|
|
| [Conjugaison] mixer le passé simple et le présent ? | |
| | Nombre de messages : 200 Âge : 48 Localisation : Utopia Pensée du jour : Choisis la pilule bleue et tout s’arrête, après tu pourras faire de beaux rêve. Choisis la pilule rouge : tu restes au Pays des Merveilles et on descend avec le lapin blanc au fond du gouffre. Date d'inscription : 22/04/2012 | SuperIgor / Autostoppeur galactique Sam 28 Avr 2012 - 7:43 | |
| Bonjour, J'étais en train d'écrire une narration au passé simple, mais à la première personne. Je me suis surpris à écrire du présent sur la fin. Peut être pour précipiter le récit et une notion d'effort ou d'urgence. Mais est-ce correct ? Ai-je le droit grammatical de faire ça ? Un peu de contexte : Le personnage se réveille d'un long coma dans une chambre d'hôpital. J'essaye d'exprimer le fait qu'il arrive à percevoir son environnement de façon extrêmement sensible, à la façon de Dare Devil, qui peut "voir" avec la pluie. Ici il utilise le sens du toucher et son ouïe, et se demande pourquoi il a cette faculté. A ce moment du récit, il ne maîtrise rien, et partage des souvenirs qui ne sont pas les siens. Voici le texte que j'ai rédigé : - Citation :
- [...]
Le toucher, douleurs, douleurs, et encore douleur, j'essayais de filtrer méticuleusement les sensations. Je parvins à percevoir la surface de ma peau en contact avec les draps et mon dos posé sur le lit, ma tête sur l'oreiller. J'élargis mon champ de perception, la gravité, un peu faible, sans doute artificielle. Des bruits très faibles et lointains s'accordaient à d'imperceptibles vibrations. Une activité au-delà des murs. Des paroles éloignées, des pas sur les coursives, inaudibles. Pourrais-je parvenir à comprendre ? Non, c'est trop loin, trop faible, je ne suis pas capable... pas encore.
Pourquoi ai-je la certitude qu'avec un peu d'entrainement, je pourrai y parvenir ? Déjà, cette image de mon entourage est trop précise. Comment se fait-il que je puisse distinguer, sans les voir, autant de détails ? Mon entraînement, quel entraînement ?
Le souvenir est fuyant, mon esprit reste clos. Je tente de me rappeler, la nausée est plus forte, je continue, les battements de mon cœur s'accélèrent, je cherche en vain, plus profondément encore, ma respiration devient haletante, je suis au bord du vomissement, une alarme se déclenche, je ne comprends pas, je lâche prise. Les maux de têtes s'installent, ma respiration se calme, j'ai perdu l'image mentale de ma chambre d'hôpital. Si je maintiens le passé simple : - Citation :
- [...]
Le toucher, douleurs, douleurs, et encore douleur, j'essayais de filtrer méticuleusement les sensations. Je parvins à percevoir la surface de ma peau en contact avec les draps et mon dos posé sur le lit, ma tête sur l'oreiller. J'élargis mon champ de perception, la gravité, un peu faible, sans doute artificielle. Des bruits très faibles et lointains s'accordaient à d'imperceptibles vibrations. Une activité au-delà des murs. Des paroles éloignées, des pas sur les coursives, inaudibles. Pourrais-je parvenir à comprendre ? Non, c'est trop loin, trop faible, je ne fus pas capable... pas encore.
Pourquoi eus-je la certitude qu'avec un peu d'entrainement, il serait possible d'y parvenir ? Déjà, cette image de mon entourage était trop précise. Comment se faisait-il que je puisse distinguer, sans les voir, autant de détails ? Mon entraînement, quel entraînement ?
Le souvenir fuyait, mon esprit restait clos. Je tentai de me rappeler, la nausée fut plus forte, je continuai, les battements de mon cœur s'accélérèrent, je cherchai en vain, plus profondément encore, ma respiration devint haletante, je fus au bord du vomissement, une alarme se déclencha, je ne comprenais pas, je lâchai prise. Les maux de têtes s'installèrent, ma respiration se calma, je perdis l'image mentale de ma chambre d'hôpital. Bon, ça peut le faire, sauf le paragraphe du milieu au passé simple c'est indigeste le "pourquoi eus-je". J'ai aussi un sentiment étrange avec le : " je ne fus pas capable... pas encore" Une notion de futur dans le récit. J'y pense... Je suis preneur de vos impressions. |
| | Nombre de messages : 137 Âge : 37 Localisation : Longueuil, Québec Date d'inscription : 10/04/2012 | Laska / Barge de Radetzky Dim 29 Avr 2012 - 0:41 | |
| Je ne suis pas sûre pour le "droit grammatical" (LOL), mais je trouve ça un peu bizarre à la lecture. Personnellement, si tu dois trancher, je préfèrerais que tu écrives tout au présent. Déjà, il y a plus de présent que de passé simple dans ton extrait "mixte", et puis j'aime le sentiment d'immédiateté que cela donne. Au passage, dans la version toute au passé simple, tu as oublié un verbe au présent. Je suis aussi dubitative quant au choix du passé simple pour certaines phrases : "je ne fus pas capable", "Pourquoi eus-je la certitude...", "je fus au bord du vomissement". Cela passerait beaucoup mieux si tu les mettais tout simplement à l'imparfait, je crois. |
| | Nombre de messages : 200 Âge : 48 Localisation : Utopia Pensée du jour : Choisis la pilule bleue et tout s’arrête, après tu pourras faire de beaux rêve. Choisis la pilule rouge : tu restes au Pays des Merveilles et on descend avec le lapin blanc au fond du gouffre. Date d'inscription : 22/04/2012 | SuperIgor / Autostoppeur galactique Dim 29 Avr 2012 - 22:11 | |
| Salut Láska, Merci pour tes remarques, je vais taper plus de texte du chapitre et regarder ce que ça donne. S'il y a plus de présent, c'est que j'ai coupé l'extrait sur l'endroit où je suis passé au présent, en fait. J'ai manuscrit 2 pages et seulement 1/3 est au présent. J'employais le passé simple pour le récit, seuls les dialogues quand, il y en a, sont au présent. Est-ce que l'on peut passer de l'un à l'autre, narration "normale" au passé simple + imparfait, puis à un moment au présent ? Pour l'imparfait, tu as raison. D'ailleurs j'ai passé quelques verbes à l'imparfait, et c'est nettement mieux. J'ai fait la conjugaison, ici dans le forum sans trop y croire... A suivre... |
| | Nombre de messages : 200 Âge : 48 Localisation : Utopia Pensée du jour : Choisis la pilule bleue et tout s’arrête, après tu pourras faire de beaux rêve. Choisis la pilule rouge : tu restes au Pays des Merveilles et on descend avec le lapin blanc au fond du gouffre. Date d'inscription : 22/04/2012 | SuperIgor / Autostoppeur galactique Lun 30 Avr 2012 - 8:08 | |
| Bon, j'ai réécrit au passé simple + imparfait en supprimant les lourdeurs de conjugaison, ça me semble mieux : - Citation :
[...]
Je continuai de scruter l'espace à la recherche de l'origine de ces gouttes. S'il s'agissait d'une perfusion, il devait y avoir une aiguille dans mon corps. Je passais donc au sens suivant : le toucher.
Douleurs, douleurs, et encore douleur, je tentais de filtrer méticuleusement les sensations, de faire abstraction de cette souffrance pour chercher en surface de ma peau. Je parvins à percevoir le contact avec les draps, mon dos posé sur le lit et ma tête sur l'oreiller. Je trouvais l'aiguille, plantée dans ma main droite. On pouvait donc désormais percer ma peau, un bon signe vers le rétablissement.
J'élargis mon champ de perception, la gravité, un peu faible, sans doute artificielle. Des bruits très faibles et lointains s'accordaient à d'imperceptibles vibrations. Une activité au-delà des murs. Des paroles éloignées, des pas sur les coursives, ces sons presque inaudibles provenaient de la porte. Pourrais-je parvenir à les comprendre ? Non, c'était trop loin, trop faible, je n'en étais pas capable... pas encore.
Pourquoi avais-je la certitude, qu'avec un peu d’entraînement, je pourrais y parvenir ? Déjà, cette image de mon entourage était trop précise. Comment se faisait-il que je puisse distinguer, sans les voir, autant de détails ? La réponse me vint : mon entraînement. Quel entraînement ?
Le souvenir était fuyant, mon esprit restait clos. Je tentai de me rappeler les séances d'entraînement. La nausée fut plus forte. Je continuai à plonger dans les méandres de mon cerceau. Les battements de mon cœur s’accélérèrent. Je cherchai plus profondément encore, mais en vain. Ma respiration devint haletante, j'étais au bord du vomissement. Une faible alarme se déclencha. D'où venait cette bribe de souvenir, je ne comprenais pas. La douleur était trop intense, je lâchai prise.
Les maux de têtes s'installèrent de la base de mon crâne, puis l'ensemble de ma tête devint mon nouveau centre de douleur. Ma respiration était redevenue plus lente. J'avais perdu l'image mentale de ma chambre d'hôpital. |
| | Nombre de messages : 137 Âge : 37 Localisation : Longueuil, Québec Date d'inscription : 10/04/2012 | Laska / Barge de Radetzky Lun 30 Avr 2012 - 17:05 | |
| - SuperIgor a écrit:
- Est-ce que l'on peut passer de l'un à l'autre, narration "normale" au passé simple + imparfait, puis à un moment au présent ?
J'avoue que je n'en vois simplement pas l'intérêt. S'en tenir soit au passé, soit au présent sonne beaucoup mieux à mon oreille de lectrice. |
| | Nombre de messages : 136 Date d'inscription : 29/01/2012 | Scribouilleuse / Barge de Radetzky Lun 30 Avr 2012 - 18:03 | |
| Je trouve que ça sonne mieux quand tu fais ou du passé simple ou du présent. Ce qui cloche dans la version toute au passé, c'est que certains verbes devraient être à l'imparfait. |
| | Nombre de messages : 200 Âge : 48 Localisation : Utopia Pensée du jour : Choisis la pilule bleue et tout s’arrête, après tu pourras faire de beaux rêve. Choisis la pilule rouge : tu restes au Pays des Merveilles et on descend avec le lapin blanc au fond du gouffre. Date d'inscription : 22/04/2012 | SuperIgor / Autostoppeur galactique Lun 30 Avr 2012 - 22:24 | |
| Bonsoir, Merci pour vos remarques. En effet, ma première tentative de correction, a introduit des conjugaisons douteuses. Wikipédia décrit assez bien les temps possibles pour la narration. Je vais réfléchir à l'utilisation du présent, mais je préfère la narration au passé simple. Je tenterai toutefois l'expérience de réécrire cette citation au présent, pour voir ce que ça donne. Et on ne mélange pas les temps. Enfin en théorie... À suivre... |
| |
|
|