Bien le bonjour,

Je doute un peu sur le sujet que je crée, mais bon.

En quête de conseils pour écrire au mieux une nouvelle, j'ai lu de manière récurrente que la psychologie (et la philosophie) étaient plutôt à bannir de ce genre de texte. Je ne sais pas trop comment l'expliquer, mais j'ai peur de beaucoup être dans la psychologie lorsque j'écris mes nouvelles et je me rends compte que mes textes en deviennent grandiloquentes. Pourtant, j'ai l'impression d'avoir déjà lu des nouvelles plutôt axées sur la psychologie.
Pensez-vous que l'on puisse tout de même insérer certains passages plus psychologiques et jouer sur l'action (Au fond, il est vrai, l'art serait de révéler le personnage à travers l'action et non à travers ses pensées) ? Qu'il vaut mieux éviter à tout prix ? Des idées, des conseils ?

Très difficile de trancher: on est presque tous dans ce dilemme !

On peut raconter des choses intéressantes sur la psychologie, en explorant certains tréfonds (psychologie des profondeurs, psychanalyse). Maintenant je crois que les romans psychologiques appartiennent au passé , à Balzac et au dix-neuvième en général. Peut-être le mieux est de se confronter au jugement des autres en montrant et produisant des écrits. Tu peux aussi participer à des concours de nouvelles, il y en a pas mal, en Belgique et en Suisse aussi même si ce n'est pas un genre prisé des éditeurs car peu vendeur: j'en sais quelque chose !
Certaines critiques sur la forme font réfléchir sur le fond. Enfin je crois...
Bonne continuation

Merci de ta réponse Shub ! Et bonne continuation à toi aussi

Si tu veux user de Psychologie dans tes nouvelles assez décrites, utilise "Je", tu sortiras mieux les émotions.

À partir du moment où on écrit sur les relations humaines, sur les secrets, sur les souvenirs, il y a de la psychologie. Quand on crée un personnage, il y a du psychologique. Après il y a les histoires où on creuse davantage la théorie, mais tout est psychologie (même dans l'action il y en a). :-)

Il y a le même challenge à faire transparaître la psychologie d'un personnage, sans se livrer à un exposé, qu'à décrire une scène d'action sans juxtaposer maladroitement les phrases descriptives.

Les lecteurs veulent une histoire où le personnage tient la route. Il n'entend pas forcément lire la démonstration de cette solidité narrative. Elle doit s'imposer d'elle même à travers l'histoire.

Le plus simple reste donc d'éviter l'info dumping psychologique, d'évoquer plus que de d'écrire, et de garder pour soi le background qui ne sert pas directement l'histoire (sauf évidemment si tu veux créer de fausses pistes).

Ensuite aucune méthode générale ne sera jamais pertinente pour tous les textes et tous les lecteurs. Je crois que c'était Wagner qui modifiait ses opéras pour rajouter des percussions là où les gens s'endormaient. Cette méthode est sans doute la plus pragmatique : comme dans la vraie vie, adapte ton discours aux réactions de ton lectorat.

Citation :

Si tu veux user de Psychologie dans tes nouvelles assez décrites, utilise "Je", tu sortiras mieux les émotions.

Effectivement c'est un très judicieux conseil. En plus ça permet des fois de ne pas en mettre une tartine, car nos actions ou pensées ne sont pas toujours linéaires, ce qui peut parfois introduire des ellipses dans les récits.

Citation :

Les lecteurs veulent une histoire où le personnage tient la route.

Vrai aussi. Ceci dit se familiariser avec l'histoire du roman en particulier contemporain comme Robbe-Grillet (Les Gommes) ou Nathalie Sarraute (Tropismes) peut t'apporter de nouveaux horizons.
Ça me paraît même indispensable de les connaître !

Je ne suis pas d'accord avec l'utilisation du "je" pour mieux faire ressortir les émotions. On devrait en être capable à toutes les personnes.

Pas sûr que tout écrit nécessite une profondeur psychologique. L'expérience humaine, ce n'est pas forcément synonyme de psychologie.

Citation :

Citation :

Les lecteurs veulent une histoire où le personnage tient la route.

Vrai aussi. Ceci dit se familiariser avec l'histoire du roman en particulier contemporain comme Robbe-Grillet (Les Gommes) ou Nathalie Sarraute (Tropismes) peut t'apporter de nouveaux horizons.
Ça me paraît même indispensable de les connaître !

J'oubliais !! Pardon ... Il y a aussi "La modification" de Michel Butor. À lire impérativement si on veut comprendre les tendances actuelles et leur évolution à mon avis. En fait le "nouveau roman" c'est déjà plus du contemporain: ça date pas mal même.

C'est comme le jazz , pour s'y retrouver faut tout connaître, hahah!

Eleorlan a écrit:

Pas sûr que tout écrit nécessite une profondeur psychologique. L'expérience humaine, ce n'est pas forcément synonyme de psychologie.

On ne demande pas un traité, mais la cohérence d'un personnage, par exemple, nécessite de la psychologie (qu'on le veuille ou pas). Comme le dit Mikaroman, en gros.

Eleorlan a écrit:

Pas sûr que tout écrit nécessite une profondeur psychologique. L'expérience humaine, ce n'est pas forcément synonyme de psychologie.

Il y a de la psychologie en toute chose et même une explication spirituelle dans nos actes et nos idées, c'est ce qui est retranscrit en écrit.

Jo Ann v. a écrit:

Je ne suis pas d'accord avec l'utilisation du "je" pour mieux faire ressortir les émotions. On devrait en être capable à toutes les personnes.

Oui, je sais[C'est un travail d'écrivain]. Mais cela demande un travail conséquent...on écrit plus facilement avec "j" qu'avec "il", encore que ce n'est qu'une expérience, certains diront le contraire.

Je suis assez d'accord que la psychologie n'est pas nécessaire. Un personnage peut être "cohérent" (qu'est-ce qu'un personnage cohérent?) sans qu'il ait rien de psychologique. Il y a diverses manière d'explorer un problème, un aspect du monde ou de l'être humain. La psychologie est une option comme une autre!

Enfin, on ne va pas disserter des heures sur ce sujet.

Je crois que sans aucune base en psycho, on peut faire des choses très profondes ... Même si bien sûr occasionnellement, la psycho peut être une aide très précieuse. On a le choix, il y a plein de manières de procéder et personne n'a trouvé la meilleure!

Et non, il n'y a pas de la psychologie dams tout. Tout ne se réduit pas à la psychologie. Heureusement!!

zerbz a écrit:

Je suis assez d'accord que la psychologie n'est pas nécessaire.

On ne demande pas d'avoir des diplômes dans tous les domaines, mais plutôt effectuer des recherches quand on veut ressortir une réalité, les émotions ou la peur.