Hugh Camarades !

Je voulais savoir comment vous organisez votre temps entre lecture et écriture - mais également JE, études, boulot, famille, amis.

Y a-t-il des moments plus propices pour une activité ? Êtes-vous rigoureusement organisés ou à l'inverse êtes-vous plutôt de genre à aviser selon vos envies quotidiennes ?

Coucou,

Alors pour moi c'est un vrai souci.

J'ai beaucoup de mal à m'organiser pour tout ca.

et pourtant je ne travail pas. Mais avec

Tir à l'arc (2 fois par semaine)
Equitation (2chevaux à voir environ 1 jour sur 2)
Accordeon, guitare et piano (j'alterne)
Lecture
écriture
et j'en passe des séries et film que je regarde.

Pour écrire, j'aime écrire avant de dormir, c'est la que j'écris le mieux et en partie parce que personne ne me dérange.

Mais c'est une vrai organisation et une vrai difficulté.

Je suis donc aussi intéressé par ton post que je vais suivre pour avoir des idées d'organisation :-)

Bonne journée

Pour ce qui est des "activités" proprement dites, j'entends par là ce qu'on fait à un horaire vraiment précis (sport, etc), je trouve que ça a ceci de facile à organiser que ça ne bouge jamais... le plus dur restant pour moi de choisir que faire en début d'année, vu que j'ai généralement envie de me lancer dans plein de trucs à l'époque des inscriptions \o/ mais pour moi, cette année, ça donne chorale U le mardi soir et Tir à l'arc (heeeey !) le mercredi.

Et pour le reste, dans ma tête, j'ai à peu près constamment trois niveaux hiérarchiques (hormis ce qui peut être un peu plus vital, du genre courses ou autre):

1) Boulot / potes & cie
2) Activités exceptionnelles
3) Ecriture / bouquin / musique / jeux vidéo...

Autrement dit, ma conscience professionnelle me fait achever le boulot urgent en premier, puis je donne en général la priorité aux gens que je connais (je vais accepter le ciné plutôt que rester à travailler mon uke). Les "activités exceptionnelles" (ça peut être un concours d'écriture à envoyer, du rangement, une recherche à faire...) vont généralement s’amonceler pendant la semaine avant d'être expédiées le week-end... et j'ai donc ensuite tout le reste du temps pour lire, écrire, ziker ou ce que je veux dans un état d'esprit libre et insouciant \o/

Et ça marche généralement assez bien pour faire globalement ce que je souhaite, et tenir le coup pendant les rush de boulot.

Donc en fait, c'est entre organisation et vagabondage: j'ai un schéma global qui me permet, quand je sais que j'ai la conscience tranquille, de fureter entre une chose et l'autre comme je l'entends.

Et pour ce qui est de la lecture, j'ai l'habitude d'avoir toujours un bouquin sur moi. Comme ça le moindre temps d'attente imprévu est rentabilisé.



(Voilà, j'avais une soudaine envie de bien raconter ma vie.)

Intéressant, de se faire une hiérarchie. Ça te permet d'avoir une structure adaptable aux quantités de choses à faire.

C’est très très rude… Entre le boulot « alimentaire » à plein temps, les quelques activités domestiques (sinon, ma femme me frappe ), les enfants, les amis (j’essaye de me fâcher avec eux, mais pour l’instant, ça ne fonctionne pas…), il reste peu de temps.
Résultat, je prends sur mes loisirs. Mais bon, comme je prends plaisir à écrire, on va dire que ça en fait partie, donc on ne peut pas vraiment parler de contraintes (quoi que, après plusieurs jours à relire un roman pour y traquer les fautes, on peut quand même parler de contraintes…)

Cela dépend de mon état d'esprit, enfin du moral.
Personnellement, j'écris beaucoup quand je ne vais pas bien. Auprès de mes écrits je trouve un réconfort quand rien ne va. Par exemple, ce soir en revenant de ma réunion du travail ou j'apprends que je vais etre licenciée pour raison économique, j'ai eu le besoin de me retrouver devant l'ordinateur.

Quand le moral est au beau fixe, toujours moins d'inspiration. J'arrive à jongler entre ma vie professionnelle et personnelle. En ce moment je lis un peu moins, car j'écris beaucoup.
Après c'est variable, en fonction du moral mais je prend toujours le temps de me ressourcer malgré la vie quotidienne

De mon côté, je voue à peu près tout mon temps à l'écriture. J'ai lâché le Mac job et l'université pour pouvoir m'y consacrer à plein temps, veiller la nuit, quand tout est plus tranquille, et dormir une bonne partie du jour.

Ca me semble important d'avoir tout son temps pour soi. Pas seulement pour écrire, mais pour vivre, aussi. Pouvoir faire ce que l'on veut quand on le veut, pouvoir voir qui on veut quand on le veut, pouvoir filer en stop à l'autre bout de l'Europe pour voir autre chose sans avoir à penser aux choses matérielles.

Quand on jette un oeil sur la vie d'un bon paquet d'écrivains, on se rend compte du nombre impressionnant de rentiers/-tières ou de marié-e-s avec un-e compagnon-ne travaillant pour nourrir le parasi... l'artiste. Devoir se poser la question de la gestion du temps est plutôt triste. Une folie post-industrielle. Tout notre temps est à nous, mais on en sacrifie beaucoup trop à des activités encore plus inutiles que celle d'écrire...

Et si ce n'est pas indiscret, comment fais-tu pour subsister financièrement ?

Comte Saltykov a écrit:

De mon côté, je voue à peu près tout mon temps à l'écriture. J'ai lâché le Mac job et l'université pour pouvoir m'y consacrer à plein temps, veiller la nuit, quand tout est plus tranquille, et dormir une bonne partie du jour.

Ca me semble important d'avoir tout son temps pour soi. Pas seulement pour écrire, mais pour vivre, aussi. Pouvoir faire ce que l'on veut quand on le veut, pouvoir voir qui on veut quand on le veut, pouvoir filer en stop à l'autre bout de l'Europe pour voir autre chose sans avoir à penser aux choses matérielles.

Quand on jette un oeil sur la vie d'un bon paquet d'écrivains, on se rend compte du nombre impressionnant de rentiers/-tières ou de marié-e-s avec un-e compagnon-ne travaillant pour nourrir le parasi... l'artiste. Devoir se poser la question de la gestion du temps est plutôt triste. Une folie post-industrielle. Tout notre temps est à nous, mais on en sacrifie beaucoup trop à des activités encore plus inutiles que celle d'écrire...

Ouais, enfin étant sans emploi depuis un an, je ne suis pas le meilleur exemple, mais si tout le monde raisonnait comme toi, on boufferait pas, hein.

Parmi les écrivains que j'admire, il y a ceux qui ont fait énormément de choses, superposaient les casquettes (et excellaient partout), gagnaient parfois leur croûte avec autre chose que la plume...
Ça les rendait d'autant plus admirables humainement. Je pense notamment à Gary et Vian.

Ce qui est malheureux, c'est que ta vision XIXème de l'écriture, Comte, est une vision (malgré elle) élitiste : qui aujourd'hui est assez affranchi des problèmes d'argents pour ne se livrer qu'à l'exercice d'écriture ?
Ceux qui vivent grâce à Papa-Maman, et les rentiers, oui... Ou encore ceux qui vivent de l'argent de leur conjoint. Pour un homme, c'est encore très mal vu (et très peu courant, surtout).

Plus on en fait, plus on en fait. Bosser est une vertu. Et si vous rentrez chez vous le soir crevés, écoutez un coup L'éloge de la fatigue ( https://www.youtube.com/watch?v=xLnWfX_z1A4 ) et puis forcez vous à prendre la plume. Travailler n'empêche pas de découvrir le monde. Il y a les périodes de congés, et il y a aussi la possibilité d'aller bosser ailleurs.

Ton discours un peu ringard, un peu hippie, est davantage une folie post-industrielle que la nécessité de gérer son temps. Car finalement, pouvoir réfléchir à comment utiliser son temps autrement qu'à bosser, ça n'a rien d'une folie, c'est une avancée. Avant, 90% des gens se contentaient de bosser sans se poser d'autres questions, c'était ça, la folie.
Attention à ne pas tomber dans l'extrême inverse.

Rask' a écrit:

Hugh Camarades !

Je voulais savoir comment vous organisez votre temps entre lecture et écriture - mais également JE, études, boulot, famille, amis.

Y a-t-il des moments plus propices pour une activité ? Êtes-vous rigoureusement organisés ou à l'inverse êtes-vous plutôt de genre à aviser selon vos envies quotidiennes ?

J'avise selon.

CDI de 39h + beaucoup d'activités en extra (musique, bénévolat etc) + vie familiale & sociale = peu de marge pour la planification de plages d'écriture.
Donc solution radicale : je démissionne, je monte ma boîte et je gère mon planning.

Allez on y croit.

De la gestion du temps, bah c'est très simple je gères rien du tout. J'écris quand j'ai envie d'écrire, je lis quand j'ai envie de lire, je sors quand j'ai envie de sortir, je travaille quand je dois le faire.

Rask' a écrit:

Et si ce n'est pas indiscret, comment fais-tu pour subsister financièrement ?

En ne louant pas un 60m² dont je n'aurais pas l'utilité, et en me débrouillant pour ne pas avoir à dépenser beaucoup. Il suffit de concevoir les choses autrement, et on se rend compte de ce qui est nécessaire et de ce qui ne l'est pas. En voyageant en stop, par exemple, on peut aller très loin sans argent ou presque.

Bien sûr, il y a des dépenses inévitables, mais elles sont finalement assez réduites. On peut trouver un peu d'argent de diverses manières, ou travailler beaucoup, légalement ou pas, pendant une petite période, et vivre un moment sur cet argent. Il faut juste être prêt à ne pas vivre avec un train de vie luxueux, mais ça suffit pour manger plus qu'à sa faim, pour avoir un toit et des distractions.

Il serait même possible de vivre sans argent du tout en se trouvant aux bons endroits, en ayant un lopin de terre, en mettant à contribution des réseaux d'échange... Je n'en suis pas là, mais je m'en sors tout de même.

Lo.mel a écrit:

Ouais, enfin étant sans emploi depuis un an, je ne suis pas le meilleur exemple, mais si tout le monde raisonnait comme toi, on boufferait pas, hein.

Parmi les écrivains que j'admire, il y a ceux qui ont fait énormément de choses, superposaient les http://jeunesecrivains.superforum.fr/t23463-de-la-gestion-du-tempscasquettes (et excellaient partout), gagnaient parfois leur croûte avec autre chose que la plume...
Ça les rendait d'autant plus admirables humainement. Je pense notamment à Gary et Vian.

Ce qui est malheureux, c'est que ta vision XIXème de l'écriture, Comte, est une vision (malgré elle) élitiste : qui aujourd'hui est assez affranchi des problèmes d'argents pour ne se livrer qu'à l'exercice d'écriture ?
Ceux qui vivent grâce à Papa-Maman, et les rentiers, oui... Ou encore ceux qui vivent de l'argent de leur conjoint. Pour un homme, c'est encore très mal vu (et très peu courant, surtout).

Plus on en fait, plus on en fait. Bosser est une vertu. Et si vous rentrez chez vous le soir crevés, écoutez un coup L'éloge de la fatigue ( https://www.youtube.com/watch?v=xLnWfX_z1A4 ) et puis forcez vous à prendre la plume. Travailler n'empêche pas de découvrir le monde. Il y a les périodes de congés, et il y a aussi la possibilité d'aller bosser ailleurs.

Ton discours un peu ringard, un peu hippie, est davantage une folie post-industrielle que la nécessité de gérer son temps. Car finalement, pouvoir réfléchir à comment utiliser son temps autrement qu'à bosser, ça n'a rien d'une folie, c'est une avancée. Avant, 90% des gens se contentaient de bosser sans se poser d'autres questions, c'était ça, la folie.
Attention à ne pas tomber dans l'extrême inverse.

Si tout le monde raisonnait comme moi, on se passerait très bien d'un système monétaire, mais c'est un autre débat

Je ne suis pas entretenu par mes parents ni par une conjointe (et je suis encore moins rentier), et c'est tant mieux. Je ne touche pas non plus d'argent de l'Etat. Devoir s'en sortir par la débrouille et avec une certaine incertitude offre une autre forme de richesse, on rencontre un certain nombre d'imprévus supplémentaires, ce qui permet d'avoir accès à d'autres expériences que la plus courante, qui est quand même de vendre une bonne partie de son temps au lieu d'en profiter pour vivre et développer la créativité qu'on se trimballe au fond des tripes.

J'ai pris cette décision après avoir "expérimenté" le travail salarié, pour m'assurer au moins que je ne me trompais pas sur ces idées que je commençais à avoir. Et bien, tu n'as pas l'impression qu'il y a toujours 90% des gens qui se contentent de bosser sans se poser d'autres questions ? Parmi les gens que j'ai croisés au boulot, très peu avaient vraiment d'autres activités dans lesquels ils se réalisaient ; et ceux qui en avaient une regrettaient de ne pas pouvoir s'y vouer entièrement à cause des heures perdues à gagner sa croûte.

Depuis que j'ai laissé tomber, j'écris beaucoup plus, des choses de qualité inégale, mais j'ai le temps de tenter de nouvelles expériences à ce niveau-là, et je peux tranquillement m'y consacrer sans être crevé en revenant du travail. Sauf si tu vas bientôt te faire expulser, tu ne te sens pas plus détendu depuis que tu es au chômage ? Tu ne te sens pas plus libre de pouvoir passer tes journées comme tu l'entends ?

Ce n'est pas l'idée même de travailler qui me rebute, mais celle de devoir y consacrer autant de temps. Il y a assez de monde depuis longtemps pour réduire le temps de travail à trois heures de travail par jour ; si les choses se passaient comme ça, alors je serais d'accord.

Jusqu'au jour où tu trouveras ta future femme et là tu te mordras les doigts.


J'ai trouvé la soluce de douze: travailler comme veilleur \o/ 12h de présence, 5h de travail, 7h à faire ce que je veux avec un ordi + accès à internet. Si on aime écrire la nuit, c'est pas mal.

Sinon écrire pendant les cours, comme toujours.

Je n'organise absolument pas mon temps.
Je suis encore assez libre au niveau des horaires puisque je suis encore lycéen. Alors j'écris un peu quand j'ai le temps et quand j'en ai envie. Généralement, mon pique d'écriture se trouve entre minuit et quatre heure le vendredi et samedi soir.
D'abord parce que c'est la nuit, il n'y a presque personne qui passe sur la route à côté et personne dans la maison pour m'interrompre toutes les cinq minutes, ce qui offre une situation assez confortable où je peux faire des grands gestes et mimer les scènes sans risquer de voir quelqu'un débarquer dans ma chambre.
Ensuite, parce qu'écrire la nuit quand on est pas entièrement réveillé ça provoque souvent chez moi des phrases tordues et finalement je trouve que les moments les plus étranges de mes récits ont été écrit dans cette tranche horaire.
Après, pour ce qui est autre que l'écriture, ce n'est pas très difficile. Je ne sors jamais, à part pour les cours et quand je suis obligé, donc on oublie tout ce qui est activité sportive ou artistique en dehors de l'écriture. Je passe quasiment tout mon temps sur l'ordinateur et j'écris souvent en même temps que je regarde vite fait les forums sur lesquels je suis inscrit, que j'écoute de la musique et que je regarde des vidéos.

Aucune gestion donc.
Et puis de toutes façons si j'essayais de gérer ça tournerait à la catastrophe, je ne suis pas fait pour ça.

Intéressante cette discussion sur les artistes rentiers...

Perso, je ne suis pas encore à gagner ma croute, plutôt à envisager des dépenses colossales pour ma future école. hé oui, prépa HEC, c'est bien, mais pouvoir payer HEC, c'est mieux.

On l'aura deviné, en 2ème année de prépa, avec les concours qui approchent - gloups - c'est plus une question d'organisation pour moi, c'est une question de priorités. Comme je peux jamais savoir combien de temps va me prendre ma prépa (environ 36-40h de cours + 20-30-35h de boulot à la maison), ben je dois faire des choix. Alors comme Tim, je marche à la hiérarchie :
1/ Boulot imposé
2/ Boulot supplémentaire (c'est un concours ne l'oublions pas)
3/ Hand + lecture + écriture
4/ Le reste
Sachant pertinament que l'année prochaine, si j'ai réussi, ça sera :
1/ Théâtre + hand + escalade + lecture + écriture
2/ sorties en tout genre avec des... des... merde comment ça s'appelle déjà ? ah oui, des amis. (NB : penser à se faire des amis)
3/ glander glander glander
4/ dormir
[...]
7562/ boulot

Hé ouai, ça aide à tenir Donc du coup, presque aucune organisation, ce qui fait en sorte que je n'écris que très peu ces derniers temps. Alors je profite des vacances ! Et des trajets en bus. Bon d'accord, des cours de français aussi.

Sinon, je pensais acheter du temps sur e-bay... mais c'est trop cher.