de grand-mères. Mais je maintiens que ça me perturberai pas plus que ça. |
| | Nombre de messages : 604 Âge : 56 Pensée du jour : Misanthrope humaniste Date d'inscription : 17/04/2013 | Joyo / Hé ! Makarénine Jeu 10 Oct 2013 - 20:24 | |
| Merci, Sixtrea, pour l'exemple de l'Alsace.
Précisions (pour tous) à propos de la langue : Il s'agit d'une langue pour l'Europe, pas d'une langue internationale. Donc, le globish ne marche pas. Comment la faire apprendre en quelques décennies : A l'instar de la World Company, les firmes dirigent le monde. Les cadres sup de ces firmes parlent la nouvelle langue, la langue du travail, la langue des affaires. Priorité à l'embauche pour les chômeurs ayant appris cette langue. Les employés qui la connaissent ont davantage de promotions. On licencie d'abord ceux qui refusent de l'apprendre. Assez vite, tout le monde est forcé de la parler. Les écoles, qui dépendent des firmes, n'enseignent que cette langue. On peut toujours en privé parler la langue de ses ancêtres, mais moins on la parle plus on a de chances d'être embauché, promu, non licencié... Et il y a des capteurs espions partout.
Plus que de savoir si c'est possible, la question concerne l'utilité d'une langue spécifique à l'Europe, laquelle et avec quelle fréquence l'utiliser dans un roman. |
| |
|
|