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| Votre texte qui vous touche le plus | |
| | Nombre de messages : 257 Âge : 37 Localisation : Chatellerault, ou Paris Pensée du jour : La culture, c'est comme la confiture : ça se partage. Date d'inscription : 21/05/2013 | L'Arbre / Autostoppeur galactique Jeu 23 Mai 2013 - 2:20 | |
| Je n'ai pas trouvé de sujets similaires, aussi j'en ouvre un. Désolé s'il existait déjà. Quel est, dans vos propres textes, l'écrit, en vers ou en prose, avec lequel vous vous touchez le plus vous-même émotionnellement parlant ? Personnellement, c'est un poème, que j'ai dédié à un ami parce qu'il a été pour moi le narrateur de ce texte. J'ai toujours une larme en le relisant : Je Crois en Toi
Suis-je le seul à avoir pour toi de l'estime ? A t'entendre, tu ne vaux pas ces quelques rimes. Mais ce sont les miennes, hé, j'en fais ce que je veux, Pour toi je vais en user, pour te faire un aveux :
Tu pars toujours perdant Sans avoir essayé. Tu vois passer le temps, Par le temps effrayé.
Tout ce que je peux, je l'essaie Pour te sortir de ce fossé, Cela t'étonnerait si je te disais que
Je crois en toi, Je crois en toi, Je crois en toi, Relève-toi ! Non, tu ne peux pas rester là.
Maintenant, lève-toi, Repousse l'ombre, embrase-toi, Vois le précipice et envole-toi, Tu le pourras ! Je le sais car je crois en toi.
Je suis celui qui ne veux arrêter d'y croire, Je suis là, même si je serai le dernier, Je suis à tes côtés quand tu es seul le soir, Je suis l'épaule sur qui tu peux t'appuyer.
Quand tu perdais ta route, C'est moi que tu croisais, Quand te stoppait le doute, Moi, je te relançais.
Tu m'avais déjà demandé Pourquoi je suis là à t'aider : Si je fais tout ça, c'est simplement parce que
Je crois en toi, Je crois en toi, Je crois en toi, Relève-toi ! Non, tu ne peux pas rester là.
Maintenant, lève-toi, Repousse l'ombre, embrase-toi, Vois le précipice et envole-toi, Tu le pourras ! Je le sais car je crois en toi. |
| | | Invité / Invité Jeu 23 Mai 2013 - 8:58 | |
| C'est joli on dirait une chanson Moi c'est l'extrait d'un roman que j'avais écrit à 17 ans (donc autant dire que c'est pas de la haute littérature ), mais il a une valeur sentimentale pour moi. En gros, le meurtrier de l'héroïne (un peintre hobereau du XIX eme siècle), qui était amoureux d'elle, met fin à ses jours à l'arsenic pour la rejoindre ( oui oui j'aim-ais- bien faire dans le pathos ): "Et avant de s'exiler, il eut une dernière pensée pour celle qui était la cause de ce départ, et qu'il allait rejoindre en enfer. Elle était là, nue, devant son chevalet, riant, les bras croisés et son pinceau tremblait, pas seulement son pinceau mais tout son corps. Il attendit, il étouffa, soudain ses entrailles s'enflammèrent, il eut le temps de la voir souffrir et se pencher sur lui, elle toujours nue, qui lui caressait les cheveux en signe d'éternel adieu."
Voilà, c'est mélodramatique, pathétique, tragique, ça m'a arraché une petite larme quand je l'ai écrit. C'était un roman d'assez mauvais goût mais je me dis aujourd'hui que j'ai mieux fait d'écrire ça qu'un journal où je raconte ma petite vie de lycéenne. ^^ |
| | Nombre de messages : 29 Âge : 32 Localisation : Pau Date d'inscription : 19/05/2013 | Lobo / Petit chose Jeu 23 Mai 2013 - 10:46 | |
| J'ai un respect immense pour ceux qui écrivent de la poésie car je n'en serais jamais capable J'ai bien aimé ton poème L'Arbre. Quant à moi, le texte que j'ai écris et qui m'a le plus touché c'est sans aucun doute l'Odyssée de la Lune. Un conte pour adulte que j'ai écris sur prés de trois mois (car j'avais du boulot au niveau des études) et l'on y voit le changement de mon état d'esprit. J'avais commencé sa rédaction tandis que j'étais au fond du gouffre et petit à petit, j'en suis ressortis. Tout cela se ressens au fil de la lecture. Bref, c'est l'un de mes textes les plus personnel à plusieurs niveaux et à juste titre. |
| | Nombre de messages : 1687 Âge : 13 Date d'inscription : 21/11/2011 | Lohengrin / Chevalier au Pancréas Jeu 23 Mai 2013 - 12:17 | |
| ... Ce topic est quand même hyper nombriliste et impudique. |
| | | Invité / Invité Jeu 23 Mai 2013 - 12:35 | |
| C'est vrai^^. Mais c'est drôle de se rappeler dans quel état d'esprit on était à un moment donné, en écrivant un passage précis. Sans prendre pour autant son livre pour le chef d'œuvre du siècle. |
| | Nombre de messages : 3108 Âge : 36 Localisation : High Fem Bitch Pensée du jour : Show me the monster inside of you Date d'inscription : 28/07/2012 | DC / Gueule d'ange et diable au corps Mer 29 Mai 2013 - 17:03 | |
| Mouais.
Moi je dirais ma nouvelle en ligne "Are you still, still breathin’ "... écrite en 3 heures, pour calmer une sourde rage qui m'envahissait... Et ça a bien marché...
Et ça me fait toujours un petit quelque chose |
| | Nombre de messages : 39 Âge : 25 Localisation : Banlieue parisienne Date d'inscription : 23/05/2013 | Leri Tadler / Petit chose Mer 12 Juin 2013 - 21:01 | |
| Hey, Je dirais aussi une de mes nouvelles, celle qui est mon petit bijou à moi. Elle est ici: http://jeunesecrivains.superforum.fr/t30986-nouvelles-de-leri-tadler si vous voulez lire, elle s'appelle Caïn tue Abel. Je vous autorise à vous demander mon état d'esprit quand j'ai écrit ce texte. Il me touche beaucoup, parce que c'est à partir de lui que j'ai commencé à écrire des nouvelles il y a peu et ce texte fait en général de l'effet à ceux qui le lisent, par son côté sadique et masochiste ^^ Bonne lecture si vous avez le courage !!! |
| | Nombre de messages : 115 Âge : 38 Localisation : Toulouse, ou presque. Pensée du jour : " Il y a dans le trouble des lieux de semblables serrures qui ferment mal sur l'infini. " Aragon Date d'inscription : 12/07/2013 | Bleuecielle / Barge de Radetzky Mar 16 Juil 2013 - 1:03 | |
| La déclaration que j'ai faite à mon homme quand j'ai été sure de vouloir continuer avec lui. Deux pages poético-slameuses en prose (oui oui) que j'ai apprises par coeur pour les lui dire droit dans les yeux. C'est un peu mon amarre: quand ça part en vrille, il me rappelle à l'essentiel. |
| | Nombre de messages : 147 Âge : 25 Localisation : là où je ne suis pas Pensée du jour : *BIIIIIIIIP* Date d'inscription : 12/07/2012 | nolwenn / Barge de Radetzky Sam 3 Aoû 2013 - 15:42 | |
| Personnellement, c'est ce texte que j'ai écrit lorsqu'une de mes meilleures amies était hospitalisée pour anorexie, et qu'elle a failli mourir. Depuis, elle va mieux, elle commence à guérir. J'avais oublié l'existence de ce texte, et lorsque je l'ai relu...
Peut-être ne le sais-tu pas, peut-être ne t'en rends-tu pas compte, mais je t'en veux, de me faire souffrir autant. D'ailleurs, sans doute n'y a-t-il pas uniquement ma petite personne qui souffre. Ta famille, tes autres amis. Je t'en veux de faire souffrir tous ceux-là aussi. D'ailleurs, si j'y réfléchis bien, tu ne te rends peut-être pas compte ne serait-ce qu'un petit peu que tu es en danger. Lorsqu'on t'en parle, tu fais mine d'être au courant, mais après réflexion, tu n'es pas crédible dans le rôle de la malade qui veut guérir. Si c'était le cas tu ferais plus d'effort peut-être, tu donnerais tout pour guérir, tu ne ferais pas ta mauvaise tête. Si cela se trouve tu ne joues pas la comédie. Un coup je te crois, un autre pas. Qui sait. Peut-être cherche tu vraiment à guérir? Quand je te vois manger, je subis toujours une épreuve. La moitié d'une portion de salade verte. Oui, tu adores la salade mais tu ne manges pas la deuxième moitié du bol car les feuilles sont couvertes de la sauce du fond du bol, et tu la détestes. Que tu dis. Une pomme en dessert. Voila un repas après lequel tu dis trop souventavoir trop mangé. Tout les jours au self, comme ça. Si je supporte la vue de tes maigres repas, de ton corps mutilé par la faim inasouvie, ta faim inavouable qu'à mon avis tu tentes de cacher, de tes trop maigres jambes nageant dans un pantalon taille dix ans comme une crevette au milieu de l'océan, c'est uniquement parce-que je suis ton amie. Lorsque je t'ais choisie pour être moin amie, c'est parce que je voyais en toi une jeune-fille pétillante, pleine de joie de vivre, joyeuse. Mais malheuresement la nourriture à changé tout ça. Tu as commencé à faire un régime dont tu n'avais pas besoin, et puis, ensuite, tu as mis le doigt dans cet engrenage vicieux qu'est l'anorexie. Tu as perdu kilog sur kilog, es passée de mince à maigre. Puis de maigre à trop maigre. Et fatidiquement de maigre à squelettique. Je sais qe dès le moment où nous naissons, nous commençons à mourir. Mais le temps est devant nous, et nous ne nous rendons pas compte que la fin approche. Mais à petit pas. Car la vie nous laisse le temps d'être vécue. Toi, tu as tout précipité. Peut-être sans le savoir. Mais les autres s'en rendent bien compte. C'est pour cela, vois-tu, que nou te forçons à essayer de manger plus. Parce qu l'on tient à toi. Parce que l'on a trop peur de te voir mourir. Mourir. Il faut bien appeler un chat un chat. Car une fin prématurée ne t'es pas destinée. Non, certainement pas. Tu as trop de bonnes choses en toi pour ne pas les laisser éclater au grand jour. Ta mort doit être la fin d'une fin, et non pas la fin d'un début. Peut-être ne comprendras-tu pas ce que je te dis là. Ou peut-être ne vivras tu pas asser longtemps pour le lire. Ce que je redoute. Que NOUS redoutons. Que TOUS redoutent. Avant, malgrès ton anoorexie, tu étais encore toi-même. Ta joie de vivre était toujours là; cette étincelle dans tes yeux! Mais la dernière fois que je l'ais vraiment vue briller, c'était lorsque nous avon fait ces vidéos. Ô Guy de Maupassant, Ô Guy de Maupassant mon amour! Tu criais, tu dansais, tu riais. Tu étais toi. Mais à cause de tes assiettes vides, tu n'as plus de force. Plus la force d'être... Toi! L'étincelle n'est plus là. Mais je ne pense pas qu'elle soit éteinte à jamais. Car le grand feu de joie n'est plus que cendres, mais dans la cendre subsistent encore quelques braises. Il suffirait de les attiser pour rallumer le feu! Et là tu serais de nouveau toi. Si j'étais une lâche je me serais éloignée de toi, dès le début de ton anorexie. Car après tout; pourquoi s'attacher à quelqu'un lorsqu'on sait que sa fin est proche? Mais justement. Je ne suis pas lâche. Et ta fin ne sera pas. Car tu surmonteras les obstacles! La faim, tu l'assouvira. Un poids correct, tu retrouveras. Toi même, tu redeviendras. La fin, tu l'éloigneras. Et de l''anorexie, tu guériras. Tout cela ne se fera pas en un jour, non. Il te faudra du temps. Mais je te demandes, je te supplie de m'écouter: Souffle sur les braises. Relance le feux! Tu es forte au fond de toi. Guéris. Vis. Mourir n'est pas ton destin.
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| | Nombre de messages : 293 Âge : 28 Localisation : En vadrouille entre la Bretagne et la capitale... Date d'inscription : 20/09/2012 | Zahra / Autostoppeur galactique Mer 7 Aoû 2013 - 22:56 | |
| Un petit texte que j'ai écrit après avoir vu une petite dame à la caisse d'un supermarché, il y a un peu plus d'un an. C'est personnel parce que c'est subjectif, mais pas tant. En le relisant mon cœur se sert un peu. - Spoiler:
Ce matin, devant moi à la caisse du supermarché, une petite dame posait ses courses sur le tapis roulant. Elle s'est tourné vers moi et m'a demandé si je voulais passer devant elle, parce que je n'avais pas beaucoup d'articles. Elle tremblait un peu, je n'ai pas trop fait attention au début. Je lui ai répondu avec un grand sourire que je patienterais bien, que j'avais quand même pas mal de choses. Elle a sourit aussi, puis s'est retournée vers la caisse, attendant patiemment son tour. Elle tremblait toujours. Ce n'était pas à cause du froid, non. Son mouvement était saccadé, presque régulier, d'avant en arrière, d'arrière en avant. Je la regardais essayant de se retenir à la caisse pour camoufler son oscillation, le regard dans le vide, peut-être gênée de gêner. Le client avant elle était en train de chercher sa monnaie, avec une lenteur effroyable, comme pour prolonger le supplice. Et la petite dame était là, calme mais pourtant si agitée. Elle accompagnait la musique, une sorte de rythme électronique, parfaitement dans le rythme. J'aurais pu rire si ça avait été volontaire, j'aurais pu rire si ça n'avait pas été cette petite dame là. Je voulais tant la prendre dans mes bras, elle, si frêle, la calmer, la serrer très fort contre moi, l'apaiser. Qu'elle puisse enfin se reposer, avoir un peu de répit. J'aurais aimé être là pour elle, l'aider, faire quelque chose. Alors, quand elle a eut payé et rangé ses courses, elle m'a regardé. J'ai fixé ses grands yeux et je lui ai sourit. Et dans ce sourire j'ai mis toute mon énergie, toute ma volonté, toutes mes émotions, tout ce que j'avais. Je lui ai dit ce que j'avais pensé, ce que j'aurais voulu faire, ce que j'aurais pu faire. Et je pense qu'elle a compris. Elle est repartie, d'une démarche saccadée. Parkinson, j'ai pensé, quand je l'ai vue s'éloigner. Parkinson. Mais cela n'avait aucune importance.
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| | Nombre de messages : 209 Âge : 29 Pensée du jour : Plus tard, le retour à l'endormissement; plus tard, les riens déguisés; plus tard, les mots avec des majuscules; laissez-moi regarder le vide entre les étoiles. Date d'inscription : 10/07/2013 | Racou / Autostoppeur galactique Jeu 8 Aoû 2013 - 14:54 | |
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- Lohengrin a écrit:
- ... Ce topic est quand même hyper nombriliste et impudique.
Ok. Et quel est le problème là-dedans? Je crois que c'est aussi ce qu'on appelle de l'échange, soit le but même d'un forum. Tant pis pour toi si ta fierté t'empêche de parler de sentiments, y'a rien de mal là-dedans.
J'aime bien ton texte, L'Arbre, je crois que ça en vaudrait la peine d'en faire une chanson. Ça s'y prête bien! Et Zahra, le tien aussi est touchant. Je comprends très bien ce que tu as ressenti...
Pour ma part, ce serait un poème que j'ai écrit il y a deux ans, et qui parle de mon désarroi devant le peu de gens réellement bien intentionnés qui subsistent.. Du moins c'est ce que je me disais à l'époque.
Si ça vous intéresse (bon, les poèmes ça n'a jamais été mon fort) :
- Spoiler:
Quelques fois, j’entends des bribes de ces récits, Les connaissez-vous? Savez-vous ce que l’on dit? Je les écoute, avec quelle mélancolie, Car c’est un temps lointain, révolu aujourd’hui.
Autrefois, dit-on, elles sillonnaient le ciel, Avec quelle grâce et quelle beauté fragile, Aussi blanches et belles que les neiges éternelles, C’étaient les colombes, délicats volatiles.
Du bout d’une aile seule elles frôlent vos lèvres, Et alors celles-ci souriront, chanteront, Et si votre cœur souffre d’une triste fièvre, Quelques notes de leur chant vous rassureront.
Et maintenant, je les guette, le cœur fébrile, Car ici il n’y a que de tristes imposteurs, Corbeaux malveillants et pies aux desseins puérils, Corneilles mesquines et paons aux atours trompeurs.
Pourtant, malheur, elles ne viennent pas, pourquoi? De leurs fins corps blancs plus une trace en ce monde, Alors je vous pose, dans tout mon désarroi, Cette humble question : où sont passées les colombes?
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