Bonjour,
En effet, je ne cherchais pas à faire de l'humour noir mais c'est vrai que la phrase peut être prise dans ce sens. Je l'ai changé en écrivant plutôt:
"et embrasse ce qui reste de la petite tête rousse"
Pas tout à fait ta phrase Alex Miny mais presque. Merci d'ailleurs pour ton commentaire.
Pour ce qui est de la phrase:
"Une odeur pestilentielle qui pourrait facilement rendre malade un oiseau charognard."
Je l'ai conservée mais je l'ai modifiée aussi un peu. Je sais que ça fait un peu exagéré mais j'aime bien cette idée alors j'ai décidé de garder la phrase et au pire, lorsque je me relirai à la fin de mon livre (ce qui ne risque pas d'arriver avant longtemps!) et si je trouve que c'est mauvais, je l'enlèverai à ce moment là. Même chose pour "une odeur de mort". Je sais que c'et évident que ça pue la mort, qu'on l'a comprit, mais j'aime bien "insister" sur des choses (je ne sais pas trop comment l'expliquer mais je fais souvent ça dans mon écriture (peut-être à tort mais tant pis!)
Merci encore à toi et à Cassis (et aux autres bien sûr) pour votre aide !
Et voici le paragraphe retravaillé (et qui va l'être encore et encore...):
Rassemblant ce qui lui reste de courage, Thomas se penche sur le cadavre et, avec précaution, il retire la couverture qui enveloppe le corps. Au premier coup d’œil, Thomas manque de vomir. Le corps du pauvre animal n’a pas retardé à se putréfier. Son poil, autrefois éclatant, parfaitement entretenu, est gras, sale, et tient désormais à peine sur la peau à demi-ingurgité par les vers, laissant paraître ici et là des vertèbres, des côtes, des bouts de crâne et de pattes. Ses yeux, autrefois si pétillant de vie, sont complètement éteints, vides, bouffés en entier par les asticots. Le bout blanc de ses oreilles n’existe plus. En fait, ses oreilles entières n’existent plus. Sa bouche, sa belle bouche d’où sortaient des « miaous »¸ cette douce musique aux oreilles de Thomas, n’est désormais qu’une cave vide d’où quelques dents déchaussées pointent vers l’extérieur, comme si elles voulaient le quitter au plus vite. Son ventre est creux, la peau s’est retirée, et on ne voit plus que les trippes – ou peut-être est-ce des vers de terre – qui pendent lourdement. Mais l’apparence du cadavre n’est rien comparer à l’odeur infecte de putréfaction qui se dégage du corps. Une odeur pestilentielle qui répugnerait même un oiseau charognard. Une odeur de mort. Une lugubre et répugnante exhalation. D’abord dégoûté, Thomas regarde tristement le félin éteint. Puis, il se met à le trouver beau. Beau comme dans ses souvenirs, beau comme il a toujours été. Avec son élégant poil roux et ses grands yeux brillants. Thomas essuie une larme sur sa joue et embrasse ce qui reste de la petite tête rousse.