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 [Nuit 27 Nov.] Extraits

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Mitsu
   
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Mitsu  /  Powerpuff girl


Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant cette Nuit JE.

Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots.
Poster un extrait vous engage à commenter ceux des autres.


Pour que ce sujet reste lisible, postez vos commentaires par ici.
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ecriture
   
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ecriture  /  Journal du posteur


Contexte : Ce texte se situe au milieu du dernier chapitre de mon roman. Alice vient de se suicider. Elle s'est retrouvée dans une sorte de néant plongé dans l'obscurité, avec au fond une porte lumineuse. Il faut savoir que tout au long du roman la mythologie est omniprésente, et Alice a été influencée par les héros grecs.

Citation :
La porte disparut finalement, laissant place à l’obscurité la plus totale.

Alice voulut continuer à marcher, mais elle sentit un froid glacial l’entourer. Elle s’arrêta et tenta de distinguer des formes dans l’obscurité. Des ombres commencèrent à se dessiner, et prirent finalement forme. Alors, malgré l’éclairage nul, elle put les voir. C’étaient des hommes et des femmes, qui lui rappelaient des personnes qu’elle avait rencontrées il y avait bien longtemps. Elles dégageaient quelque chose de mythique. Alors elle les reconnut, et elle eut l’impression de retrouver de vieux amis qu’elle avait toujours connus, disparus bien trop tôt. A gauche, Phèdre se tenait bien droite. Même décédée, elle avait toujours l’étoffe d’une reine. A droite, Didon observait la jeune adolescente. L’ancienne reine de Carthage semblait avoir repris toute son assurance. Les apparitions mythiques se multiplièrent. Egée, Pyrame, ils étaient tous là, reliés par un mystérieux lien. Tous s’étaient donnés la mort volontairement, ils avaient eu cette volonté, ce courage d’en finir pour quitter un monde dont ils ne voulaient pas. Alice se sentit proche d’eux plus qu’elle ne l’avait jamais été avec personne. Mais à présent, elle devait les laisser s’envoler vers les enfers. Car son avenir n’était pas auprès d’Hadès, mais des dieux de l’Olympe. Son chemin quittait celui des autres. Pyrame allait retrouver Thisbé, Didon rejoindrait Enée. Phèdre renouerait avec Thésée et Hyppolite.

Libérés, en paix, ces grands héros mythiques disparurent et s’envolèrent vers les enfers. La porte lumineuse réapparut devant Alice. Cette fois, elle y arriverait. Elle attendrait la lumière avant qu’elle ne disparaisse. A présent, son avenir était scellé.


Dernière édition par ecriture le Lun 28 Nov 2011 - 22:04, édité 4 fois
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Dernière édition par Bighit le Mer 18 Jan 2012 - 16:13, édité 2 fois
 
QuillQueen
   
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bon, c'est de la correction, mais je poste quand même Smile

Souvenirs d'une Rose, chapitre 9 : "Passé brumeux"
429mots
on y sent bien les caractères des personnages.

Citation :

Elle regarda le sol d’un air maussade. Ses yeux étaient roses d’alcool et de vieilles larmes.
-Je ne vaux pas mes sœurs, marmonna-t-elle, Elles ont une aisance à montrer des choses que je ne saurais même pas exprimer. Je suis incapable de tenir longtemps une relation d‘amitié ou d‘amour, c’est fou. Voyez, j’ai appris aujourd’hui que je redevenais célibataire. Il n’a même pas pris la peine de venir casser avec moi. Il ne m’a rien dit, rien du tout. Si je n’avais pas croisé une connaissance que j’ai en commun avec sa nouvelle copine… Même elle croyait qu’il avait rompu en bonne et due forme.
-Ce n’est pas vous qui manquez d’une quelconque capacité, c’est lui qui n’a même pas eu le courage de venir en parler avec vous, vous n’y pouvez rien, consola-t-il, Notez que moi, je ne vous ai pas cherché des noises pour autant, vous n’avez pas à vous justifier.
-Parfois… j’ai quand même envie de vous dire ce que je pense. Ca me fruste de ne pas y arriver. Je suis sûre que mes silences vous gênent.
-Ca dépend. La plupart du temps, je les trouve charmants.
Touchée, elle lui envoya un timide sourire.
-C’est la première fois qu’on me la sort, celle-là.
-Votre entourage ne vous a pas regardée d’un bon angle, dans ce cas, affirma-t-il d’un ton aussi élevé qu’un petit vent.
-Et vous ? Quel entourage avez-vous ? Vous n’avez jamais eu de visites en dehors de vos parents.
-Cela fait un an que mes amis et moi ne sommes plus dans la même école, on se revoit de temps en temps depuis mais ça s’arrête là, répondit-il tranquille, Pour le moment, je n’ai pas plus envie que ça de me remettre en couple. Sinon je serais déjà sorti de temps en temps, les jours de relâche, et ce serait chose faite.
-Vous êtes confiant, dites-moi !
-Non. Je sais ce que je vaux, assura-t-il d‘un haussement d’épaules, Apparemment ce n’est pas votre cas.
La mince joie de Lena se cassa de nouveau la figure. Ses yeux cherchèrent encore ses pieds.
-Si, je sais que je ne vaux pas grand-chose.
-C’est bien ce que je dis, vous ne connaissez pas votre valeur mademoiselle.
-Vous dites ça parce que vous ne vous permettriez pas d’émettre un jugement négatif à mon égard, bougonna Lena.
-Cela n’a rien à voir avec nos positions sociales actuelles. Si vous deviez toutes trois quitter le manoir, vous seriez celle qui me manquerait le plus, avoua-t-il sans être gêné par sa transparence.
-Pff ! Je me demande bien pourquoi.
 
Mitsu
   
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Mitsu  /  Powerpuff girl


Extrait de [em]Lou[/em]. L'Ordre a découvert où se cachait la Guilde. La bataille est imminente, et Will, malgré ses talents de stratège, craint que la défaite ne soit inévitable.

Citation :
Thomas griffonnait avec fébrilité des courbes et des lignes qui ne ressemblaient à rien.
— Calme-toi, lui fit Will.
Thomas lui sourit, l’air reconnaissant.
— Tu ressembles à ton père.
Will haussa les épaules. S’il avait eu le moindre souvenir de son père, peut-être la remarque l’aurait-elle flatté, mais toutes ses pensées étaient maintenant focalisées sur la bataille à venir. Il avait encore tant de choses à accomplir, une vengeance à mener, une amie à retrouver ; il ne pouvait pas mourir comme un vulgaire animal au milieu de la forêt. Ils reprirent ensemble une feuille vierge sur laquelle ils tracèrent petit à petit les contours de l’église et ses environs. Seuls deux chemins permettaient de parvenir à la petite clairière, et ils étaient presque sûrs que les gardes de l’Ordre emprunteraient le plus large ; peut-être ne connaissaient-ils même pas l’autre sentier.

La fin du grand chemin se rétrécissait progressivement. Seul un petit nombre de gardes pourraient entrer en même temps dans la clairière. Et il faudrait les tuer vite, un à un, sans leur donner la chance de parvenir au corps à corps, et sans sortir du couvert des arbres. On pourrait aussi percher quelques garçons de la Guilde sur le toit de l’église, mais la mousse le rendait si glissant que Will ne préférait pas trop compter sur cette possibilité.

Calme et méthodique, il expliqua pas à pas les différentes idées qui lui venaient à l’esprit au fur et à mesure que l’étude de la carte lui donnait une meilleure vision des environs. Thomas écoutait en silence, et prenait des notes de temps à autres. Parfois, d’autres membres de la Guilde s’arrêtaient près d’eux et tendaient l'oreille, puis repartaient avec un sourire aux lèvres, rassérénés par ces bribes de plan que Will savait pourtant être bancal. Sitôt qu’assez de membres de l’Ordre auraient pénétré dans la clairière, ils se feraient massacrer, un à un.

Il sortit de l’église et fit un tour de la clairière. Derrière les arbres, les voix d’enfants qui se disputaient pour une place derrière un bosquet lui parvint. D’autres imitaient la guerre telle qu’ils se l’imaginaient, l’un jouant un membre de la Guilde, l’autre un membre de l’Ordre. Le second perdait toujours dans ces petites représentations. Les plus âgés, le visage fermé, assis sur des souches d’arbres, taillaient des flèches en silence, et jetaient de temps à autre un regard aux plus jeunes. L’atmosphère dégageait un mélange de courage et de désespoir. Ils ne mourraient pas sans se battre.
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Pomcassis
   
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Pomcassis  /  Tentatrice chauve


Voici mon extrait - en fait il s'agit de la totalité de ce que j'ai écrit cette Nuit, un peu plus de 500 mots donc. Il est issu de mon roman Trafiquants d'âmes



Citation :

Maria-Magdalena frappe trois coups à la porte 501 d'un grand couloir aux murs recouverts de graffitis. La lumière s'éteint. Seules les loupiotes des interrupteurs brillent, orange, dans l'obscurité. Sous la porte, un filet lumineux se faufile mais peine à dépasser le paillasson. Des pas s'approchent, la chaîne en métal de l’entrebâilleur cliquette, la poignée se tourne, la porte s'ouvre. Un jeune homme au téléphone écarquille les yeux face au revolver que brandit Maria-Magdalena. Au contact du canon contre son front, il lâche le téléphone. Elle l'écrase d'un coup de talon. L'écran fume. Elle referme la porte derrière elle et force le jeune homme à reculer jusqu'au mur opposé contre lequel un écran plat diffuse la météo, le son presque inaudible. Sous la pression de l'arme, il s'agenouille, les mains derrière la tête, les lèvres déformées par la peur, les yeux dégoulinant de supplication.
-Tu te souviens ? La nuit du 23 octobre, il y a un an, pile poil.
Sa tête convulse de droite à gauche, sa bouche émet un gémissement.
-Cette nuit-là, tu m'as ratée.
La compréhension ouvre ses yeux et perle en gouttes de sueurs à la racine de ses cheveux ras.
-Mais tu as eu mon frère.
De son pouce elle rabat le chien du revolver. Des étoiles de colère et de chagrin constellent ses yeux et s'accrochent à ses cils comme les gouttes de pluies à des toiles d'araignées. Il la supplie, lui parle de sa mère qu'il laisserait orpheline, de la famille qu'il voudrait fonder avec sa nouvelle petite amie, lui promet de se rendre à la police. Il lui donne le nom de son commanditaire. Elle relâche la pression du canon contre son front, ferme les yeux une demi-seconde et inspire ses sanglots qui lui montent en cascade à la gorge et transpirent entre ses paupières. Ses jambes tremblent mais ses mains s'agrippent au revolver et ne veulent plus s'abaisser.
-Ne me tue pas, arrête-moi mais ne me tue pas !
-Donne-moi une bonne raison de te laisser en vie...
Sa voix est noyée par des flots de rage qui lui laissent un goût amer sur la langue.
-Ça ne fera pas revenir ton frère ! Je suis désolé, je suis désolé !
Il pleure comme un enfant et mouille son pantalon.
-Et tu es flic, tu ne peux pas faire ça !
Ses mots se perdent entre deux hoquets. Ses yeux coulent, son nez coule, son visage coulent.
-J'étais flic.
Une déflagration retentit. Le crâne explose et de la cervelle se répand sur le mur, dessine des nouvelles villes sur la carte de la météo que la télévision récite encore, tâche la robe de la présentatrice. Sur le visage de Maria-Magdalena, du sang se mêle à ses larmes. Elle en renifle quelques gouttes qui descendent dans sa gorge et s'amalgame à sa salive. Elle crache son chagrin et sa colère sur le tapis mais dans sa bouche le goût amer n'a pas disparu, il s'est intensifié et sur ses lèvres s'est déposé un goût de métal.
Elle recule vers la sortie, l'arme au poing.
La porte claque.
Et me réveille.

 

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