J'ai rapidement parcouru tous vos commentaires. Ilsont très enrichissants pour certains.
Pour ma part, je ne pense pas qu'il y ait de meilleure méthode. C'est comme pour toutes les choses de la vie : on s'en sort plus ou moins bien avec certains trucs.
Après, rien n'empêche les gens de tester les techniques (l'idée de la carte heuristique pour faire son roman est excellente. Pour une fois que mon cours de physique m'aura appris quelque chose sur la littérature...)
Je pense que l'on devrait, comme "toujours", prendre exemple sur les auteurs passés. Zola avait déjà en tête le plan de son cycle "Rougon-Macquart" avant même d'avoir publié le premier tome.
Après, tout est une question de structure. Combien de romans ? Comment les séparer ?
De plus, le fait de marquer en entier l'intrigue avant de commencer la rédaction permet d'anticiper sur certains évènements. Par exemple, un auteur qui écrit au feeling et qui cherche à empoisonner un personnage aura plus de mal à cacher cet empoisonnement qu'un auteur qui a tout bien structuré. Je pense d'ailleurs que les auteurs de romans policiers sont des gens qui connaissent déjà leurs fins. Sinon, bah je suis pas sûr que tout s'emboîte.
Bien sûr, y'a des génies, on peut espérer. N'en étant pas un, j'utilise la méthode "intrigue avant rédaction".

Un Penseur

La méthodologie dans l'écriture, c'est un peu la clef de voûte de l'ouvrage. Comme il a été dit plus haut, il faut absolument se reposer sur plusieurs éléments avec comme maître-mot : la cohérence !

Une bonne histoire c'est quoi ?

En effet il y a l'intrigue/scénario. C'est une idée à la base, avec un bon début, une bonne fin et un cheminement bourré de suspens et de fausses pistes qui troubleront le lecteur de plus belle pour l'amener à un dénouement auquel il ne s'attendait pas, je dirais même plus, qui le surprendra. La meilleure école (bien que l'ayant peu côtoyé) reste la dramaturgie qui maitrise parfaitement la chronologie d'une histoire avec ses temps forts, ses digressions et autres rebondissements. Notez toutes vos idées, quite à vous scarifier la main avec une clé si vous n'avez pas de papier et de stylo (je déconne, ne faites pas ça) car l'inspiration s'envole en général aussi vite qu'elle est arrivée. Puis hiérarchisez vos idées, organisez-le avec toujours ce souci de cohérence, même si vous devez à contre-coeur vous débarasser de la superméga idée qui vous avait empeché de dormir pendant plusieurs jours. Si elle n'a pas sa place dans l'histoire, elle vous nuira (gardez-là quand même dans un coin de votre carnet, elle vous servira pour une prochaine histoire) ! Evitez la linéarité, surprenez votre lecteur !

Bien évidemment, la plus belle des histoires ne peut exister sans personnages ultracharismatiques et soignées. Les fiches personnages mentionnées ci-avant sont ESSENTIELLES. Que serait devenu le pays fantastique de "l'histoire sans fin" si atreju et bastien avaient eu le même niveau de sensibilité qu'une porte de prison ? Vos personnages doivent avoir une "histoire" qui les ont fait évoluer de façon indépendante jusqu'à ce qu'ils apparaissent dans votre intrigue. Dans X-Men, Magnéto aurait-il eu la même haine des hommes s'il s'était retrouvé en haut d'un mirador plutôt que derrière les barbelés de l'enfer ? Et oui vous voyez, on en viendrait presque à aimer les "méchants" quand ils ont les moyens de justifier leurs actions par leur histoire. Caractère, description physique, mode vestimentaire, façon de se mouvoir, défauts de langage, mauvaises habitudes, etc...vous devez connaitre vos personnages comme s'ils s'agissaient de vos propres amis, afin de les comprendre et de mieux les mettre en oeuvre dans votre récit. Car leurs actions influent directement sur le cours de l'histoire (voir plus haut), et ces actions sont directement liés à leur "moi" intérieur, lui-même forgé par leur propre vécu. Veillez toutefois à la cohérence, encore une fois.

Mais à mon sens il n'y a pas de bonne histoire sans un univers (appelé contexte précédemment, si ne je m'abuse ?) qui vous défrise les cheveux de la tête. Que l'on soit dans le réel ou l'imaginaire, c'est une phase de recherche de la part de l'auteur, assez fastidieuse mais ô combien enrichissante ! Zola à construit sa saga avec comme toile de fond le second empire et les valeurs sociales qui prédominaient à l'époque, il connaissait les codes, les lieux, la façon de vivre de l'époque en fonction de la classe sociale à laquelle on appartenait. Il y a décrit les progrès nés de la révolution industrielle, l'urbanisation de la ville, le commerce etc, etc...il connaissait ça (bon ok c'est son époque, ça aide) sur le bout des doigts, d'ou une cohérence infaillible. Et si on parlait de fantasy ? Tolkien a construit son univers en commençant par écrire la cosmogonie de ce même univers et son évolution (le Silmarillion), puis a travaillé les races, les guerres, les mouvements de population... jusqu'à créer une langue (elfique) à part entière ( et avec l'éthymologie s'il vous plait). "Bilbo the hobbit" et "the lord of the rings", directement pondus d'un univers maitrisé à la perfection, ont fait plongés des générations dans cet univers fantastique !!!

Univers, intrigue, personnages : voilà le fond d'une histoire !

Le style en est la forme. Et là, chacun est maître et élève à la fois. La naissance d'un style est souvent inspiré du croisement de styles différents piqués ça et là dans nos lectures favorites, mais c'est quelque chose de très personnel, pour peu que qu'il soit toujours cohérent avec l'histoire que l'on veut partager ( je vois mal le capitaine Achab parlait en verlan à son équipage par exemple, en caricaturant, ni décrire une scène de chasse à la baleine avec le naturalisme d'un zola). Ecrire à la première personne, ou troisième...préférant les tournures passives ou actives. Construire des phrases courtes et percutantes, ou se laisser dériver dans une écriture plus fluide et évasive, c'est à chacun de se contruire....enfin celà ne reste que mon avis personnel. Chacun sa plume!

Et pour en finir avec la construction de l'histoire, quand vous aurez bien organisé vos idées et fixé tout ça sur un plan chronologique cohérent, alternant action et description avec des dialogues adapatés, quand vous n'aurez plus besoin de revenir sur votre univers (merde, j'ai crée un train subaquatique mais j'explique pas comment la technologie fonctionne et si elle peut exister dans cet univers !!!), quand vous aurez peaufiné vos persos (Si Marcel chiale tout le temps quand il boit du lait, c'est parce que quand il était petit son père à eu un accident de tracteur avec une vache et il est mort, y'a un problème ?) pensez à découper votre histoire en scènes. Faites des grands résumés, puis des plus petits, jusqu'à ce que vous vous retrouviez avec des unités de temps, de lieu, ou d'action. Et ensuite, ben...y'a plus qu'a !!!

PS : il s'agit là d'une méthode que j'utilise et qui n'est ni infaillible, ni universelle. J'espère qu'elle vous aura apporté quelques pistes et qu'elle ne fera pas doublon avec un autre post.

Bref, de la rigueur et de la constance...

Perso, j'y vais au cahier que je transporte toujours avec moi, avec un cahier par histoire, c'est un peu des brouillons, en fait.

Le coup de Xmind, c't'une bonne idée aussi, je pense, je vais tester

Et j'ai une question pour les adeptes du plan millimétré de l'histoire (plan que j'aimerais élaborer) : Combien de temps cela vous prend-il en moyenne avant de commencer la rédaction ?

Le temps que prend toute chose pour être fait correctement... ça dépend surtout de toi ça. Personne n'avance à la même vitesse ! En sachant que le plan millimétré ne sera jamais respecté au millimètre, mais aura au moins le mérite de ne pas s'écarter de plusieurs kilomètres !!!

Oui, c'est vrai qu'en fait, ça doit dépendre du genre et de toute la documentation dont tu as besoin pour faire une histoire cohérente, sans parler du facteur inspiration Genre pour la SF ou une histoire très réaliste qui prendrait place à une époque particulière, ça va ptet prendre plus de temps que si tu écris une histoire d'amour à la c*n qui se passe chez toi (c'est ptet un peu extrême, j'ai pas d'autres idées)

Après, je parlais surtout de l'expérience des autres (si il y en a dans le public qui a déjà utilisé cette technique et qui a écris son histoire, au moins en partie)

Question ô combien primordiale que celle de la méthodologie. Je ne sais pas si cela a déjà été dit, je prendrais le temps de lire tous les commentaires pour m'imprégner des avis, mais je fonctionne beaucoup par trucs et astuces.

La première chose déjà, et c'est la plus importante : l'idée. Il te faut une idée en béton, qui te plait, et qui va donner un caché et une originalité à ton texte. Il faut que cette idée centrale, te plaise à toi, d'abord, et l'objectif sera, en la développant au fil des pages, qu'elle plaise à ton lecteur. C'est une étape extrêmement importante puisque c'est là-dessus que tu vas bâtir tout ton roman. Crois-moi, j'en atteste, cette étape peut prendre plusieurs longs mois, durant lesquels tu vas croire détenir une idée de génie, et que tu vas jeter deux jours plus tard, ou bien durant lesquels tu auras des périodes de blanc total... Là-dessus, courage, sois patient.

Mais rentrons dans le vif du sujet, les trucs et astuces, les techniques un peu strange qui vont t'aider dans ta quête d’aboutissement.

D'abord, essaie de résumer tout ton livre en une, et une seule phrase. Si tu n'y arrive pas, et je te prie de croire que c'est un exercice difficile, et bien c'est que tu n'es pas encore à l'essentiel. Ce petit travail va t'obliger à isoler l'idée fondatrice, l'originalité, justement. C'est à cette phrase que tu devras toujours te référer, pour ne pas te perdre. En quelques mots, on doit savoir de qui on va parler, où l'action va se situer, et quelle va être l'enjeu du ou des héros.

Deuxièmement, écris le synopsis du ton histoire. En une dizaine de lignes, et même si ton roman n'est pas fini et loin de l'être (pas commencé ?), tu dois donner envie à ton lecteur de se plonger dans tes pages. Tu verras, c'est un exercice assez technique, dans lequel tu pourras travailler ton sens du suspens, et mettre en exergue l'attrait original de ton intrigue.

Et enfin, dernièrement, je ne peux que te conseille d'écrire ton prologue (ou premier chapitre) et t'écrire ton épilogue (ou dernier chapitre) dans la foulée. Je sais, ça peut paraître étrange, mais ça te permet d'avoir d'emblée un point A de départ et un point Z d'arrivée. Tu sais sur quoi tes péripéties doivent déboucher, et c'est là-dessus qu'il faudra orienter toute ton action.

Voilà, j’espère t'avoir aidé.
Je te souhaites bon courage !

Dorwin

avant de commencer mon livre j'ai préparé un plan sur les personnages, l'histoire de base de chaque tomes et les moments clés puis j'ai pauffiné en bossant un peu la trame de chaque chapitres et aussi mon univers car une partie est un monde made in lyly donc je ne pouvais pas y "mettre les pieds" sans le connaitre moi même.
aprés tu peux avoir un plan et des idées (oui notes dès que tu en as) mais il se peut que tu écrives aussi aux feelings et ça aussi c'est bien car c'est sur l'instant que tu as cette idée, elle n'était pas prévue et peut être intéressante à développer.

Tiens, j'ai repris l'idée du mindmapping et j'en ai fait un assez généraliste. Y a t-il des gens qui pensent qu'il faut rajouter quelque chose ? (à part le contenu même de l'histoire)

http://daffyneko.deviantart.com/art/Mind-mapping-Story-290162874

Le truc est assez clair ou je dois spécifier ?

En tout cas, je pense que ça peut être utile d'avoir un truc récapitulatif comme ça, sachant que chaque élément peut être réduit

non c'est très complet.. ensuite, faut remplir de données!

je viens de me procurer ce logiciel intéressant...