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| [Outils] Edition, illustration, législation | |
| | Nombre de messages : 5496 Âge : 27 Localisation : ça bouge... Tout le temps... Date d'inscription : 20/02/2010 | Hiendi Mond / Maîtrise en tropes Dim 1 Déc 2013 - 11:26 | |
| Bonjour à tous, Mon ami, ayant achevé la rédaction d'un recueil de nouvelles, l'a envoyé à différentes maisons d'éditions, et - ô félicité divine - a reçu une réponse positive. Editeur qui a l'air réglo et tout, très humain, très sympathique, bref, là n'est pas le problème. Le problème est que ses nouvelles ont été illustrées par une de ses "amies", ainsi que par moi ici présente. Le recueil contient une vingtaine d'illustrations, environ une quinzaine d'elle et cinq de moi. Or la fille en question - pas illustratrice pro, mais étudiante aux Beaux-Arts actuellement - lui demande maintenant de l'argent, c'est-à-dire un pourcentage pour ses illus (il n'a pas encore signé le contrat)... Ce dont elle n'avait absolument pas parlé avant. Dans ce cas, que vous semble-t-il le plus judicieux à faire ? Devrait-il lui donner un pourcentage de ses droits d'auteur ? (dans ce cas, il risque de virer tout simplement ses illustrations...) Ou alors lui acheter ses illustrations une bonne fois pour toutes ? Dans ce cas, à quel prix à votre avis ? Contacter l'éditeur ? Une autre solution ? Je ne connais absolument pas la législation là-dessus. Par ailleurs, je veux qu'il puisse user pleinement de mes illustrations (celles que j'ai réalisées), est-ce que je dois signer un papier, un machin, un truc, pour qu'il puisse le faire sans aucun problème à tout moment ? Merci d'avance pour votre aide... |
| | | Invité / Invité Dim 1 Déc 2013 - 13:18 | |
| Le plus simple serait que ton ami achète les illustrations une bonne fois pour toute. Après le tarifs, c'est à lui de se mettre d'accord avec son amie. Il peut aussi demander des conseils à son futur éditeur (il saura peut-être mieux comment gérer cela). Et si vraiment il ne trouve pas d'accord, il retire les images du livre (le problème est ainsi réglé). Pour tes illustrations, il te suffit juste de lui faire un papier comme quoi tu cèdes à titre gracieux tes droits sur les illustrations (mais c'est juste pour être réglo au cas ou vous vous fâcheriez gravement... ). |
| | | Invité / Invité Dim 1 Déc 2013 - 13:19 | |
| Normalement, c'est à l'éditeur de payer l'éditeur en droits d'auteur. Je travaille en binôme et jusqu'alors, ça a toujours été 50% DA pour l'auteur, 50 % DA pour l'illustrateur. Ce n'est pas à l'auteur de payer l'illustrateur.
Mais il s'agit d'albums pour enfants.
Dans le cas de mon recueil de poèmes, je ne pense pas que le pourcentage soit le même pour l'illustratrice que pour moi. En revanche, lui acheter ses illustrations = NON. Bien sûr, il peut les lui acheter mais l'illustratrice perd tous ses droits sur son travail et peut donc exiger un prix élevé. Pour en avoir discuter avec des illustrateurs, c'est un mauvais choix pour eux. Donc à l'auteur de voir si son livre peut se vendre sans les illustrations. S'il est indispensable qu'il y en ait pour que le livre puisse se vendre, si c'est rentable, alors l'illustratrice doit toucher un pourcentage. Elle n'en a pas parlé avant parce qu'elle a sans doute pensé que c'était logique. En cas de binôme auteur/illustrateur, l'illustrateur touche un pourcentage sur son travail de la part de l'éditeur. |
| | | Invité / Invité Dim 1 Déc 2013 - 13:22 | |
| - Brettshe a écrit:
- Le plus simple serait que ton ami achète les illustrations une bonne fois pour toute.
Ce que m'a écrit une illustratrice récemment : - Citation :
pas de droits d'auteur donc cession totale des droits : j'ai vu sur un des groupes FB que les tarifs pouvaient monter très haut, sauf bien sûr si l'illustrateur n'est pas au courant et se fait avoir. Je dirais que ça revient à la vente d'une illustration originale + la vente d'une somme qui pourrait équivaloir aux droits d'auteur qui ne seront pas perçus en tant que tels. Mais comme, sans contrat de droits d'auteur, l'illustrateur peut ne pas savoir le nombre d'exemplaires imprimés et ne saura jamais le nombre vendus (+ réimpression), ça donne envie de taper haut... |
| | | Invité / Invité Dim 1 Déc 2013 - 14:38 | |
| - Lectiole a écrit:
- Bien sûr, il peut les lui acheter mais l'illustratrice perd tous ses droits sur son travail et peut donc exiger un prix élevé.
Normalement si c'est une "amie" à lui, ils peuvent se mettre d'accord sur un prix qui conviendrait aux deux. - Lectiole a écrit:
- Pour en avoir discuter avec des illustrateurs, c'est un mauvais choix pour eux.
Je ne vois pas en quoi c'est un "mauvais choix" pour les illustrateurs. En cédant leurs droits, ils sont plus sûrs de gagner de l'argent qu'en ayant un pourcentage sur des éventuelles ventes... |
| | | Invité / Invité Dim 1 Déc 2013 - 14:46 | |
| Quel écrivain vend son manuscrit x euros à un éditeur, cède ses droits et prend l'argent ? C'est pareil pour les illustrateurs. |
| | Nombre de messages : 3844 Âge : 31 Localisation : JE depuis 2007 Date d'inscription : 20/08/2009 | Rask' / ChériJE® de Mitsu Dim 1 Déc 2013 - 15:26 | |
| J'irai dans le sens de Lectiole.
Après, je suis peut-être naïf mais l'éditeur ne devrait pas avoir son mot à dire ? Après, tu dis que le contrat n'a pas encore été signé, mais tant l'éditeur a prévu quelque chose à ce propos et n'en a juste pas parlé avec ton ami.
En tout cas, ça me paraitrai curieux qu'au moment de signer l'éditeur ne questionne pas ton ami à propos des illustrations. |
| | Nombre de messages : 5496 Âge : 27 Localisation : ça bouge... Tout le temps... Date d'inscription : 20/02/2010 | Hiendi Mond / Maîtrise en tropes Dim 1 Déc 2013 - 15:56 | |
| Je vais lui dire qu'il faut absolument qu'il en parle avec l'éditeur... ça paraît une solution. Sinon je pense qu'il va virer les illus, elles sont pas nécessaires, juste un "plus"... C'est pas vraiment un travail en binôme, puisqu'elle a juste fait quelques illus mais s'est absolument pas préoccupée du reste... Jusqu'à ce qu'elle voie qu'elle pouvait y gagner... |
| | | Invité / Invité Dim 1 Déc 2013 - 16:04 | |
| Le mieux serait effectivement de voir avec l'éditeur. Si celui-ci juge que les illustrations sont nécessaires, il paiera à l'illustratrice un pourcentage. Sinon, il l'éditera sans les illustrations.
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| | | Invité / Invité Dim 1 Déc 2013 - 19:48 | |
| Pour moi, qui ai écrit un recueil de poèmes, j'ai proposé à l'un de mes meilleurs amis, de me faire quelques dessins ...
Bien sûr, je ne me voyais pas, ne pas le rémunérer.
Je lui ai donc proposer de toucher un petit pourcentage sur les ventes, le jour où il y en aura.
Je pense que si il doit y avoir rétribution, il doit y avoir un papier signer même amicalement, pour laisser une preuve de rétribution. |
| | Nombre de messages : 17 Âge : 32 Date d'inscription : 27/11/2013 | Dorelia / Homme invisible Lun 2 Déc 2013 - 14:36 | |
| C'est l'éditeur qui gère le paiement des illustrateurs, pas l'auteur. C'est à l'éditeur d'établir des contrats avec les différents auteurs du livre et de se mettre d'accord avec eux sur la rémunération. |
| | Nombre de messages : 1520 Âge : 32 Date d'inscription : 09/10/2005 | Irkan / Roland curieux Lun 2 Déc 2013 - 14:48 | |
| - Hiendi Mond a écrit:
Ou alors lui acheter ses illustrations une bonne fois pour toutes ? Ça n'est tout simplement pas possible, vu que la cession des droits doit être obligatoirement écrite et préciser une durée maximum (et/ou un nombre d'exemplaires tirés maximum le cas échéant), une étendue géographique et le type de support. Ce qui signifie que si l'illustrateur cède les droits pour un tirage de 500 ou 1000 exemplaires il doit rédiger une deuxième cession passé les 500 ou 1000 exemplaires en cas de réédition (et en théorie refacturer s'il facture). Et c'est comme ça qu'il faut procéder, dans ce cas, c'est à l'éditeur de s'en charger, pas à l'auteur. L'autre solution c'est un contrat similaire à celui de l'écrivain édité, en pourcentage sur les ventes. J'ajouterai que la première solution c'est plus pour les couv et la deuxième pour l'illustration du récit en lui-même, comme dans la littérature pour enfant par exemple.
Dernière édition par Irkan le Lun 2 Déc 2013 - 15:07, édité 2 fois |
| | Nombre de messages : 186 Âge : 44 Localisation : Le libournais, ses vignobles... Date d'inscription : 25/03/2013 | Jérôme HURSTEL / Tycho l'homoncule Lun 2 Déc 2013 - 14:53 | |
| J'ai survolé les post précédents par manque de temps, mais j'aimerais préciser qu'on achète jamais une illustration "une fois pour toute": du moment qu'elle est considérée en tant qu'"oeuvre", son auteur conserve ses droits moraux sur elle (sauf exceptions, sans objet pour ton receuil). L'éditeur, comme il ne peut acheter un manuscrit contre une somme en capital (L131-4 al1 CPI, exceptions a l'alinéa suivant) ni en disposer à sa guise quelle que soit la manière dont il a rémunéré l'auteur, ne peut qu'utiliser l'illustration, en l'occurence, contre un poucentage. En définitive, un éditeur n'est de ce point de vue que le diffuseur de l'oeuvre au grand publique, et n'en sera jamais le propriétaire-titulaire...(message ecrit à l'arache, mea culpa si c'est pas clair^^) |
| | Nombre de messages : 1512 Âge : 36 Date d'inscription : 02/03/2013 | Gwenouille / Roland curieux Lun 2 Déc 2013 - 15:01 | |
| Est-ce que c'est aussi valable pour les amis ? |
| | Nombre de messages : 1520 Âge : 32 Date d'inscription : 09/10/2005 | Irkan / Roland curieux Lun 2 Déc 2013 - 15:03 | |
| Article L131-2 du Code de la Propriété Intellectuelle : - CPI a écrit:
- Les contrats de représentation, d'édition et de production audiovisuelle définis au présent titre doivent être constatés par écrit. Il en est de même des autorisations gratuites d'exécution.
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