J'ai testé le dictaphone, et je le recommande vivement. Il y a un coté spontané qui permet de recueillir toute idée, des morceaux de scènes, des phrases...
 
Ensuite, il y a un vrai travail d'élagage à faire sur le PC, mais le dictaphone a un intérêt on-ne-peut-plus pratique : éviter le syndrome de la page blanche.

Je suis assez d'accord avec le fait d'écrire à la main, avec un petit carnet on peut noter toutes les idées qui surviennent ! Sauf qu'avec le temps, je me suis un peu démotivée à devoir tout retaper à l'ordinateur...

Quelqu'un m'avait conseiller le dictaphone, et j'ai essayé mais c'est HORRIBLE ! Je ne supporte pas de m'entendre xD
Par contre c'est vraiment super pratique comme l'a expliqué Faust Federel, mais là aussi, j'ai été un peu refroidie quand j'ai du tout retaper à l'ordinateur...

Enfin, après, ce qu'est qu'une question de motivation :p
Mais en gros, à trancher entre les deux, je préfère le dictaphone

c'est drôle "le bon vieux clavier" : j'ai commencé à écrire sur feuille blanche A4 à 16 ans... et me suis mis au clavier 4 ans plus tard. Maintenant je m'essaie à la tablette + clavier, super pratique pour écrire n'importe où mais les touches sont trop proches... bref : revenir au papier c'est l'assurance de perdre en route quelques mots voir quelques paragraphes entiers. mais le principe du petit bloc note pour noter ses idées n'importe où est à coup sûr un grand classique qui a fait ses preuves. Pour en revenir au clavier, à l'instar des touches d'une machine à écrire, il y a une rythmique qui s'installe à l'écriture dont je ne peux plus me passer

Tout comme Arméa, je ne supporte pas de m'entendre parler (je précise car m'entendre chanter ça va, ça ne m'ennuie pas)
Le papier, ça ne me convient pas non plus : quand je prends des notes rapides, j'ai beaucoup de mal à me relire après. Mais c'est plus pratique que le smartphone.
Mais à la maison, c'est le clavier, obligé.

Citation :

Pour en revenir au clavier, à l'instar des touches d'une machine à écrire, il y a une rythmique qui s'installe à l'écriture dont je ne peux plus me passer

J'aime entendre le léger cliquetis des touches de mon clavier. Et toutes ces lettres, ça m'inspire, en quelque sorte...

Oui, puis personnellement, j'écris beaucoup plus vite à l'ordinateur qu'à la main... Et, en plus, je déteste également mon écriture  

Le petit carnet c'est pratique quand on est en déplacement par exemple ou que l'on n'a pas d'ordinateur sous la main et qu'une idée subite nous vient.

Mais chez moi, je préfère largement le clavier. D'ailleurs, j'aime aussi le bruit de mes doigts qui courent sur les touches, ça donne une petite musique, c'est agréable, ça donne envie d'aller toujours plus vite.
L'inspiration me vient plus facilement au clavier que sur une feuille.

Quand j'écris, c'est avec un crayon mal taillé, ou avec un vieux stylo bleu qui coule, sur un ancien cahier d'anglais, auquel j'ai arraché les pages déjà utilisées. Du coup, il me reste une vingtaine de page utilisable, hop-hop, je me lance. J'ouvre la page, et j'écris. Quand j'fais une faute ou que j'écris une phrase que j'aime pas, je rature brutalement, la mine crisse sur le papier. Parfois, je m'embrouille, y a tout un paragraphe qui m'plait pas, je barre tout, je fais une grande croix, et je gribouille jusqu'à ce que tout disparaisse, et qu'il n'y ai plus qu'un gros pâté bleu qui sent bon l'encre. Ensuite, je poursuis à fond, sans m'arrêter jusqu'au bas de la page. Alors, je la tourne, plus au moins brusquement selon mon inspiration. Parfois, je reviens en arrière, pour relire ce que j'ai écris, je souffle. Comme j'ai mal au dos et que je me tortille sur ma chaise, je quitte mon bureau pour le lit, sur lequel je me jette mon cahier et moi, le crayon dans mon poing serré. Là, l'inspiration tarde, aussi je noircis toute une page, en faisant de grands mouvements de poignet. Soudain, je pousse une exclamation, mes doigts brûlants s'agitent furieusement au-dessus du papier, les mots s'étirent, tordus, illisibles, mais j'écris trop lentement encore, il faut aller plus vite alors je me lève, j'appuis plus fort sur la mine, je me penche, l'encre semble s'écouler directement de ma main, ma tête tourne à 100 à l'heure. Une douleur s’insinue lentement dans mon poignet, ma main, je tremble, je m'agite, les pages défilent, mon visage se rapproche de plus en plus des pages, je me penche, puis je laisse tout tomber, je balance le cahier, le crayon. Je m'affale sur mon lit, essoufflé, courbaturé, mais je me sens incroyablement bien. C'est ça, écrire, putain.

Ce topic me fait rire, il me fait penser à un interview que j'avais vu une fois d'Amélie Nothomb*, à une époque j'aimais bien la regarder sur Youtube, elle a une façon très comique de parler de son boulot. A un moment, elle disait que en gros quand elle écrit, elle sait que ça va être un gros carnage, alors elle aime autant écrire avec un stylo bon marché et un cahier dépareillé, comme ça c'est moins grave! Elle disait surement ça en réponse à toutes les critiques auxquelles elle fait fasse, sur la médiocrité de son œuvre.

Bizarrement, j'ai suivit le conseil implicite: pendant longtemps, j'ai tenté d'écrire mes commentaires pour la fac et mes écrits personnels sur ordinateur. Mais écrire directement sur ordinateur, ça me bloque totalement, c'est la "writer's block" assurée! Par contre, quand j'applique la "méthode Nothomb", le robinet s'ouvre enfin, et ça coule de manière ininterrompue. Car au fond c'est vrai: un cahier dépareillé, un stylo bon marché, si j'écris mal, si j'écris des sottises, c'est pas grave, ça se barre, ça se réécrit. Et du coup, comme c'est vachement déculpabilisant, et vachement moins exigeant parce que je n'ai pas l'impression de devoir écrire correctement du premier coup, ben j'écris beaucoup mieux. Et à chaque séance d'écriture il y a plusieurs temps: l'échauffement, l'écrit à proprement parler, et puis l’essoufflement. Un peu comme dans une activité sportive. Après, il n'y a plus qu'à retenir en premier lieu ce qui a été fait pendant la période du milieux, et là il y a moins de "casse" et de balbutiement.

J'aime aussi écrire sur des supports et dans des positions non conventionnelles. Écrire sur un bureau ça peut être bien, parfois, mais la plupart du temps, sous la couette, ou assis n'importe comment sur le lit, voir dans un train ou dans une rame de métro, ça a aussi son charme. Et comme j'ai un côté manuel car je fais aussi du dessin et quelque autres pratiques artistiques qui ont tendance à être physiquement fatigantes, me mettre dans des positions aberrantes qui me donnent ensuite des courbatures, ça me donne l'impression que le dessin et l'écriture reviennent au même. Et les douleurs ressenties parfois au terme d'une séance de concentration extrème renforcent le sentiment de "travail accomplit", que ne me donne pas du tout l'écriture sur ordinateur trop confortable et ergonomique.


Amélie Nothomb*: pitié, pas de débat sur Nothomb AGAIN!

Ben moi l'inspiration vient sur mes cahiers uniquement. Je me suis posé la question de gribouiller sur une tablette tactile, mais mon métier me rend allergique à la technologie, et les applis ne sont de toute façon pas au point.

L'idée prend forme au milieu des gribouillages, sur des cahiers déjà gribouillés de notes professionnelles, puis peu à peu je rédige, toujours à la main, un peu à la va-comme-je-t'inspire; par contre tout le travail purement stylistique se fait sur l'ordi. Mais là c'est facile le travail le plus dur est déjà abattu. Le plus dur c'est l'inspiration, et elle ne vient jamais devant un écran.

J'écrivais assez facilement quand j'étais gamine, et face aux difficultés que j'ai eu ces derniers temps pour sortir les mots, je me suis remise à écrire dans des cahiers. Mon débit est beaucoup plus fluide, je repère mieux ce qui ne va pas, les idées s'associent plus naturellement. L'écran ne bloque pas mon inspiration, mais il bloque ma syntaxe. Les idées et les scènes viennent, les phrases par contre... Je ne saurais pas expliquer pourquoi.

Autant pour la prise de note, le carnet et le smartphone me sont très utiles, autant j'ai toujours été incapable d'écrire quoi que ce soit autre part que sur PC.

Je suis trop habitué à changer lourdement mes structures de phrases, tout exploser, garder des bribes en fin de fichier word, pour les réinsérer ensuite, changer les mots, les virgules, revoir à nouveau toute la structure, etc.
Le papier m'est donc insupportable car je le trouve bien trop rigide, une fois qu'on a écrit toute une feuille, et qu'on se rend compte qu'il vaudrait mieux réinsérer tout un paragraphe en plein milieu, l’absence du copier/coller se fait vraiment sentir..

Mais j'ai toujours étonné mes amis avec cet aspect radicale, surtout l'un d'entre eux pour qui c'était tout le contraire justement (détestaient le PC car avait la peur de sa trop grande volatilité).

Je prends des notes sur smartphone, cours, carnets...
Puis je retape à la machine à écrire pour jouer au hipster  

Pour moi, aucune méthode n'est contradictoire avec les autres. J'écris à la main et à l'ordinateur parce que les textes qui en sorte sont très différent. Pas le même rythme, pas les mêmes impressions, pas les mêmes plaisirs... Je ne bouderai pas un plaisir pour un autre, les deux me plaise.

Par contre, mes textes manuscrit sont peu retaper par la suite, il est manuscrit et le demeure, c'est son charme (rature, faute, reprise). Il m'arrive de retravailler à l'ordinateur un texte écris au départ à la main mais sa reste plutôt rare, ça s'accorde mal...

Le dictaphone m'amuse dans l'idée mais tout retaper... non merci ! s'en servir de base peu être, il faudra que je tente. Ceci dis, j'ai peu le syndrome de la page blanche, du coup est-ce utile ?