Un texte intéressant sur la page de l'éditeur "le bas vénitien"
http://www.lebasvenitien.com/comment-publier-manuscrit
Comment être édité ?
Comment faire éditer son manuscrit, qui bien sûr est l’œuvre du siècle…
Le compte d’éditeur
La voie royale, certes, surtout lorsque l’éditeur s’appelle Gallimard ou Actes Sud ! Si vous connaissez personnellement un éditeur, si vous avez été ministre, si vous présentez un JT, si vous êtes l’avant-centre du Barça, alors il y a des chances que ça marche. Si vous passez vos soirées dans les cocktails avec ces gens-là, aussi, d’ailleurs. Si vous envoyez un manuscrit par la poste, encore - mais alors : toute petite !
Les éditeurs « assis » reçoivent énormément de manuscrits et n’en retiennent qu’une infime partie souvent pour de bonnes raisons, parfois pour de mauvaises raisons.
Pour commencer : ils n’ont pas (ils ne se donnent pas ?) les moyens de lire la masse de ce qu’ils reçoivent, donc d’en juger rationnellement. Un excellent éditeur parisien reçoit 5 000 manuscrits par an, soit près de 25 par jour ouvré : il est totalement impossible à qui que ce soit de les lire ! Tout ce qu’on peut lui reprocher, c’est de ne pas le dire… Incidemment, dans l’année, il en publie… 1. Oui : 0,02 % des manuscrits reçus...
Le compte d’auteur
Pas d’éditeur : reste le compte d’auteur. On peut générer un fichier PDF à partir de son Word et l'envoyer à un imprimeur. Le résultat sera ce qu’il doit être : amateur - après tout, ce n’est pas une insulte.
Heureusement, il y a les bons samaritains du compte d’auteur, qui peuvent apporter à l’auteur le service professionnel lui permettant de produire un vrai livre. Oui mais.
Parmi eux certains sont honnêtes, vous disent qu’ils sont les prestataires d'un service édotrial, et ce que coûte leur service. Rien à dire.
Et puis il y a tous les autres, qui s’intitulent « éditeur », sans en présenter aucune des caractéristiques, puisqu’ils font supporter à l’auteur le coût de l’édition (normal : ils en vivent) et ne disposent d’aucun moyen de diffuser les livres ! Il faut leur reconnaître beaucoup d’imagination dans les justifications du financement supporté par l’auteur : frais de maquette, achat de livres, etc. et dans la présentation sur papier glacé de tout ce qu’il pourraient faire pour vous, mais se résume en réalité à un mot : du vent.
Soyons clairs : tout « éditeur » demandant de l’argent à un auteur n’en est pas un, et s’il parle de Comité de lecture et de réseau de diffusion… c’est un escroc.
En d’autres termes, plus vous voyez sur Google de liens commerciaux achetés par un « éditeur », plus la méfiance est de rigueur !
Au bout du compte, le malheureux auteur qui a payé – cher - son livre se retrouve avec ½ m3 de papier qu’il finira par pilonner quand il ne supportera plus de le voir dans son garage.
Les agents littéraires
Autre solution : passer par un agent littéraire. Métier traditionnel en pays anglo-saxon, assez nouveau en France, c’est l’impresario de l’auteur.
Si vous connaissez un personnellement un agent littéraire, si vous avez été ministre, si vous présentez… Ça rappelle quelque chose.
Heureusement, il y a les bons samaritains de l’agence littéraire, qui peuvent apporter à… Aïe j’ai peur – on commence à tourner en rond.
Eh oui, il y a d’excellent agents littéraires – mais aussi difficiles d’accès à un auteur inconnu qu’un éditeur – et il y a les officines qui ont trouvé une nouvelle niche pour tirer parti de ceux qui sont prêts à presque tout pour publier. Quitte à payer, autant aller trouver directement un faux éditeur…
Les sites web
Enfin ! Arrive la technologie salvatrice ! Des sites web proposent maintenant sous des formes diverses de mettre des livres en ligne ou de les vendre en ligne.
Parmi eux il peut se trouver des expériences intéressantes. Globalement, il faut pourtant se rendre à l’évidence : la publication via internet de livres qui n’ont pas été vendus, et bien vendus, en librairie ne marche pas : il n’y a pas aujourd’hui de marché pour cela.
Lorsqu’encore ne s’en mêlent pas les bons samaritains – aïe aïe aïe - qui auront au passage fait cracher le pauvre auteur au bassinet...
le bas vénitien
Non, dans ce monde de brutes, le bas vénitien n’est pas meilleur que quiconque. C’est juste une coopérative de salariés, d’auteurs, de bénévoles, de partenaires, fondée sur des principes éthiques.
Pas d’ambiguïté : le bas vénitien est un éditeur, jeune, certes, peu connu, sans doute, mais il compte bien vieillir – enfin, pas trop vite – et connaître la gloire – heu ? honnêtement, il s’en fout… Un éditeur avec toutes les responsabilités que cela implique. La première est celle du choix : il sélectionne, avec sévérité, les textes qu’il publiera.
Sa raison d’être est d’apporter les réponses qu’un éditeur classique est aujourd’hui incapable d’apporter.
Il ne peut pas lire tous les manuscrits – mais il le dit : d’où le passage par une case dossier : seuls sont demandés les manuscrits qui ont une chance raisonnable d’être publiés. Et qu’il lira. Intégralement.
Il a pour vocation de publier les textes – une dizaine par an - de gens qui peinent à se faire admettre chez un éditeur traditionnel, et il espère bien que certains d’entre eux seront reconnus comme de grands textes, et lui rapporteront - à lui et à l’auteur - beaucoup d’argent, de manière à financer de nouvelles découvertes, etc. etc.
Il aide les auteurs, même ceux qu’il écarte, en leur expliquant pourquoi ils sont retenus ou ne sont pas retenus, et s’efforce de leur faire dépasser leurs limites ; cela encouragera certains à persévérer et qui sait à produire une œuvre véritable, et fera comprendre à d’autres que ce qu’ils écrivent ne doit pas forcément intéresser des tiers.
…