L'ivre-Book a écrit:

Pour moi non, puisque mon contrat ne parle que des droits numériques.

Le problème c'est qu'un éditeur papier refusera de prendre un livre sorti en e-book.

Exact Papigeo, tu auras beaucoup de mal à trouver un éditeur papier pour ton oeuvre déjà éditée en numérique, il faut le savoir. Ce n'est pas impossible, mais difficile. C'est une chose à prendre en considération lors de ton choix d'éditeur/mode d'édition.

Personnellement, j'ai fait ce choix pour mes courts récits parce que je trouve qu'ils sont parfaitement adaptés au format numérique, et parce que je sais que nombre de maisons d'édition papier ne s'aventurent pas dans de courts formats, trop coûteux à produire pour un trop faible nombre de pages. Je m'en tiendrai donc à l'édition numérique pour ces textes.

Certaines maisons d'édition font les deux, numérique et papier. Mais bien souvent, dans ce cas-là, la publication papier est une édition à la demande. Le numérique étant moins coûteux à produire, il sera privilégié.

"(je suis sous contrat avec deux éditeurs numériques différents) et n'ai pas le contrat sous les yeux".

On peut connaître l'autre éditeur ?

Pour le moment je connais ces quatre éditeurs en numérique

– Editions Syllabaire
– Edition Neowood
– Editions Booxmaker
– Éditions Storylab
– Edition l’ivre book

et juste un petit message à l'Ivre-book car j'ai vu la couverture de " Les aventures de Zordar". Je la trouve super sympa...qu'il en soit du style, des couleurs, c'est parfait. Elle donne envie de se plonger dedans et j'ai tout de suite lu le synopsie ! Le reste ne devrait pas tarder!
Beau boulot, ( et je ne dis pas ça parce que l'Ivre-book va sortir ma nouvelle )

Juste une remarque en passant. Je trouve dommage que beaucoup d'entre vous qui, de temps en temps, égratignez les éditeurs, trouviez normal que l'éditeur papier vous prenne tous vos droits (même s'il ne sortira jamais votre livre en ebook) et parfois pour des durées interminables. Je le dis sans méchanceté, mais vous vous plaignez souvent du dictat de ces mêmes éditeurs mais vous ne faites rien pour que cela évolue. Si une nouvelle génération d'auteurs n'arrive pas à changer la position dominante de l'éditeur, qui va le faire ?
Le numérique est une révolution pour la littérature et pour la connaissance et la reconnaissance de futurs auteurs. Vous pouvez ne pas suivre cette révolution et laisser les autres la faire, mais à terme je pense que c'est un mauvais calcul.

Merci Aeress, et tu verras que peu à peu, certains de mes livres auront des couvertures très sympas.

L'ivre-Book a écrit:

Juste une remarque en passant. Je trouve dommage que beaucoup d'entre vous qui, de temps en temps, égratignez les éditeurs, trouviez normal que l'éditeur papier vous prenne tous vos droits (même s'il ne sortira jamais votre livre en ebook) et parfois pour des durées interminables. Je le dis sans méchanceté, mais vous vous plaignez souvent du dictat de ces mêmes éditeurs mais vous ne faites rien pour que cela évolue. Si une nouvelle génération d'auteurs n'arrive pas à changer la position dominante de l'éditeur, qui va le faire ?
Le numérique est une révolution pour la littérature et pour la connaissance et la reconnaissance de futurs auteurs. Vous pouvez ne pas suivre cette révolution et laisser les autres la faire, mais à terme je pense que c'est un mauvais calcul.

Merci Aeress, et tu verras que peu à peu, certains de mes livres auront des couvertures très sympas.

Je suis d'accord avec toi, mais le problème est que tous les éditeurs (je parle pour les éditeurs à compte d'édition), même ne publiant pas sous forme de e-book veulent que cette clause figure dans leur contrat.

Je connais au moins un éditeur (même s'il ne fait pas partie des gros) qui n'impose rien à ses auteurs (c'est Rivière Blanche), il doit bien y en avoir d'autres.
Il y a aussi des syndicats d'écrivains qui se battent pour que cette clause ne fasse pas partie du contrat.
J'ai signé pour l'instant avec une quinzaine d'écrivains, des connus et des inconnus ; certains ne se sont jamais posés la question de l'empêchement d'une édition papier.
Quand je vois que, sous prétexte d'avoir du papier entre les mains et dans l'espoir de se retrouver en tête de gondole dans toutes les fnac de France, plusieurs d'entre vous vont signer pour des durées de "mort + 70 ans", chez des éditeurs comme Kirographaires ou qu'ils vont même jusqu'à donner de l'argent...

Mais bon, c'est une question de choix...

Pour les auteurs qui ont du mal à trouver un éditeur à compte d'édition, qui ne demande pas d'argent, n'impose pas un nombre de livres vendus avant de commencer à éditer et ces auteurs sont plus 95%, cils n'ont pas vraiment le choix.

Papigeo a écrit:

"(je suis sous contrat avec deux éditeurs numériques différents) et n'ai pas le contrat sous les yeux".

On peut connaître l'autre éditeur ?

Je n'étais pas connecté quand tu as posé la question. C'est Booxmaker.

L'ivre-Book a écrit:

Juste une remarque en passant. Je trouve dommage que beaucoup d'entre vous qui, de temps en temps, égratignez les éditeurs, trouviez normal que l'éditeur papier vous prenne tous vos droits (même s'il ne sortira jamais votre livre en ebook) et parfois pour des durées interminables. Je le dis sans méchanceté, mais vous vous plaignez souvent du dictat de ces mêmes éditeurs mais vous ne faites rien pour que cela évolue. Si une nouvelle génération d'auteurs n'arrive pas à changer la position dominante de l'éditeur, qui va le faire ?

Prendre tous les droits ou partie n'est pas la question. Mettons-nous à la place du bon vieil éditeur papier qui éditerait un ouvrage sorti par ailleurs chez un concurrent numérique. Le mec va diffuser en librairie, faire connaître le produit et son auteur, participer à des salons, bref, mouiller sa chemise. Et là, PAF ! Le lecteur convaincu, qui se décide finalement à acheter le livre, se rend compte qu'il existe au format e-book chez bidule, à moitié prix. Ce qui veut dire qu'après avoir eu l'opportunité de feuilleter le livre à la Fnac ou même à Carrefour (là où l'éditeur papier s'est démené pour le placer, et tant mieux, parce qu'autrement, personne ne l'aurait vu), le client est susceptible de dépenser ses billes chez e-machin.

Dans ces conditions, pourquoi se casser le tronc ? Si le mec n'a pas envie de faire du numérique lui-même, je comprends tout à fait qu'il refuse de voir ses livres sortir en face. C'est se tirer une balle dans le pied, car si la multiplication des droits ne pénalise pas l'auteur, ça divise d'autant le gâteau pour les éditeurs (déjà pas gros, le gâteau, car la lecture c'est pas très glamour de nos jours...). Et quand on a des frais comme ceux d'un éditeur papier, ça suffit à rendre ce genre de clause inacceptable à leurs yeux.

D'accord avec toi (bon, l'éditeur dont tu parles ne court peut-être pas les rues pour un nouvel auteur à quelques exceptions, je pense notamment au 7 rois).
Mais l'inverse peut être vrai, en tout cas le sera de plus en plus. L'éditeur numérique le fait distribuer dans toutes les bonnes librairies numériques (y compris fnac et carrefour), essaie de le faire mettre en avant sur ces librairies, en fait la promo sur facebook, dans les forums... le lecteur feuillette un extrait... Et là Boum! bon sang en faisant mes courses à Carrefour je suis tombé sur le bouquin en papier !

Et là, ce n'est pas arnaquer l'un ou l'autre éditeur qui se sera casser le c.. pour faire de la promo, c'est avoir une double publicité et une double promo.

Ce n'est pas, pour moi une division du gâteau, mais une multiplication de la visibilité du livre.

Pêche Melba a écrit:

. Mettons-nous à la place du bon vieil éditeur papier qui éditerait un ouvrage sorti par ailleurs chez un concurrent numérique. Le mec va diffuser en librairie, faire connaître le produit et son auteur, participer à des salons, bref, mouiller sa chemise. Et là, PAF ! Le lecteur convaincu, qui se décide finalement à acheter le livre, se rend compte qu'il existe au format e-book chez bidule, à moitié prix. Ce qui veut dire qu'après avoir eu l'opportunité de feuilleter le livre à la Fnac ou même à Carrefour (là où l'éditeur papier s'est démené pour le placer, et tant mieux, parce qu'autrement, personne ne l'aurait vu), le client est susceptible de dépenser ses billes chez e-machin.

Dans ces conditions, pourquoi se casser le tronc ?

Perso, si je pose toutes ces questions c'est aussi et surtout parce-que je ne suis pas cliente de e-book. je n'arrive pas à me concentrer sur une oeuvre en la lisant sur un Iphone, une tablette ou un écran d'ordinateur.
Avoir un livre entre les mains, le sentir, le feuilleter, y mettre un marque page, l'emmener partout, parfois en surligner ou souligner des passages pour en recueillir des citations, c'est pour moi 55% du plaisir de lire. Si je trouve un livre dans une librairie, je serais totalement insensible à sa sortie en E-book même s'il est moitié moins cher qu'en magasin.

Je sais que les lecteurs numériques ne représentent qu'une petite partie des lecteurs mais augmentent considérablement chaque année.
Avec un ebook, tu fais exactement la même chose que ce que tu décris, sauf l'odeur.
Pour ma part, j'ai environ 3000 livres papier dans ma bibliothèque et actuellement j'achète du papier et du numérique, ce que font beaucoup de lecteurs aujourd'hui.

En même temps d'un point de vue écologique le e-book fait beaucoup moins de mal à la planète qu'un livre papier. J'ai peut-être un roman candidat à l'essai e-book.