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 Internet, le grand absent de la littérature contemporaine ?

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Arcturus
   
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Arcturus  /  Double assassiné dans la rue Morgue


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Dernière édition par Arcturus le Dim 3 Fév 2013 - 17:52, édité 1 fois
 
Lo.mel
   
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Lo.mel  /  Troll hunter un jour, troll hunter toujours


L'absence de la technologie numérique dans les romans est un constat que je n'ai pas fait personnellement. Peut-être tout simplement parce qu'il est rare que je lise des romans qui se passent dans les années 90 / 2000.
Lire un auteur contemporain ne suffit pas. Il faut qu'il ait choisi de situer son roman à l'époque actuelle. Du coup, le pourcentage d'oeuvres où l'on peut potentiellement trouver de la technologie numérique doit être plutôt faible.

Un des seuls romans du type que j'ai pu ouvrir récemment exploite très bien le thème de la technologie, sans en faire un artifice (Dublinesca, Enrique Vila-Matas) : L'action se déroule en 2008, l'homme est un ancien éditeur de talent en dépression latente. Il passe ses journées à glander sur internet, à chercher dans Google d'éventuels articles sur ses anciens auteurs poulains, sur lui ou sa maison d'édition, et il va parfois troller sur les blogs avec une fausse identité quand il trouve les critiques injustifiées.
Il se décrit lui même comme un hikikomori. Ensuite, il se bouge, envoie des invitations par mail à des auteurs avec qui il a travaillé, et part pour Dublin avec eux pour enterrer "l'ère Gutemberg", à qui l'époque actuelle (notamment par le numérique) a donné, selon lui, le coup de grâce.
En quantité, on parle assez peu de cette technologie, mais elle tient un rôle très important dans le roman, quoi que subtil. Du coup, on reconnait très bien l'époque et ses mauvais aspects, et on nous épargne les mauvais artifices comme les conversations msn prolongées ou les SMS qui charcutent la langue. On en parle "naturellement", on en rajoute pas 10 tonnes.

L'informatique, en l'état, c'est froid, accessoire, virtuel, et si ça ne sert par l'intrigue, si c'est juste un décor, alors je préfère qu'on l'utilise avec parcimonie. De toute façon, tout cela bouge trop vite. Mieux vaut rester dans une certaine metastabilité. Facebook risque de se démoder vite, remplacé par autre chose, mais Internet ou l'e-mail a sans doute encore de belles heures devant lui.

Donc là dessus je rejoins tout à fait Tim et surtout Nem.

Moi ce qui m'a souvent gêné, dans les livres, les films, les séries, c'est davantage une mauvaise utilisation de la technologie plutôt qu'une sous utilisation. Quelque part, il y a sur utilisation. - sous exploitation. Quand je vois une scène qui dure 2 minutes où un mec écrit un SMS sur un Nokia 3310, ça me fait rire. Je me dis que, 10 ans plus tard, c'est un grand loupé.

EDIT : pendant que je postais, il y a eu plein de nouveaux messages que je n'ai pas lu Sad
 
Molly
   
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Molly  /  Sang-Chaud Panza


J'avoue ne pas lire - ou alors très rarement - de romans contemporains. Mais dans le cinéma, internet et les nouvelles technologies sont très présents, je suppose qu'il en est de même dans la littérature, au moins dans le policier et le thriller, comme il a été dit plus haut.

Jokerman a écrit:
Dans Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes de Stieg Larsson, l'héroine (Lisbeth Salander) découvre quand même la clé de l'intrigue en fouinant sur le net et les réseaux internes de certaines entreprises. Je me souviens que le lecteur était amené à naviguer avec elle à travers les pages, à faire les corrélations entre les informations présentées et les éléments de l'enquête, etc.
Ça me fait penser à "Ghostwriter", de Polanski (qui est l'adaptation d'un roman, d'ailleurs).
 
Elenita
   
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Elenita  /  Blanchisseur de campagnes


Intéressante question, qui m'interpelle vu que je suis en plein dedans.

Dans mon roman (contemporain et réaliste), j'ai fait de la place à internet et aux technologies diverses. Par besoin pour commencer, pour des raisons de distance entre certains personnages. Qu'ils utilisent Skype par exemple est donc nécessaire pour être réaliste.
Par choix aussi, j'ai utilisé leurs emails pour illustrer le récit ou choisir une forme de narration qui est différente ; je ne sais pas encore si ça fonctionne toujours, je crois qu'il est tentant d'en abuser.
J'ai même retranscris quelques SMS aussi. Là encore je ne sais pas si c'est indispensable, mais c'est une façon de rapporter leurs propos.

Dans mon cas, c'est une bonne façon de donner d'autres points de vue aussi à une histoire relatée à la première personne, et d'y faire rentrer les écrits des autres.

Je ne sais pas si c'est sous-exploité, réellement. Je suis assez d'accord avec Lo.mel pour dire que certains trucs risquent de passer de mode, qu'il est donc un peu risqué de les utiliser.
Intéressant aussi l'article du Guardian. J'ai relu récemment "High Fidelity", dans l'article on trouve ceci:
Citation :
For example, High Fidelity, with its once-hip record-store setting, has been transformed into a nostalgic artefact by the advent of downloadable music files. (Where do guys like that congregate these days?)
Pas vraiment d'accord avec ça. La musique téléchargeable n'a pas fait disparaître les magasins de disques où on trouve toujours ce genre de gens. Mais il est certain que ce roman est daté, de part son contexte. Est-ce que c'est gênant est une autre question.
http://www.maviesousleau.net
 
Dadouw
   
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Dadouw  /  Adorable martyr de la paix sur le forum (et un peu dans le monde)


Je n'ai qu'un exemple, et ce n'est pas de la littérature (encore que je le vois presque comme tel).
La série Sherlock, inspirée des romans de Conan Doyle.
Encore une fois, je sais, ce n'est pas de la littérature. Mais ça pourrait ! ça pourrait tellement...

Les intrigues se basent énormément sur internet, sur les téléphones portables, et tout ces trucs... Et le meilleur ami de Watson, ce n'est pas Sherlock ! C'est google...
 

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