Nombre de messages : 5683 Âge : 42 Localisation : En confinement dans moi-même. Pensée du jour : La solitude est la patrie des forts. Date d'inscription : 23/04/2010 | Orcal / Déesse du foyer à la retraite Sam 28 Sep 2013 - 18:25 | |
| Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant la Nuit du 28 septembre.
• Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots. • Poster un extrait vous engage à commenter ceux des autres.
Pour que ce sujet reste lisible, postez vos commentaires sur le topic approprié. |
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Nombre de messages : 87 Âge : 37 Pensée du jour : Forza !! Date d'inscription : 04/08/2011 | Flicky / Pippin le Bref Lun 30 Sep 2013 - 0:05 | |
| Bonsoir les JE ! Eh bien, j'ouvre les hostilités... Un petit extrait de 300 mots et des brouettes, tout ce que j'ai écrit dans le temps imparti... Extrait [ N.O. Mater] / Fantastique-Urban Fantasy Contexte : Gilles et N.O sont deux lycanthropes en couple. Diah est une personne que N.O a aimée, il y a près de 700 ans... Bref, une vieille histoire... - Citation :
- [...] On n'a rien dit d'autre pendant tout le voyage. D'un autre côté, une fois assuré de quitter cette ville, je me suis endormi comme une souche, sur l'épaule de Gilles. Lui, par contre, je crois qu'il n'a pas fermé l'oeil de tout le trajet : à l'arrivée, il présente la même expression figée sur son visage. Le regard absent, triste, et la mâchoire serrée. Une question lui brûle les lèvres, mais, de toute évidence, il n'a pas envie de me la confier pour l'instant. À défaut, dans les rues animées de Bayonne, où l'on a débarqué quelques heures plus tard, à chaque intersection, Gilles effleure ma main, presque avec hésitation. C'est étrange, on dirait qu'il a peur que je l'oublie. Pourtant, j'irais où sans lui ?
« Je n'ai pas l'habitude de te voir aussi silencieux... Est-ce que ça va ? »
Mon ami hésite à répondre. Au moment où le feu piéton nous stoppe dans notre marche, il murmure soudainement :
« Rien, je réfléchis. »
Noyés par le vacarme pétaradant d'un scooter, ses mots me parviennent à peine. Gilles a compris que leur impact s'est vu réduit par cette interlude sonore, alors il reprend en articulant avec calme :
« Je me demande ce que je suis pour toi. »
Cette interrogation me paraît saugrenue. Les prunelles écarquillées, je demeure silencieux. Non, mais...je rêve ou il me prépare une scène, là ? Sans rien ajouter, Gilles s'est réfugié derrière ses solaires. D'un geste las, il s'engage déjà sur le passage clouté. D'un mouvement autoritaire, je lui retiens le bras, puis, sans le lâcher, je le conduis derrière les arcades de l'esplanade que nous venions de quitter. Il n'a pas protesté, c'est sûrement ce qu'il voulait. Une fois à destination, il prend appui de ses deux mains sur l'une des colonnes de béton et attend sagement mon argumentaire. Une fois que les derniers passants du secteur se sont éloignés, je prends une bonne respiration et lance d'un ton plus calme et serein que je ne l'aurais espéré :
« Je t'aime, Gilles. Tu l'as oublié ou quoi ? »
Après un silence, marqué d'inconfort, ce dernier réagit, encore une fois de façon bien étrange :
« Et par rapport à Diah ? Je suis quoi, un suppléant ?
-Je... »
Je ne m'attendais pas à cette question. Comment lui expliquer ? A bientôt ! |
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