Coline a écrit:

Et si l'on est sûr de son manuscrit... on doit alors être persuadé qu'il finira par plaire à un bon éditeur. Je ne suis pas convaincue par la théorie de l'artiste maudit à jamais méconnu.

En plus de n'être pas (trop) mauvais le manuscrit doit surtout être vendable.

lemineche, tu as tout à fait raison !

cet "éditeur" ne demande pas d'argent, et pas de souscription

il te dit simplement que bon, si tu veux une couv' a peu près pas trop moche, du moins pas aussi hideuse que les couv' gratos qu'il a en magasin, tu dois payer - connaissant l'ego/vanity centrisme de la plupart des auteurs désespérés de reconnaissance pour enfin dire à leur maman et leurs potes qu'ils ont publié, la majorité choisira l'option payante et pas la couv' gratos toute hideuse

sinon, la publication du livre est gratos, c'est vrai... à moins qu'il y ait des coquilles (il y en a toujours, même victor hugo en faisait dans son manuscrit avant publication), là - si tu veux avoir un correcteur tu passes bien sûr par eux (tu m'étonnes) pour qu'il t'allongent l'addition.. et comme personne ne veut d'un livre avec des coquilles; "ego/vanity veut faire plaisir à maman" oblige, donc encore une fois, la majorité des auteurs vont payer cette "simple option"

maintenant, cette maison d'éditions affirme vendre 700 livres par mois ? comment le savoir ? bah, en général, on peut s'informer auprès de son diffuseur... ah, mais, ils n'ont pas de diffuseur , ils s'occupent de tout et surtout leur allégation est donc sans preuve

si je montais une boite de prestation de services auprès d'auteurs, bien sûr que je dirais sur mon site que je me démène à fond et que je vends des centaines de livres de parfaits inconnus chaque mois à des salons de livres provinciaux, qui pourtant vendent de moins en moins de livres eux-mêmes.

néanmoins, j'aimerais vraiment qu'un auteur de ce forum signe avec eux divine, ou quelqu'un d'autre et qu'ensuite il nous raconte si au bout d'un an, il en a vendu des centaines et des centaines comme cette maison le prétend et sans avoir payé une couv et un correcteur - donc, publication gratos

maintenant, encore une fois, ces gens ont l'air dynamiques, .... mais pour moi, ce sont des prestataires de services auprès d'auteurs qui sont du m^m niveau que cette maison : c'est à dire trouvent normal qu'une maison publie des livres bourrés de fautes d'ortho, quand l'auteur ne paye pas le correcteur

[quote="MichelleJulien" .... mais pour moi, ce sont des prestataires de services auprès d'auteurs qui sont du m^m niveau que cette maison : c'est à dire trouvent normal qu'une maison publie des livres bourrés de fautes d'ortho, quand l'auteur ne paye pas le correcteur[/quote]
Perso, j'aurais peut-être signé avec eux car je suis sûr que mes livres ne sont pas tels que tu dis ; ce n'est pas tout à fait la même chose. Encore les généralisations...

MichelleJulien a écrit:

néanmoins, j'aimerais vraiment qu'un auteur de ce forum signe avec eux divine, ou quelqu'un d'autre et qu'ensuite il nous raconte si au bout d'un an, il en a vendu des centaines et des centaines comme cette maison le prétend et sans avoir payé une couv et un correcteur - donc, publication gratos

Qui se propose ?  

Citation :

maintenant, encore une fois, ces gens ont l'air dynamiques, .... mais pour moi, ce sont des prestataires de services auprès d'auteurs qui sont du m^m niveau que cette maison : c'est à dire trouvent normal qu'une maison publie des livres bourrés de fautes d'ortho, quand l'auteur ne paye pas le correcteur

Oui, c'est ce qui s'appelle se tirer une balle dans le pied. Ce que tu dis est frappé du sceau du bon sens. Un éditeur qui aurait le front de faire payer à ses auteurs un correcteur facultatif porte un nom : c'est un charlot.

Du reste quand j'étais en octobre dernier en pourparler(s- plutôt sans, vu le nombre d'échanges) avec eux ces "options" n'existaient pas sur leur site. Je n'ai pas eu le temps d'en savoir plus car le clash a été rapide.

monilet, tu sembles ne pas vouloir comprendre que dans une maison d’éditions tu n'es pas le seul au monde à être publié ; ton livre fait partie d'un catalogue

si je suis une maison prestataire qui propose "gratuitement" à des auteurs de les publier avec option correcteur et que la majorité des auteurs ne veulent pas payer cette option et que donc les bouquins comportent de grossières coquilles, phrases lourdes, etc - bref, zéro travail éditorial,
et que parallèlement, je te signe toi, l'écrivain en or massif qui est le seul au monde à écrire des manuscrits parfaits sans coquilles , ça va donner quoi lors de salons, pour les potentiels clients qui vont vouloir feuilleter pas seulement ton livre, mais celui des autres auteurs de cette maison ?

tu crois que ça va leur donner quoi comme impression, aux potentiels clients lecteurs de cette maison ?

parallèlement, je suis une maison prestataire avec option payante correcteur et que je démarche les libraires ; je suis quelqu'un de super dynamique et je fais parfaitement la réclame de mes auteurs de leurs livres et ce libraire me dit : "ok, je vais prendre quelques uns de vos livres, comme test dans mon magasin" - je lui réponds quoi, au libraire ? Ah très bien, alors je vais vous refiler seulement les livres qui ont une belle couv et un correcteur qui a été payé pour corriger les fautes, alors"

tu comprends ? Tu n'es pas le seul au monde, un éditeur travaille avec un catalogue pas avec un seul auteur - de plus, si tu ne payes pas leur "option facultative, je doute qu'ils aient envie de pousser la promo très loin"...

Certes, certes, mais si une telle maison place 100 exemplaires de mon livre par mois, je me demanderais quand même si ça ne vaut pas le coup d'élargir ainsi mon lectorat, quitte à ne pas rester fidèle bien longtemps à cette maison, au moins pour d'autres ouvrages.

Mais si tu vas dans une maison à la réputation douteuse, tu risques de faire fuir d'autres maisons sérieuses lorsque tu les démarcheras...

Tu en reviendras donc toujours au même point.

Coline a écrit:

Mais si tu vas dans une maison à la réputation douteuse, tu risques de faire fuir d'autres maisons sérieuses lorsque tu les démarcheras...

Tu en reviendras donc toujours au même point.

Ça fait un sacré mauvais CV.
Un éditeur (micro/petit/moyen, peu importe) sérieux fait l'auteur progresser. Et s'il y a une bonne entente, si l'auteur ne rechigne pas à travailler, alors l'éditeur peut vouloir suivre l'auteur sur plusieurs romans.
Un auteur qui ne progresse pas avec son éditeur, qui n'apprend rien avec lui, fait du surplace.

Loin de moi l'idée de défendre à tout crin cet éditeur, je me suis d'ailleurs très vite fâché avec lui (ou plutôt lui avec moi à cause de ce qu'il appelait "mes exigences"). Mais peut-être parlez-vous un peu vite sans savoir. Voici le début de son courrier d'il y a un an, époque où par ailleurs il me faisait la couv.(avec de l'idée ; j'ai eu la description de son projet) gratos :
"Bonjour,
nous avons bien étudié votre manuscrit, et il a retenu notre attention.
Nous éditons à compte d'éditeur, et nous prenons donc en charge les frais d'édition.
C'est pour cette raison que nous sommes exigeants....".
Vous êtes donc sûrs qu'il va accepter les manuscrits bourrés de faute ; certes il va tenter de fourger ses corrections payantes, sans doute pour un texte qu'il jugerait quasiment acceptable. Peut-on le blâmer, à notre époque, pour autant ? Je n'ai jamais dit que c'était l'attitude modèle d'un éditeur, mais à mon sens une telle édition pourrait être un début.
Quant au CV, cet éditeur reste loin ds pires du marché (je ne nomme personne, inutile vous les connaissez) et s'il vend un ou quelques milliers de livres, un éditeur sérieux, comme vous dites, sera surtout sensible à cet aspect-là, car c'est aussi et presque surtout un commerçant. La pensée manichéenne, ce n'est pas mon truc.

lemineche a écrit:

- si l'éditeur ne te réclame pas d'argent
-s'il engage un correcteur
-s'il a un diffuseur
-s'il compte faire un minimum ta promotion
-s'il ne te force pas à faire par toi-même un minimum de préventes, fonce !

 
Je dirais que ce sont les cinq commandements de l'auteur averti!  
 
Didine, je suis désolée, le contrat dont tu parles est celui d' un prestataire de services et en le signant tu seras avant tout une cliente.
Ca n'a rien de malhonnête en soi, mais si tu cherches un éditeur parce que tu rêves de voir ton livre dans sur des rayons de librairies, passe ton chemin.
 
Assimile avant tout, le fait que tu as une chance sur dix mille de trouver un éditeur qui vaille le coup, c'est à dire qui prend tout les frais en charge et diffuse en librairie.
 
Accepter que notre roman n'a qu'une chance sur dix mille d'être édité, c'est la phase la plus cruelle quand on cherche un éditeur parce que notre rêve est si fort qu'on est prés à croire n'importe quel publieur du net du moment qu'il nourrit ce rêve en nous, mais une fois qu'on s'est "fait une raison", on aborde les envois de manuscrits avec beaucoup plus de sérénité, de jugement et de patience.
 
Tu trouveras un éditeur peut-être dans six mois ou dans dix ans ou pas du tout, par contre, tu trouveras toutes les semaines, des publieurs du net qui verront en toi un auteur prometteur (c'est leur mot préféré) et qui te vendront des services ou t'obligeront à faire des pré-ventes en insistant sur le fait que bien sûr ils sont des éditeurs à compte d'éditeur. Tu dois juste faire chauffer ta carte bleue pour leur donner "un petit coup de pouce" au démarrage parce que c'est la crise pour tout le monde ma brave dame...apparemment pas trop pour eux.