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| Antagoniste en personnage principal? | |
| | Nombre de messages : 22 Âge : 38 Date d'inscription : 12/04/2013 | Netsuya / Homme invisible Mer 8 Mai 2013 - 11:11 | |
| Bonjour à tous !
Je suis confrontée à un problème. Je commence à construire mes personnages et je trouve que mon antagoniste est beaucoup plus intéressant que mon personnage principal. Plus en nuance, avec des motivations liées à son histoire difficile. Sensibilisée aux histoires de vies dures de part mon métier (éducatrice spécialisée dans la protection de l'enfance), je comprends (sans accepter forcément) les actes parfois terribles que peuvent commettre les gens. Du coup, le "gentil personnage principal" est bien fade face à mon "méchant".
Comment faire ? Puis-je prendre mon vilain méchant comme héros? Ou faut-il que je travaille davantage mon bon gentil?
Pour le point de vue je me pose aussi des questions : en sachant que mon histoire aura pour thème une histoire de jalousie/vengeance familiale.
_La 1ère personne : j'aime bien la bit-lit par exemple écrite à la 1ère personne pour incarner le personnage, mais disons que ça empêche pas mal de possible. On ne peut aller ailleurs que là où se trouve le personnage principal.... _La 3ème personne fixée sur mon perso principal : ça met de la distance ce qui peut être utile si mon personnage principal est un méchant _La 3ème personne multiples : passer d'un personnage à un autre et adopetr à chaque fois son point de vue. Ca permet d'être à plusieurs endroit ce qui peut être bien aussi... _Omniscient : Ca permet de tout dire mais ça enlève du suspens non?
Je n'arrive pas encore à bien cerner les avantages et les inconvénients de chaque point de vue.
De plus, je voudrai qu'on ne se doute pas de ma chute... Je veux un effet de surprise et c'est mon "gentil" qui se révèlera ne pas être spécialement celui que tout le monde croit.
Vous avez des idées?
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| | Nombre de messages : 106 Âge : 56 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/05/2013 | Marionde / Barge de Radetzky Mer 8 Mai 2013 - 11:26 | |
| J'ai toujours résolu les problèmes en écrivant l'histoire. Je n'ai jamais "construit" de personnages (mis à part quelques idées sur leur rôle dans l'histoire, quelques traits de caractères évidents pour le rôle, et souvent ils sont simplement dérivés de personnes que je connais), ils se sont toujours construit dans l'histoire. Il y a d'excellent roman où le personnage principal est le "méchant". Pour le point de vue, il n'y a pas que la bit-lit à la première personne L'omniscient n'enlève pas de suspense, puisque même si le narrateur "sait tout" il n'est pas obligé de le dire. Si tu veux à la fois la proximité et être partout, tu peux utiliser la première personne multiple. C'est différents "je" qui racontent. Mais là, tu te heurtera à d'autres problèmes : chaque personnage en saura moins que le lecteur sur les autres personnages. Ce que je ferais ? J'écrirais ! Ca va venir tout seul, et si tu te rends compte que tu n'es pas à l'aise il sera temps de changer ton narrateur, de mettre en "je", les "il" et vice versa. |
| | Nombre de messages : 22 Âge : 38 Date d'inscription : 12/04/2013 | Netsuya / Homme invisible Mer 8 Mai 2013 - 11:59 | |
| Merci pour ton avis Marionde!
Pour ma part j'ai besoin de construire mes personnages, de les connaître. Je ne me susi jamais lancée dans l'écriture d'un roman mais je le sens comme ça. Comme je le disais plus haut, je travaille dans le social et j'ai besoin de cerner les gens, pour comprendre leurs motivations, leurs actions. Mon intrigue se construit en fonction de la personnalité de mes protagonites.
Pour le point de vue, tu as raison, je peux toujours commencer à écrire et changer en cours de route .
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| | Nombre de messages : 106 Âge : 56 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/05/2013 | Marionde / Barge de Radetzky Mer 8 Mai 2013 - 12:16 | |
| - Netsuya a écrit:
Pour ma part j'ai besoin de construire mes personnages, de les connaître. Je ne me susi jamais lancée dans l'écriture d'un roman mais je le sens comme ça. Comme je le disais plus haut, je travaille dans le social et j'ai besoin de cerner les gens, pour comprendre leurs motivations, leurs actions. Mon intrigue se construit en fonction de la personnalité de mes protagonites.
Pour le point de vue, tu as raison, je peux toujours commencer à écrire et changer en cours de route .
Oui, c'est possible, je ne fonctionne pas ainsi, mais il n'y pas qu'une route possible. Cependant, je pense qu'il faut faire attention à ne pas se réfugier dans des prolégomènes qui ne servent finalement qu'à reculer le moment d'affronter la page blanche. |
| | Nombre de messages : 22 Âge : 38 Date d'inscription : 12/04/2013 | Netsuya / Homme invisible Mer 8 Mai 2013 - 13:57 | |
| Ca je suis entièrement d'accord avec toi.... Et là est je crois ma crainte mais pour le moment je vais m'attacher à mes personnages et je me confronterai à ma jolie page blanche ensuite lol! Je recommence doucement à écrire et je crois que passer du temps sur mes personnages me ramène progressivement vers l'écriture et ma peur de la page blanche s'atténuera. Je sais que je suis capable d'écrire car je le faisais avant facilement, j'espère retrouver cette insouciance de l'écriture |
| | Nombre de messages : 106 Âge : 56 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/05/2013 | Marionde / Barge de Radetzky Mer 8 Mai 2013 - 14:07 | |
| La peur de la page blanche d'atténuerait donc ? Je n'en suis malheureusement pas là Malgré deux romans bouclés, des heures et des heures d’ateliers d'écriture où j'ai toujours réussi à écrire, chaque fois que je m'attable devant ma page ou mon écran pour écrire, je suis saisi de la même peur irrationnelle : et si cette fois je n'y arrivais pas ? |
| | Nombre de messages : 22 Âge : 38 Date d'inscription : 12/04/2013 | Netsuya / Homme invisible Mer 8 Mai 2013 - 14:26 | |
| lol alors je suis perdue :p |
| | Nombre de messages : 89 Âge : 32 Localisation : Varsovie Pensée du jour : Demain j'écris... Demain... Date d'inscription : 07/05/2013 | Tau / Pippin le Bref Mer 8 Mai 2013 - 14:37 | |
| Bonjour,
Je suis d'accord avec Marionde : utiliser un narrateur omniscient ou une troisième personne multiple n'enlèvera en rien le suspens, car le personnage pourra toujours avec une action, une parole que le narrateur ne révèlera pas et ainsi tu peux créer un revirement surprenant d'autant plus surprenant que le lecteur pensera connaître le personnage. Pour avoir un exemple, tu peux lire les sagas de Ken Follet telles que Les piliers de la Terre : on a le point de vue de tous les personnages (méchants compris) et pourtant, il y a des surprises tout le long du livre.
Quant à ce qui est du méchant plus construit que ton personnage, encore une fois, Marionde a raison : en écrivant tu pourras mieux définir ton héros ou au contraire axer le roman sur le méchant.
En attendant, bonne écriture à vous. |
| | Nombre de messages : 604 Âge : 56 Pensée du jour : Misanthrope humaniste Date d'inscription : 17/04/2013 | Joyo / Hé ! Makarénine Mer 8 Mai 2013 - 15:03 | |
| - Netsuya a écrit:
- Du coup, le "gentil personnage principal" est bien fade face à mon "méchant".
Ce n'est pas forcément un problème. Ca le serait davantage si ton méchant était fade. On dit souvent que de la réussite du "méchant" dépend la réussite de l'histoire. Ton héros peut simplement servir de témoin, un peu comme un reporter qui a passé 48h avec une célébrité ou le récit de celui qui aurait été le conseiller, voire le chauffeur, d'un grand nom de l'Histoire (y compris un des pires). Ensuite, tout dépend de ce qu'on appelle le héros, la distinction n'est pas toujours claire avec personnage principale, personnage central. La seule chose à éviter serait un héros complètement dépersonnalisé, sans opinion ni émotion. |
| | | Invité / Invité Mer 8 Mai 2013 - 18:30 | |
| Tu peux tout faire. :-) Ton méchant serait un "antihéros" et ton gentil ton antagoniste. :-) |
| | Nombre de messages : 22 Âge : 38 Date d'inscription : 12/04/2013 | Netsuya / Homme invisible Sam 11 Mai 2013 - 23:36 | |
| - Jo Ann v. a écrit:
- Tu peux tout faire. :-)
Ton méchant serait un "antihéros" et ton gentil ton antagoniste. :-) C'est ça oui . Du coup je me torture l'esprit quand même pour le point de vue. Je veux réellement créer un effet de surprise et je me demande si du coup je ne pourrai pas changer de point de vue en cours de route. Commencer par "le gentil" (qui se révèlera méchant), et basculer vers le point de vue du "méchant" (qui se révèlera bien meilleur que le gentil initial). La bascule aurait lieu lorsque le lecteur comprendrait les rôles de chacun. Ainsi, il pourrait se remémorer l'histoire antérieure sous un autre angle.... Je sais pas si je suis claire lol... |
| | Nombre de messages : 344 Âge : 43 Localisation : Entre la chaise et mon écran Pensée du jour : Ϸú ert dóttirin af ljósinu, ljósit fylg ! Date d'inscription : 10/11/2012 | Manduleen / Tapage au bout de la nuit Dim 12 Mai 2013 - 10:06 | |
| Pour rejoindre un avis évoqué plus haut, je pense qu'il faut écrire et voir ce que ça donne.
J'avoue que pour ma part j'écris sans me poser de question, un truc me titille, je le pose sur le papier. La forme, le point de vue, les personnages, ça vient au fil de l'eau. Ca ne m'empêche pas de travailler sur mon histoire et mes personnages pour ne pas partir dans tous les sens, mais je me laisse "libre" d'écrire sans me poser de question. |
| | Nombre de messages : 392 Âge : 28 Date d'inscription : 19/03/2013 | Float / Tapage au bout de la nuit Dim 12 Mai 2013 - 12:17 | |
| Le fait de vouloir retourner la crêpe pour faire de l'antagoniste le héros principal d'un récit, je comprends pas bien comment ça pourrait être possible. Si t'as une trame définie, l'opposant il joue le rôle d'opposant au héros, il se met en travers de sa route. Si tu décides tout à coup de focaliser l'histoire sur le personnage négatif, c'est en principe une toute autre histoire qui est à raconter.
Autre chose, tu sembles vouloir expliquer les nuances de ton antagoniste à travers son passé. Révéler le passé des personnages c'est bien sûr parfois indispensable, mais je doute qu'il soit judicieux de s'en servir pour expliquer un comportement. En tout cas, ça me paraît passablement dangereux. Suggérer sans doute oui ; mais raconter, expliciter, là ça risque de devenir lourd et je suis pas certain que l'effet sera le même sur le lecteur que sur toi. Ce n'est pas parce qu'on travaille à l'infini un personnage en lui inventant un passé, des circonstances atténuantes, des "nuances" qu'il apparaîtra comme intéressant ou sympathique aux yeux du lecteur. Il vaut mieux utiliser une idée simple qui caractérisera parfaitement ton personnage, le réutiliser sous différentes formes et y ajouter ce que tu appelleras des nuances par la suite. Si tu expliques et noies le lecteur sous les informations, il ne va pas forcément comprendre où tu veux en venir, et s'il le comprend justement ça pourrait passer pour de grosses ficelles. T'as une trame, en quoi venir enrichir la vie passée d'un personnage secondaire est-il si important ? Comme ça, ça paraît difficile de juger mais sur le papier ça me paraît un peu casse-gueule. Si tu ne fais qu'évoquer des épisodes passés pourquoi pas, mais si ce n'est que ça, je doute que ça t'ait donné envie de retourner ta crêpe.
Par ailleurs, les personnages positifs (ou en apparence positif puisqu'il se révélera être tout autre apparemment) ne sont pas inutiles ou "sans nuance". S'ils sont bien construit, ils peuvent représenter une sorte de stature morale infaillible autour de laquelle gravite des "agents du mal". Ce qui paraît difficile c'est si ce personnage n'a aucune motivation, ambition, aucune faille. Mais en soit un personnage positif n'est pas moins intéressant qu'un personnage négatif. Si tu as l'habitude de construire tes personnages en leur construisant un passé pour "expliquer" leur comportement, ça peut se comprendre que tu ne trouves rien à dire sur lui, parce que s'il a des failles, tu veux les garder pour la fin. C'est peut-être autre chose, difficile de juger avec des généralités et sans le truc entre les mains... Quoi qu'il en soit, il a mille et une manières d'enrichir ou plutôt de définir un personnage. Et lui créer un passé n'est pas forcément la meilleure à mon avis. C'est très utile pour l'auteur, pour comprendre son itinéraire, pour qu'il y ait une cohérence dans son esprit, mais pour le lecteur, ça a un petit côté obscène, ça tue tout le mystère. Après, tout dépend de ce que tu entends quand tu parles de "l'histoire" de tes personnages. C'est sûr qu'un terme peut évoquer à lui seul tout un passé ; de même que l'évocation d'un fait passé marquant qui l'aurait construit ; mais si c'est une suite d'événements qui sont ajoutés les uns aux autres comme on ajouterait des bijoux, ça le fait moins. Bref, rien n'empêche de faire la même chose a priori avec ton personnage principal. Les nuances tu peux les trouver sans forcément trouver des "faits marquants" ou tragiques. Ce sont les petites choses qui font les personnages. Des petits vices par exemple, ou des défauts ridicules. Certains utilisent souvent cette méthode du vice bénin. Un gros vice, ça passe en général mal, on a du mal à rentrer en empathie avec le personnage, mais des petits vices enfantins les rend à la fois sympathique et un peu esclave de ces désirs/passions. Mais si t'as construit une histoire sans ça à la base, il manquait probablement quelque chose. Dans un roman policier par exemple, le personnage principal est en dehors d'abord des événements puis il doit y rentrer pour résoudre un problème (ou en sortir) ; ce qui donnera la touche spéciale à l'intrigue, c'est la nature de ce personnage principal. Ça dépend sur quel modèle est construite ton histoire de vengeance et comment tu arrives à mettre en conflit ton personnage principal avec son (ou ses) opposant, mais je vois pas pourquoi ce serait impossible de donner à ce personnage cette petite touche qui le rendra sympathique et "nuancé". Pas la peine d'en faire des tonnes, sauf si c'est un roman psychologique... Tu définis un état ou un comportement de base et ce qui suit ce sont surtout les événements successifs qui vont mettre en écho ce qu'on sait de lui. Hitchcock par exemple aimer choisir des histoires avec des personnages principaux "parfaits", juste ce qu'il faut de faille pour les rendre sympathique. Difficile de se prononcer sans en savoir plus sur ton roman.
Dernière édition par Float le Dim 12 Mai 2013 - 13:04, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 22 Âge : 38 Date d'inscription : 12/04/2013 | Netsuya / Homme invisible Dim 12 Mai 2013 - 12:57 | |
| Merci Manduleen et Float pour vos conseils. Effectivement je suis assez branchée psychologie et c'est sûrement pour ça que je me complique les choses. J'aime les personnages qui ont un passé, une histoire de vie qui me fait omprendre pourquoi ils en sont là aujourd'hui. Ca ne veut pas dire que je compte faire une biographie de chacun pour les présenter, mais que je l'ai en tête et qu'elle se révèlera progressivement pour que le lecteur en vienne a comprendre aussi. Il n'y a pas de bons ou de méchants, mais seulement des vécus qui mènent à accomplir des actes jugés bons ou mauvais. Je vais reprendre les choses à la base pour savoir réellement ce que je veux car c'est trop brouillon même dans ma tête. Je sais que je veux un personnage qui se révèle à la fin être du côté obscur alors que tout le monde le pensait "parfait". Je sais que je veux un autre personnage que tout le monde pense "insignifiant", sans intérêt et qui garde un secret. Celui-ci découvrira les mauvaises intentions du pseudo "gentil". Je vais revoir tout cela . Merci encore d'avoir pris le temps de me répondre de manière approfondie. |
| | Nombre de messages : 1382 Âge : 131 Pensée du jour : Dans ton cul. Date d'inscription : 08/03/2006 | St. K / Tentatrice chauve Dim 12 Mai 2013 - 13:37 | |
| Peut-être aussi que si ton gentil n'est pas si gentil, et que si ton méchant n'est pas si méchant, tu parviendras à donner plus d'épaisseur à tes personnages?
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