Salut,

Je suis nouveau dans le métier et j'ai remarqué que j'ai souvent tendance à quantifier les choses :

par exemple une escorte de cent soixante soldats ou sur les prix des choses (chevaux, armes...) personnellement je prefère car ça permet de se rendre compte de la taille des armées, des distances qu'ils ont à parcourir. Après ils y en a qui préfèrent rester dans le vague et imaginer les choses à leurs façon.

est ce que vous pensez que c'est une bonne manière de faire ou au contraire est ce que je vais droit dans le mur

Il ne faut pas exagérer je pense, dans ce que tu cites, ça ne dérange pas. Par contre si c'est maladif au point d'écrire "Arthur était un adolescent de seize ans, il faisait un mètre soixante-dix-huit pour cinquante-trois kilos"... Je ne sais pas, moi je varie, je ne me pose pas la question.

C'est clair que tu ne vas pas droit dans le mur en quantifiant! Par contre, attention que ton souvent devienne trop et demande-toi, à toutes les fois que tu quantifies, s'il existe un adjectif qui pourrait convenir. Et tu peux aussi tenter des approximations, ce qui, selon moi, pourrait faire moins cartésien.

Faut se demander si c'est super important de savoir s'il y a 100 chevaux ou 150 ...
si ca l'est pas qu'un ordre de grandeur suffit, ma foi je préfère l'ordre de grandeur qui, paradoxalement, sera plus riche car il obligera l'auteur à décrire justement la troupe de chevaux. alors qu'avec 100 chevaux, souvent els auteurs débuteront en resteront là...

Tout quantifier risque d'ennuyer tes lecteurs... Je crois que, si ces détails ne sont pas cruciaux, il ne faut pas les mentionner clairement. Tu peux tout simplement laisser un ordre de grandeur: colossal, autant que, moins qu'ils ne l'avaient espéré,... Là, le lecteur peut laisser courir son imagination et créer lui-même la scène.
Mais il me semble aussi logique, pour une bataille qui se doit structurée et bien planifiée, d'avoir des rensignements supplémentaires pour donner l'impression au lecteur de l'ampleur du combat et de la difficulté pour tel camp. Cela dépend de la scène en fait...

(Pour ne pas mettre trop de descriptions, je trouve que ces détails ont plus leur place dans un dialogue et seront mieux acceptés/reçus par le lecteur.)

Je trouve que quantifier les choses ne doit être utiliser que lorsque la compréhension de l'histoire le nécessite. Le lecteur se fout de combien coûte telle arme, ou comment on selle un cheval. Ce ne fait qu'alourdir l'histoire, je pense. A moins que tu n'écrives un documentaire sur une bataille bien précise destiné aux spécialistes.

Sinon, je préfére "Une horde de cavaliers, sabre au clair, déferla en hurlant dans un nuage de poussière" à "Il y avait cent cinquante soldats sur leurs chevaux qui mettraient trois minutes à descendre la colline distante de cinq cents mètres". Ca donne de la vie à la scène, on entend le bruit de la bataille, le cliquetis des épées, on sent l'odeur du crottin et du sang.

Je vous remercie pour ces bons conseils que je serai bien avisé de suivre
après je n'en étais pas à "Il y avait cent cinquante soldats sur leurs chevaux qui mettraient trois minutes à descendre la colline distante de cinq cents mètres" je vous rassures

Personnellement, la quantification ne me dérange pas quand on parle de "petites" mesures : un groupe de 5 personnes, 7 cavaliers qui traversaient le désert, une tente haute de 3 mètres...
En revanche, si on parle de grosses quantités (150 chevaux, 570 hommes, 17,30 mètres...), je préfère lire un ordre de grandeur, un arrondi ou un adjectif. Ensuite, peut-être que des quantifications précises et fréquentes peuvent donner un rendu plus réaliste ?

Ça ne sert à rien de quantifier. Entre 160 ou 200 cavaliers, je ne vois pas où est la différence en lisant, et je préfère lire qu'il y avait une escouade de cavaliers ou un bataillon ou tout ce que tu veux je ne sais pas comment on dit.

Mais là où ça se justifie, eh bien, quantifions !