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 [Nuit 21 juin] Extraits

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Nywth
   
    Féminin
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Nywth  /  Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur.


Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant la Nuit du 21 juin.

• Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots.
• Poster un extrait vous engage à commenter ceux des autres.


Pour que ce sujet reste lisible, postez vos commentaires par ici.
 
Flora
   
    Féminin
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Flora  /  Serial Constance killer


Contexte : Roland de St-Georges s'est lamentablement enfui devant le dragon Starck et a donc privé sa famille de toute crédibilité. Il tente de se rattraper et capture notamment la jeune dragonne Gwendoline avec un minimum de dégâts (une entorse au poignet). La dragonne fait face à Roland et aux hommes qui l'accompagnent, ainsi qu'à Blanche d'Asthel, sa fiancée, dont il n'a pas réussi à se débarrasser.

Citation :
(Gwendoline) courba davantage l’encolure, sans quitter les hommes des yeux. Un frisson secouait son échine chaque fois qu’un bâton changeait de main, chaque fois qu’un éclat de soleil tombait sur le plat d’une épée. Sa langue fourchue se fraya un passage entre ses babines sombres, lentement, très lentement, comme si elle craignait que ses ennemis la lui coupent si elle montrait trop de hâte. Une seconde plus tard, elle commençait à lécher sa patte droite, sans conviction tout d’abord, puis avec plus de vigueur. Un léger crépitement accompagnait chaque coup de langue, dans le silence presque surnaturel de la clairière.

Blanche attendit quelques secondes puis s’éloigna de Gwendoline à petits pas pressés, droit vers Roland ; le jeune homme ne put s’écarter avant qu’elle l’attrape dans ses bras et colle son corps au sien. Il serra les dents pour étouffer un cri de protestation et de douleur, le poignet coincé entre son torse et ses seins ; Gwendoline grogna un peu et tourna la tête vers le couple, les babines retroussées en un rictus contrarié. Pour une fois, Blanche comprit aussitôt le problème et lâcha son fiancé.

- Vous êtes blessé ! s’écria-t-elle, partagée entre l’inquiétude et la désapprobation.
- A peine.
- C’est terrible !
- Ce n’est rien. Vous êtes ridicule, rétorqua le jeune homme, un peu aigre.

Il sentait l’agacement revenir à grande vitesse et préférait ne pas regarder du côté des hommes, qui devaient couver la scène d’un œil narquois. Il écarta Blanche d’Asthel de son bras valide, sans brutalité mais sans hésitation, puis marcha vers Gwendoline. Immobile, la patte droite toujours à demi-levée et la tête basse, la dragonne ne le lâchait pas des yeux, comme un cheval qui aurait suivi l’approche de son cavalier, pas franchement pressé d’être attrapé mais trop fasciné pour s’enfuir. Roland sentit une main se poser sur son épaule, trop petite et trop hésitante pour appartenir à un combattant ; il la repoussa sans réfléchir, sans même prendre la peine de tourner la tête. Ses parents pouvaient aller au diable avec leurs belles idées de mariage et leurs tentatives pathétiques pour le guider vers un avenir meilleur. Il allait tailler son chemin seul, abattre les difficultés, sauter les obstacles, sans jamais se détourner de son but. Un jour, le tranchant de son épée se glisserait entre deux des crêtes cervicales de Starck et s’enfoncerait dans les écailles, dans la chair et dans l’os ; un jour, le sang du seigneur des dragons laverait la souillure sur le blason des St-Georges et rappellerait à tous la terreur que sa famille devait inspirer.
 
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Invité  /  Invité


Franchement j'ai un peu honte, alors vraiment pour jouer le jeu de poster un extrait ...


Citation :
Je ne sais pas comment je suis revenue. Sans préméditation, sans apprêts. J ‘en suis quasiment certaine. Juste un rendez-vous à quelques rues de là, et entre, juste quelques dizaines d’autres rues où j’aurais pu aller m’oublier. Mais non. Je déambulais, je me rappelle que j’avais les yeux rivés sur le sol que je trouvais bien dégueulasse. Enfin plus que d’habitude. Et triste, et morne, et que toutes ces feuilles maronnasses, c’était la mort de l’été avant l’été. Comme s’il était déjà condamné, comme un avant-goût d’automne amer. Sans promesse, sans possibilité. Condamné. Entre les feuilles, l’impression d’une mélancolie reptilienne ondulant, serpentine dardante avalant le goudron pour se lover dans mes pas, en épouser les contours, impavide. Je sentais son souffle pestilentiel dans mon cou, un râle agonisant dans le creux de mon oreille. Une respiration lente, yeux mi-clos, provocante, mauvaise tentatrice que j’envoyais valser quelque mètres derrière.
 

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