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 Vie des personnages d'un roman

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Spirit
   
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Spirit  /  Tapage au bout de la nuit



Alors Pomcassis, en ce qui concerne le premier point, j'entendais par

" Si l'on souhaite avoir des enfants heureux, épanouie, et autonomes, on doit les laisser se débrouiller par eux même (tout en restant derrière eux pour vérifier que tout se passe bien) et en leur apportant tout l'amour et la compréhension du monde. "

Que si l'on veut que son perso nous donne le meilleur de lui même, nous livre tout son potentiel, etc.... Il faut ne pas le brimer. (d'où le mot " épanouissement ")

Que le perso soit bien mûr quoi. Après je veux bien que j'ai dû un peu exagérer et employer des mots maladroits.

Pour le deuxième point maintenant ;

J'ai dit " peu " déjà et pas du tout (je ne connais aucun cas déjà) de personne ayant un but SPECIFIQUE pour leur enfant.

Et puis là encore, c'était en vue d'une personne qui veut le bonheur de sont enfant, et pas son statut social.

Voilà ! Smile
 
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Spirit a écrit:

J'ai dit " peu " déjà et pas du tout (je ne connais aucun cas déjà) de personne ayant un but SPECIFIQUE pour leur enfant.

Et puis là encore, c'était en vue d'une personne qui veut le bonheur de sont enfant, et pas son statut social.

Voilà ! Smile

Ils ne l'avoueront pas forcément, mais je pense au contraire qu'il y a peu de parents qui ne projettent pas quelque chose sur leur enfant (avec plus ou moins de pression, et chacun n'aura évidemment pas la même idée de ce que serait la réussite...)

Par ailleurs, il y a aussi certaines personnes qui font l'équation (sans doute simpliste) : bon niveau social = bonheur. Wink

Mais on sort du sujet, et je suis d'accord avec toi qu'il faut laisser les personnages s'épanouir dans leur statut propre de personnage.
 
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Miguel V.  /  Barge de Radetzky


Tiens, un sujet qui m'intéresse...

Je viens apporter un propos un peu plus nuancé : oui, les personnages ont "une vie". Oui, il est naturel de les voir "prendre leur envol" et dépasser nos plans.

Mais... Que sont nos personnages sinon des idées à qui on a donné une vie, une existence, une personnalité ? Ce qui fait une personne (et un personnage), c'est son éducation, ses expériences, son intellect, son apparence et un petit plus, unique, quelque chose qu'on pourrait appeler "âme" (même si je n'aime pas ce mot). Et qui en décide ? Nous.

Quand j'écris un roman, je pense beaucoup à mes personnages. Je n'aime pas le flou, je préfère leur cohérence, leur "réalisme". Et pour cela, j'ai besoin de les définir : histoire, motivations, caractère et tutti quanti, même si je ne le pose pas forcément sur le papier.

Plus le personnage est défini et "réel", moins il a de chances de m'échapper. C'est sa précision qui fait que je saurai à l'avance s'il est crédible dans telle ou telle situation que je lui impose. Il lui arrive souvent de me "suggérer" la résolution de telle ou telle situation, de me dire "coco, tu te trompe, je ne suis pas comme ça", certes. Mais plus je me le suis approprié et plus j'ai développé l'intrigue en fonction. Les dérapages restent mineurs.

Si on prend comme point de départ du roman le scénario lui-même, c'est encore plus facile : on façonne des personnages pour qu'ils correspondent à un enchaînement de situation. Si on veut raconter une histoire sur la lâcheté, on créée ses personnages en fonction, sans héroïsme (vision simpliste, hein !) quitte à les re-modifier par la suite s'ils se montrent rétifs.

En fait, je vois deux visions dans l'écriture, qui se valent complétement :

- une vision centrée sur les personnages : ceux-ci dictent leur loi, ils sont à l'origine du récit, et l'avancée du scénario n'est qu'une suite "logique" des choix des personnages. Cela peut créer de superbes personnages, une belle histoire, ce que vous voulez. Cela laisse toute latitude à une imagination débridée, finalement, nous ne décidons que ce qui concerne le "hasard" des événements/rencontres/péripéties etc...

- une autre vision, centrée sur le scénario. C'est le scénario qui impose tel ou tel personnage, qui nécessite tel ou tel caractère/apparence/background. On réfléchi d'abord aux situations/péripéties/évènements/sens profond du roman avant de travailler ses personnages en fonction. Dans ce cas-là, nous décidons de bien plus de choses et maîtrisons peut-être plus notre propos global.

Dans le premier cas, cela donne des textes plus "libres". Dans le second, des textes plus "structurés". Sans qu'aucun ne prévale sur l'autre, bien sûr ! Si je devais donner des exemples précis, je donnerai Don Quichotte de Cervantes pour le premier et "Nana" de Zola pour le second...

Bref, moi, je décide de mes personnages, même s'ils peuvent quand même s'échapper, d'autres leur laissent la bride sur le cou, même s'ils ne savent pas où ils vont les mener !
 
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Citation :
je vois deux visions dans l'écriture, qui se valent complétement :

- une vision centrée sur les personnages : ceux-ci dictent leur loi, ils sont à l'origine du récit, et l'avancée du scénario n'est qu'une suite "logique" des choix des personnages. Cela peut créer de superbes personnages, une belle histoire, ce que vous voulez. Cela laisse toute latitude à une imagination débridée, finalement, nous ne décidons que ce qui concerne le "hasard" des événements/rencontres/péripéties etc...

- une autre vision, centrée sur le scénario. C'est le scénario qui impose tel ou tel personnage, qui nécessite tel ou tel caractère/apparence/background. On réfléchi d'abord aux situations/péripéties/évènements/sens profond du roman avant de travailler ses personnages en fonction. Dans ce cas-là, nous décidons de bien plus de choses et maîtrisons peut-être plus notre propos global.

J'ai du mal à comprendre comment l'on peut choisir des personnages sans penser à un scénario ou inversement. Je trouve ta distinction assez tranchée. Je laisse volontiers mes personnages vivre leur vie, pour autant, mes récits sont assez structurés (j'aime bien les choses structurées Smile).
 
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Miguel V.  /  Barge de Radetzky


Je préfère préciser que c'est une vision volontairement "simpliste" et trop tranchée, bien sûr. Mais elle me permet d'illustrer mon propos. En gros, je pense (à titre purement personnel) qu'on a tendance à favoriser l'un ou l'autre naturellement. A rendre prioritaire une de ces facettes.

Le mot "structure" est par contre, mal choisi, mea culpa. Disons que la trame du récit est organisée à l'avance et destinée à ne pas bouger trop à cause des "caprices" des personnages. Il est bien sûr évident que trame de fond et personnages sont intimement liés !

Ensuite, le processus d'écriture fait qu'on change, qu'on s'adapte, qu'on tripatouille, etc... Pour ma part, et pour finir sur mon point de vue, je créé un scénario avant toute chose. Je réfléchis à un "discours", un point de vue, quelque chose que je veux illustrer... Puis, seulement après, je me penche vraiment sur les personnages et je les modèles en fonction de mes besoins...
 
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Ok, je comprends mieux. Wink

Mais voilà ce dont je suis tout à fait incapable :
Citation :
la trame du récit est organisée à l'avance et destinée à ne pas bouger trop à cause des "caprices" des personnages.

Ce qui démontre une fois de plus que l'écriture est une affaire assez personnelle. Very Happy
 
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Si ça peut te rassurer, je fais une trame mais après hors de question pour moi de tenir mes personnages en laisse; si leur véritable caractère se révèle au cours de l'écriture, je fais avec. C'est comme quand tu rencontres quelqu'un... des fois tu t'apperçois que ce n'est pas ce à quoi tu t'attendais mais tu composes (et c'est mieux). Laisse les vivre, ça vaut mieux et pour toi et pour eux.
 
SergentMajor
   
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Si je laissais mes personnages "vivre leur vie", ça partirait vite en cacahouette! Laughing
Remplissage, longueurs, lourdeurs, déviance par rapport à l'intrigue principale, méandres inutiles.

Non, non, non, chacun sa place. C'est à mon sens le seul moyen pour que la "machine" ne s'enraille pas. Le seul maître à bord doit rester l'auteur.

Comme on dirait de l'autre côté de la Manche : My castle, my rules! Wink


Dernière édition par SergentMajor le Lun 20 Mai 2013 - 12:39, édité 1 fois
 
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Marionde  /  Barge de Radetzky


Mme si on reconnait le droit des personnages à sortir des sentiers pré-établis, il ne faut pas non plus être dupe de ce droit.

C'est bien l'auteur qui écrit. Et même si c'est à la limite de la schizophrénie, c'est lui qui, même inconsciemment, emmène ses personnages. C'est pour l'aspect inconscient que c'est intéressant d'ailleurs. Parce que c'est parfois à ce moment là que se révèle des choses importantes, fortes. Ou parce que notre inconscient travaille mieux que notre conscient et qu'il résout des problèmes interne au roman pour nous, ou sent ce qui peut être un plus.

Ce qui ne nous empêche jamais, en relisant ce qu'on vient d'écrire, de décider de le garder ou de le mettre de coté.
 
Olivia Lecartti
   
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Coline a écrit:
Heureusement que ça arrive, écrire serait une vraie galère sans cela !  Very Happy

Lâche prise et suis-les ! Pour moi, c'est là un des grands plaisirs de l'écriture.


Tout à fait d'accord !
Quand mes personnages commencent à me surprendre, c'est là que c'est amusant  Razz 
Un peu comme s'ils étaient des acteurs à qui tu donnes un rôle à jouer, mais s'ils se sentent à l'aise dans leur rôle, ils vont se mettre à improviser et c'est très bien. Ensuite, ça n'empêche pas d'essayer de les garder dans un cadre (le roman) pour ne pas que ça parte dans tous les sens !
 
Irina-bby
   
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Lesquimo a écrit:
Bonjour,

Je suis en train de boucler l'écriture d'un roman et je suis confronté à quelques problèmes, notamment relatifs à la vie de mes personnages.

Pour faire simple, plus j'avance et plus certains commencent à vivre leur vie de manière autonome et je me sens un peu dépassé. Certains qui étaient destinés à être des figurants prennent finalement une place importante, d'autres se révèlent au fur et à fur des pages, etc. Le résultat étant que mon histoire se modifie forcément. Pas nécessairement en mal mais il en ressort un sentiment d'impuissance.

Du coup je me demandais si l'un d'entre vous avait déjà vécu cela et si oui comment il avait réussi à "tenir" ses personnages.

Merci beaucoup.



je vis la même chose que toi dans mon projet d’écriture, mais je trouve ça plutôt positif car ça me donne de nouvelles idées.
Du coup ça fait vivre mon histoire lui donnant du réalisme. Puis en réalité tu crois que tu te fais dépasser par la vie de chacun de tes personnages alors qu'en réalité ce n'est que ta créativité qui s'exprime, une idée en engendre une autre c'est un peu l'effet toile d'araignée.

Pour ma part j'ai crée un tableau de description pour chaque personnage, décrivant leur caractéristique, leur physique, leur caractère, leur vie, leur parcours, le rôle qu'ils ont dans mon histoire, ça me permets de garder le lien entre mon histoire et mes personnages.
Et de garder ainsi le sentiment de contrôle tout en laissant agir ma créativité.

Bonne écriture
 
Irina-bby
   
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Lesquimo a écrit:
Bonjour,

Je suis en train de boucler l'écriture d'un roman et je suis confronté à quelques problèmes, notamment relatifs à la vie de mes personnages.

Pour faire simple, plus j'avance et plus certains commencent à vivre leur vie de manière autonome et je me sens un peu dépassé. Certains qui étaient destinés à être des figurants prennent finalement une place importante, d'autres se révèlent au fur et à fur des pages, etc. Le résultat étant que mon histoire se modifie forcément. Pas nécessairement en mal mais il en ressort un sentiment d'impuissance.

Du coup je me demandais si l'un d'entre vous avait déjà vécu cela et si oui comment il avait réussi à "tenir" ses personnages.

Merci beaucoup.



je vis la même chose que toi dans mon projet d’écriture, mais je trouve ça plutôt positif car ça me donne de nouvelles idées.
Du coup ça fait vivre mon histoire lui donnant du réalisme. Puis en réalité tu crois que tu te fais dépasser par la vie de chacun de tes personnages alors qu'en réalité ce n'est que ta créativité qui s'exprime, une idée en engendre une autre c'est un peu l'effet toile d'araignée.

Pour ma part j'ai crée un tableau de description pour chaque personnage, décrivant leur caractéristique, leur physique, leur caractère, leur vie, leur parcours, le rôle qu'ils ont dans mon histoire, ça me permets de garder le lien entre mon histoire et mes personnages.
Et de garder ainsi le sentiment de contrôle tout en laissant agir ma créativité.

Bonne écriture
 

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