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| L'importance, la place d'un titre dans un roman | |
| | | Invité / Invité Jeu 29 Déc 2011 - 20:55 | |
| Je maintiens mes dires, c'est l'église et l'armée, qui étaient symbolisées par ces couleurs à l'époque. Après, ce que tu vois dans le texte, les diverses interprétations que tu peux en faire, j'suis d'accord, mais le titre, ici, n'est pas interprétable. |
| | Nombre de messages : 62 Âge : 28 Localisation : Dans cette Putain d'Humanité Pensée du jour : Il était une fois la Vie... Date d'inscription : 29/12/2011 | Hydrintel / Clochard céleste Jeu 29 Déc 2011 - 20:57 | |
| Pour moi le titre est souvent un résultat aléatoire.... Je rejoins le point de vue de Ladis. Je me laisse aller dans un moment que j’apprécie et je ne me pose plus de questions. Je pense naturellement à des choses et parfois, un titre me vient. Mes titres proviennent uniquement de l'inspiration, aucun travail derrière.... Si je m'y connaissais véritablement en psychanalyse, j'aimerai pouvoir dire que mes titres proviennent de mon "subconscient". |
| | Nombre de messages : 993 Âge : 17 Date d'inscription : 20/12/2011 | Elouan / JE Lambda. (Cuvée 2012.) Jeu 29 Déc 2011 - 21:03 | |
| - Nag a écrit:
- Bein non, justement. Le titre on n'est pas obligé de forcément le raccrocher à quelque chose. Je trouve d'ailleurs un titre plus intéressant lorsqu'il n'évoque rien de particulier dans le roman.
Explique moi le titre "Le Rouge et le Noir", j'en serai très content. Tout ce qu'on peut faire avec ce genre de titre, c'est avoir des hypothèses, des propositions. Favoriser une lecture multiple d'un titre par rapport à un roman est préférable, à mon sens.
Pour moi, le plus important dans un titre, c'est qu'il éveille l'attention du lecteur. Qu'il soit à la fois curieux, joli, impactant, tout ça à la fois. Ça peut passer, comme le fait Stendhal par une lecture multiple du titre.
Finalement, il y a seulement des objectifs quant aux titres, pas vraiment de règles pour les atteindre. Tout à fait d'accord avec ça. Le rouge et le noir, on pourrait en faire à vrai dire tout et n'importe quoi, c'est bien simple, il m'est arrivé personnellement d'en être jaloux, puisque évidemment, aujourd'hui, ce titre est imprenable. "Le rouge et le noir" connote énormément de choses, il stimule l'imagination car il est un foisonnement d'autres significations que le contenu du roman de Stendhal. |
| | Nombre de messages : 62 Âge : 28 Localisation : Dans cette Putain d'Humanité Pensée du jour : Il était une fois la Vie... Date d'inscription : 29/12/2011 | Hydrintel / Clochard céleste Jeu 29 Déc 2011 - 21:05 | |
| D'ailleurs, qui est capable d'expliquer le rapport entre le titre et le contenu....? je trouve que ça sonne bien, mais c'est tout. |
| | | Invité / Invité Jeu 29 Déc 2011 - 21:54 | |
| Je pense qu'il ne faut pas donner trop d'importance au titre non plus. On a souvent tendance à vouloir interpréter à tort et à travers, alors que l'auteur lui même n'a peut être rien voulu dire de spécial. On s'en rend compte quand on fait des analyses de texte encore et encore. Au bout d'un moment, quand on relit ses analyses et toutes les interprétations qu'on est allé chercher, on se dit "mais attend, c'est moi qui vois ça, c'est pas forcément ce que l'auteur pensait"
Il y a des limites à tout ça quand même, faut pas trop chercher d'explication là où il n'y en a pas. |
| | Nombre de messages : 993 Âge : 17 Date d'inscription : 20/12/2011 | Elouan / JE Lambda. (Cuvée 2012.) Jeu 29 Déc 2011 - 22:27 | |
| Le contenu n'est pas plus dispensé d'interprétation que ne l'est le titre à mon avis... |
| | Nombre de messages : 941 Âge : 30 Date d'inscription : 13/03/2011 | Nag / Bile au trésor Jeu 29 Déc 2011 - 22:42 | |
| - Angelye a écrit:
- Je maintiens mes dires, c'est l'église et l'armée, qui étaient symbolisées par ces couleurs à l'époque.
Après, ce que tu vois dans le texte, les diverses interprétations que tu peux en faire, j'suis d'accord, mais le titre, ici, n'est pas interprétable. Sérieusement, tu es la première personne que j'entends dire que le titre le rouge et le noir est sans équivoque. Tous mes profs de français l'ont dit... vraiment, comment tu peux soutenir ça? - Angelye a écrit:
- Je pense qu'il ne faut pas donner trop d'importance au titre non plus.
Non, c'est vrai, c'est pas comme si c'était la première chose qu'on voyait d'un roman. |
| | Nombre de messages : 6087 Âge : 35 Localisation : Liège Pensée du jour : La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise. Date d'inscription : 11/01/2010 | QuillQueen / Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches Jeu 29 Déc 2011 - 23:00 | |
| ceci dit, nag, tous mes profs m'ont aussi dit que Stendhal avait explicitement justifié son titre avec "les couleurs de l'armée et de la religion", c'est donc la "bonne" interprétation, dans le sens que l'intention est clairement énoncée. On sait "d'où lui est venu le titre". Maintenant, entre l'interprétation de chacun, et l'intention de l'auteur, y a un monde... c'est ça qui est bien, d'une certaine façon. marrant, ce débat d'interprétation d'une oeuvre, je 'lavais lancé y a un pas si longtemps sur JE |
| | Nombre de messages : 941 Âge : 30 Date d'inscription : 13/03/2011 | Nag / Bile au trésor Jeu 29 Déc 2011 - 23:22 | |
| - Citation :
- ceci dit, nag, tous mes profs m'ont aussi dit que Stendhal avait explicitement justifié son titre avec "les couleurs de l'armée et de la religion", c'est donc la "bonne" interprétation, dans le sens que l'intention est clairement énoncée. On sait "d'où lui est venu le titre".
Damned, aurais-je été trahi?! Non, plus sérieusement, c'est vrai ce que tu dis. Mais ce n'est pas dans l'unilatéralisme que ce titre tire toute sa magie |
| | | Invité / Invité Jeu 29 Déc 2011 - 23:39 | |
| Bah encore une fois, c'est TON interprétation, l'auteur, lui, n'a rien voulu dire d'autre^^ Et tous mes profs à la fac m'ont dit la même chose qu'à Plume_du_rêve Tu dois être au lycée, alors ne te fie pas à ce que te dis ton prof de français, c'est souvent erroné et/ou incomplet. A la fac, tu déchante vite. Fais tes propres recherches, c'est un conseil |
| | | Invité / Invité Ven 30 Déc 2011 - 13:50 | |
| Si le titre n'était pas important, ce ne serait pas la première chose que les éditeurs à but plus lucratif que culturel voudraient changer...
Dans le monde de l'édition, la fonction du titre est aujourd'hui de nature publicitaire et commerciale, clairement.
Pour mon troisième roman qui risque de pousser vers la tombe tous ceux qui ont trouvé La Petite Femme aux Cigarettes sombre, j'ai choisi le titre de "Correspondances". Parce qu'il est plat, vague, sobre, courant, et a même affublé des bièss-seler vite oubliés.
Je le fais pour déclencher quelques achats compulsifs par erreur sur objet et avoir quelques retours électriques, la seule chose qui m'enchante à ce jour. |
| | Nombre de messages : 941 Âge : 30 Date d'inscription : 13/03/2011 | Nag / Bile au trésor Ven 30 Déc 2011 - 14:00 | |
| | Nombre de messages : 1963 Âge : 35 Date d'inscription : 13/08/2007 | Sam / la Langue Ven 30 Déc 2011 - 14:07 | |
| Ben tiens, "le rouge et le noir", je l'avais appris comme une dichotomie entre la raison et les sentiments.
Suis-je donc le seul à accorder tout mon temps à la recherche de titre? C'est marrant. Je fais la même chose pour mes titres de chapitre. Il y a toujours un jeu de mot dedans, une anagrame, des synonymes couplés de métaphores. Et compagnie, et compagnie. Dans mon roman, on peut s'amuser à chercher la raison du titre de chaque chapitre en le lisant (et vu que je peux avoir l'esprit bien tordu, faut y aller parfois). Mais je me suis également amusé à y glisser l'intrigue principale du livre. Je trouve ça dommage de ne pas utiliser les titres, de manière générale, pour en faire quelque chose. C'est un outil supplémentaire après tout (comme Voltaire dans Candide, ou l'optimisme). |
| | | Invité / Invité Ven 30 Déc 2011 - 22:43 | |
| Je ne doute pas de l'importance du titre en marketing^^ Je voulais simplement parler du fait d'interpréter encore et toujours chaque mot, et l'auteur a voulu dire ci, et il a voulu dire ça... Ben non pas toujours |
| | Nombre de messages : 3872 Âge : 119 Pensée du jour : ;gloireàmay; Date d'inscription : 24/01/2009 | Le Condor des Andes / Rapace du monde Sam 31 Déc 2011 - 2:45 | |
| - Ex-Nihilo a écrit:
- Si le titre n'était pas important, ce ne serait pas la première chose que les éditeurs à but plus lucratif que culturel voudraient changer...
Dans le monde de l'édition, la fonction du titre est aujourd'hui de nature publicitaire et commerciale, clairement.
Dans le milieu scientifique, 'parait que le titre est tout simplement choisi par l'éditeur. Ce qui conduit parfois à simplifier outrageusement la pensée de l'auteur. Je ne serais pas surpris que ce soit pareil en littérature. Après tout, l'auteur n'a pas la maitrise de son œuvre, dès lors qu'il veut la faire publier le vrai maitre est l'éditeur. Sauf bien sûr si on s'en tient à des maisons d'éditions à taille humaine. Reste aussi la possibilité pour l'auteur de trouver un titre tellement génial qui satisfasse à la fois aux exigences marketing et à celles de la relation entre contenant / contenu, entre auteur / lecteur. Le titre peut aussi avoir son sens propre. Dune, de Franck Herbert, n'est pas l'histoire tragique d'une famille noble aux prises avec des ennemis implacables, ni celle de la montée en puissance d'un jeune medium au rang de quasi-divinité, ce n'est pas non plus une parabole écologiste avant l'heure sur la bonne et la mauvaise manière d'exploiter les ressources naturelles. Dune c'est l'histoire d'une planète. Un titre peut aussi entrer en résonance avec le texte lui-même, par exemple La condition humaine de Malraux ou L'étranger de Camus.
Dernière édition par Le Condor le Sam 31 Déc 2011 - 16:46, édité 1 fois |
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