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 [Outils] Publier à compte d'éditeur, puis en autopublication ?

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cmzx
   
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cmzx  /  Autostoppeur galactique


Bonjour,

j'aimerais savoir s'il était possible de pouvoir publier un livre à compte d'éditeur, puis ensuite de le vendre en auto-publication.

Pourquoi ? Même si votre livre pourrais se vendre à des milliers voir des dizaines de milliers d'exemplaires, les maisons d'édition ne refont que très rarement des seconde impression, par souci de sécurité.

Je me demandais donc s'il était possible de profiter de la notoriété d'une maison d'édition et des librairies partenaires, pour ensuite réimprimer son livre en auto-édition en possédant toujours les droits d'auteurs.


Dernière édition par cmzx le Dim 30 Déc 2012 - 8:27, édité 1 fois
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bozdodor
   
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Quand tu signes un contrat dans une maison à compte d'éditeur, tu cèdes tes droits. Tu n'as donc pas le droit de le vendre en parallèle. Il te faudra attendre la date de fin de contrat pour récupérer tes droits.

De toute manière, si ton livre se vend bien, un éditeur réimprimera.



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cmzx
   
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Donc les droits m'appartiennent à nouveau à la fin du contrat ?

L'intérêt de le publier en auto-publication après est de pouvoir le vendre continuellement, ce que ne fais pas forcément une maison d'édition.
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bozdodor
   
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Oui, si tu es libéré de tes obligations contractuelles, tu récupères tes droits. mais pour certains contrats, ils sont reconduis tacitement, il faut donc que tu rompes le contrat à terme et dans les règles.
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cmzx
   
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D'accord. C'est parfait. Merci de me répondre, car j'ai beaucoup cherché sur le net, et ce n'était pas dit clairement. J'ai vu que tu as crée ta propre maison d'édition : Chapeau !
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bozdodor
   
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De rien et merci ! Si je peux rendre service...
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e-bou
   
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Bonjour Cmzx.

Il faut considérer les choses en plusieurs temps, et selon la situation.

1/ Le contrat d'édition que tu signes t'engage. Il s'agit de céder les droits d'exploitation de ton texte selon des conditions déterminées. En général, tu cèdes l'intégralité des droits d'édition, donc la première réponse à ta question est non.

2/ Mais, il y a des clauses dans le contrat, s'il est équilibré, qui rendent l'accord caduque sous certaines conditions. Par exemple, il est souvent indiqué que si le livre est épuisé, au bout d'une durée spécifiée, l'auteur recouvre ses droits sur le livre s'il n'est pas réimprimé. Il y a en ce cas une procédure bien précise à respecter qui est décrite dans le contrat C'est donc à voir pour chaque cas, dans le détail, et bien penser cette question quand on négocie en fonction de son projet. La seconde réponse est donc, oui, dans certain cas.

3/ À voir, quand il y a édition électronique, si cette clause tient toujours. Il faut bien séparer le contrat papier et le contrat numérique pour ne pas se voir opposer que le livre n'est pas épuisé puisqu'il est disponible sous forme électronique.

Donc, là encore, on ne peut se prononcer d'une manière générale, et il faut étudier le cas précis avec le contrat signé, ou conseiller des modifications sur des contrats proposés.

Après, si un livre marche du feu de Dieu, la maison réimprimera autant de fois que nécessaire, c'est son métier et c'est ce qui la fait vivre. Si les ventes s'essoufflent et qu'il ne parviennent pas à écouler ce qui reste du stock, c'est probablement que le livre a fini sa carrière. Il ne sert peut-être pas à grand chose de l'auto-éditer s'il existe encore en rayon sous la forme éditée.

 
e-bou
   
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Zut, tout a été dit alors que je rédigeais. :mrgreen: Quelle réactivité.
 
cmzx
   
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cmzx  /  Autostoppeur galactique


Je te remercie pour tout ça. En fait, le soucis que moi je constate, c'est que les maisons d'édition ne rééditent pas si le livre est moyen (ni extraordinaire, ni trop nul), même s'il a toujours des chances d'être vendus. D'autre part, je pense qu'il est faux de dire qu'un livre est écoulé une bonne fois pour toute : tu pourras toujours vendre ton livre, durant des années, car pendant des années différentes personnes verront sa couverture.

Ne le penses-tu pas ?
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e-bou
   
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Je me suis mal expliqué, je pense.

Si la réimpression est rentable pour l'éditeur, il le fera lui même.

Si l'éditeur a encore du stock et qu'il a du mal à l'écouler, tu n'est pas délié de ton engagement, et c'est peut-être que le livre a fait le tour de son lectorat, ou alors que l'éditeur l'a mal vendu. L'auteur peut prendre son bâton de pélerin et faire la promotion de son livre édité (salons, signatures...). L'éditeur lui en sera reconnaissant.

S'il n'y a plus de stock, il peut être rentable pour l'auteur de poursuivre le travail de diffusion lui même alors que ce n'est plus le cas pour l'éditeur, il n'a pas les mêmes charges. S'il n'y a plus de quoi faire un bénéfice pour lui, je pense que tu peux sans problème plonger dans ton contrat et activer une clause de résiliation.

Mais d'une manière comme d'une autre, un livre se vend quand il est nouveau, puis ses ventes baissent régulièrement jusqu'à devenir un "fond de catalogue". Il se vend alors très peu car il a fait sa vie. Il peut-être relancé en poche s'il a cartonné. C'est sa seconde vie. Après, ça peut se poursuivre sur le petit ou le grand écran. Harry Potter ne se vendra jamais plus comme il s'est vendu lors de sa sortie.

C'est pour ça que les auteurs professionnels sortent au moins un bouquin par an. On ne vit pas sur un fond de catalogue, ni l'auteur, ni l'éditeur.

Ce n'est que mon avis, bien sûr. S'il y a des gens compétents en marketing, je cède la place . Very Happy
 
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Le fait que tu dises que les auteurs doivent écrire plusieurs livres m'a convaincu, mais je ne comprend pas.

Qui fait qu'un vieux livre ne se vend pas ? Les idées n'ont pas d'âge, je pensais...
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bozdodor
   
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cmzx a écrit:


Qui fait qu'un vieux livre ne se vend pas ? Les idées n'ont pas d'âge, je pensais...

Les libraires qui mettent en avant les nouveautés et relèguent les autres au fond y contribuent.
Les bibliothèques et les prêts entre particulier aussi.

Par exemple, harry potter : beaucoup l'ont acheté. Moi, si mes enfants sont intéressés par ce livre, ils n'auront pas à l'acheter puisque j'ai gardé mes exemplaires ! Du coup, les idées plaisent encore mais il est plus facile de se le procurer "gratuitement" qu'à sa sortie. Ou d'occasion.
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e-bou
   
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Le livre est toujours aussi bon, ou pas cinq ans plus tard. Je prends un exemple.

Admettons que j'écrive un roman de fantasy, sait-on jamais, et que 5000 personnes entre 14 et 122 ans, en France, sont susceptibles de l'acheter. Une fois qu'ils l'ont fait, il n'est plus possible de le vendre qu'aux nouveaux jeunes de 14 ans qui découvrent ce livre déjà ancien, les autres l'ont déjà. C'est donc devenu un fond de catalogue.

Mettons que j'écrive un cycle de fantasy, sait-on jamais. La première année, je vends 5000 exemplaires du tome 1 (pourquoi ne pas rêver quand c'est gratuit), la seconde année, je vends 5000 exemplaires du 2 à ceux qui ont acheté le premier (note qu'ils ont assez aimé pour se payer la suite Wink ), et quelques exemplaires du premier pour les retardataires. Pour le tome 3, c'est 5000, plus un peu des 1 et 2 pour les retardataires, sauf s'ils les achètent d'occase aux héritiers qui revendent la bibliothèque du vieux de 122 ans qui ne lira jamais la suite. Et comme ça jusqu'à la fin de la carrière de l'auteur.

Il y a donc les nouveautés qui font bouffer, et les vieux bouquins qui assurent un petit revenu jusqu'à totale extinction. Pour être clair, ceux qui étaient dans la cible l'ont déjà, ceux qui s'en foutent ne l'achèteront jamais, ceux qui arrivent en cours de partie font le "fond de catalogue".

C'est l'idée générale.

Après, il y a les classiques qui se vendent doucement, mais sur des siècles. N'est pas un classique qui veut. Smile
 
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Je vois... Je mettrais surtout ça sur le dos des librairies, d'où intérêt, à mon avis, de s'autopublier : pour pouvoir le vendre plus longtemps.

Quand on sait que la population française fait 70.000.000 de personnes, il y aura toujours des gens à qui chercher à le vendre.
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les libraires ont tout intérêt à mettre en avant les livres à fort potentiels, c'est à dire ceux qui n'ont pas encore été acheté par la cible visée. Dans l'absolu, tu as raison, mais en réalité, quelques livres font la plus grande part des ventes, les autres ont une audience confidentielle.

Ce qui compte vraiment, je trouve, ce n'est pas le nombre, c'est le plaisir que tirent les lecteurs et la chaleur des discussions qui s'en suit.

Mais si on veut en vivre, c'est super, mais c'est une autre histoire. Il faut bosser comme un dur et sortir, quand c'est possible, deux bouquins par an, et fidéliser son lectorat. C'est à dire ne pas changer de genre, et rester bon.

En beaux livres, pour gagner le SMIC, il faut vendre à peu près 10 000 livres par an. 10 000, c'est déjà un beau succès. Il faut donc écrire, écrire, écrire...
 

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