Salut tout le monde,
J'ai vu cette annonce concernant une collection imaginaire au sein des éditions Rivages qui arrive à l'automne. Quelqu'un a déjà essayé de leur envoyer un manuscrit ?

Voila l'annonce piquée sur un autre forum:

Spoiler:

Bonjour,
merci pour l'info qui pourrait m'intéresser.
Le mail est celui de la maison généraliste ?

Bonjour, j'ai envoyé mon manuscrit il y a presque un mois, avec accusé de réception, en attente...

Bonjour,
Saya: Je pense que oui. Je n'ai pas trouvé d'autres adresses sur leur site. Mais je n'ai pas encore tenté de leur envoyer de manuscrit.
Renan: C'est super que tu aies reçu un accusé de réception. Le délai de réponse annoncé sur le site est de quatre mois.  

Oups, je l'ai envoyé il y a seulement 2semaines en fait lol. Oui, accusé de réception 3jours plus tard pour m'informer qu'il passait en lecture, et qu'il fallait le considérer comme refusé après 4mois.

Bonjour à tous, moi j’ai envoyé mon roman il y a qq semaines et j’ai reçu un accusé de réception le lendemain qui disait que si pas de réponse sous 4 mois ça voulait dire que non.

Moi c'est ce terme d'imaginaire qui me dérange. C'est drôle comme certains mots s'imposent et confisquent la place alors qu'ils ne sont pas plus légitimes que d'autres à l'occuper.
Est-ce que tout genre littéraire, sauf témoignage, recherche, essai historique, technique, sociologique, politique, artistique, etc, n'est pas de l'imaginaire ? Une romance, un polar, de la science-fiction... pour moi tout ça c'est de l'imaginaire. Quand le terme "science-fiction" a été inventé, c'était très clair : il y avait "fiction" pour l'imaginaire et "science" pour préciser la nature de cet imaginaire. On pourrait tout autant parler de fiction policière pour les polars, de fiction amoureuse pour la romance, de fiction historique pour les romans historique, etc. On aurait pu avoir fiction futuriste, fiction ceci ou cela. Cette confiscation du terme "imaginaire" réduit à lui-même, sans précision du domaine de cet imaginaire, et donc implicitement à usage du seul "futur" m'énerve considérablement !!!

en réalité imaginaire regroupe la SF, la fantasy, le fantastique etc mais oui je suis d’accord avec toi toute fiction est de l’imaginaire.

Edit : Emsy justement je me suis demandé s’ils ne publiaient que de la SF, et j’ai envoyé un roman fantastique et il est passé en comité de lecture. J’ai trouvé qq lignes qq part qui disait qu’ils publiaient tous les genre de « l’imaginaire »je crois.

Bravo pour le passage en comité de lecture, une étape dont on rêve tous. La maison Rivages existe je crois depuis longtemps (j'ai un bouquin de chez eux des années 60, si c'est bien la même maison) et je pensais qu'elle n'existait plus. J'irai voir le site.

La maison Rivages a toujours existé, mais surtout en polar avec sa fameuse collection Rivages noirs. Pendant longtemps, la maison avait une collection "Fantasy" qui a été abandonnée dans les années 2000 et réouverte sous le nom "Imaginaire".

@Emsi, quant au terme "imaginaire", je trouve que ta remarque n'est pas pertinente car le mot "imaginaire" ne renvoie pas du tout au terme générique (adjectif ou nom) mais à la "littérature de l'imaginaire" qui, elle, inclut les différentes branches (SF, fantasy et fantastique) ainsi que leurs sous-branches.

Camusso a écrit:

@Emsi, quant au terme "imaginaire", je trouve que ta remarque n'est pas pertinente car le mot "imaginaire" ne renvoie pas du tout au terme générique (adjectif ou nom) mais à la "littérature de l'imaginaire" qui, elle, inclut les différentes branches (SF, fantasy et fantastique) ainsi que leurs sous-branches.  

C'est justement ce terme d'imaginaire appliqué à un seul genre que je conteste. En quoi un roman qui va imaginer les aventures très actuelles et dans un contexte très concrètement "monde réel", d'un personnage né de l'imagination d'un auteur, ne relève-t-il pas d'une "littérature de l'imaginaire" ? Le travail de fiction mené par l'auteur ne relève-t-il de la même technique (ou de la même capacité, comme on voudra) que le travail d'un auteur dont le roman va se passer dans un monde de faerie ou autre univers parallèle ou irréel ?
Jamais la définition du verbe "imaginer" et ses dérivés n'a été restrictive au point que ces mots ne doivent être associés qu'à une chose en particulier.
Pour moi, c'est un appauvrissement de la langue que de faire ainsi des restrictions de sens autour d'un mot. Ce terme d'imaginaire associé à un genre littéraire n'est pas le seul exemple de diktat qui s'impose, on retrouve ça dans d'autres domaines, et je le regrette.