Bon je pose le contexte. Mon roman est un roman de Steam Punk - Fantasy (Lien du roman) dont le monde est forgé par l’affrontement entre la magie et les machines. Je précise que je voudrais traiter la magie de manière « réaliste » avec des conséquences physiques lorsque un mage utilise des sorts trop puissants ou tout simplement trop de sorts (nausée, perte de connaissance, nez qui saigne, bref montrer que la magie aussi puissante soit-elle a un prix.)

Mon héro va se retrouver du côté des mages même s’il ne maitrisera pas la chose avant longtemps. Pour l’instant il ne sera en mesure de lancer un sort que sous des émotions extrêmes (colère, tristesse, peur). J’avais pensé lui donner un sort puissant qu’il puisse maitriser mais dont l’utilisation serait limité et/ou le prix à payer serait important.

Pour l’instant mon dilemme dans un premier temps est de savoir si ça ne décrédibiliserait pas complètement le récit et si je me décide, vers quel sort se tourner. Je vous donne mes idées en vrac :

- Possession partielle par un démon
Avantages : Possibilité de lancer des sorts puissants pendant un court laps de temps / possibilité de laisser le contrôle au démon le temps du combats ce qui amènerait une grande connaissance des armes, une vitesse améliorée
Inconvénients : le démons pourrait prendre une part importante de la personnalité, le héro pourrait se mettre à « aimer » des situation tendancieuses où il est amené à faire le mal (tuer, prendre du plaisir à faire souffrir les gens) ce qui lui poserait des cas de conscience et modifierais le regard des autres.

- Liens télépathique, possibilité d’influer le mental
Avantages : Bon les avantages sont relativement facile à trouver et les situations dans lesquels il pourrait l’utiliser sont nombreuses.
Inconvénients : Le fait de s’ouvrir au monde et d’entendre les pensées des autres sans pouvoir se protéger pourrait rendre fou n’importe qui. Il faudrait trouver la balance dans le fait qu’il perde pied lorsqu’il utilise son pouvoir trop longtemps, voir qu’il « entende » des chose qu’il ne devrait pas.

- Maîtriser divers éléments (l'eau, la terre, le feu, le vent, la foudre...)
Avantages : Idem, provoquer un petit tremblement de terre, déplacer des objets par l’air, manier le feu …
Inconvénients : Pour celui je pensais plus à des symptômes physiques .

- Maîtriser le temps
Avantages : Insertion dans le récit, le héro utilise déjà un sort semblable sans le vouloir. Là encore les avantages sont plutôt simples à imaginer.
Inconvénients : Possibilité de perdre des moments de sa vie. Possibilité de rater des actions car il serait « coincé » dans la trame du temps avec des conséquences graves (par exemple la mort d’un personnage secondaire) et le remord que ça entrainerais.



Comme vous l’avez compris ce ne serait pas quelque chose qu’il serait en mesure d’utiliser trop souvent pour contrebalancer la puissance de la chose. Bref qu’en pensez-vous ? Est-ce une mauvaise idée et que je risque de tomber dans la caricature ? Est-ce que le prix à payer et les conséquences de ses actes pourraient justifier une utilisation raisonnée ? Est-ce que pour vous ce serait rédhibitoire de lire un tel roman ?

Ce serait dommage de te limiter de peur de tomber dans un cliché. La plupart des héros de fantasy ont un don particulier qui les différencie des autres - que ce soit une capacité surnaturelle, la possession d'un objet, la descendance d'une famille impliquée dans le conflit - et, de mon point de vu, tant que tu ne nous annonce pas que ton héros est l'Elu et qu'il a une épée magique, donner un pouvoir à ton héros ne dissuadera pas un lecteur de plonger dans ton histoire. Je trouve ça même très bien que tu lui imposes des limitations.

Pour le pouvoir en lui-même, le premier est mon préféré. Il y a beaucoup de choses à imaginer avec. Ton héros peut parfois se demander s'il a commis une mauvaise action sous l'emprise du démon, ou tout simplement parce qu'il l'avait décidé. Il peut sortir grandi d'un combat s'il décide de ne pas faire appel au démon mais de se battre par ses propres moyens. Bref, il y a beaucoup plus d'implications morales qu'avec les autres.

Le premier est le plus intéressant à traiter, le deuxième et le quatrième sont biens mais peut-être trop "faciles", le troisième n'a aucun intérêt.

Ca c'est une bonne question. Tous ces pouvoirs m'ont l'air bien mais influeront plus ou moins sur ton histoire.

La maitrise du temps peut être une bonne idée, surtout le côté néfaste que tu développerais dans ce cas. Ca me fait penser à un film, "l'effet papillon". Plus le gars veut arranger la situation avec des retours en arrière et plus c'est catastrophique.

La maîtrise des éléments se voit un peu partout (même moi je l'utilise un peu). Autrement dit c'est classique. Et si tu appuies trop dessus ça peut faire penser "au dernier maitre de l'air" (pour le titre du film) ou "avatar" (pour le titre du dessin animé. Je précise, histoire de ne pas confondre avec le film)

Les liens télépathiques c'est pas mal non plus, surtout si tu as de bonnes idées à développer avec ce thème.

Possession partielle par un démon : peut être très intéressante et montrer à quel point la limite entre le bien et le mal peut être faible.

Moi je crois que la possession partielle par un démon me tenterait encore bien. Après, qu'est ce qui te plait le plus à toi ? C'est ça la question qu'il faudrait que tu te poses.

Rédhibitoire de lire un roman comme ça ? Pour ceux qui aiment ce style, je ne pense pas.

La caricature : tout dépend comment tu tournes ton affaire.

Introduire un prix à payer et une conséquence des actes et une bonne idée et pourrait effectivement justifier une utilisation raisonnée du pouvoir. C'est une bonne idée.

Je suis d'accord avec les autres la possession partielle du démon l'on peut faire des tas de choses. La preuve dans mon roman, mon héros est le diable alors il a l'âme du diable en lui, ce qui lui procure une double personnalité.

Je pense qu'il faudrait que tu te poses les questions

1) Est-ce que c'est utile à la progression de l'histoire ?
2) Est-ce que c'est important pour le personnage tel que je le perçois ?
3) Est-ce que c'est cohérent avec le reste de mon univers ?

Après, partant de là, tu fonces comme tu l'entends \o/

Ca me fait penser au dernier tome de Fondation, où le personnage principal est respecté car capable de prendre toujours la bonne décision à partir d'informations incomplètes, voire inexistantes. Ca n'en fait pas un super pouvoir, mais c'est un peu plus qu'une simple qualité ou un don. Dans ce cas-là, c'est dans un récit de science-fiction pure et dure (donc sans élément fantastique). A toi de voir où va se situer la frontière qualité / don / don hors du commun / super pouvoir dans ton récit, pour que cela reste cohérent.

Je suis aussi d'accord avec les autres.
Limiter le héros dans ses capacités surnaturelles à réaliser des choses inimaginables, n'est pas obligatoire. Néanmoins, cela rendrait le récit très intéressant et ne le décrédibiliserait nullement. A partir du moment où tu ne tombes pas dans le cliché gnian gnian style : "Je suis le roi du monde", ça passe très bien. (pour ne pas reprendre l'idée de Mitsu)

A partir du moment où l'on écrit une histoire type fantasy, on peut tout se permettre. Et le fait que tout soit possible est notamment ce "plus" qui séduit tout le monde. Quoiqu'on en dise, si la trame de ton roman est bien ficelée, si tu donnes un caractère suffisamment fort à ton héros pour nous interroger sur son évolution dans l'histoire et si le scénario est à la hauteur de la puissance de ton héros, c'est nickel (meuh oui, meuh oui, c'est possible! !! )

Je suis séduite par l'idée de la possession du corps par un démon. En effet cela engage à de multitudes de possibilités. Et pourquoi pas transformer ton héros en démon définitif? Évidemment c'est l'une des grandes possibilité.

Pour la maîtrise des diverses éléments... en effet, c'est classique. Mais cela a toujours fait son effet.

L'idée des douleurs physiques après l'utilisation de la magie, a déjà été utilisé dans quelques livres (Comme Les Faucheurs de Holly Black: transformer quelques choses en un autre truc et voir sa main se nécroser, manipuler la mémoire de quelqu'un et oublier une partie de ses souvenirs en retour...) Après pas d'inquiétude, le fantasy nous permet de faire des dizaines de versions sur une seule et même idée... De plus tout dépend de tes idées!

Désormais tout dépend de toi. C'est beau de connaître l'avis des autres, mais quelle est ta préférence ? (.... Ma préférence à moiiiii!!! Moiii Lolitaaaaa!.... okay je sors...)

[repart sur son tapis volant]

Après, tout dépend aussi de ton objectif ; en fonction de celui-ci, les quatre peuvent être intéressants, comme aucun. (Je vais prendre un exemple qui ne s'appliquera sans doute pas dans ton roman, puisque c'est ''magie contre science'' : si tu voulais expliquer le pourquoi du comment de la magie, ta troisième proposition a beau être basique, elle peux être plus intéressante de ce point de vue là que la première).

Puisque je suppose qu'on peut se cibler sur le but ''raconter une histoire'', dans ce cas là, toutes les propositions ont déjà été rabâchées souvent, mais il vaut mieux éviter le troisième : l'idée est franchement basique et usée (et en plus, pour un pouvoir limité, c'est pas terrible). Je ne suis pas si enthousiasme au sujet de la première, parce que, même s'il y a des possibilités assez ouvertes, elles me semblent toutes doublées d'un inconvénient : tomber dans le manichéisme, stéréotypation des pensées du personnage (psycho dépression mal décrite avec peur et culpabilisation)... même s'il l'atmosphère peut être intéressante à étudier.

Je trouve que la deuxième et la quatrième solution sont davantage intéressantes (surtout en insérant les inconvénients que tu as toi-même décrits). Mais après, c'est à toi de voir, bien évidement.

(Mais je suis étonnée que beaucoup sous-entendent que c'est presque original, parce que j'ai retrouvé tes 4 pouvoirs très souvent dans des livres...)

Merci pour tout vos commentaires. Comme je disais, j'avais peur de tomber dans le "too much" mais effectivement je pense que cela pourrait faire avancer l'histoire et lui donner une profondeur différente de ce que l'on trouve ailleurs. as foncièrement dans l'application basique (de tels pouvoirs on du déja être exploités) mais dans la mise en place.

Ma préférence et mon choix premier reste la possession du démon car il apporte quelque chose de vraiment interressant. Comment va réagir le héro et surtout comment va évoluer la cohabitation avec le demon ? On a peut être plus à partager avec quelques chose qui se nourrit d'émotions primaires comme la colère que l'on voudrait. Et on peut imaginer sans peine que d'avoir été vendu comme esclave peut être le terreau idéal pour ça.

En tout cas ça me rassure, je craignais d'être trop bon publique sur cette idée là parce que oui ce serait quelque chose que j'aimerais lire

@ Encre: je comprend ton point de vue et je vais essayer de le garder à l'esprit quand j'écrirais. Et oui de nos jours c'est dur d'arriver à être pionnier dans ses idées surtout dans le dommaine de la fantasy

Lien télépathique:" Le fait de s’ouvrir au monde et d’entendre les pensées des autres sans pouvoir se protéger pourrait rendre fou n’importe qui. Il faudrait trouver la balance dans le fait qu’il perde pied lorsqu’il utilise son pouvoir trop longtemps, voir qu’il « entende » des chose qu’il ne devrait pas."

Difficile à rendre compte, non ?

Je suis plus pour le dernier, les complication sont sérieuses et bien trouvées, ça m'intéresserait de lire un tel texte !

Selon la situation je serais "contre" les "super pouvoir".

Le problème d'un héros avec des "super" pouvoirs (boule de feu atomique, ubiquité, 7éme sens etc), est de devoir créer des ennemis tout aussi formidable. Sinon son pouvoir semble inutile ou disproportionné.

Dans l'idée d'un monde partagé en deux clans magie/machine, les personnages sont dans un camps ou dans l'autre : de naissance, par choix ? pour des raisons personnelles (drame, vengeance, quête du pouvoir ?) religieuse ?

Car si on prend l'exemple d'une scission religieuse, il serait plus facile de partir sur un concept : tout les mages se lient à un démon, se laissent plus ou moins posséder par lui dans un échange de pouvoir/incarnation corporelle. En face, le monde "machine" trouvent ce partage "impur" etc...

Cela donne une bonne raison pour les deux de se castagner ou du moins de ne pas pouvoir se voir en peinture.

D'un autre côté les autre proposition que tu donnes n'apporte qu'un élément stricto perso à ton héros. Quoi qu'on peut toujours tourner les choses pour inventer un monde derrière

Désolé je m'égare en fait... pour répondre plus directement à la question :

Je n'aime pas les "super pouvoir", je préfère ceux qui sont discret : prescience de quelques seconde car le héros est quelqu'un d'extrêmement attentif, résistance, force morale... en gros des "pouvoirs" qu'on peut extirper d'un être humain parfaitement normal mais poussé à son paroxysme.

Au mieux cela permet au lecteur de s'identifier plus facilement au personnage... du moins plus facilement qu'à un personnage possédant des tourelles gatling au bout des doigts ^^

Salut,

je trouve un peu trop facile d'attribuer des supers pouvoirs au héros principal. Ça fait trop bande dessiner, dans le cadre d'un roman, j'aime pas trop l'idée.
Mais après dans le cadre d'un univers qui inclue la magie, ça peut être différent.

Je trouve les deux propositions du milieux assez bateau et hachich vu et connu. (donc pas adapté au perso principal à mon avis)

La dernière suggestion, celle qui m’intéresserais le plus personnellement ne semble manifestement pas a ta portée vu le manque de connaissance manifeste du sujet...
Quelqu'un qui dit que modifier le temps (et donc réfléchir à tout ce que ça modifie à son histoire) est "simple à imaginer", ne semble donc pas vraiment avoir le bagage nécessaire à la cohérence d'une telle histoire et risque de passer a coté... (et de nous pondre un Harry Poter 3 Bis - qui meurt en réalité dans le 3ème film...
Et oui, on vous a menti! On montre des scénarios souvent improbable dès qu'on touche au "Temps".)

Reste donc le premier choix, pas tout à fait inédit, mais qui selon comment c'est amené peu avoir une vrai valeur ajouté.

En revanche je trouve intéressant le concept de rallier le coté technologie et machines avec celui de la magie! Au risque de faire un cocktail peu crédible, si bien mené, cela peut avoir un rendu fortement accrocheur!

Je serais curieux de lire un tel livre

Bon courage à toi

Salut Hexo,

Je pense que les réponses sont assez précises.

Pour ma part comme la majorité, je pencherais pour le démon. Reste à savoir ce que tu veux en faire. Ça fait un peu Naruto toutefois, mais là aussi les autres ont répondu.

À savoir, que l'on peut reprendre une idée et l'adapter à ce que l'on veut. Je pense même qu'on le fait involontairement ou volontairement quand on écrit. Une adaptation, un complément, à l'aide de toutes nos émotions et notre vécu dans une nouvelle histoire.

Pour rester sur le démon, tout dépend de la façon dont tu introduis cette théologie des démons dans ton roman. Exigera t-il des choses en retour (âmes, sacrifice), prendra t-il le contrôle du héro s'il est faible, sera t-il difficile de le faire retourner dans son plan, etc.

Je ne suis pas d'accord sur le cliché, tu fais ce que bon te semble. Sauf évidement si tu écris pour un public de lecteur et à but lucratif... Mais si tu le fais pour toi, lâche toi comme tu veux.

A suivre...

Selon moi, le premier des pouvoirs que le héros doit avoir, c'est celui d'attirer les lecteurs.
C'est, je crois, le pouvoir le plus impressionnant, mieux que celui de Superman qui soulève des montagnes ("Ouais, tu soulèves des montagnes, bof, t'es dans une BD, fais comme tu veux"). Alors que le pouvoir d'attirer le lecteur dans un récit, de le maintenir plongé dedans,... est mieux que tout (pour tout dire, c'est le super-pouvoir par excellence).
L'argent (illimité), ou du moins en très grande quantité, est en quelque sorte un super-pouvoir : Edmond Dantès ou Artémis Fowl en abusent à flot, et d'ailleurs, ça attire le lecteur. Ainsi, ça reste dans la réalité.
Avant, j'aimais les pouvoirs à la Harry Potter, mais maintenant je me rends compte que c'est trop facile, qu'avec ça on peut faire n'importe quoi et tout.
Y'a certains pouvoirs magiques, cependant, qui sont intéressants par leur forme : Ewilan dans la "Quête d'Ewilan" doit passer par les Spires pour créer des objets dans la réalité. Je trouve que le Dessin est très poétique.
Après, des pouvoirs, tu peux en inventer une infinité, à condition que tu possèdes celui d'avoir l'imagination : j'en tiens pour preuve que la magie ne se résume pas aux sorcières et sorciers, il y a aussi la lecture "magique" de Maggie dans "Monde d'Encre" de Cornelia Funke ou même l'aléthiomètre de Lyra dans "A la croisée des mondes". Et j'en passe d'autres...
Les possibilités sont infinies. A nous de les définir.

-Le héro tue le dragon et libère la princesse.

Maintenant admettons que le héros soit un trouillard.

-Le héros surmonte sa peur, affronte le dragon, le tue et libère la princesse.

Le lecteur vivra la deuxième histoire plus intensément que la première.

-Le héros entre dans le donjon, lance un énorme éclair qui tue dragon sur le coup puis jette la princesse sur son épaule et s'en va en sifflotant.

la troisième est surement la pire de toute.