Philippe Devos a écrit:

Oui il s'agit de compte d'éditeur,  il y a deux "formules" proposées.  Par contre c'est un tout petit éditeur. Les délais de réponses sont très rapides,  des quatre éditeurs avec lesquels j' ai pu travailler,  c'était le plus réactif et disponible. La promotion est entièrement à la charge des auteurs, et c'est explicité d'emblée. Par contre j'ai été agréablement surpris du travail de mise en page. L'éditeur n'hésite pas à faire des propositions et à échanger sur Le sujet.  Le recueil illustré que j'ai édité chez lui est de très bonne facture, rien à voir avec le rendu amateur d'autres petits éditeurs.

D'accord merci pour ces informations précieuses ! Je tente à mon tour !

@PlumeSombre : c'est souvent le cas...Selon la taille de l'éditeur (surtout les petits)...Pour ma part ça fait déjà deux recueils. Ce n'est pas pour autant que j'ai dû payer...

Dans les faits, et de mon expérience avec différents éditeurs, on ne te dira pas que la promo est à ta charge. Tu auras droit à un article sur une page FB, et ce sera à peu près tout.
Comment se vend la poésie des auteurs inconnus dans les faits? En salon. Je mets de côté bien entendu les proches qui achètent le bouquin. La poésie n'intéresse à peu près personne, il faut être lucide.
Stellamaris a l'honnêteté de jouer carte sur table et de ne pas vendre du rêve à ce niveau là. Au moins sa maison est pérenne et il ne se retrouve pas, comme un éditeur précédent, en conflit avec ses propres auteurs qui se voyaient déjà invité en prime time et se retrouvent dans le no man's land des no-names...

Philippe Devos a écrit:

La majeure partie des éditeurs qui acceptent d'avoir de la poésie dans leur catalogue sont des micro structures, parfois tenues par une ou deux personnes ayant un boulot alimentaire à côté.
Les frais qu'impliquent la promotion d'un ouvrage nécessitent une trésorerie que la vente de poésie ne permet pas, hormis chez quelques grandes maisons d'édition.
J'ai connu des éditeurs qui s'y sont essayés,  ils ont mis la clé sous la porte.
Maintenant si tu connais un éditeur de poésie qui vend ses bouquins par palettes, avec relais dans les médias, distributeurs nationaux, et le personnel qui va avec, qui plus est pour un recueil illustré (cher à produire et donc compliqué à vendre): fonce!!

Exactement ! Je veux dire, en plus ces éditeurs sont pas forcément formés à faire du marketing, ils font ça par passion. Ils disent simplement, si vous avez des tuyaux prenez-les...Après je dis pas que c'est simple.

C'est juste une remarque sur le terme "compte d'auteur/éditeur", pas sur la manière de travailler de cette maison d'édition. C'est déjà assez compliqué et confus

Elle est certainement très bien cette maison et pas une grosse arnaque comme certaines des grosses maisons à compte d'auteur.

PlumeSombre a écrit:

C'est juste une remarque sur le terme "compte d'auteur/éditeur", pas sur la manière de travailler de cette maison d'édition. C'est déjà assez compliqué et confus

Elle est certainement très bien cette maison et pas une grosse arnaque comme certaines des grosses maisons à compte d'auteur.

Ta remarque est juste...Mais la poésie, c'est un monde tout à fait particulier...qui manque cruellement de visibilité, même dans les grands médias...On ne sait pas bien pourquoi, car d'entre d'autres pays comme le Québec, l'Irlande...C'est hyper développé et ça fait partie de la vie intégrante de leurs cultures.

Tout comme les recueils de nouvelles... très difficile à caser quand on est un auteur non-publié. Hélas. Il existe peu de maisons spécialisées dans les nouvelles ou la poésie

Dur dur de batailler quand on est dans un format de texte que presque personne ne veut publier.

PlumeSombre a écrit:

Tout comme les recueils de nouvelles... très difficile à caser quand on est un auteur non-publié. Hélas. Il existe peu de maisons spécialisées dans les nouvelles ou la poésie

Dur dur de batailler quand on est dans un format de texte que presque personne ne veut publier.

Tout à fait ! Je vois pas en quoi la poésie ou la nouvelle, seraient des "sous-genres". Pourtant j'entends souvent ce genre de discours. Pour les nouvelles, peut-être essayer des maisons généralistes...Je ne sais pas trop. Après je ne sais si vous connaissez mais essayez le guide AUDACE ed. de l'oie plate. ça permet de bien cibler. Même si actuellement, il n'est plus réactualisé...Dommage, mais toujours utile.

Ah, je ne connaissais pas ce guide Je vais jeter un oeil. Merci

Le pire c'est qu'en discutant avec divers lecteurs IRL, beaucoup disaient aimer les nouvelles car cela leur permet de lire des histoires quand ils ont moins de temps et qu'ils craignent de perdre le fil d'un roman.
Ils regrettent souvent que pas plus de recueils soient publiés. L'offre des grandes maisons d'éditions reflète-elle la vraie nature du marché de la lecture? Parfois, je me pose la question.

Pour la poésie, je ne saurais juger de l'image qu'elle a auprès des lecteurs. A mon avis, le domaine doit batailler avec la même problématique que les nouvelles.

Citation :

Tout comme les recueils de nouvelles... très difficile à caser quand on est un auteur non-publié. Hélas. Il existe peu de maisons spécialisées dans les nouvelles ou la poésie

Hé oui: c'est culturel!
En Italie ou en UK ils ont pas du tout les mêmes préjugés car je trouve qu'il s'agit de préjugés.
Jack London a commencé comme cela aux Usa je crois par écrire des nouvelles dans le New York Times (à vérifier). Je crois que Salinger et d'autres aussi...
Et en Italie ils ont eu Dino Buzzati, Italo Calvino et une foule d'autres...
Chez nous par contre on est les "spécialistes" du roman et de l'essai.
Pour le reste on peut aller se brosser !!

Personnellement, je déteste lire des nouvelles. J'en écris pour les appels à texte mais je n'achèterai pas de recueil de nouvelles. La poésie c'est différent, j'ai quelques recueils (bon ok 2).
Sur les quelques salons où je vais, je n'ai pas l'impression que les recueils de nouvelles soient franchement plébiscités mais je ne peux me baser que sur mon ressenti.

Les nouvelles ça marche (donc ça se vend selon les critères éditoriaux) quand l'auteur c'est Sartre, Camus ou... Houellebecq ! Ou les étrangers car ils sont un peu connus chez nous: Salinger, Buzzati, Calvino effectivement.
Anglo-saxons ou italiens...

Shub a écrit:

Les nouvelles ça marche (donc ça se vend selon les critères éditoriaux) quand l'auteur c'est Sartre, Camus ou... Houellebecq ! Ou les étrangers car ils sont un peu connus chez nous: Salinger, Buzzati, Calvino effectivement.
Anglo-saxons ou italiens...

C'est vrai...Franchement quand on est jeune auteure on rame ! En plus inconnue...Tout est comme ça...rare sont les éditeurs qui autorisent "le manque d'expérience".

@Tenggar : Après la poésie, c'est comme les ouvrages de théâtre. Pour en acheter il faut l'avoir entendue !

Plumepoète a écrit:

C'est vrai...Franchement quand on est jeune auteure on rame ! En plus inconnue...Tout est comme ça...rare sont les éditeurs qui autorisent "le manque d'expérience".

@Tenggar : Après la poésie, c'est comme les ouvrages de théâtre. Pour en acheter il faut l'avoir entendue !

Si ça peut te consoler c'est pareil pour toutes les professions artistiques que ce soit peinture, sculpture, arts plastiques, théâtre, cinema, BD aussi...

Bonjour,

je relance le débat...Avez-vous déjà publié de la poésie illustrée ? Quel éditeur (à compte d'éditeur) ? Merci pour le retour d'expérience(s) :-) je suis preneuse pour des conseils !

Le Cherche midi ne publie plus de poésie (message du 13/03/19).