Bah voilà, c'est un peu ce que je voulais dire concernant la fantasy en général.

Après, une manière d'écrire n'est pas forcément originale... mais l'histoire peut l'être, le héros, ou le décor... enfin des éléments quoi.
Les carnets de voyages peuvent être originaux aussi, puisque c'est le vécu d'une personne, chaque vécu étant différent, enfin jsais pas...

De ce qui a été dis, j'en conclus donc que l'originalité n'est pas une fin, mais un critère nécessaire au chef d'oeuvre ?

Je peux me tromper, parce qu'il faut dire que je ne suis pas un véritable connaisseur de la littérature de cette époque, mais peut-on dire, à titre d'exemple, que La princesse de Clèves est un roman original ? Pourtant c'est un très grand roman, et j'ai personnellement trouvé beaucoup de plaisir à lire.

De même qu'en d'autres temps, lorsque des auteurs suivaient un mouvement particulier, particulièrement un mouvement qui avait pour but de transmettre une idée, comme le romantisme, ou le théâtre de l'absurde, les idées étaient suivies, pouvaient donner lieu à d'excellents romans qui n'étaient pas forcément originaux mais suivaient plus ou moins la ligne directrice donnée par leur mouvement.

second degré a écrit:

On n'écrit pas pour être original, mais l'absence totale d'originalité fait que ce qu'on écrit n'a aucun intérêt.

Un écrivain ne doit pas être une photocopieuse.

Quand c'est une photocopieuse, on parle de plagiat.

Nuances ton propos, ce qui n'est pas original n'est pas forcément du plagiat.

l'originalité c'est un concept, comme l'amour, l'amitié, le courage, la volonté.

Y'a mille raisons d'aimer,mille façon d'aimer autant pour l'amitié le courage la volonté...

mille façons d'être original encore faudrait trouver laquelle est la meilleure.

la meilleure façon d'être original étant,selon moi, de rester soi-même, je crois qu' on est 8 millions d'individus originaux parce qu'on peut pas être autrement qu'soi-même

Balzac a écrit la comédie humaine parce que l'époque la commandait(contexte littéraire et polique.

Ma théorie quant aux chefs-d'oeuvres c'est qu'en fin de compte si y'avait pas eu michel-ange, y'aurait eu roberto santiaro et la vôute de la chapelle sixtine aurait été quand même peinte et si y'avait pas eu Balzac y'aurait eu Cazlab

Donc en gros y'aurait déjà des centaines de génies en file prêts à nous sortir le prochain chef-d'oeuvre qui rendra le nom de l'un d'entre eux immortel mais en fin de compte: Tout est question de conjoncture, de circonstance,de "destin".
Ça c'tait ma théorie de philo à deux balles

Et puis en fin de compte chacun de nous savons si peu de choses sur le monde que l'originalité est partout.Seulement y'a des bandes de types qui font tout pour nous faire croire qu'un type est plus original que tout le reste.

Tu penses donc que tout le monde est un génie d'originalité, mais qu'on ne retient que les premiers? C'est un point de vue assez étrange, qui implique que les suiveurs ne connaissent pas l’œuvre originelle, mais sont influencés par le contexte au même titre que le précurseur et inspiré de la même façon. C'est plus probable que la pensée fondatrice ait été tout simplement reproduite je pense.

Je pense qu'il est possible, occasionnellement, qu'on puisse imaginer un concept tout seul dans sa tête, un truc qui sera probablement trop bien.... pour se rendre compte plus tard que ça a déjà été fait avant nous.
Ou alors, on peut faire un truc pour soi, et se rendre compte des années plus tard qu'un autre a eu la même idée que toi, et qu'il ne l'a pas gardée pour lui.

Tient, un exemple (mais c'est vraiment un exemple à la con): Quand j'avais une dizaines d'années, je dessinais beaucoup de tenues etc... et un jour j'ai dessiné un modèle de Converses à talons aiguilles. Bon, dessin à la con quoi, ben genre 3 ou 4 ans plus tard, j'ai vu Jenifer de la star'ac porter des Converses à talons aiguilles

Ça peut arriver, après bien sûr qu'on ne retiendra que le premier à l'avoir fait, enfin, à l'avoir commercialisé surtout. On se basera sur lui, les autres seront des suiveurs. Cela dit, je ne pense pas que ça arrive tous les jours à tout le monde.

Une chose à dire : n'essayer pas de jongler avec des concepts comme ça dans une approche purement théorique.

Essayer d'être vous-même. A chaque mot, chaque tournure de phrase, chaque description, chaque idée qui émerge en vous.

Les cerveaux humains sont des vases communiquants quand on prend des gens qui ont les mêmes conceptions et viennent de milieux assez proches.

Hier, j'écoutais une chanson dans laquelle se trouvait une métaphore que j'avais moi-même utilisée il y a plusieurs mois. Je ne me suis pas senti privé de "mon idée", j'ai juste pensé que c'était normal. Même génération, même conception sociales.

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Je ne crois pas qu'il soit question d'être soi-même dans la vie de tous les jours, ou de si on est un enfoiré ou pas. Pour moi, c'est dans le contexte de l'écriture que cela s'applique.

Ex-Nihilo a écrit:

Une chose à dire : n'essayer pas de jongler avec des concepts comme ça dans une approche purement théorique.

Essayer d'être vous-même. A chaque mot, chaque tournure de phrase, chaque description, chaque idée qui émerge en vous.

Les cerveaux humains sont des vases communiquants quand on prend des gens qui ont les mêmes conceptions et viennent de milieux assez proches.

Hier, j'écoutais une chanson dans laquelle se trouvait une métaphore que j'avais moi-même utilisée il y a plusieurs mois. Je ne me suis pas senti privé de "mon idée", j'ai juste pensé que c'était normal. Même génération, même conception sociales.

Tu as prouver une nouvelle fois que nous nous trouvons assez bien sur les idées. En effet, ce n'est pas tant l'originalité qu'il faut atteindre que se trouver soi-même, quelle est le meilleur esprit (--> contenu du roman) en adéquation avec notre propre vie, notre propre expérience, nos sentiments, nos idées, nos convictions, notre caractère ect... Avec cela on aura à fortiori laissez sa propre marque plutôt que d'imiter ou de faire quelque chose d'hypocritement original mais totalement impersonnel. Juste pour se la péter.

pblegion a écrit:

"Être soi-même", l'obsession moderne. Il y a des tas de gens dont la nature de base est d'être horrible ou chiant, ceux-là j'aimerais autant qu'ils fassent des efforts pour ne pas être eux-mêmes, pour chercher à être meilleur ; j'ai toujours l'impression qu'"être soi-même" est une façon d'excuser l'absence d'effort pour s'améliorer en tant que personne.


Ou, pour tourner ça de façon plus simple et abrupte : est-ce qu'un pédophile ou un kleptomane doivent être eux-même ?

Si tu inclus l'idée de moralité dans le débat, c'est un autre problème. Or on sait déjà que les lecteurs, peut-être en particulier les lecteurs français, excusait très largement l'immoralité chez les auteurs et les artistes en tout genre. Certes, ce n'est assurément pas un bon état d'esprit mais toujours est-il que l'immoralité d'un auteur ne lui a jamais empêcher de faire de la qualité, et par la même, de partager son immoralité non pas pour donner l'exemple mais de faire comprendre comment on en arrive là.

Je vais lire prochainement "L'instinct de mort" de Jacques Mesrine, homme qui est ma foi très admiré, malgré que soit un criminel. Je ne l'excuse pas, ce qu'il a fait est condamnable et n'est moralement pas admissible. Mais cela n'empêche pas d'être intéressé par son roman. Mais comme je l'ai dis, c'est un autre débat.

"Deviens ce que tu es." (Nietzsche, pour ceux qui ne sauraient pas)

Et je ne pense pas que les gens chiants de nature, inconsistants,.. soient ceux qui seraient susceptibles de se prendre de passion pour la littérature, d'être à même d'enchaîner les romans et de finir par produire un classique littéraire.

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moi je connaissais "Connais-toi toi-même", c'est d'Ovide je pense (enfin, c'était attribué à Apollon dans le récit qu'il retranscrivait)

Et ?

je trouve que cela rejoint, dans l'idée, "Deviens ce que tu es". L'un est la conséquence qui amène à l'autre.

Citation :

moi je connaissais "Connais-toi toi-même", c'est d'Ovide je pense (enfin, c'était attribué à Apollon dans le récit qu'il retranscrivait)

C'est de Socrate. Gnothi seauton