Bonjour !
Alors, avant tout, je me dois de vous raconter mon histoire, pour bien vous aider à situer mon problème.

Je suis écrivain (j'écris en vain, quoi) depuis plusieurs années. Il y a trois ans, j'ai mis la touche finale à mon premier roman, qui se trouve être également le premier tome d'une saga en comptant cinq. Et je ne parlerais pas de tous les romans parallèles à l'histoire principale qui sont en attente.

Plutôt optimiste, je me lance donc dans la course à l'édition. Je me documente à l'aide de ce forum, et j'envoie mon roman par mail à toutes les maisons possibles et imaginables qui apprécie le genre.
Je patiente, je patiente, et après six mois, je reçois deux réponses : La première de Sorcellerie Editions (je crois), qui m'explique qu'ils ne font pas de série, et que si je souhaite être édité chez eux, je devrais réécrire mon roman de manière à ce qu'il ne comporte qu'un seul tome.
Je me dis "bon, tant pis". Pas grave.
La deuxième venait de Bragelonne, qui me refusait aussi mon roman, mais sans me donner de détail. Là, pour le coup, ça me gênait un peu plus : Aucun moyen de savoir s'ils avaient effectivement lu le roman.

Et pour les quinze autres maisons d'éditions à qui j'ai envoyé le roman, me direz-vous ?
Eh bah rien.
Mais quand je dis rien, c'est rien. Au bout d'un an, je me serais attendu à recevoir une foule de réponses négatives, mais non, même pas. Deux ans après, je n'ai toujours aucune réponse de ces maisons d'éditions, alors que j'en ai relancé certaines.

Donc, voici ma question : Que faire ?

Dois-je harceler les maisons d'éditions jusqu'à ce qu'elle me répondent ?

Ou bien est-ce un défaut réservé uniquement aux maisons ne recevant que les manuscrits par mail ?

Dois-je aussi tester les maisons d'éditions ne recevant que les manuscrits papiers (auquel cas, si vous vous demandez pourquoi ne pas l'avoir fait directement, c'est simple. En tant qu'étudiant, je ne suis pas riche, et faire imprimer 400 pages à plusieurs reprises, puis les envoyer par la poste, sans pour autant être sûr de les récupérer (vu qu’apparemment, manuscrit refusé = manuscrit détruit), ça me bloque un peu.

Et enfin, que penser de l'auto-édition ?
Est-ce difficile et coûteux, et y a-t-il beaucoup de chances de réussite ?

Voilà. Merci d'avance pour votre patience (pour la lecture) et de votre gentillesse (pour les réponses), car j'ai vraiment besoin d'un avis extérieur et plus expérimenté que le mien sur la situation.

Je te dirais bien, comme on va sûrement de le dire dans les autres messages au moins une fois, de persévérer, de continuer à envoyer, parce que c'est la bonne et due forme de l'écrivain, et qu'un jour ou un autre, une maison bien sous tout rapport voudra de toi et ce sera génial.

La vérité est que c'est de plus en plus dur de se faire remarquer, paradoxalement au flot incessant d'informations qui passe partout. Donc, oui, pourquoi pas tenter d'autres sentiers ? Tout comme il faut avoir la force et la patiente de chercher une maison, il faut cependant autant de force, sinon plus, pour se faire auto-éditer. Mal vue, ou rit au nez, il va falloir braver pas mal d'obstacles pour pouvoir espérer suivre son rêve, au du moins l'approcher.

Il y a la plateforme française Thebookedition.com qui peut te servir. Elle permet d'imprimer à la demande son livre avec sa couverture, de fixer ses royalties, et de pouvoir vendre via sa plateforme ou autre. Dans le même genre, mais américain, il y a lulu.com. Un peu près la même chose, un peu plus cher je pense.

Mais avant que tu ne te jette là dessus, il faut que tu fasse face à quelques impératifs administratifs, comme le recensement de ton livre à la BNF, l'attribution d'un numéro ISBN, et sûrement un oeil aux autres moyens de protection si tu ne l'as pas déjà fait. Tout ça nécessite bien sûr un manuscrit re-re-re-re-revisé

Il faut aussi penser à la promotion, car une fois en vente, aucun livre ne peut se vendre tout seul. Ce qu'aurait fait le distributeur et l'éditeur, c'est toi qui va devoir le faire. Créé toi un blog, un site, le but, c'est de gagner le plus de visibilité possible, pour qu'on ne passe pas à côté de ton oeuvre.
Beaucoup de librairies n'acceptent pas les auto-édités dans leur rayon, car les livres n'ayant pas été mise en page et corrigés par des yeux experts, sont un risque pour l'entreprise. Alors il va falloir te battre.
J'espère que je t'ai un peu aidé.

N'oubliez pas qu'un premier roman publié est rarement le premier roman écrit. :-)

Déjà, que tu aies attendu 2 ans avant de te poser la question, chapeau! Je serais curieuse de savoir où tu as envoyé ton manuscrit.
Et le genre de ta série, histoire qu'on puisse te dire si tu devrais aller par ici ou par là (vers d'autres maisons, quoi). Tout ceci avant de plonger dans l'auto édition.
Et si tu plonges dans la marmite des auto édités, alors là... tu peux trouver du gratuit à du très cher. Tu peux toujours jeter un oeil sur atramenta, ils font l'enregistrement des isbn et compagnie, la mise en page de l'oeuvre pour pas trop cher. Sinon, sur createspace (amazon), tu peux faire tout ça si tu es doué pour la correction, la couverture et la conversion de fichiers
Voili voilou.

Je pense que tu dois parler de Sortilèges et non Sorcellerie dont j'ai eu une réponse similaire. Idem pour Bragelonne. Sinon puisque j'ai pu déduire que tu écrivais de la fantasy, les éditeurs qui reçoivent par papier restent majoritaires, mais faut pas s'attendre à des réponses plus rapides. Ou alors objectivement : faut pas s'attendre à des réponses. Quant à l'auto édition c'est une alternative bien préférable à un compte d'auteur, mais qui doit rester une alternative selon moi. Bonne chance pour la suite.
C.P.M.

Alors, pour répondre à chacun de vous :

Red-Scarf : Je te remercie pour ton avis et tes sites d'impression gratuite. Ça a le mérite de bien m'éclairer face aux problèmes de l'auto-édition.
Bon, après, le plus dur dans ce cas restera la promotion. J'ai beaucoup entendu parler de certaines personnes qui ont écrit des romans sur le net, et qui, grâce au soutien de leurs lecteurs, étaient parvenus à se faire éditer sur papier.
Bon, malheureusement, je dois bien avouer que je suis assez frileux quant au fait de laisser mon livre sur Internet. Pas que j'ai peur qu'on me le vole (voler le premier tome d'une série sans savoir de quoi parle le reste serait particulièrement idiot), je sais que plusieurs personnes (dont moi) préfèrent largement la lecture avec un bon bouquin plutôt que sur une tablette informatique...
Maintenant, progrès technologique et informatique oblige, ai-je d'autres choix ?

Jo-Ann : Techniquement, ce n'est pas mon premier roman. Mais c'est le premier que j'estime assez mûr et abouti pour être présenté à une maison d'édition. 

idmuse : J'ai envoyé mon manuscrit, la première fois, à ces maisons-là : Bragelonne/Milady, Mnémos, L'Atalante, BMF Editions, Editions Malpertuis, Editions du poisson cube, Rebelle Editions, Editions Valentina, Les Netscripteurs, Sortilèges, Les Éditions de l'Homme Sans Nom, Editions Sombres Rets...
Voilà, j'en avais envoyé à d'autres, mais je ne me souviens plus lesquelles.
Après, j'ai à nouveau tenté d'envoyer le manuscrit récemment, en Avril, et donc après de TRES NOMBREUSES relectures et corrections :
Bragelonne, Mnémos, BMF Editions, L'Homme Sans Nom, L'Atalante, Critic...

Il y a aussi eu les Editions Midgard que j'ai contacté il y avait un moment. J'ai discuté par mail avec le PDG, qui avait l'air plutôt sympathique, et s'est montré intéressé par le résumé que je lui avais fait de mon roman. Il me demande donc de lui envoyer les trois premiers chapitres par mail, ce que j'ai fait.
En Avril.
J'ai toujours pas eu de réponse.
Je les ai relancé en Juillet, mais pas plus de réaction depuis.

Mis à part ça, j'ai vu qu'il y avait d'autres maisons d'éditions que je n'avais pas tenté, depuis mon dernier passage, donc je les contacterai elles aussi.

Et pour te donner le genre de mes romans, c'est de la Fantasy Urbaine. C'est à dire avec une société fantastique vivant dans notre monde à nous, sans que les humains soient au courant. L'héroïne est une jeune femme qui devient une déesse du jour au lendemain et doit apprendre à faire avec.  

C.P. Metzquer : Tu as tout à fait raison, c'était bien Sortilèges et pas Sorcellerie. Merci pour tes encouragements. ^^

Il m'est arrivé exactement la même chose à la même époque pour Midgard. C'est encore plus irritant les éditeurs qui ne te répondent pas alors qu'ils n'ont qu'un synopsis et/ou les premiers chapitres à etudier.

Ah ok, donc ce n'est pas juste à moi qu'ils ont fait le coup... O_O

Sympa. Moi qui pensais que la sympathie du PDG voulait tout dire... T_T

De toute manière, il faut réaliser que les manuscrits arrivent en masse chez les éditeurs et qu'ils n'ont pas le temps de répondre à tous les auteurs.
C'est déjà bien que tu aies reçu deux réponses.
Et si ces éditeurs stipulent qu'ils n'acceptent les textes que par mail, il ne faut rien leur envoyer par la Poste, et vice-versa.

Moi je trouve plutôt insatisfaisant de n'avoir que deux réponses au bout d'un an sur une quinzaine d'éditeurs.

Assurément, mais ils sont débordés donc ça peut se comprendre.
Moi, par exemple, j'ai participé à un concours pour les auteurs de moins de 18 ans. Les réponses ont été envoyées le 14 juillet.
Et moi ? Ils m'ont oubliée !
J'avais des relations épistolaires avec d'autres concurrents qui étaient, pour certains, dans le même cas que moi.
J'ai appelé la maison d'édition qui organisait ce concours et j'ai expliqué ce qui me poussait à les contacter. La standardiste a pris mes coordonnées et toutes les informations nécessaires en promettant de se référer à la personne concernée et de m'avertir sous peu par email.
Toujours rien. Deux mois.
Les autres ont reçu leur réponse le lendemain, pas moi.

Je pense qu'une réponse, même genre lettre type est un minimum. Ok, ils ont beaucoup d'ouvrages reçus, mais la moindre des politesses et de respect vis à vis des auteurs qui ont déposés leurs bébés chez eux, est de répondre. Cela a l'avantage, à défaut d'expliquer le pourquoi du refus, que l'auteur n'a plus à attendre d'eux quoique ce soit pour son roman en l'état.

Ercabe

Oui, évidemment, mais ce ne sont pas des machines.
Je comprends ce que l'on ressent quand la réponse tant espérée ne vient pas.
En revanche, il faut que vous lisiez bien ce qui est écrit sur leurs sites, car de nombreux éditeurs stipulent que passé le délai moyen de réponse, si l'auteur n'a pas été contacté, c'est que son manuscrit n'a pas été retenu . C'est précisé assez souvent.

Un blog intéressant, qui m'a d'ailleurs donné envie de lire le livre en question :

http://srivron.free.fr/crafouilli/crafautour.html

Je vous conseille surtout la réponse de Christian Bourgeois.

Sur atalande, par exemple oui, c'est stipulé.

Mais la quasi totalité des maisons d'éditions ne mettent qu'un temps de réponses minimum.

Perso, c'est trop tard pour eux. Même si Bragelonne me dit maintenant que c'est bon, et bien dommage pour eux, j'ai signé ailleurs et en suis satisfait.

Manquerait plus que mon livre soit un best seller, une œuvre prête à devenir un classique. Cela leur serait un joli pied de nez.

Oui oui je suis en mode 'achement optimiste, limite rêveur, mais des fois, ça fait du bien ^^