Bonjou

Je ne me sens pas coincée par la taille des chapitres mais je m'oblige à un minimum de régularité. Dans Le projet X9-0 par exemple, un chapitre standard fait environ 10 pages, mais certains en font 9 et d'autres 12 : je ne me sens pas obligée de rallonger artificiellement les courts ou de couper violemment les longs, je pense que personne ne s'amusera à compter les pages. Si je sens qu'un chapitre va être vraiment long, je trouve moyen de le couper en deux (par exemple si je sens qu'il va faire 14 ou 15 pages, je coupe, un chapitre de 7 ou 8 pages c'est court mais ça reste proche de ma "moyenne"). De manière générale, je vais préférer deux chapitres un peu courts à un seul chapitre vraiment trop long. Mes chapitres standards sont accompagnés de chapitres volontairement très courts (2 pages) qui me servent un peu de fil rouge durant tout le roman car ils tournent tous autour du même thème (X9-0 et ses questions existentielles). Je ne voyais pas l'intérêt de faire des chapitres aussi longs que les autres, je suis contente de ces mini-interventions qui permettent au lecteur d'avoir un oeil partout sans surcharger le roman.

Je pense donc qu'on peut se permettre certaines libertés avec la taille des chapitres tant qu'on suit une logique. Je préfère un roman où on ne passe pas d'un chapitre long à deux courts, puis à nouveau à un long sans "raison" (mini-interventions régulières d'un personnage isolé dans mon exemple) mais c'est un goût personnel. Je songe par exemple à Stephen King qui colle parfois 3 chapitres dans la même page puis un chapitre de 10 pages, sans que ça me choque : c'est en accord avec le rythme de son roman, les personnages auxquels il s'intéresse, la vitesse de l'action, etc. Je pense que c'est très personnel et que ça dépend beaucoup du roman, au bout du compte.

La taille des chapitres n'a aucune importance, c'est l'idée qui compte. Tu peux très bien écrire des chapitres qui font 10-20-30 pages ou plus, et tu peux en écrire qui font un paragraphe. Si tu as mis tout ce que tu désires dedans, pas la peine de broder inutilement après...
La seule préoccupation d'un auteur ne doit pas être la taille des chapitre ou du livre en lui même ; ça doit être de rester cohérent dans son histoire.

Tout a fait d'accord avec Brettshe. Pour moi non plus la taille n'est pas importante. Je divise selon l'idée, selon l'action. J'ai tendance à faire des chapitres courts, en fait, des sous-chapitres. J'ai souvent lu de bons livres avec des chapitres totalement inégaux et ça se lit très bien.

Je pense que cela dépend de ce que tu mets dans tes chapitres. Est-ce que le rythme est lent/rapide ? Quels événements veux-tu mettre dans ton chapitre ?
Pour ma part, je me fixe tout de même une limite de dix pages (times new roman 12). Pour chaque chapitre, j'ai une idée principale et je la développe en écrivant mon chapitre. Il arrive que je rajoute d'autres scènes qui, souvent, s'éloignent de l'idée de départ. Dans ce cas, je fragmente en deux chapitres pour rester dans les clous.

Il m'est arrivé de me poser la question, j'y vais au feeling, mais mes chapitres correspondent à une "scène" complète.

Je me suis également posé la question et, au final, j'ai décidé que ça n'avait pas vraiment d'importance du moment que tout soit cohérent.
Mais comme tout n'est jamais simple, et surtout parce que je suis extrêmement maniaque, mes chapitres n'ont pas de trop grandes différences de taille...
Pour l'instant ils font environ 6 pages en calibri 11.

La longueur d'un chapitre n'a vraiment aucune importance ! j'en ai des courts, des longs, du moment que la scène est complète et laisse du suspence pour le prochaine chapitre...
Si on se fixe un nombre de pages, on aura tendance à trop broder, inutilement au risque de faire d'inutiles longueurs qui vont ennuyer le lecteur. Il faut garder la dynamique dans chaque scène !!

Pour moi, un chapitre est une division de l'histoire, au même titre que les phrases, les paragraphes...

Et, de la même façon, ça ne me choque absolument pas que leurs longueurs varient, tant que ça sert l'histoire.

Pour moi aussi, je tente de respecter à peu près le nombre de pages entre les chapitres mais il ne faut s'étendre en longueur juste pour remplir les pages, sous peine d'ennuyer le lecteur.

Donc maintenant, je m'en fiche, je vais au feeling aussi, tant que ce que je raconte me plaît, j'oublie le nombre de pages et j'écris, j'écris, sans penser à ça.

Pour moi, c'est plus le fond que la forme qui importe

Lire ou écrire des chapitres de taille variable ne me dérange pas, mais j'ai tendance à me fixer environ 5000 mots par chapitre (certains en font 4000, d'autres 8500 dans mon roman, comme quoi je suis loin d'avoir des chapitres réguliers !). Comme Mika, je préfère me dire qu'il y a une séparation temporelle entre les chapitres (de quelques minutes ou de plusieurs jours), je n'aime pas rallonger ou raccourcir mes chapitres pour rien. J'ai une idée, et je vois ce que ça donne (et si c'est vraiment trop court ou trop long pour moi, je réfléchis dessus, mais c'est assez rare). Je me laisse porter et je vois ce que ça donne.


CyrilleTelmer (dont je n'ai toujours pas fini le roman, à ma grande honte) a divisé son roman en chapitres de longueur vraiment variable (parfois juste quelques mots, d'autres fois des pages entières), et c'est une lecture que j'apprécie beaucoup .

En bref, ne te bride pas pour correspondre à des "critères" !

C'est pas la taille qui compte mais l'activité comme disait Popol.

Il vaut certes mieux avoir une unité dans la forme et la structure (donc la longueur) des chapitres, non seulement pour une question d'unité et de cohérence, mais aussi pour le confort du lecteur. Mais on peut évidemment faire en fonction de ce que dicte l'activité, la logique du récit. On comprendra qu'un climax, un dénouement, voire une présentation, nécessitent plus de temps. C'est pas une question de "tant" mais de "trop" (trop ou trop peu d'ailleurs). Ce n'est pas indigeste quand on mange tant de bananes, c'est indigeste quand on mange trop de banane^^.

À une époque, certains auteurs étaient limités par des objectifs de signes étant publiés d'abord dans des journaux, mais c'est une pratique qui a totalement disparue.

Personnellement, je me fixe un minimum, mais pas de "moyenne". Disons qu'au départ, je faisais des chapitres de genre 5 pages word, puis avec le temps, on écrit un peu "mieux" et ça augmente. Désormais je m'impose un minimum de 7 pages, pour avoir du contenu dans chacun, mais ça peut varier au final entre 7 et 15 quoi, la fourchette est large.

Ça dépend aussi de ton type de roman et de narration. Certains auteurs aiment faire des chapitres d'une page parfois, voire de quelques mots seulement, mais parce que c'est justifié, ou qu'ils se permettent un petit délire. De mon côté, j'écris à la première personne avec des narrateurs différents selon les chapitres, et donc, afin de ne pas délaisser certains personnages au profit d'autres, m'imposer un minimum est nécessaire pour que le lecteur puisse s'imprégner de chacun d'entre eux et vivre les aventures selon son point de vue. Avec un choix narratif différent, la démarche ne serait pas forcément justifiée.

Donc en bref, je pense que ce n'est pas la longueur du chapitre qui importe, tu dois fixer tes propres règles en fonction de ton approche de l'écriture et de la tienne seule.