Bonjour


J'espère poster au bon endroit, j'ai cherché un peu partout sur ce forum, mais les sujets recueillis ne me semblaient pas appropriés pour ce topic.


On m'a longuement seriné d'éviter la profusion de verbes faibles tels être et avoir, faire…
D'accord, mais on les remplace par quoi ?


J'ai dégoté une petite liste dans un manuel de français qui sera utile à tous je l'espère.


Avoir ==>
contenir
disposer
posséder
détenir
bénéficier de
offrir
conférer
présenter


Être ==>
constituer
devenir
rester
présenter
résider
appartenir à
demeurer
se distinguer par


être important ==> attacher du prix à


c'est surtout que… ==> à titre principal



Il faut que… ==> Il convient...



Voilà, cette liste n'est pas exhaustive.
Passez une bonne journée.

Pour les synonymes de verbe comme pour les autres, j'emploie Synonymo

http://www.synonymo.fr/

C'est surtout qu'il faut penser à les repérer quand on relit

Antidote te les listes. Pareil pour les répétition, et ensuite, synonymo est ton ami !

Je n'ai pas Antidote.

J'ai failli me payer un correcteur orthographique, fin 2017 / début 2018... mais mon ordinateur a montré des signes de faiblesse qui m'ont fait hésiter. A présent que j'en ai changé, je pourrais le faire, mais je n'en ai pas grosse envie pour le moment. Plus tard, peut-être.

Et puis, c'est un bon exercice, de les chercher soi-même.
Et le mieux est de prendre des réflexes de les employer dès le premier jet, et donc de les assimiler à nos rélfexes

Salut!
Souvent, je trouve que le meilleur moyen de les éviter est de simplement changer l'angle de la phase. Bien sûr, les synonymes et tout ça, ça peut servir, mais il ne faut oublier les nombreuses autres manières de revoir une tournure.

Exemple:
-Elle avait des yeux bleus malicieux => Ses yeux bleus brillaient de malice.
Plutôt que "elle possédait des yeux bleus malicieux" ou "elle présentait des yeux bleus malicieux".

J'avais une prof de français qui nous tapait sur les doigts chaque fois que l'on cherchait un synonyme, je suppose que c'est resté! Cela dit, je trouve que la liste que tu donnes peut rendre pas mal de services pour une rédaction plus scolaire, voire universitaire. Je me vois mal remplacer "C'est surtout que" par "A titre principal" dans mon roman, mais dans un mémoire sans aucun doute!

@ Séléné.C Ah tiens, synonymo, je ne connaissais pas, mais le lien ne fonctionne pas. Dommage.
Certes c'est un bon exercice d'écrire en évitant ces verbes dès le premier jet, mais, non, je n'ai pas encore le coup de main.


@ Maih'em Antidote, non, trop cher.


@ fleur-de-lyss Comme déjà précisé dans mon premier message, cette liste me vient d'un manuel de français, donc oui, c'est très scolaire, pas très littéraire je le conçois. Changer d'angle, c'est bien beau, mais est-ce qu'on nous apprends ça à l'école ? Tes exemple sont très percutant. Merci je prends note.


Mon soucis, lorsque j'écris, c'est que je bloque sur la manière de rédiger, mes phrases sont trop plates et je ne parviens pas à m'en sortir. Manque d'entrainement sans doute.

nuit2chine a écrit:

Changer d'angle, c'est bien beau, mais est-ce qu'on nous apprends ça à l'école ?

Je ne parle pas à titre de généralité, mais j'ai eu des profs de français plutôt géniaux qui nous intimaient à raccourcir nos phrases (vive la simplicité !) et surtout à trouver d'autres manières d'écrire ce que nous voulions dire. Les exemples de Fleur-de-Lyss sont assez parlants, c'était exactement ce que mes profs nous conseillaient de faire.

Après, je t'avoue qu'aujourd'hui il faut me taper sur les doigts pour que je le remarque et que je change mes tournures de phrases pour les rendre plus jolies/plus percutantes...

Je fais aussi le parallèle avec l'apprentissage des langues étrangères. Tous mes profs, sans exception, nous ont dit qu'en pays étranger, l'important est de se faire comprendre et que si on manque de vocabulaire, il y a forcément une autre manière de dire les choses. Donc ça peut être en décrivant une action, un objet, en se rapprochant d'un sujet similaire qu'on connaît mieux... Et j'ai trouvé ce conseil assez formateur, je l'utilise encore pour mes voyages. On peut imaginer l'appliquer en français quand on écrit.

On ne remplace par les verbes faibles ! On les entoure, on les habille, on leur offre des compagnons qui sauront voir en eux leur qualité et qui sauront les mettre en valeur.

Problème réglé

Citation :

J'avais une prof de français qui nous tapait sur les doigts chaque fois que l'on cherchait un synonyme, je suppose que c'est resté!

Il y a quelque part sur le forum un vieux topic (voire plusieurs) qui liste des tournures de phrases qu'ils jugeaient usées, pour aider les auteurs à repérer d'éventuelles lourdeurs stylistique il faudrait peut-être le déterrer et le compléter. J'avais trouvé le principe sympa!
Pour en revenir aux verbes faibles, j'avoue que j'aime bien recourir à certains par moments. Ils sont parfois vraiment plus à leur place qu'un autre. En modération bien sûr! J'ajouterais de se méfier de faire, dire, penser, aller, se trouver.

Constituer ou ne pas constituer, telle est la question !
Devenir ou ne pas devenir, telle est la question !
Rester ou ne pas rester, telle est la question !
On peut en essayer plusieurs, mais ici le plus fort, c'est bien le verbe être !
Être ou ne pas être, telle est la question !

c'est quand même ce qui sonne le mieux !

Conclusion : ne pas (trop) se prendre la tête avec ça !

Juliette n'avait pas peur a écrit:

On ne remplace par les verbes faibles ! On les entoure, on les habille, on leur offre des compagnons qui sauront voir en eux leur qualité et qui sauront les mettre en valeur.

hihi

@ leasaurusrex , tu as de la chance, du temps de ma scolarité mes profs se contentaient de souligner ou d'écrire dans la marge "mal dit" mes tournures boiteuses sans me donner les clefs d'une meilleure formulation.


@ Juliette n'avait pas peur jolie citation.


@ fleur-de-lyss oui je veux bien les voir ces topics, ils me rendraient certainement service.



Ce qui m'étonne, lorsque je suis allée faire un tour du côté des commentaires sur les romans, certains pointaient du doigt les verbes faibles. Entre nous, ils ne me sautent pas a yeux puisque je n'y suis pas sensible, mais, je suppose que les lecteurs des maisons d'édition oui. Voilà, je pensais rendre service avec ce sujet, je ne pensais pas lancer un débat !

Personnellement, les verbes faibles ont aussi leur intérêt dans un roman. À force de vouloir remplacer par des synonymes il y a un risque de tomber dans l'incompréhension, par exemple... Après c'est certain qu'il ne faut pas utiliser des verbes faibles à chaque phrase.

Mais comme on dit : ce qui s'énonce clairement se conçoit aisément.

Il y a quatre ans, je mettais des verbe faibles partout. A présent, quand je relis un truc pondu ainsi, je saute sur ma chaise ! Et pourtant, à l'époque, cela ne me semblait pas abusif.
De même que je viens de poster un morceau de texte assez vieux mais remanié il y a deux ans... et que j'ai ouvert de grands yeux sur certains endroits (mais ai posté quand même).
On change. On devient meilleur chasseur de mots.
Mais parfois, en effet, il vaut mieux accepter une répétition. Voire même la faire exprès (mais là, c'est une autre histoire)

L'usage de verbes faibles dans un récit dépend aussi beaucoup du choix du point de vue narratif.

Un point de vue interne oblige à s'adapter au niveau de langage du narrateur.